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Citation de okka


p.299-300.
Le visage déformé par la rage, Ryû s'avança vers lui le poing levé, prêt à frapper. Sans réfléchir, je m'interposai entre les deux frères, plantant mon regard dans celui de Ryû, qui pâlit aussitôt.
La cloison de la pièce à vivre s'ouvrit violemment et Teruzô s'avança dans l'atelier, menaçant.
- Que se passe-t-il ici ? gronda-t-il.
- Il se trouve, père, que nous avons accueilli chez nous un vagabond, un criminel... un hinin ! siffla Ryû dans un élan proche de l'hystérie. Pas étonnant que mère n'ait pu donner naissance à un enfant en bonne santé, quand nous abritions sous notre toit un tel mécréant. Il a attiré sur nous les foudres divines ! Père, vous le savez, je compte épouser la fille de notre voisin. Mais il est hors de question qu'elle mette un pied dans cette maison tant que ce vaurien vivra parmi nous !
L'aversion que je ressentais à l'égard de ce garçon bête redoubla lorsque j'entendis ses accusations.
- Il m'a menacé, poursuit Ryû. Il a levé la main sur moi.
- C'est faux, s'insurgea Shin, aussitôt violemment giflé par Teruzô.
- Tu as fait entrer un hinin dans notre maison !
Teruzô se tourna vers moi, les yeux réduits à de simples fentes, le torse gonflé de suffisance et de courroux.
- J'aurais fini par m'en rendre compte, ce genre de tare ne disparaît jamais vraiment. Et tu oses lever la main sur mon aîné, dans ma maison...
Il respira un grand coup, parut se maitriser.
- Rassemble tes affaires, et disparaît sur-le-champ. Que je ne te revoie pas trainer autour des miens.
Derrière lui, Ryû se rengorgea comme un coq. Comme Shin ouvrait la bouche pour contester la décision de son père, je l'en dissuadai d'un regard avant de quitter l'atelier.
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