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Critiques de Christian Cailleaux (151)
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R97, les hommes à terre

Un tour du monde par la mer, inspiré de deux texte de Bernard Giraudeau, est le thème cette bande dessinée qui emmène un marin débutant à bord de la Jeanne d'Arc, bateau militaire français emblématique des années 60.



De beaux moments sur le bateau, autant dans l'obscurité étoilée des nuits que dans le coeur de la tempête, avec des réflexions de marins que j'ai trouvées très réalistes, philosophiques souvent et porteuses de sens même si elles paraissent quelquefois un peu terre-à-terre, un comble lorsque l'on est en mer.



Les escales sont occasions d'aventures érotico-sentimentales pour les marins et pour le jeune Théo, héros de l'histoire, l'opportunité d'être déniaisé en douceur.



Les images sont très belles, qu'il s'agisse du bateau, des visages des filles, tahitiennes ou africaines, les visages des marins visiblement moins travaillés.



Quelques extraits de Conrad peuvent inviter à d'autres lectures maritimes, comme Typhon par exemple, l'ensemble coule bien, comme l'eau sous le bateau et l'alcool dans les verres des hommes à terre.



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Les longues traversées

À 10 ans, le petit Théo est amoureux de Julie. Il aime ses épaules, son long cou, poser sa tête sur sa poitrine et surtout, il aime sentir ses cheveux lui chatouiller le visage. Malheureusement, lorsque la jeune fille doit quitter La Rochelle pour Paris où elle va poursuivre ses études, Théo est triste. Des années, il aura vécu en gardant au fond de lui l'image de Julie. À 16 ans, il embarque à bord du Jeanne d'Arc. S'enivre de l'odeur du mazout, se laisse envahir par les nuits de quarts et veut jouir de la solitude marine. Mais, il sait qu'il ne pourra pas tourner autour de la terre indéfiniment. Aussi se termine le temps des vagues et revient-il sur ses terres natales. À La Rochelle, il trouve un emploi de contrôleur chez Simca puis sera poissonnier tout en fréquentant les quais et les bistrots, se doutant qu'un jour il lui faudrait repartir. Après une nuit d'amour, une femme lui fait connaître Inès de Florès, une lisboète du XIXème siècle. Il s'imagine alors écrivain, faisant de cette femme révoltée, libre et moderne l'héroïne de son roman...



Au scénario, Bernard Giraudeau nous offre un très beau récit poétique et mélancolique. Un dernier album qu'il n'aura pas eu le temps de voir inachevé. Bercé par les mots de l'écrivain, le lecteur fait la connaissance de Théo, un marin devenu écrivain, de Diégo, un mécanicien angolais, resté à quai, et d'Inès, une aventurière qui prendra forme sous la plume de Théo. Entre les deux hommes, une amitié naissante. L'auteur dépeint avec force et tourments des portraits d'hommes blessés, rêveurs et mélancoliques. Un album qui allie avec élégance un texte plus que jamais ciselé, sensible et riche avec un graphisme subtil. Un trait épuré et des couleurs lumineuses pour un texte riche en émotions.
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Prévert, tome 1 : Inventeur

♫ Encore des mots,

............Toujours des mots,

........Les mêmes mots [...],

....Rien que des mots......

Des mots faciles, des mots fragiles, c'était trop beau [...]

........Caramels, Bonbons et Chocolats

Par moments je ne te comprends pas.....♫

PAROLES, Paroles - Dalida, Delon - 1973



En guise de liminaire

un petit slogan publicitaire

dédié à ma dernière lecture

Didierlaurent "La Fissure"

Editions "Au diable Vauvert" :



"Tirer par la queue le veau vert

ll vous pondra des oeufs

invisible dans un pré visible, il sera heureux :

..... le bonheur est dans le Prévert...."

Marcel Duhamel, du temps militaire

Raki, Loukoum ...,raki, entre deux vers

Giacometti, André Breton

Copains comme cochons

Ne sait pas quoi faire

"Travail"....très réfractaire

Luis Bunuel , l'Andalou et sa vie de chien

Il faut bien vivre à défaut de vivre bien

Ne répond pas aux convocations

c'est pas sa vocation

54, rue du Château ou café de Flore

passez voir l'endroit

Il préfère l'envers du décor

Cadavres exquis, ses prés-liminaires

prouesses surréalistes, mots jetés en l'air

propos vagues , Paroles effet mer,

Balade planétaire

ou Ballade légendaire

début qui marquera son séculaire

Eclairera Son et lumière

les débuts de l'Inventeur Jacques Prévert.....











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Le Matelot Gus

Ce curieux album, petit album pour un grand voyage, est à glisser dans son sac de marin avant l'appareillage.

Il est un hommage à Gus Bofa, un hommage qui durera ce que peut durer le temps d'une escale.

"Le matelot Gus" est une sorte de grand carnet d'illustrations de Christian Cailleaux.

Cet album d'une soixantaine de pages raconte une histoire et dégage une atmosphère.

Il nous présente le matelot Gus, "bouchon gras" attaché à sa machine.

On l'a surpris après six semaines de mer.

Autant dire, rien !

Quelques coups d'hélices, quelques escales et puis le retour sur le continent ...

Gus est marin, un de la "mar-mar" mais son bachi vissé sur la tête, son caban défraîchi et son tricot rayé délavé lui font une silhouette de "bateau gris", gris comme les teintes plus ou moins foncées du crayonné de Christian Cailleaux.

Mais qu'importe le type du bâtiment.

Tout part du quai et revient sur le quai.

Gus est en errance.

Il va d'une page à l'autre, d'un bar au café de la marine, d'un visage parfois juste aperçu à un corps bientôt oublié.

Pourtant il ne faut pas s'y tromper, Gus connaît la peur et la solitude ...

Il est ici question dans la préface, et aussi dans la postface de Mac Orlan.

C'est que Gus Bofa l'a illustré dans nombre de ses romans, lui offrant souvent de splendides couvertures.

Pourtant le matelot Gus donne ici l'impression d'avoir voulu traverser un roman d'Edouard Peisson.

Il crâne.

Il veut se donner des airs d'Hans le marin.

Cet album de Christian Cailleaux est déroutant et très original.

Il a saisi la grisaille du métier, celle qui n'amène que des regrets : celui d'être resté à terre pour y vivre sa vie ou celui d'avoir appareillé en abandonnant tout ce qui fait la vie d'un homme.

Jean-François de Nantes avait autrefois abandonné son bateau sur un "adieu saleté !".

Mais même le coeur de la belle Thérèse Cordemais n'avait su finalement le retenir.

Il était reparti, maugréant comme il était venu, le regret au coeur.

Cet album a été publié par les éditions bretonnes Locus-Solus".

J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion de dire le bien que je pensais de cette belle maison d'édition et de son splendide catalogue.

Quelle chance d'habiter, non pas le triangle des Bermudes, mais le losange contenu par les angles des éditions de l'Atalante à Nantes, du Chasse-Marée à Douarnenez, des Terres de Brume à Dinan et de la maison Locus Solus à Chateaulin.

Que Dieu me savonne et que papa tango charlie me pardonne, c'est moins risqué d'y perdre ses affaires et plus facile d'y trouver un bon livre.

Et comme un plaisir ne vient jamais seul, et qu'une plume en appelle souvent une autre, un oiseau rare s'est joint au beau voyage.

Sur le même modèle que celui du matelot Gus, les éditions Locus Solus ont réédité le roman de Jacques Perret illustré par Gus Bofa ... deux beaux cadeaux pour une bibliothèque qui aurait envie de prendre la mer ...

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R97, les hommes à terre

Sous la pluie d'octobre, Théo regarde la mer, promesse d'une vie nouvelle. En effet, à 17 ans, après sa formation aux Arpètes, il quitte Brest et embarque à bord de la Jeanne d'Arc pour plusieurs mois. Un tour du monde par la mer, un rêve pour ce jeune matelot. Au petit matin, l'arsenal s'active. L'on s'installe en faisant connaissance et l'on vaque à son poste. A peine le navire lancé, il s'émerveille déjà des parfums d'orient et du spectacle que le monde allait lui offrir...



Bernard Giraudeau nous emmène avec lui à bord de la Jeanne d'Arc. Bien avant d'être l'acteur et l'écrivain reconnu, il passa quelques années dans la Marine Nationale. Librement inspiré de "Le marin à l'ancre" et "Les hommes à terre", cet album nous fait voyager de la Martinique à Djibouti en passant par Montevideo ou Valparaiso. L'on suit le jeune Théo, sur terre comme sur mer. Cette expérience le marquera à vie. L'auteur s'attarde volontiers sur ces escales, la vie à bord du navire et les bouleversements inhérents à ce mode de vie. Servi par un trait épuré et hachuré et une palette de couleurs allant du bleu nuit au jaune éblouissant, cet album offre de belles cartes postales dépaysantes.



Un petit tour à bord du R97...
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Le Passager du Polarlys (BD)

1930. Une jeune femme, Marie Baron, qui se trouve par hasard devant le restaurant La Coupole à Paris, est invitée à y entrer par un homme qui la présente à son cercle d'amis attablés. le petit groupe va ensuite dans l'atelier d'artiste de l'un d'entre eux, boivent beaucoup, et se droguent au « Çakébon », morphine ou héroïne en injection, nous ne saurons pas exactement la nature du produit. Toujours est-il que le lendemain matin Marie Baron est retrouvée morte d'une surdose. Quelques jours plus tard, le Polarlys, un cargo, quitte le port de Hambourg pour faire route vers le Nord. ● Ma critique sera brève : je n'ai absolument rien compris à cette histoire racontée en dépit du bon sens. Je n'ai pas lu le roman de Simenon dont l'album est adapté et ne peux donc comparer les deux, mais doute que le grand auteur belge soit aussi brouillon. ● Les personnages, trop nombreux, se confondent ; on ne comprend rien à la trame narrative ni aux rapports des personnages les uns avec les autres. ● Les dessins ne rattrapent qu'en partie ce désastre narratif : certains sont réussis, comme les vues du cargo, d'autres sont clairement bâclés, comme le cadavre de la jeune Marie Baron, qu'on dirait exécuté par un enfant. ● Bref, cet album qui avait été conseillé par le magazine Lire d'avril 2023 avec un extrait, est une déception complète. ● Je remercie NetGalley et les éditions Dargaud de m'avoir permis de lire cet ouvrage.
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Le Passager du Polarlys (BD)

Club N°54 : BD non sélectionnée

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J'adore Simenon !



Sauf que là, j'ai eu beaucoup de mal avec le dessin.



Je ne reconnaissais pas les différents personnages.



Pour le scénario, je n'ai pas tout compris.



Aaricia

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Tellement bien que j'y pense pour Noël.



Mais pourquoi l'âme de Théodore Poussin plane sur ce bateau ?...^^



Benoit

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Le Passager du Polarlys (BD)

Le passager du Polarys est l’adaptation d’un roman de George Simenon. Je n’ai jamais lu de Romans de cet auteur dont je connais essentiellement les adaptations télévisuelles, mais je ne suis généralement pas fan du genre Cosy Mystery (peut-être un jour, qui sait…) et si j’ai été attiré par cette bande dessinée, c’est surtout pour le nom de Christian Cailleaux dont j’admire ces adaptation des écrits maritimes de Bernard Giraudeau.



Pour ce qui est du scénario, c’est du George Simenon : on nous fait croire que le coupable c’est tel personnage, puis c’en est un autre et encore un autre, c’est classique et convenu, mais peut-être que ce genre est devenu trop classique parce qu’il a été rabâché sans cesse dans la production télévisuelle française. L’histoire est plaisante, avec du suspense, mais ce n’est pas ce que je retiens le plus de cette bande dessinée.



Ce qui m’a surtout plu, c’est l’ambiance maritime instaurée par le graphisme de Christian Cailleaux. Il sait rendre la lumière particulière des jours glacés du nord, la beauté des côtes norvégiennes, avec l’aspect frotté des ses couleurs mêlant aquarelle et crayon, le trait est brut, s’épaissit ou s’affine en fonction de l’intensité de la lumière, des lieux, de l’intrigue. L’usage du crayon plus gras pour les vagues quand la mer est forte, renforce l’agitation du moment, puis on passe à quelques chose de plus vaporeux quand la lumière tombe, il joue sur le rapport entre flou et netteté pour les lumières brumeuses matinales, et les ombres sont traitées avec plus de hachures dans les lieux confinés pour rendre les matières plus brutes. Christian Cailleaux transcende l’histoire avec son style brut et élégant à la fois, il tient toute la force de cette histoire par son style, sans que celui-ci éclipse l’intrigue, le huis-clos en mer est particulièrement bien réussi.



J’ai aimé cette bande dessinée, surtout j’ai aimé traverser la Mer du Nord dans cette ambiance de suspicion, affronter les éléments, le froid avec cette menace permanente qui pèse sur les personnages, et aborder la côte norvégienne qui finit par révéler sa fraîche beauté.
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Le Passager du Polarlys (BD)

Une rencontre ratée ! Que ça soit avec l’adaptation du roman de Simenon ou les dessins !



J’ai vraiment aimé tous les dessins de la mer, du bateau et des paysages mais pas du tout les personnages que je n’ai pas réussi à distinguer ni à reconnaître d’ailleurs !



Je n’ai rien compris à l’histoire. Ce manque de support visuel en a été la première cause et le fait de ne pas connaître le roman a été un handicap certain. Je ne peux pas dire si le scénario est un reflet du roman mais ça m’a semblé un peu vide de sens.



Les étoiles sont pour les dessins d’ensemble que j’ai trouvé très beaux ainsi que le traitement des couleurs.



#LepassagerduPolarlys #NetGalleyFrance



Challenge Riquiqui 2023
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Les imposteurs, tome 1

Albert, jeune homme docker la journée et trompettiste le soir pour arrondir ses fins de mois, rentre chez lui, un soir. A la suite d'une rencontre hasardeuse, une jeune femme le prend pour Albert Fenta, un célèbre écrivain. Se laissant conduire par cette dernière, il se retrouve dans une soirée mondaine où ne se côtoient que les nantis et les hommes de pouvoir. Séduit par les excès et l'insouciance de cette réception, il décide de jouer les imposteurs en endossant le rôle de cet écrivain. Commence alors pour lui une nouvelle vie à laquelle il tentera de s'adapter...



Un graphisme incisif et nonchalant, des traits fins et anguleux, des couleurs vives et expressives, un esthétisme un peu rétro, bref un style réellement atypique pour cet album de grande qualité.

Un texte poétique et acerbe, des dialogues efficaces.

Un thème, celui de l'imposture, qui offre toutes possibilités quant au devenir du héros.

Un album de talent et de sensibilité.



Les imposteurs... laissez-vous avoir...
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Les longues traversées

Il aurait pu choisir d’écrire un livre sur Inès De Florès, la pirate et révolutionnaire brésilienne, ou raconter la vie de Diego, l’Angolais perdu à Lisbonne, qui à fui son pays, ou sa romance avec Julie. Les longues traversées, c’est tout cela, mais c’est surtout les ports, la mer, les départs à cause d’un amour impossible, les femmes des ports, c’est une histoire de fuites, de refuges, la prose de Bernard Giraudeau est chargée de mélancolie, d’horizons lointains, d’errances, d’oublis, le dessin de Christian Cailleaux nous offre des nuits lourdes mais apaisées, des vagues et des caresses, de l’exotisme et des quais embrumés.



On est parti de La Rochelle, faire le tour du monde, pour finir se terrer à Lisbonne… Le début est en partie autobiographique, puis on s’égare pour le plaisir de la poésie. Ne vous détrompez pas, ce beau garçon qui jouait les jeunes premiers sur les planches et qui se baignait de succès dans des films parfois très futiles était un Corto Maltese dans l’âme, un baroudeur qui cachait bien son jeu, il puisait son inspiration chez London et Conrad bien plus que chez Delon et il nous laisse des écrits d’une belle sensibilité maritime, remplis de regrets et d’évasions, et Christian Cailleaux, par la simplicité de son trait, son naturel et sa légèreté transcende cette douce mélancolie.



Et encore un départ imprévu, Bernard Giraudeau n’aura pas vu de son vivant la sortie de cet album, en préambule, une dédicace qui noue la gorge :

À Bernard

Que la traversée lui soit douce…
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Le Passager du Polarlys (BD)

Comment résister , un roman de Simenon adapté en BD.

Pour une fois j'ai voulu découvrir la BD avant le roman , mauvaise idée je pense.

L'album signé par José-Louis Bocquet s'ouvre sur une nuit parisienne. Février 1930, Montparnasse, La Coupole, des artistes, des fêtards mangent, boivent, flirtent. Marie Baron, petite vendeuse dans une boutique des Batignolles se laisse charmer par l'ambiance de fête ... Cela se termine mal, très mal.

Quelques jours plus tard Hambourg, le Polarlys s'apprête à appareiller mais la poisse semble être au rendez-vous. Peu de passagers , cinq en tout, mais en ces mois d'hiver le bateau assure le trajet Hambourg-Kirkenes chaque quinzaine apportant vivres, nouvelles à ceux qui vivent dans ces régions du grand Nord, coupés du monde.

Bientôt un drame vient s'ajouter à la série , un passager est retrouvé mort dans sa cabine, il a été assassiné. Enquête, suspicion, un huis-clos oppressant. Pour couronner le tout le Polarlys est pris dans une violente tempête , les conditions de navigation sont épouvantables et l'assassin rode toujours.

J'avoue avoir refermé cet album sceptique. La première partie consacrée à la vie débridée du Paris noctambule des années 1930 ne collait pas. La partie du voyage du Polarlys par contre est réussie. Les dessins, les textes tout est raccord.

Je me suis donc immédiatement plongée dans le roman et j'ai compris mon malaise: le scénario de la BD . Un scénario à la Columbo où le lecteur découvre le meurtre, le meurtrier au début ... cela n'a rien à voir avec le déroulé du roman Un choix assumé je suppose par José-Louis Bocquet mais un choix que je conteste car à mes yeux il dénature l'oeuvre originale.

A noter cependant le texte final très riche en informations sur Simenon et ses écrits, un véritable plus.

Merci aux éditions Dargaud pour ce partage via Netgalley

#LepassagerduPolarlys #NetGalleyFrance !



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Le Matelot Gus

Un mot tout d'abord sur " l'objet livre" que j'aime beaucoup ! Son petit format d'environ 25/15, sa texture très agréable au toucher,et,évidemment le dessin de couverture, un avant goût de ce que l'album promet. Album né d'une nouvelle collection , " la plume qui dessine".

Il s'agit de l'hommage d'un illustrateur à un illustrateur !

Je ne connaissais ni Gus Bofa ( Gustave Blanchot,né en 1883 et mort en 1968), ni Christian Cailleux " dessinateur de la mer,baroudeur éclairé,il revendique avec ferveur son admiration pour Bofa."

La préface de Joseph Incardona, puis la postface de Ch.Cailleaux nous instruisent sur l'œuvre et la singularité de Gus Bofa. Le contenu de l'album quant à lui, nous offre simplement et magnifiquement une balade avec Gus. Un petit morceau de vie qui ne renseigne en rien sur ce qu'il fait mais nous permet de nous approcher au plus près de ce qu'il était. En peu de mots et surtout par les dessins à la fois simples et précis, minutieux et très travaillés, avec lesquels les détails ne sont jamais là par hasard, Christian Cailleaux nous livre l'interiorité de cet homme. Nous partageons sa solitude, son attirance timide envers les femmes,son don naturel de l'observation qui le place presque à côté de la vie comme s'il n'appartenait pas vraiment à ce monde,celui du matelot " à terre". On ressent qu'il n'est que de passage et que s'il se dégage de lui une certaine tristesse,c'est parce que l'essentiel est de ne pas se laisser amarrer pour toujours car son refuge c'est le bateau,et sa vie l'océan.

Il y a beaucoup de poésie dans ce joli livre et beaucoup d'émotion également. Merci Christian Cailleaux, merci aux éditions Locus Solus,et merci Babelio de m'avoir permis de partager ce petit bout de chemin avec Gus Bofa. Ce n'est pas toujours simple de présenter quelqu'un qu'on admire et dont on aurait rêvé d'être l'élève !
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Le Passager du Polarlys (BD)

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Le Passager du Polarlys.

Il s'agit de l'adaptation du roman de Georges Simenon, que je ne connaissais pas.

Je me suis dit que ce serait l'occasion de le découvrir :)

Février 1930. Dans un atelier d’artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s’appelait Marie Baron.

Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l’extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte.

Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ? A priori, aucun. Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres..

Le Passager du Polarlys est une bande dessinée lu il y a quelques semaines, je me décide enfin à vous la présenter.

Pourquoi pas avant ? Car je ne sais toujours pas vraiment ce que j'en ai pensé !

Déjà, je n'ai pas accroché outre mesure avec les dessins.

J'ai aimé les paysages par contre je me suis totalement perdue entre les personnages.

En effet, je trouve qu'on les distingue mal, c'est brouillon et c'est dommage. je me suis perdue à plusieurs reprises dans ma lecture, et j'ai horreur de ça. Surtout avec les bandes dessinées !

L'histoire m'a parue un peu brouillonne.

Comme je le disais plus haut, je ne connais pas le roman ; impossible donc de faire la comparaison. Mais je n'ai pas été convaincue par la bande dessinée.

En fait, je ne suis pas certaine d'avoir réellement compris ma lecture, j'ai l'impression d'être totalement passé à coté.

J'en suis navrée car c'est rare que je ressente ceci mais là, si j'avais su, je ne l'aurais pas lu !

Ma note : un petit deux étoiles.
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Le Passager du Polarlys (BD)

Un roman graphique tiré du premier roman de l’œuvre prolifique du célèbre auteur belge Georges Simenon .

1930 , une nuit de Février à Paris , une jeune femme suit un groupe de jeunes qu’elle ne connaît pas pour une nuit festive , hélas pour elle, elle décèdera à la suite d’une piqûre de morphine , pauvre victime qui n’avait rien demandé .

On embarque sur le cargo le Polarlys , au départ d’Hambourg pour un long voyage éprouvant vers les mers glaciales et inhospitalières de Norvège .

L’enquête sur la mort de la jeune fille commence , on suspecte un passager de profiter de la traversée pour se cacher , se rendre à l’étranger , lui permettant de cette façon de ne pas être jugé pour la mort de la jeune fille .

J’ai beaucoup aimé ce roman graphique qui m’a donné envie de relire un des nombreux romans policiers de l’auteur .

J’ai apprécié le graphisme , une très belle découverte.

Merci à #netgalley et aux éditions Dargaud.

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Gramercy Park

Une lecture qui me laisse un avis assez mitigé...

J'ai passé plutôt un bon moment de lecture. Je dois cependant dire que j'ai trouvé l'histoire parfois un peu confuse, impression certainement dûe aux flashback. Cela manquait d'émotion aussi je pense, le récit est un peu froid. C'est un récit de vengeance presque clinique.

Mais j'ai apprécié la montée en tension progressive, le fait de ne pas tout savoir, de découvrir au fur et à mesure, de voir les liens se tisser, les nœuds se dénouer.

Côté dessin, j'ai moyennement apprécié les traits de certains personnages trop anguleux et plus aimé d'autres, plus ronds. Par contre le décor m'a plutôt bien convaincu : la ville, les intérieurs, les lignes de fuite donnent de la profondeur au récit (nécessaire, vu l'absence de sentiment que j'ai ressenti chez les personnages). Enfin, les alternances au niveau des couleurs donnent un peu de rythme à un récit qui peut en manquer parfois.

En bref, du bon et du moins bien, mais une bonne impression globale finalement.
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Piscine Molitor

De ses années de jeunesse en passant par ses débuts d'écrivain pour en arriver à son décès, ce roman graphique nous raconte les moments les plus marquants de la vie de Boris Vian.

On reconnaîtra au fil des pages tout ce qui se fait de nouveau et tous ceux qui comptent tant en littérature qu’en musique à la fin des années 50 à Paris.

Boris Vian, malade depuis sa tendre enfance tentera de conjurer le sort toute sa vie.
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Le Passager du Polarlys (BD)

La bande dessinée que je souhaite vous présenter aujourd'hui s'inspire d'un des premiers "romans durs" de Georges Simenon, connu pour son personnage Maigret, que vous connaissez peut-être d'ailleurs...



Du point de vue du graphisme, j'ai été particulièrement séduit par les expressions des visages ainsi que par les représentations du cargo et de la mer, qui sont excellentes. Cependant, j'ai parfois eu du mal à reconnaître certains personnages.



Le malaise est parfaitement retranscrit dans les planches, créant une atmosphère lourde et mystérieuse. J'ai adoré me perdre sur cette mer tumultueuse en compagnie de ces personnages qui dissimulent habilement leurs intentions.



En ce qui concerne l'histoire, j'ai été un peu déconcerté lorsque nous sommes passés des nuits parisiennes au cargo. Ce changement m'a légèrement désorienté.



D'ailleurs, j'ai trouvé les dernières pages particulièrement intéressantes. Je pense même essayer de lire le roman original ! Est-ce que certaines personnes ici l'ont déjà lu ? J'aimerais beaucoup connaître votre avis ou celui de vos proches.
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Le Passager du Polarlys (BD)

1930 à Montparnasse, Marie Baron est retrouvée morte d'une overdose de morphine, injecté par un homme lors d’une fête. Quelques jours plus tard, le Polarlys part d'Hambourg vers la Norvège. Son capitaine, Petersen sent dès le départ que quelque chose ne va pas parmi tous ceux présent à bord.

Je me suis lassée prendre par l'intrigue de cette adaptation en BD d'un roman de Simenon. Roman que je n'ai pas lu, donc je ne peux pas juger de la fidélité à l’œuvre originelle. On s'interroge sur le lien entre les passagers du navire et la mort de Marie Baron, qui a des choses à cacher. Pourtant, j'ai trouvé la fin brouillonne, à la fois précipitée et confuse.

L'album se termine sur quelques pages biographiques qui replace l'ouvre dans la biographie de Simenon et explique ses sources d'inspiration.

J'ai beaucoup aimé les dessins, avec leurs couleurs assez basiques qui portent le récit, même si certains donnent l'impression d'être ratés, la majorité des planches est superbe.

Ce volume, qui ouvre une collection d'adaptation de Simenon, est très intéressant et prometteur pour la suite.
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Le Passager du Polarlys (BD)

Premier « roman dur » de Simenon, Le passager du Polarlys est adapté ici en bande dessinée sous l’illustration de Christian Cailleaux et la supervision de José-Louis Bocquet.



Simenon a toujours voulu investir la littérature. Seulement, la nécessité de manger et le désir de bien faire ont fait qu’il commence par « feuilletonner », pendant plusieurs années. La série des Maigret est née pendant cette période.



Alors, la parution de celui-ci annonce un nouveau style, une nouvelle mouvance qui symbolise, pour la littérature populaire, son entrée dans la grande.



Le passager du Polarys est né d’un voyage fait par Georges, accompagné de sa femme, dans le Grand Nord. Sa particularité est de révéler, tel un épisode de la série de Colombo, le meurtre dès le début puis d’enchaîner dans le huis clos du bateau. Celui-ci est certainement un hommage à la Reine, Agatha Christie. Polarlys est l’expression norvégienne correspondant au terme « Aurore Boréale », et fait donc référence au phénomène arctique naturel.



Une jeune femme regarde avidement la vitrine de la Coupole, le bar chic du Paris des années trente. Elle est invitée à la table d’une bande qui va l’entraîner toute la nuit, de boîte en boîte, jusqu’à un atelier d’artiste. Lors de l’ingérence du fameux « Çakébon », morphine ou héroïne en injection, la jeune femme est victime d’une overdose. Marie Baron vient de mourir.



Dans le port de Hambourg, un cargo s’apprête à appareiller. Le capitaine Petersen accueille ses invités pour les emmener à l’extrême nord de la Norvège. Cet équipage va se révéler beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît, d’autant plus que les cadavres risquent de s’accumuler…



Christian Cailleaux, a déjà donné vie à Prévert avec Hervè Bourhis, et à Boris Vian dans Piscine Molitor. Son trait sait parfaitement ressortir cette atmosphère des années 30, entre fêtes et outrances. José-Louis Bocquet est un des spécialistes de cette période. Il a collaboré avec de nombreux illustrateurs, notamment pour des romans graphiques sur Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker.



Certainement, celui-ci sera suivi par d’autres. Le passage à la bande dessinée permet d’actualiser le talent d’un écrivain qui est encore trop considéré comme l’auteur de séries télévisées un peu ringardes.



De façon concise, cette bande dessinée reprend en l’actualisant le premier roman dit « dur », c’est-à-dire sérieux, de Georges Simenon, Le passager du Polarlys. Une manière agréable de redécouvrir le talent de cet écrivain, devenu désuet par les séries télévisées rediffusées à l’infini !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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