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Critiques de Deepa Anappara (37)
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Les disparus de la Purple Line

Bienvenue sur la Purple Line, c'est quoi votre destination ? Il n'y a qu'une seule Ligne, celle du pays du smog et des djinns.





Derrière les contes et les légendes se cachent souvent des réalités plus terre-à-terre.





Ce qui nous est raconté à travers les aventures de 3 apprentis détectives en culottes courtes est comme une parabole de la réalité en Inde, celle de la disparation inexpliquée de centaines d'enfants sans que les pouvoirs en place ne s'en inquiètent, enfants des bidonvilles ou enfants des villages, souvent surnuméraires dans leurs familles en mal de travail, rackettées par les polices locales ou par les chefs de basti, parfois elles-mêmes maltraitantes ou simplement négligentes, rongées par l'alcool, la misère, le chômage, le travail forcené, le manque d'argent pour simplement subsister.





L'école publique offre aux plus jeunes un repas chaud permettant à certains d'échapper pour quelques heures au ventre creux.





Parmi ces écoliers (nous parlons ici de très jeunes pré-adolescents), certains n'ont finalement que des rêves au bout des doigts et ce sont ces doigts-là qui seront brisés tout au long de la Purple Line.





Nous sommes plongés à cent mille lieues sous la terre et dans le smog d'un univers parallèle très éloigné des Bollywood étoiles ou de Slumdog Millionaire.





Les discours très adultes sous-jacents aux propos du roman m'ont paru parfois en décalage avec ceux volontairement enfantins des jeunes héros, du moins tels que sans doute les a voulus, imaginés l'auteur pour coller à son histoire. Et ce pendant une grande partie du récit.





Il se dégage une candeur enfantine dans les aventures de ces 3 mini détectives, candeur vite rattrapée par la noirceur des disparitions inquiétantes d'abord celles de leurs camarades de classes ou de bati puis celles de jeunes femmes et toujours en rapport avec le trajet de la Purple Line ou du quartier qui l'entoure, coincé entre bidonville, dépotoir et résidences de luxe inaccessibles.





L'enquête devient petit à petit plus adulte et l'auteur soulève un à un plusieurs problèmes auxquels sont confrontés ces populations des batis indiens qui bien souvent ont à se battre contre la corruption policière, le manque d'emploi ou la surexploitation par les plus riches, l'inaction du gouvernement, les conflits entre castes hindoues et populations musulmanes dans une atmosphère où les plus courageux d'entre nous ne s'aventureraient pas sans désinfectant et triple masque.





Beaucoup de chaleur et de solidarité à l'intérieur de ces familles quand les circonstances le leur permettent. Les enfants n'y sont pas négligés volontairement, elles n'ont tout simplement pas le temps de s'en occuper brisées par le travail ou le chômage, les vicissitudes d'un quotidien que nous européens ne pouvons imaginer.

C'est leur réalité quotidienne et non celle d'un film.





Derrière tout le récit, on sent l'expérience journalistique de l'auteur, son envie de dénoncer les dysfonctionnements de son pays et dans l'éducation apportée aux jeunes et dans le traitement des cas de disparitions inexpliquées se multipliant en Inde, l'incompétence ou le désintérêt total des autorités que ce soit pour les tout jeunes enfants ou les jeunes adolescentes.





En résumé, des propos socio-politiques très adultes dans un récit de détectives en culottes courtes.

Le grand écart entre les deux est parfois limite et c'est sans doute ce décalage qui m'a détachée à plusieurs moments de l'histoire.





Les parties que j'ai trouvées les plus intéressantes sont celles concernant les récits de vie des victimes juste avant leur disparition par elles-mêmes, les réactions de leurs familles et aussi les quelques légendes qui agrémentent le récit.





Une lecture donc en demi-teinte en ce qui me concerne. Trop enfantin par moments, trop politisé à d'autres.



Ce premier roman a le mérite d'attirer notre attention sur les conditions de vie désastreuses des basti et des bidonvilles en Inde et sur le phénomène grandissant et inquiétant des disparitions d'enfants comme le rapporte l'auteure.



" En Inde, 180 enfants disparaissent tous les jours. J'ai écrit ce roman pour faire mentir l'idée selon laquelle ils sont réductibles à des statistiques. Je l'ai écrit pour nous rappeler que derrière les chiffres, il y a des visages."



— le narrateur de votre roman est un enfant. Pourquoi teniez-vous à raconter cette histoire du point de vue de quelqu'un de si jeune ?



— Je voulais écrire cette histoire ainsi, car les voix des enfants étaient absentes du discours officiel que l'on entendait à propos de ces disparitions.

J'ai entendu parler de quartiers où vingt à trente enfants avaient disparu en deux ou trois ans, et je me demandais ce que ça faisait d'être un enfant et de vivre dans de telles circonstances. Comment interprètent-ils la disparition de leurs amis ? Comment gèrent-ils la peur et l'insécurité ?

Quelles histoires se racontent-ils pour comprendre l'horreur qui les entoure ?

Dans « Djinn Patrol on the Purple Line », je tente de répondre à ces questions grâce à la fiction.

Je voulais placer les enfants au coeur de l'histoire de ces disparitions, car leur récit était la plupart du temps occulté.



Les disparus de la Purple Line est sorti le 15 avril 2021 aux Presses de la Cité que je remercie (via NetGalley)



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Les disparus de la Purple Line

Jai a neuf ans. Il vit dans une basti - un bidonville - à la périphérie d'une mégalopole indienne qui n'est jamais nommée, mais dont on finit par comprendre qu'il s'agit de Delhi.



Il habite dans une maison d'une seule pièce avec son père, sa mère, et sa soeur - Runu-Didi - 12 ans, qui elle est au collège et s'entraîne pour les championnats locaux d'athlétisme, le relais, plus précisément.



A la télévision, l'émission préférée de Jai c'est Police Patrol, une sorte de mix entre Perdu de vue et Crime Watch. Jai rêve d'être détective et la disparition de son ami Bahadur va lui donner l'occasion de se lancer. D'autant plus que d'autres enfants de la basti disparaissent à leur tour. Mais Jai n'est encore qu'un apprenti détective, et bien jeune en plus ...



Les disparus de la Purple Line donnent l'occasion à son auteur, Deepa Anappara, de donner la parole à une frange de la population indienne dont l'Inde fait le plus souvent peu de cas : les habitants des bidonvilles.



Ceux qui doivent faire la queue chaque matin pour avoir accès aux toilettes publiques, puis à nouveau la queue pour avoir accès aux douches publiques, et encore la queue pour accéder à la pompe qui leur permettra d'obtenir l'eau nécessaire pour le nettoyage de la maison, ainsi que la lessive et la préparation des repas. Et qui, le reste du temps, quand ils ne sont pas blanchisseurs / repasseurs, ouvriers de chantiers, sont domestiques chez les riches qui habitent de luxueux appartements de plusieurs pièces dans des immeubles neufs. Ces riches qui n'hésitent pas à les retenir le soir, le dimanche, les jours fériés - parce qu'ils donnent une fête - et, au moindre retard, menacent de les licencier.



Les disparus de la Purple Line a ceci d'intéressant qu'il nous permet de découvrir la société indienne à hauteur des yeux d'un enfant. Sans dévoiler la trame de l'intrigue, ce livre nous offre la possibilité d'aborder un des fléaux de l'Inde actuelle - au-delà des policiers corrompus, des politiciens véreux et de leurs amis à qui l'on passe tout, de la fragilité des habitants des bidonvilles - toujours à la merci de quelque pelleteuse qui détruirait leurs minuscules habitations en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire - du fossé qui existe entre les très pauvres et les très - très, très, très riches - comme le dit d'emblée le quatrième de couverture : en Inde 180 enfants disparaissent tous les jours.
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Les disparus de la Purple Line

Ce livre est bouleversant, tout simplement.



Savez-vous qu'en Inde 180 enfants disparaissent tous les jours ? 180 CHAQUE JOUR !



L'auteur a choisi d'écrire un roman pour raconter leur histoire. Les personnages sont fictifs, mais ils auraient très bien pu être un ou plusieurs de ces enfants.

Elle nous entraîne dans ce roman à la suite de trois petits : Jay, jeune détective en herbe, Pari, petite fille très intelligente, et Faiz, le débrouillard. Nous les suivons dans leurs recherches de leurs amis disparus et nous les accompagnons dans leurs reflexions. Ces trois petits sont touchants et nous nous attachons à eux.

Nous découvrons leur quotidien dans leur basti (bidonville), la précarité et la saleté, l'eau froide pour se laver, la faim, mais aussi la solidarité. Nous y voyons un endroit grouillant de vie, où tout le monde est au courant de tout en un rien de temps, mais où il existe aussi du racisme et des tensions entre hindous et musulmans. J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteure nous donne la vision des enfants, avec leurs reflexions quelquefois candides, leur innocence mais aussi leur perspicacité.



Outre la vie dans un bidonville et l'horreur des disparitions d'enfants, l'auteure nous dépeint également la corruption qui est présente à tous les niveaux, notamment dans la police qui n'est pas prête à lever le petit doigt pour retrouver les enfants des plus pauvres.

Il y a des différences flagrantes dans la façon dont sont traités les riches et les plus démunis.

Les femmes du basti travaillent pour la plupart dans de grandes tours et y font du ménage pour des patronnes au compte en banque bien rempli. Ces dernières éprouvent du dédain et n'ont aucun respect pour leurs employées.



Roman donc très fort, dénonçant de nombreux problèmes sévissant encore actuellement en Inde, tout en ayant des passages un peu plus doux avec cette naïveté des enfants que nous suivons et leurs espoirs.
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Les disparus de la Purple Line

Je suis beaucoup plus mitigé sur cette lecture que les avis que j'en lis, en effet le thème est vraiment intéressant et part vraiment d'un fait réel le nombre disparus d'enfants en Inde mais j'attendais vraiment un récit beaucoup plus adulte pour le traitement de ce sujet.



Ici nous suivons surtout de jeunes enfants qui enquêtent sur la disparitions de leurs amis ou connaissances dès le début du récit, l'auteur nous évoque un personnage particulier qui avait sous sa coupe un certains nombres d'enfants qui travaillaient pour lui. Quelque chose de mystérieux plane déjà sur ce personnage et sur ses mystérieuses disparitions.



Nos jeunes détectives en herbe sont fan de l'émission Police Patrol qui traite de ce genre de cas, les enfants ici se calquent sur leurs méthodes à leur petit niveaux, en collant des affiches, en faisant du porte à porte, en se rendant à la police car les disparitions deviennent de plus en plus nombreuses au fil des jours.



J'ai aimé ce que j'ai pu apprendre de l'Inde au travers de ce récit même si certains faits sont déjà plus que connus, comme le nombre d'enfants qui travaillent et qui errent dans les rues, le manque de moyen matériel de certaines profession comme la police ou l'école notamment.



Ce récit se découpe en trois parties et j'ai aimé certaines choses abordé d'aspect plus immatériel également comme le smog ou les djinns qui laissent plané une ambiance particulière au récit.



Je regrette cependant le choix de l'auteur pour le choix des personnages principaux car cela confère à mes yeux au récit un aspect plus candide et naïf.



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Les disparus de la Purple Line

Nous allons vivre au sein des familles pauvres d'Inde. Un groupe de trois enfants décident de mener l'enquête sur les disparitions de leurs camarades, puisque la police ne semble pas vouloir faire de grand effort pour cette partie de la population. Nous allons parcourir ce cheminement entre la décharge, les drogues, la saleté, l'alcool, la corruption, le sexe, le travail des enfants, l'esclavagisme, l'école ou bien les soucis entre musulmans et hindouistes.. Vu par des enfants de 9-10 ans.





Le trio va se retrouver sur la ligne de métro locale : la Purple line, ainsi que dans les recoins les plus dangereux des environs. Au départ, tout cela n'est qu'un jeu pour faire le détective, comme à la télé ! Mais, tout va basculer quand les disparitions s'enchaînent, jusqu'à toucher Jai au plus profond de lui. Tout n'arrive pas qu'aux autres, parfois ça nous arrive à nous-même ou à nos proches.





Entre Djinns, police corrompue et famille impuissante.. L'enquête va révéler une terrible vérité. Une vérité présente depuis toujours là-bas et dans d'autres endroits du monde. Sur terre, il existe des êtres bienveillants, mais aussi des êtres à maudire.





Ce fut une bonne lecture, Deepa Anappara a été journaliste durant de nombreuses années à Bombay et à Delhi. Elle a pu constater tout ce côté que l'on essaie de cacher au grand jour : kidnappings, corruptions, inactions, impact religieux sur l'éducation des enfants, patriarcat fulgurant, problèmes familiaux. Ce qu'elle a remarqué, c'est que ces gens ne se posent pas en tant que victime, ils sont joyeux, drôles, effrontés.. Le souci, c'est qu'en Inde les disparitions d'enfants concerne 180 cas PAR JOUR !
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Les disparus de la Purple Line

Interpellée par la couverture de ce roman, tant promesse d’émotion que de dépaysement, j’ai souhaité lire Les Disparus de la Purple Line, supposant découvrir dans ses pages bien plus qu’un thriller ou un simple roman policier puisqu’il est ainsi classé dans les catégories du catalogue Net Galley. Criant de vérité, ce livre est un témoignage romancé, magnifique et bouleversant des conditions de vie désastreuses réservées aux enfants des bidonvilles en Inde.



« En Inde, 180 enfants disparaissent tous les jours. J’ai écrit ce roman pour faire mentir l’idée selon laquelle ils sont réductibles à des statistiques. Je l’ai écrit pour nous rappeler que derrière les chiffres, il y a des visages. » Deepa Anappara. Une phrase qui en dit long sur l’ambition de ce roman.



Jai a neuf ans et vit avec sa famille dans un basti (bidonville) d’une mégalopole indienne, situé entre le marché du Bhoot Bazar et la Purple Line, ligne de métro locale, en permanence recouvert d’un smog noir qui s’invite jusque dans les salles de classe. Une décharge et un mur de brique surmonté de barbelés les séparent des quartiers riches où l’on entre que pour travailler, dans des conditions proches de l’esclavagisme. Quand un des camarades de classe de Jai disparait, le jeune garçon décide, face à l’inaction et au désintérêt des forces de l’ordre, de mener l’enquête, entrainant avec lui ses amis Pari et Faiz. Les disparitions s’enchaînent alors, jusqu’à toucher Jai de très près…



Dans ce roman policier d’un genre bien particulier, aucune enquête policière ne sera menée sur les disparitions d’enfants car la police dans ce pays n’est pas inexistante, loin de là, mais elle préfère se soucier de retrouver le chat du commandant plutôt que de rechercher les enfants disparus. La population des bidonvilles, considérée par les plus riches comme des parasites, n’a guère le droit à la justice puisque s’ils se font remarquer on les menace de raser leurs habitations au bulldozer… Purement révoltant: un peuple de miséreux, opprimé et victime d’injustices, dont les enfants disparaissent, sans raison. Le courage, la désinvolture et la candeur dont font preuve Jai et ses camarades sont bouleversants : utiliser la voix de Jai pour raconter cette histoire, cette enquête que nul autre n’a voulu mener, est habile , judicieux et efficace. Bien évidemment un enfant de neuf ans n’a pas une capacité d’analyse aussi pertinente dans la réalité, mais il suffit d’imaginer que Jai nous raconte à l’âge adulte l’histoire qu’il a vécu enfant… Quelle lecture! L’empathie a pour moi été totale avec ces enfants, j’ai été transportée au cœur de ces familles, dans ce dédale de ruelles sombres, dans la cacophonie de sons et de couleurs du marché de Bhoot Bazar, moi qui je l’avoue n’avais pas plus de connaissance que cela de ce pays. Une communauté où l’on ne se considère pas victime de ses conditions de vie, preuve en est de ces enfants qui manifestent une grande joie de vivre, beaucoup d’aplomb et de vivacité. Le récit au demeurant sombre et sordide de Jai n’est d’ailleurs pas dénué d’humour, c’est également ce qui rend ces personnages si attachants.



Le quotidien de ces familles est particulièrement bien décrit, on comprend rapidement que le système nuit à l’éducation des enfants: les mères « occupées à garder les gosses des riches », les pères violents et alcooliques, la facilité avec laquelle les enfants font l’école buissonnière et le fait de devoir travailler très jeune pour compléter les revenus du foyer… L’auteur connait son sujet: journaliste à Bombay et Dehli, Deepa Anappara a consacré plusieurs reportages à l’impact de la pauvreté et des violences religieuses sur l’éducation des enfants. Les conflits hindous, pakistanais et musulmans gâtent les relations jusque dans les cours d’école, et pourtant ces familles aux religions si diverses vont être unies dans le malheur…



Une écriture très cinématographique : au cours de ma lecture, j’ai eu l’impression de voir défiler les images d’un film, et j’aimerais que ce livre soit un jour adapté au cinéma : il le mérite vraiment. Ces enfants le méritent. Ce livre est une réussite que je vous conseille vivement de découvrir. Un immense merci aux Editions Presses de La Cité et à Net Galley pour cette lecture !




Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Les disparus de la Purple Line

J'ai devoré ce roman dur et criant de vérité. En Inde, 180 enfants disparaissent par jour, l'autrice se bat contre le fait que ces enfants soient juste une statistique parmi tant d'autres. Elle met en lumière la vie de ces enfants à travers Jai, jeune garçon de 9 ans. Il nous entraîne dans son monde, un monde d'adultes qu'il découvre avec innocence mais qui le force à grandir vite, trop vite. Au sein de leur communauté, des enfants commencent à disparaître les uns après les autres. Jai, fan de séries policières, va mener l'enquête accompagné de ses deux fidèles acolytes, Pari et Faiz. Leur enquête les mènera loin, et ils se rapprocheront de la cruelle vérité.



Ce roman est un livre qui nous fait passer par toute une palette d'émotions. On rit en voyant Jay et ses amis s'amuser, on s'attendrit devant tout l'amour que les parents de Jay ont pour leurs deux enfants, on enrage en voyant le racisme ambiant, et on ressent un profond sentiment d'injustice quand rien n'est fait pour retrouver ces enfants ou quand leurs parents sont manipulés par des personnes soi-disant bienveillantes. Ce roman traite plusieurs thématiques : la pauvreté de ces gens qui vivent dans des bidonvilles, la haine de certains hindous envers les musulmans, l'indépendance et la liberté des femmes, les unions entre deux castes différentes, l'omnipotence de certaines personnes. C'est un roman vaste, qui nous touche au plus profond de nous-mêmes. On a beaucoup d'espoir pendant tout le roman et puis petit à petit, on se sent comme les personnages de ce roman : abusés, désespérés, vidés.



La narration de l'enquête est entrecoupée à chaque fois par 5-6 pages dédiées à un enfant disparu, on assiste aux dernières minutes qui ont précédé sa disparition. C'est glaçant.



Les dernières pages de ce livre m'ont bouleversée, j'ai versé quelques larmes. Dès que je vois la couverture du livre, je repense à ce petit Jai, petit garçon devenu homme trop tôt.
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Les disparus de la Purple Line

En lisant la présentation de ce roman, j’ai tout de suite pensé au film « Lion » qui m’a tant marquée et cela m’a donné envie de replonger dans l’atmosphère de l’Inde des bas-fonds. J’ai voulu en savoir plus sur le chiffre annoncé par Deepa Anappara, auteur et journaliste pendant 10 ans dans ce pays : « En Inde, 180 enfants disparaissent tous les jours. Un fléau généralisé dans les familles pauvres » souvent passé sous silence.



Dans ce basti (bidonville) enveloppé par le smog vivent de nombreuses familles pauvres, les rues sales et encombrées grouillent d’enfants qui jouent, travaillent pour gagner quelques roupies et contribuer à la survie de leur famille. Jai est un enfant de 9 ans, fan de la série Police Patrol, il est persuadé que la disparition inexpliquée de son camarade de classe va lui donner l’occasion de faire ses preuves en tant qu’enquêteur puisque la police corrompue ferme les yeux malgré l’inquiétude justifiée de ses parents.

Avec ses amis : Faiz et la perspicace Pari, il n’hésite pas à s’aventurer sur la ligne de métro de la Purple Line pour retrouver sa trace. Très vite, on sent que la rue constitue un vrai danger pour les enfants un peu perdus : ils deviennent la cible d’adultes aux allures trompeuses. Heureusement que les associations veillent à les prévenir des pratiques courantes : bonbons empoisonnés, mouchoirs imbibés de chloroforme… Peu à peu, l’enquête de Jai prend un tournant plus sérieux car les disparitions d’enfants s‘enchaînent dans le basti et les familles s’affolent au point de ne plus laisser les enfants traîner seuls dans la rue…Jusqu’au jour où à force d’obstination, la police s’intéresse au sujet !

Le récit est fait selon le point de vue d’un enfant pour traduire sans fard la réalité de la vie dans ce bidonville mais aussi la naïveté des enfants qui croient affronter des djinns malveillants. De nombreux dialogues donnent vie aux scènes du quotidien. Le récit réaliste des derniers moments avant la disparition d’un enfant vient toujours ponctuer l’enquête de Jai pour suggérer la sombre réalité : la corruption de la police, le trafic d’enfants, la prostitution ?

Merci à NetGalley et aux Editions Presses de la Cité pour cette lecture instructive et émouvante car elle donne « un visage aux chiffres ».

#LesDisparusdelaPurpleLine #NetGalleyFrance

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Les disparus de la Purple Line

Comme chaque année je passe une partie de l'hiver en Inde . J'essaie la littérature d'aujourd'hui ( contemporaine ne voulant rien dire ici) . En Inde tout est différent, lorsque l'auteur décrit son petit héros de 9 ans, il décrit un gamin comme tout les autres, lorsqu'il décrit la corruption de la Police, il décrit un fait quotidien. L'Inde d'aujourd'hui ce n'est plus çà , c'est plus que çà . Les innégalités que nous lisions dans " Les dieux des Petits Riens" sont 800 millions d'individus, la classe moyenne qui consomme, bouge, mange boit, sont 500 millions !!! Je retrouve une vision "pauvre" de l'Inde d'aujourd'hui , malgré que des enfants disparaissent quotidiennement, malgré que l'Inde est un pied dans le moyen âge et l'autre dans l'espace !!!
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Les disparus de la Purple Line

Deepa anappara journaliste, a travaille a Bombay et a Delhi . Elle vit desormais en grande bretagne



Pour son premier roman „les disparus de de la purple line“ elle a choisit le prisme d‘enfants pour raconter la pauvrete, la violence religieuse, les castes, les bidonvilles et la disparition d‘enfants.



180 enfants de quartiers pauvres disparaissent chaque jour en Inde .



Les petits enfants se tranforment en detectives suite a la disparition d‘un camarade de classe et nous font decouvrir la vie dans ses bidonvilles.



Ce livre traite de sujets durs mais l‘auteur a su le rendre magnifique



Une excellente lecture que je vous recommande

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Les disparus de la Purple Line

Le roman débute par l’enquête que trois enfants, apprentis détectives vivant dans un bidonville, mènent sur la disparition d’un de leurs camarades.



Vous l’aurez compris, l’intérêt de ce roman n’est pas vraiment l’enquête policière mais la description d’une véritable tragédie.



« Le chiffre est à peine croyable et certainement incomplet : entre 50 000 et 100 000 jeunes enfants disparaissent chaque année en Inde. Parmi eux, près de 45% des disparitions resteraient aujourd’hui sans suite… Ces enfants, surnommés « la génération perdue », s’égarent aux heures de pointe, fuguent par le trafic ferroviaire, sont abandonnés par leur famille ou sont enlevés par des trafiquants sans scrupules à des fins d’esclavagisme, de prostitution, de mendicité, de trafic d’organes. »



Deepa Anappara , journaliste a choisi la fiction pour dénoncer les disparitions d’enfants en Inde, un drame qui perdure dans l’indifférence des gouvernants et d’une police corrompue, laissant parfois les communautés faire sa propre justice , en lynchant des suspects parfois innocents issus de minorités souvent musulmanes. Elle a voulu surtout présenter dans son roman le regard des enfants devant cette réalité.

« J’ai écrit ce roman pour faire mentir l’idée selon laquelle ils sont réductibles à des statistiques. Je l’ai écrit pour nous rappeler que derrière les chiffres, il y a des visages. »



Cette lecture m’a bouleversée: un livre très fort.
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Les disparus de la Purple Line

Les disparus de la Purple Line nous emmène en Inde.



Jai a 9 ans, il vit avec ses parents et sa sœur et est fan de séries policières. Quand survient la disparition d un garçon de sa classe, il s improvise avec ses amis, Pari et Faire, détective.



Par cette enquête, on apprend beaucoup de choses sur la vie quotidienne et les conditions de vie des habitants d une mégalopole indienne. On circule dans un bidonville, on cherche les liens entre les différentes disparitions.



J ai beaucoup aimé cette narration à travers les yeux d un enfant et le message que délivre cet ouvrage.

En Inde, chaque jour, 180 enfants disparaissent. Un chiffre terrible, qui loin d être seulement un chiffre cache des vies détruites, des familles dévastées.

C est un roman très humain, qui dénonce une situation intolérable.

On prend conscience à sa lecture de notre chance même si la vie a également des hauts et des bas en Occident.
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Les disparus de la Purple Line

En Inde, 180 enfants disparaissent chaque jour.

180, ça paraît énorme, et en même temps, si l'on ne regarde ça que sous forme de statistique, ça reste assez abstrait.

L'autrice, dans ce livre, a donc voulu donner un visage, une identité, une histoire à des enfants disparus.

Dans l'épaisseur du smog ?

Enlevés par des djinns ?

Ou de manière plus réaliste, mais plus effroyable aussi, enlevés pour nourrir le trafic d'organes, ou pour devenir esclave...



Cette histoire se passe dans un basti, un bidonville indien, où la misère et la corruption de la police règnent.

Suite à des disparitions d'enfants de ce basti trop rapprochées, Jai, un jeune garçon indien fan de la série Police Patrol, décide de s'en inspirer et de mener l'enquête avec ses amis. Et on peut dire qu'ils ne font pas les choses à moitié !

Nous suivons donc les événements avec un regard d'enfant d'une dizaine d'années.



J'ai apprécié ma lecture, mais je suis restée assez distante. Je n'ai pas été embarquée émotionnellement parlant. Je pense qu'il m'aurait peut-être fallu plus de profondeur, un regard plus adulte sur les situations.

Cela dit, c'est un choix d'écriture, et je pense qu'il conviendra à d'autres personnes.

Ayant déjà été en Inde, j'ai apprécié de m'y replonger, et ai découvert un univers que je ne connaissais pas : le basti.

D'autres sujets sont inévitablement évoqués : la place des femmes, l'instruction, le travail des enfants, la cohabitation difficile entre hindous et musulmans.

C'était donc, malgré tout, une lecture plaisante, qui peut faire réfléchir à ce qui se passe ailleurs dans le monde.
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Les disparus de la Purple Line

  Inde, un basti (bidonville ) où vivent 3 enfants : Jai, le héros,  Pari, son amie, Faiz, son copain musulman. Jai, 9 ans nous entraine dans sa vie entre école et basti, et dans ses aventures dans le Bhoot Bazar, dévoilant ainsi les rumeurs de son entourage et ses croyances. Le lecteur est donc immergé dans la société indienne et hindoue celle des petits travailleurs, celle des pauvres, des Intouchables.

Lorsque un jeune garçon de leur école et leur basti, Bahadur disparait, Jai se rêve inspecteur à l'image de ses héros télévisuels. Il va entraîner dans son enquête ses amis, découvrant ainsi les endroits autour de leur basti : le Bazar, les routes, la décharge, et surtout la Purple Line... L'enquête leur ouvre les yeux sur les dangers qui entourent les enfants, sur le destin de certains ...

Entre réalité des faits de société et imagination ,Jai dévoile son monde, qu'il appréhende avec les légendes qui constituent les peurs des enfants et les croyances des adultes, ainsi que les faits réels. 

J'ai aimé la légèreté du début du roman avec cette parodie d'enquête menée par ce petit gamin dynamique, naïf qui pose un regard sur le monde qui l'entoure, réalisant au fur et à mesure qu'il est loin d'être ce héros tant admiré. Le récit s'alourdit avec d'autres disparitions et de plus en plus proches de Jai. Le drame s'invite vraiment avec son lot de conséquences individuelles et collectives : la détresse et l'impuissance des parents, l'absence, la peur, le manque de considération des autorités et de la police (avec leur pratiques contestables) ,et le doute qui s'impose, la méfiance entre communautés. Les tensions communautaires et religieuses s'intensifient .  Jai par son regard sur son entourage , par le récit sur ses découvertes et ses croyances offre une description de la société indienne. 

C'est un vrai roman d'aventures que nous propose Les disparus de la Purple Line et une immersion dans la société des exclus, et le roman surtout lève un voile sur des faits dramatiques et horribles : l'enlèvement d'enfants aux profits de mafias. 
Lien : https://passeuredelivres.ove..
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Les disparus de la Purple Line

Roman qui me semble surtout destiné aux adolescents, les jeunes adultes comme on dit maintenant, car ce sont des enfants qui mènent l'enquête. Même si le sujet peut sembler peu attractif pour cette tranche d'âge et que la réalité de la vie en Inde pour les travailleurs pauvres, y compris les mineurs, peut choquer de jeunes esprits.

Bienvenue dans le monde réel des grands pays en voie de développement, les BRICS. Le I c'est l'Inde, le pays le plus peuplé du monde où des dizaines de milliers de gosses disparaissent tous les ans. Et où une libido masculine particulièrement débordante génère aussi de nombreux problèmes. Sans parler des différences liées aux castes et des rejets inhérents aux différentes religions.

Mais que fait la police? Cela dépend si vous êtes riche ou misérable et de ce que vous pouvez payer pour obtenir un peu de considération.

Triste histoire, Jai, Pari et Faiz qui se lancent à la recherche des disparus vont apprendre que le réel n'a rien à voir avec les films de Bollywood.

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Les disparus de la Purple Line

Incroyable pour les sensations physiques qui s'en dégagent - odeur, nourriture, visibilité. J'ai trouvé le reste très fouillis ; l'intrigue était répétitive, l'écriture censément enfantine était maladroite - je ne sais pas si c'est la faute du traducteur qui oscillait entre un langage soutenu et un langage puéril - et les mots de vocabulaire perdus au milieu des phrases rendaient la lecture chaotique.



Cela dit, les thèmes traités sont importants : le travail des enfants, les conflits religieux, le deuil, les communautés, la pauvreté, la police corrompue. Dans sa narration, l'auteure est parvenue à interpeller sur ces sujets. Malheureusement, la façon de le faire ne m'a pas permise d'être réellement empathique. Dommage.
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Les disparus de la Purple Line

ÉCRIRE... POUR DÉNONCER 💥



Jai, 9 ans et ses amis Pari et Faiz vivent dans un bidonville d'une mégalopole indienne. Quand l'un de ses camarades de classe manque à l'appel et que les autorités ferment les yeux, Jai décide de s'improviser détective. Des méthodes d'enquête apprises grâce à la série Police Patrol vont l'inspirer et le trio va quitter son quartier pour s'aventurer sur la purple line, la ligne de métro locale. Un jeu de piste qui va tourner au cauchemard alors que les disparitions s'enchaînent...



L'auteure, Deepa Anappara a été journaliste en Inde et a consacré beaucoup de temps aux côtés des enfants, des élèves, et de la pauvreté afin de rédiger des rubriques liées à l'éducation.



Ces enfants qui mendient, ont des soucis familiaux, sont exploités, chassés de l'école... Et pourtant. Ils sont débordants d'humour et d'énergie malgré cet abandon de la société. L'auteure a souhaité écrire sur eux, pour dénoncer un fléau généralisé: les disparitions d'enfants dans les familles pauvres.

En Inde 180 enfants disparaissent chaque jour... Et les médias n'en parlent que lorsqu'un ravisseur se fait arrêter ou lorsqu'ils y a des détails scabreux à raconter... Incompétence ou désintérêt des autorités ...?



Les disparus de la purple line, c'est un roman bouleversant et révoltant. C'est des enfants attachants et beaucoup de solidarité malgré la précarité.



J'ai aimé que la parole soit donnée aux enfants, j'ai été admirative de leur capacité de résilience, leur aplomb, leur vivacité. J'ai plongé à leurs côtés, au coeur des bidonvilles, de la misère et du travail forcé. J'ai rencontré des parents dévastés et impuissants, des autorités corrompues...



Ce roman porté par une écriture très cinématographique, nous plonge dans le vrai. La candeur de ces détectives en herbe constaste avec la noirceur des disparitions.



Des enfants disparus enlevés par des mauvais esprits? Malheureusement la réalité est plus sombre encore... Esclavagisme, trafic d'organes, surexploitation par les plus riches, pédopornographie...



Mais n'ayez crainte, malgré les thèmes abordés, de nombreuses touches de lumière sont disséminées !



Bref, un roman très immersif qui serre le coeur, une très très belle lecture ! 🤗

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Les disparus de la Purple Line

Dans le bidonville où vivent Jai et ses amis, les disparitions d’enfants s’enchainent. Le jeune indien de 9 ans, passionné de séries policières télévisées, se sent l’âme d’un détective et pense qu’il saura mieux que la police, inactive et corrompue, retrouver ses camarades. Avec l’aide de Faiz et de Pari, deux autres gamins de son quartier, il débute une enquête qui lui fera découvrir toutes les facettes d’une population indienne marquée par la pauvreté et le dénuement et que les autorités se plaisent à ignorer.

L’auteure nous plonge au cœur d’un basti, comme il en existe tant en Inde, installé au bord d’une décharge. L’hygiène y est rudimentaire : l’eau courante n’existe pas et il faut aller tirer l’eau, quand cela fonctionne, pour ensuite remplir les citernes attenantes aux habitations ; des toilettes publiques payantes permettent aux habitants de prendre une douche. La vie quotidienne s’organise malgré tout. Les adultes travaillent dans les boutiques du basti ou bien chez les riches qui habitent les beaux immeubles de la ville, les enfants vont à l’école dans des classes mixtes et surchargées. Le bidonville est grouillant de monde et il est plongé dans un smog permanent et irrespirable. Au loin, par-delà la Purple Line, le métro indien, les riches vivent une vie facile et privilégiée. Un autre monde.

L’enquête de Jai et ses amis se confronte à l’inertie de leur condition. Les enfants disparaissent plus vite qu’ils ne font de découvertes. Les tensions entre les communautés sont exacerbées et les divisions sont mises en lumière. Jai ne sera pas épargné par le malheur qui rôde et qui semble frapper à l’aveugle toutes les familles.

Dans ce premier roman, Deepa Anappara traite d’un sujet douloureux : en Inde, chaque jour, 180 enfants disparaissent. C’est à ce fléau qui semble hors de contrôle qu’elle a souhaité s’attaquer grâce à l’expertise de ses dix ans de journalisme à Bombay et à Delhi. Son œuvre est exigeante et pointue, très fouillée et renseignée. La vie quotidienne dans le bidonville est décrite sans fard et sans être enjolivée. Les termes en hindi – dont un glossaire final permet d’en avoir la traduction – donnent à la lecture une saveur de véracité. On ressort marqué par cette lecture : ces gens, qui vivent une vie rude, sont attachés à leurs rites et à leur culture, et nous apercevons, au travers de ces quelques centaines de pages, une photographie de l’instant de leur bidonville-décharge où, contre toute attente, une vie bien réglée existe. C’est une vraie leçon de vie qui nous est donnée ici.
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Les disparus de la Purple Line

Jai est un garçon de neuf ans qui vit dans une basti, un bidonville, d'une mégalopole indienne, avec ses parents et sa grande sœur.

Depuis peu, les disparitions d'enfants s'enchaînent. Lors des deux premières disparitions, Jai, accompagné par ses amis, ont décidé de mener leur propre enquête pour retrouver leur camarade de classe. Mais les enfants sont vites dépassés et prennent peur à leur tour.

Ce qu'il se passe dans leur basti, c'est ce qu'il arrive régulièrement en Inde, où 180 enfants disparaissent par jour. En écrivant "Les disparus de la Purple Line", Deepa Anappara a voulu parler de ces enfants qui disparaissent, souvent dans l'indifférence général, en leur donnant la voix, un visage, une vie, des rêves brisées.

"Les disparus de la Purple Line" est un roman puissant et déroutant. C'est incontestablement un roman qu'il faut avoir lu et qui vous marquera.
Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Les disparus de la Purple Line

J’ai aimé suivre Jai, 9 ans, et son esprit aventureux ; son amie Pari la futée, et Faiz le musulman qui croit aux djinns.



L’auteure nous fait vivre avec eux dans le bidonville, au milieu du smog qui empêche de respirer.



Les personnages sont bien campés, les mères travailleuses et les pères qui battent leur famille. Mais tous ont la farouche envie de ne pas sombrer.



Les policiers sont corrompus, bien sûr, mais le trafic mis à jour va au-delà du petit cercle du quartier.



J’ai aimé le rythme de la narration, le vocabulaire indien qui parsème les pages, et les odeurs qui se dégagent de la cuisine et du thé, mais aussi de la décharge toute proche.



J’ai eu de la peine pour Faiz obligé de travailler et donc de quitter l’école parce que son frère aîné est en prison, et qu’il doit donc le remplacer.



Une plongée en Inde qui me restera longtemps en mémoire.



L’image que je retiendrai :



Celle des rotis. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait de rotis de viande, mais ce sont en fait des galettes de pain rond sans levain.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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