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Critiques de Fabrice Capizzano (71)
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Le ventre de la péniche

Road trip ou plutôt boat trip ! La fuite au fil de l’eau d’une bande de contrevenants hauts en couleurs se déroule au fil des canaux fluviaux. C’est un concours de circonstances et la rencontre de personnages avec des failles grosses comme des crevasses qui conduira la fine équipe en cavale.



En vedette, l’homme par qui tout se déclenche, Givert, le flic aux mille casseroles. Qu’est ce qui lui a pris de vider les cellules du commissariat occupées par les prévenus de la veille pour reprendre à son compte le projet fou de Jason et Hannah, conformément aux dernières volontés de leur amie Gladys, de rendre sur l’île de Tristan de Cunha pour y déverser ses cendres ?



Voyage déjanté, qui permettra de découvrir peu à peu l’histoire du trio amoureux, et de connaître les talents cachés de chacun. Les personnages secondaires, resteront un peu plus dans l’ombre mais participeront malgré tout aux péripéties de la bande. Attention, la noblesse de la cause invoquée, n’empêche pas les voies de fait tout à fait répréhensibles !



Ecrit dans une langue tonitruante, irrévérencieuse, et non bridée par la bienséance, avec des dialogues savoureux, j’ai pris un grand plaisir à découvrir cet auteur, et je suis très fortement tentée de lire son premier roman.



Merci aux éditions Au Diable Vauvert et à la fondation Orange.



501 pages Au Diable Vauvert 25 Août 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Intéressant et agréable à suivre.



Un nouvel univers mélangeant le post apo, la fantasy et la SF version cyberpunk. Arkhante et Mantris sont en compétition, à défaut d’être en guerre, trop coûteuse, avec le rift, le parent pauvre pour arbitre.



Ce premier tome nous fait découvrir les trois peuples se partageant la planète (?) à travers des combats (aux effets spéciaux, superpouvoirs magiques et techno, divers et variés), manigances et jeux de pouvoir de part et d’autre. On évolue dans les hautes sphères, au plus proche du pouvoir, là où ça compte.

L’univers est riche et annonce clairement une série de livre dont le nombre reste indéterminé. Un jeu sur internet a été développé en parallèle ( www.crosstheages.com) qui semble, d’après la présentation visuelle, être un jeu de combat et de cartes façon Yu-Gi-Oh! Et cet opus en est la vitrine. Après, n’étant pas particulièrement fan de jeux vidéo, je n’ai pas testé. Je vous pose donc ça là et vous laisse découvrir le jeux si le cœur vous en dit.



Même s’il nous permet de découvrir, effleurer dira-t-on ce nouveau monde, ce premier roman est surtout centré sur la Malkah Solis, la reine d’Arkhante, le monde fantasy. Une jeune femme très attachante qui illumine le récit.



L’auteur pose les bases très rapidement et la lecture est donc assez facile à suivre, un peu plus la partie fantasy que la partie cyberpunk d’ailleurs, mais rien de rédhibitoire. Les personnages, variés, sont bien identifiés. Un agréable divertissement qui aurait mérité d’être un poil plus complexe et soutenu, finalement, maintenant que j’y pense, (jamais content moi). Mince il y a du Damasio au casting quand même.



Bref un sympathique entrée en matière, qui ne révolutionnera pas le monde des jeux, de la SF ou de la Fantasy, mais qui mérite d’être suivie.
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La Fille du chasse-neige

[ Crumble d’amour ]



C’est terriblement banal une histoire d’amour... sauf si pour la vivre vous mettez un musicien hypersensible et une apicultrice à laquelle toute les femmes voudrait ressembler. Pour que ça pétille vous rajoutez un manager complètent halluciné, un groupe de zicos qui ressemble aux pieds nickelés, un chilien révolutionnaire, une famille imparfaitement parfaite, des personnages tous plus énervants les uns que les autres mais attachants.

Vous aspergez le tout de couleur, avec des rouges cerises, des grenats, des bleus nuit, bleus cobalt, bleus denim, des verts olives, des verts absinthe, et dans cette explosion de nuances vous découvrez un roman d’une vitalité rare.



Ce livre c’est vraiment une belle surprise qui m’a cueillie alors que je ne m’y attendais pas. L’écriture de Fabrice Capizzano est mélodieuse, tantôt turbulente, tantôt paisible. Chaque phrase te donnes envie de la faire tourner 10 fois dans ta bouche, dans ta tête. Sur chaque mot, tu entends de la musique, des riffs de guitares et même la neige qui tombe.



Je sais bien que vous ne comprenez rien à ce que j’écris mais comment fait-on pour expliquer ce qui vous a surpris? C’est vivant, virevoltant, ça irradie, solaire et pourtant c’est plus mélancolique que n’importe quelle chanson de Nick Cave.

« Du jus de vie » en intraveineuse avec la pulpe... et tous les pépins
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Le ventre de la péniche

Beaucoup de mes ancêtres étaient soit flotteurs d'eau, soit bateliers, soit mariniers, soit éclusiers. Aussi, lorsque j'ai vu ce livre sur le présentoir de la bibliothèque, je l'ai tout de suite emprunté sans même lire la quatrième de couverture. De plus, la couverture est magnifique.

C'est pas la bande à Bonnot.

C'est pas la bande à Basile.

C'est la bande à Givert ( Librairie Sauramps ).

De qui se compose cette bande ?

Et bien, d'abord de Givert.

Et qui est ce Givert ?

Vincent Givert est un officier de gendarmerie qui « va fumer des cafés et boire des clopes »

Ah. Et les autres ?

Et bien il y a Jason ( comme le Jason de la Toison d'Or ) Cervantès ( comme le créateur de Don Quichotte ), le narrateur qui est aussi photographe des « sans dents ».

Et puis Rémy, « aux yeux de poupon », cleptomane, voleur de voitures, de préférence des Audis.

Et puis Ricardo qui vient de l'Equateur, qui sourit tout le temps, un « bonhomme aux plumes rouges ».

Et puis Hannah, une « fille givrée, une névropathe, une bouteille de gaz dans un incendie ».

Et puis Bill, « mari de la cousine du préfet », réparateur d'internet.

Et enfin Gladys, dont je ne vous dirai rien, vous laissant le plaisir de la découverte.

Ce roman est un bijou, drôle, poétique, dramatique, farfelu, déjanté, surréaliste, un poil olé olé.

Je suis tombée sous le charme de cette écriture pleine de fantaisie.

Maintenant, c'est à vous.
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Le ventre de la péniche

Ce livre aura, je pense pour moi, une place particulière. Parce qu'il m'a été prêté par le capitaine à qui je loue sa péniche. Parce qu'une partie de l'histoire se passe là où ce même capitaine a vécu dans un port décrit. Parce que l'auteur lui a dédicacé. Parce que j'ai lu son premier roman La fille du chasse-neige. Parce qu'il vit dans le Vercors. Parce qu'il parle de choses que j'aime comme lui. Entre autre d'un martin-pêcheur qui tous les jours vient au même poste pour y pêcher son repas. Qu'il est magnifique à regarder !

L'histoire m'a fait un peu pensé au gang de la clef à molette de Edward Abbey. Un flic un peu barge qui va entraîner huit autres personnes dans un road trip fluvial. Le narrateur, photographe, revient sur son ménage à trois. La pianiste veut honorer la promesse faite à son amie d'apporter ses cendres dans l'île qui l'a vu naître. Donc, sur la péniche il y a une urne, mais aussi...

Fabrice Capizzano possède une écriture bien à lui. Un mélange de poésie, vulgarité, sexe, et surtout des personnages attachants.

J'ai savouré ce roman du ventre d'une péniche. Et ça c'est top ! J'avoue mon aventure est plus reposante !
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La Fille du chasse-neige

Un roman de couleurs et de musiques, de chansons et de poésie.

Le roman d’un grand amour.

Le roman d’un jeune homme hyper sensible et fragile doté d’une voix sublime.

Le début ne m’a pas emballée. Je trouvais tout cela léger et pas spécialement bien écrit, le style tâtonnant.

Et puis je me suis laissée prendre.

Par les personnages aussi divers que possible

Par cette famille si unie malgré les apparences

Par la poésie et la musicalité

Par l’humour acéré

Par la belle et indépendante Marie

Par leur amour fou

Par Frank, l’original manager et par l’équipe de musiciens.

Et tous m’ont embarquée dans une belle aventure.

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Le ventre de la péniche

« Cette histoire semble tirée par les cheveux ou écrite par un cocaïnomane californien schizophrène qui n’aurait eu que deux jours pour pondre un scénario catastrophe, mais c’est pourtant la stricte vérité. » Lecteur, tu es prévenu !



Voilà encore une belle découverte à côté de laquelle je serai certainement passé sans Vleel. Car c’est en amont d’une rencontre récente dédiée à la maison du Diable - posé et apaisé depuis longtemps à Vauvert - que j’ai découvert Fabrice Capizzano et Le Ventre de la péniche.



C’est un road movie à la française, une cavale dont la destination finale est un petit archipel de l’Atlantique sud, Tristan da Cunha, pour y faire reposer les cendres de Gladys. Mais avant d’y arriver, la route sera longue pour Jason, le photographe désormais rangé et Hannah, son ancienne compagne toujours aussi déjantée.



Avec Gladys, ils formaient un trio amoureux fait de folie, de furie et de fusion. Aujourd’hui, ils ont un dernier chemin mémoriel à effectuer pour respecter la dernière volonté de Gladys. Et rien ne va se passer comme prévu…



Lire Capizzano, c’est se prendre un grand coup de fraicheur littéraire en pleine gueule, un peu comme quand tu as découvert les Frédéric Dard des débuts (pas ceux de l’ère industrielle) ou ceux du jeune et inspiré Philippe Djian. C’est retrouver l’esprit des pieds nickelés en mode chamane et accords toltèques, qui frôle régulièrement la frontière du portnawak sans jamais y sombrer.



Lire Capizzano, c’est découvrir un auteur qui joue avec les styles, s’amuse avec les mots, mijote ses dialogues aux p’tits oignons et s’autorise quand ça lui chante des digressions sociétales qui sentent le vécu et les convictions. Il est libre Fabrice, dans sa vie comme dans son œuvre. Et il en use.



« Rappelle-lui bien s’il te plait que l’obéissance n’est pas une fatalité, c’est un choix, comme la lâcheté, personne n’est fait pour rentrer dans les cases, personne, on n’est pas nés pour être carrés, on est là pour casser les angles et faire des ronds dans l’eau. »



Mais chez Capizzano, c’est surtout l’amour qui exulte de chaque page. Pas le conventionnel en mode fleur bleue mais l’excessif, le trash, le lumineux, c’est-à-dire le douloureux, le destructeur, celui qui finit forcément mal.



Alors laisse-toi embarquer sur cette péniche : tu vas voir, l’air y est bien différent et il flotte un bon vent de liberté.



« Je ne sais plus si je sens ce que je vois, si je pète avec mes yeux ou si mon cul va me donner l’heure. J’ai besoin de voir l’horizon, de sentir le vent sur ma peau… »
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La Fille du chasse-neige

Tom, parolier, chanteur et guitariste, va courtiser Marie à l'ancienne avec des poèmes. La suite n'est pas sans penser à Cantat. Ce qui est super bon c'est le contenu. Je me suis vite sentie en symbiose avec ce bouquin puisque l'auteur y parle des chanteurs et écrivains que j'aime, des champignons, des abeilles et de la région Rhône-Alpes. Lui-même a été apiculteur à La Chapelle-en-Vercors. Il possède ce que j'apprécie le plus qui est cette liberté d'écriture qu'il se donne, dotée d'une verve bien à lui. Une panoplie de personnages singuliers et attachants, du son, des couleurs, de la faune et flore, de la neige. Premier roman à prendre tel qu'il est sans s'arrêter sur les fautes de syntaxe et sur ce grand écart entre romantisme et vulgarité. Merci à Fabrice Capizzano pour cette évasion qui nous rendrait presque nostalgique au vu de toutes ces libertés perdues depuis ce p..... de virus.
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La Fille du chasse-neige

J'ai découvert l'auteur grâce à "Le ventre de la péniche" que j'avais beaucoup aimé. J'ai donc, à la suite emprunté celui-ci qui me conforte dans mon opinion.

Lecture revigorante, vitaminée.

Récit ponctué par des croches.

Tom Ciancio ( attention, à prononcer à l'italienne, Tchiantchio ) est un musicien né. Pour lui, tout est musique : le bruit d'un marteau sur un clou, des abeilles qui butinent, le son d'un Perfecto etc.

Tom voit le monde en couleur alors qu'il est daltonien. Chaque personne a une aura différente, pour lui, selon les émotions qui le traversent. Il lit les gens.

C'est donc un artiste, c'est donc un hypersensible. Il est capable d'un amour fou et d'une amitié sans faille.

C'est lui le narrateur de son histoire, de celle de sa famille et de celle de ses proches.

Une histoire qui m'a subjuguée.

Et vous ? Envie de le connaître ? Vous ne le regretterez pas...

Je rajoute, car je l'ai oublié, que la couverture est très belle, non, magnifique : ciel bleu, sapins se découpant sur le ciel, guitare se découpant dans les sapins.
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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Un monde, l'Artellium. Deux civilisations on ne peut plus opposées. D’un côté, il y a Arkhante, un univers qui se base sur la magie, une magie sur le déclin car reposant sur le pranah, indispensable à tout sortilège. De l’autre, Mantris, où les technologies les plus folles et une IA démentielle permettent d’augmenter les êtres « humains ». Tout petit problème : pour que cette civilisation puisse subsister, elle doit se délivrer de sa dépendance à une roche qui leur fournit l’indispensable énergie, le trisel. Or, du trisel, ils n’en ont presque plus. Cependant, une source abondante se trouve dans le Rift à portée de main. Problème, le gisement est adossé à la limite avec Arkhante, et les habitants de cette civilisation détestent qu’on martyrise la terre, qu’on y pratique des entailles, tout cela pour gaspiller l’énergie en inventions qu’ils jugent inutiles et débiles.

Après un conflit ô combien destructeur, les deux civilisations ont opté pour un affrontement moins sanguinolant, dans une atmosphère de guerre froide, où il suffirait de peu pour qu’une vraie conflagration sans merci reprenne pour de bon.

Le principe ? Chaque civilisation envoie sept champions, des gladiateurs en somme, s’affronter dans une arène située en territoire neutre : le Rift ! « Mais qu’est-ce que le Rift ? », vous demandez-vous. Pour résumer, un endroit désertique, malsain, où vous n’aimeriez surtout pas vivre. Enfin, quand je dis « vivre », vous me comprenez, n’est-ce pas ? « Mais pourquoi ce lieu est-il aussi malsain ? », m’interrogez-vous, bande de petits curieux insatiables ! Eh bien, je vais vous répondre. Le Rift, suite à la guerre qui a opposé les deux civilisations, a été vibradié. Vous comprenez bien que toute vie y a été rendue impossible… Eh bien, non ! Pas tant que ça ! Là vivent des laissés pour compte, complètement négligés par les deux superpuissances. Ces individus sans aucun intérêt ne disposent ni de pouvoirs magiques ni de brillantes technologies, des moins que rien, vous dis-je !

Mais je m’éloigne du sujet. Si chaque civilisation, digne de ce nom, envoie sept combattants, sept glasiateurs, vous vous attendez à ce qu’ils s’affrontent, Arkhantes contre Mantre (nom invariable désignant un habitant de Mantris) ? Ah, comme c’est regrettable que vous n’ayez point l’esprit aussi tortueux que les inventeurs de ce jeu mortel, suivi par tous les habitants des deux camps, et objet de nombreux paris ! En fait, chaque Arkhante est relié par une sorte de chaîne/fouet magique/technologique à un Mantre. Ils forment équipe afin d’éliminer les autres binômes. A la fin, le lien, ou la chaîne si vous préférez, se brise et ils doivent s’éliminer l’un l’autre car il ne saurait y avoir plus d’un vainqueur. Il apporte ainsi la victoire à son camp qui est en droit de demander une faveur au perdant.

Tout est prêt. Le coup d’envoi est lancé… Mais se pourrait-il qu’un grain de sable (du Rift) vienne gripper la belle machinerie imaginée par les deux puissances ?



Critique :



Attention, il vous faudra une bonne dose de courage en début de lecture tant il y a une profusion de mots inventés par les auteurs. Heureusement, il y a, en fin d’ouvrage, un lexique indispensable pour comprendre ce jargon. Personnellement, je n’aime pas ce principe qui consiste à créer totalement un univers en lui appliquant un vocabulaire très spécifique pour tout et pour rien, cela fait perdre un temps de lecture et peut décourager des personnes peu habituées à ces genres littéraires.

Passé ce cap, et une fois familiarisés avec ce jargon, vous voilà plongés dans deux mondes ô combien opposés, au point que vous ne savez plus à quel saint vous vouer : fantasy ou science-fiction ?

Les deux, mon capitaine ! Ceux qui aiment la magie pure vont tiquer avec l’intervention perpétuelle de la high-tech très teintée d’IA. Ceux qui détestent la fantasy verseront bien des larmes de métal en constatant l’omniprésence de la magie.

Quant aux autres, ils profiteront d’un récit palpitant où la diplomatie, les coups tordus, les combats, les complots se succèdent à un rythme effréné. « Et l’amour ? », me demandent les indécrottables amateurs de romance. Eh bien… Heu…

Ce roman rappellera à d’aucuns l’excellente série Hunger Games à cause des combats dans l’arène, mais là s’arrête la comparaison. D’ailleurs, on a ici affaire à des combats plus proches de ceux des jeux du cirque romain que de l’univers plein d’illusions de Panem.

Le récit est d’autant plus captivant que le lecteur passe de l’esprit d’un personnage à l’autre et se trouve confronté à des points de vue d’autant plus intéressants que les paroles des interlocuteurs dissimulent leurs vraies pensées et les préoccupations qui les tracassent le plus. Loin d’être manichéen, ce récit révèle la complexité des personnages principaux qui poursuivent souvent des objectifs nobles, dans l’intérêt exclusif de leurs peuples, sans oublier les ambitions personnelles. Cette complexité de sentiments est-elle due au fait que c’est un ouvrage collectif auquel six auteurs ont pris part ?

Bon, ben, à quand la suite ?



Merci aux éditions Bragelonne et à Babelio pour cette « Masse critique spéciale » qui m’a permis de jouir de ce 1er tome qui semble annoncer une série très prometteuse.

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La Fille du chasse-neige

Tom, chanteur et musicien rêveur à plein temps, rencontre Marie, la fille du chasse-neige. C'est l'amour, le vrai : les chansons d'amour, les poèmes récités au creux de l'oreille et la découverte de l'autre avec passion.

Puis la réalité revient : les obligations, les changements et le quotidien. Avec cela la jalousie, la méfiance et parfois de la violence.

Tom est un passionné, peut-être un peu trop, qui n'arrive pas à se contenter de ce qu'il a et qui se concentre plutôt sur ce qui pourrait arriver.



Une écriture poétique, tout en musique avec des phrases parfois si belles que l'on s'arrête dessus pendant quelques secondes. Une histoire qui nous fait voyager et qui nous parle de la vie, la vraie. Avec ses joies, ses déceptions, ses colères et ses bonheurs. La rédemption est toujours possible pour ceux qui se donne la force de l'obtenir.



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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Un monde « L’Artellium », deux nations Arkhante et Mantris, la magie contre l’intelligence artificielle, la fantasy et la science-fiction. Au milieu, le Rift, un monde post-apocalyptique, irradié, malsain et invivable pour ses habitants.

Le Rift a vu le jour lors de l’affrontement des deux autres nations pour le pouvoir. Un statu-quo s’est installé depuis, plutôt une guerre froide qui se règle à travers un jeu annuel, l’abbalition qui se déroule dans l’Appologium, arène où s’affrontent diverses équipes de chaque nation.

Lorsque l’histoire commence, la dirigeante d’Arkhante, Solis vient de succéder à son père. Le trône est incertain et en butte aux intrigues. La jeune femme est inexpérimentée et son pouvoir magique pas vraiment défini.

Du côté de Mantrix, l’Ordonnateur est un vieux briscard rompu aux intrigues et manipulations.

Le vainqueur des jeux pourra demander à l’autre une « faveur diplomatique ».

Seule ombre au tableau, le Rift fait irruption dans le jeu grâce à Aurèle qui n’a qu’une idée en tête, capturer Solis et faire pression pour libérer son peuple.

Fantasy contre Sf. J’aime beaucoup les deux, ma préférence allant plutôt vers la fantasy. Deux mondes qui s’affrontent et s’entre-déchirent surtout sur le dos des Riftiens.

La magie contre l’hyper-technologie, les deux ont leurs points faibles, Arkhante voit sa magie le Pranah s’étioler et Mantris a besoin d’étendre la production de Trisel, l’énergie nécessaire à sa technologie, au sein du Rift.

Ce roman m’a laissé mitigée, surtout au début, l’emploi de mots fabriqués pour l’histoire casse un peu l’ambiance et le rythme de lecture, ceci dit j’ai préféré les moments avec les personnages d’Arkhante, favori oblige. La complexité de lecture avec les personnages de Mantrix colle bien avec l’ambiance de la technologie, des énumérations, des rapports d’ensemble. L’auteur a su ainsi retranscrire les deux mondes.

1er tome donc d’une série que je découvre totalement, étant donné que je ne connais absolument pas le monde du jeu de cartes dont est tiré le roman.

Les amateurs du jeu Cross the ages y trouveront j’en suis sûre un très grand plaisir de lecture.

Un petit mot sur la qualité de l’ouvrage, l’objet livre est magnifique, j’ai beaucoup aimé sa couverture et sa mise en page.

Merci à Babelio et aux Éditions Bragelonne pour cette masse critique privilégiée.

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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Plusieurs choses sont attirantes dans la présentation de ce livre. Tout d'abord, le fait qu'il soit écrit par 6 auteurs, dont Alain Damasio. Ensuite, l'histoire. Ce mélange Science-Fiction et Fantasy, science d'un côté et magie de l'autre qui s'opposent dans une intrigue, il n'en fallait pas beaucoup plus pour que je me laisse tenter. Et puis pour les connaisseurs, il y a l'univers qui existe déjà pour un jeu (et qui m'est totalement inconnu). Donc, en ce qui me concerne, je découvre totalement cet univers avec le premier tome de cette série.

L'ouverture se fait en fanfare, sur un combat qui oppose les scientifiques au magiciens. Combat à mort, bien sûr. Célébrant un autre combat s'étant dérouler bien des années auparavant, et destiné à établir qui, des deux univers, est le plus fort. On retrouve dans ce début, un petit côté Hunger Games. Ce combat permet donc de mettre en avant le personnage d'Aurèle : mystérieux, qui ne vient ni d'un côté ni de l'autre et qui mène sa petite mission personnelle. Puis on plonge au cœur de ces 2 pays si différents, mais qui cohabitent.

Je ne dirais pas que j'ai totalement plongé dans cette lecture, mais ça n'a pas été inintéressant. Je l'ai pris surtout pour un tome d'ouverture. Il met en place l'univers et permet au lecteur de se familiariser avec tout ce petit monde. Moi qui d'habitude suis plutôt Fantasy que SF, j'ai eu une petite préférence pour Mantis et ses humains augmentés. Peut-être parce qu'on y côtoie plus la vie au quotidien. Alors que du côté d'Arkhante, on est tout de suite beaucoup plus dans les hautes sphères du pouvoir. Mais des 2 côtés, on a bien notre dose de manigances et d'intrigues, ce qui fut pour mon grand plaisir.

Malgré tout, je trouve qu'il manque tout de même d'un petit truc en plus, une cohésion de cet ensemble qui paraissait prometteur. Ce sont 2 univers difficiles à faire coexister dans une seule intrigue et pour l'instant, je reste un peu sur ma faim. J'espère que la suite donnera un souffle à tout ça.

Je remercie les éditions Bragelonne via la Masse Critique Babelio pour cette découverte.
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La Fille du chasse-neige

Désolee pour mes impressions de lecture assez négatives pour ce titre

Je l abandonne après avoir lu dans les 200 pages

Après plusieurs essais je n adhère pas au style d'écriture .

C'est écrit dans un langage peut être trop jeunes pour moi.

Le coté baba cool est éxagéré

Un point positif à ne pas nier par moment c'est poétique'description des paysages.

Je pensais découvrir davantage le monde des abeilles.

J'ai l impression que la conque^te de l'apicultrice va s'éterniser bref j abandonne il y a beaucoup d ouvrages qui me tente en cette rentrée

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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

La Rune et le Code est un livre original mais dépassé par sa propre ambition. Réunir et opposer un univers de fantasy et de science-fiction est un concept qui m'a initialement intrigué... avant que la réalisation ne douche mes espoirs. L'auteur, Arnaud Dollen, s'est entouré d'un collectif d'écriture chargé d'élaborer les personnages, l'univers, les émotions. Méthode intéressante mais ces différentes visions n'arrivent pas à faire consensus et le texte se dilue et éparpille le peu d'âme de cet univers.



Comment en est-on arrivé là ?



Premier tome d'une saga dont l'ambition est d'atteindre sept volumes, ce roman est le prolongement littéraire d'un jeu vidéo d'échange de cartes NFT nommé Cross the Ages (un peu comme comme Yugioh à l'époque, mais en version dematérialisée mais bien monétisé malheureusement). Il semblerait donc que certains personnages et concepts existaient préalablement au livre. Malgré tout, le travail d'élaboration du lore témoigne d'une belle inventivité.



Parlons déjà des personnages. Les deux dirigeants, Solis et l'Ordonnateur, mis à part, les autres personnages n'accrochent pas. Plusieurs des personnages importants pour l'intrigue sont terriblement mal écrits. Aurèle, un jeune gladiateur, personnage assez creux, est ramené à un secret incessamment évoqué donc immédiatement de polichinelle. L'antagoniste principal est caché de tous mais réserve lui-même une salle de réunion où tout le monde s'y rend. Personne ne s'en rend compte alors qu'on attire notre attention juste avant sur le fait que les registres sont rigoureusement tenus par l'administration Arkhante (normal l'administration, c'est du carré, quelque soit l'univers). Le reste des personnages secondaires n'inspirent rien et leur écriture est même parfois contradictoire comme le garde du corps de la Malkah ou la nourrice.

A contrario, les bons personnages se démarquent vraiment. L'ordonnateur claque. J'ai aimé son intelligence, son intériorité, ses motivations et son peu de scrupules. Solis est aussi captivante. Elle dégage une puissance et une sincérité renversantes. Elle n'est pas exempt de quelques contradictions mais a beaucoup de potentiel. Elle est d'ailleurs l'instigatrice de la plus belle séquence du livre, lorsque le héros de l'Appologium revient à Arkhante.



Côté scénario, je n'ai pas été emporté. Je n'ai que peu ressenti l'aventure, la tension, l'horreur ou les pulsions. Le tumulte est sans saveur, les échanges entre personnages oscillent contradictoirement entre la grandeur et du creux. Le système politique et l'univers autour de Mantrix est bon et original mais les autres décors et séquences s'enchaînent sans goût que ce soit le combat dans l'arène, la traque de l'égorgeur ou le monde d'Arkhante très stéréotypé, vu et mal-calqué. Le système Un pays-une magie / des personnages Légendaires / des boosts qui donnent des pouvoir supplémentaires : tout ceci est un jeu vidéo. Le Rift, qui aurait pu être un atout, est juste un macguffin. Même l'écriture est parfois terrible ! Je n'ai pas compris le choix d'assommer aussi rapidement le lecteur au début du livre de concepts évasifs et de mots-valises.



Bref, La Rune et le Code a des atouts indéniables : quelques personnages forts, un univers à double avers, original s'il est bien traité, et quelques scènes clés. Il est pourtant vérolé par une écriture erratique, des anticlimax sur des anticlimax et des personnages sans âme. Dans un livre de SF ou de fantasy, je m'attends toujours à ressentir de l'émerveillement et ce n'a pas été le cas pour ce livre. J'ai souvent eu l'impression d'être dans un MMORPG avec ses factions et personnages stéréotypés. Il faut certainement y voir un effet du lien de ce livre à son univers étendu, avec ses qualités comme ses défauts. Je ne suis pas bien sûr de comprendre pourquoi Bragelonne s'est lancé dans cette aventure. Vous allez me trouver étrange comme type, mais je suis même triste, incroyablement triste.



Merci tout de même à Bragelonne et à Babelio pour ce livre.



(V2)
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La Fille du chasse-neige

Tom, musicien talentueux qui accède peu à peu à la célébrité et à la sensibilité exarcerbée rencontre dans sa montagne natale où il est revenu vivre quelques temps, une jeune apicultrice, Marie, amoureuse de la nature.



Tom va alors tomber raide dingue de cette fille irrésistible qui conduit un chasse-neige. Il découvrira peu à peu qui est cette Marie apicultrice indépendante et travailleuse.



Tom et Marie, ce couple torturé et pourtant si attachant; forment les personnages principaux d'un histoire d'amour atypique qui allie réalisme et beauté stylistique



D'autres personnages secondaires, Franck manager , flambeur et gouailleur ou tous les membres de cette famille à la fois agacante et attachante forment le choeur de cette histoire d'amour pleine d'energie rock.



La fille du chasse neige de Fabrice Capizzano fait partie de ces bijoux littéraires qui enchante et bouscule en même temps le lecteur ravi de ce genre de sensations . Même si parfois, sans doute on aimerait un peu plus de retenue et de nuances, on trouve énormément de charme à ce roman tour à tour vivant, virevoltant, , solaire et également profondément mélancolique .



Et cerise sur le gâteau (au miel), le romancier qui a pratiqué pendant dix ans l’apiculture, connait fort bien le sujet tant les descriptions du milieu sont criantes de vérité
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Alors, pour mon premier livre de littérature fantasy, on peut dire que j’ai été servi

Suite à la guerre entre Matris et Arkhante, le combat ultime, nommé bataille des héros qui a mis fin à l’affrontement, a aussi donné naissance au Rift, un troisième territoire, une sorte de no man lands, une terre dévastée mais au sous sol riche en Trisel, source d’énergie indispensable à la pérennité technologique.

Depuis, ils commémorent chaque année cette date, par des combats de gladiateurs. Ainsi Matris, citée de la technologie et des êtres augmentés s’oppose, dans l’arène, à Arkhante, royaume de la magie.

Voilà pour l’environnement et le synopsis.

Concernant les personnages, multiples, peut être un peu trop, ils ont tous, comme on peut s’y attendre, une particularité physique ou psychique qui les caractérise, Ils ont de plus chacun leur rôle dans la hiérarchie et l’organisation de ce monde

L’ensemble donne des descriptions florissantes qui favorisent l’imaginaire.

Ça c’est pour le positif, parce que pour le reste, j’ai trouvé l’histoire compliquée, sans vraiment d’entrain ni d’aboutissements, avec en plus un nombre conséquent de mots totalement inventés par l’auteur qui ne facilitent en rien la lecture et la compréhension, même si on peut se référé au glossaire en fin d’ouvrage.

Les chapitres s’enchaînent parfois sans réel lien, alors que le déroulement de l’histoire de base ainsi que son objectif sont somme toutes clairs et explicites, on se perd dans un dédale d’informations, de passages sans intérêt et de descriptions alourdîtes.

Ce bouquin est tiré d’un jeu de cartes que je ne connaissais pas, du style « Magic » et il est a priori le premier tome d’une saga que je lirai assurément pas, ayant déjà eu du mal à terminer cet ouvrage fastidieux

Merci tout de même à Masse critique pour cette découverte.

On ne peut pas gagner à chaque coup, il en faut pour tous les goûts
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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Mon avis : Mais pourquoi j’ai dit oui ? Honnêtement, l’illustration de couverture y est pour quelque chose. Et cette annonce d’un mélange entre fantasy et cyberpunk, aussi. Mais j’aurais du me méfier.



Pourquoi ? Parce que j’ai lu je ne sais où que ce roman était écrit dans l’univers d’un jeu de cartes numériques à collectionner. Jusque-là, me direz-vous.... mais sur le site officiel du jeu : quasiment rien. Il faut bien admettre que l’affaire démarre. La page d’accueil s’ouvre sur une incitation à acheter le roman via internet. Je ne vous dis pas sur quel site ? Vous devinez ?



Ah ! comme je le disais, l’affaire ne fait que démarrer. Vous avez donc des reproductions des premières cartes du jeu. Je vais affirmer quelque chose qui n’engage que moi : elles sont moches. Pourquoi n’ont-ils pas choisi les mêmes illustrateurs que pour la jaquette (recto-verso) et les pages de garde du livre ? Elles, elles sont sympa. C’est bien le seul truc qui m’a accroché.



Maintenant, le « roman ». Pourquoi le mot « roman » entre guillemets ? parce que ce n’en est pas vraiment un sans être pour autant un recueil de nouvelles. Puisque vous enchaînez deux histoires indépendantes en changeant simplement de chapitre, cela vaudrait sans doute mieux que ce soient des nouvelles. En effet. J’ai eu le sentiment d’avoir affaire à un patchwork constitué de morceaux de tapisseries d’Aubusson liées entre elles par des bouts de ficelles et des vieux chiffons graisseux. Oui, il y a quelques beaux passages noyés dans un ramassis de ***. Non, je ne préfère pas réfléchir au mot que je pourrais insérer ici.



Pourquoi tant de haine ? parce que tout cela est globalement mal écrit. Avec des phrases ampoulées qui se veulent lyriques. Des combats invraisemblables et mal décrits. Et c’est peut-être parce qu’ils sont mal décrits qu’ils sont invraisemblables. J’oubliait ! Deux scènes de c** qui n’apportent rien à l’histoire.



Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de critiquer une description pseudo scientifique dépourvue de toute crédibilité. Et là, j’ai été servi. Je n’en citerai que deux : Celle qui m’a énervé le plus est ce canon à impulsion constituée d’un rayon d’ions à têtes chercheuses. Une autre assez extraordinaire : le tranchant d’une épée renforcé d’un filament d’antimatière. On ne sait pas si l’antimatière serait plus résistante que la matière mais on sais une chose : mettre en contact matière et antimatière est une très mauvaise idée. Boum !... Très gros BOUM.



Dernier point : je déteste trouver dans un roman un glossaire et une notice technique. Le glossaire signifie que l’auteur a alourdi son œuvre avec des termes peu usuels ou créés de toute pièce qui perturbent la lecture. Idem pour la notice technique. Quel besoin a-t-il eu — hormis pour faire joli — de surcharger certains des échanges des protagonistes par un jeu de symboles qui font penser à un codage de type programmation ?



En bref : Premier et dernier tome de cette saga auquel je me frotte.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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Le ventre de la péniche

Gladys est morte.

Glad dissoute, en cendres, il ne reste rien, rien que des souvenirs, bruyants, braillants, ça revient par vague, même à marée basse, la basse-cour de deux poulettes qui s'aiment, qui t'aiment, bonjour les dégâts.



Cervantes se réveille un matin.

Et son ex, Hannah, est là.

Avec l'urne.

Avec l'urgence d'une mission.

Disperser les cendres de son amie, amante, là où elle est née. Loin. Par hasard.



Sauf qu'Hannah, elle est plus proche du raz de marée que de la sainte Marie. Elle débarque dans votre vie, tornade sans tour de contrôle, t'as la gaule et la gerbe, dangereusement belle, armée, armée jusqu'à ses belles dents trop blanches pour une fumeuse invétérée. Elle en joue des sérénades, la jolie pianiste, avant de vous lacérer la poitrine.



De la gaule à la taule...



Voilà comment, bon gré mauvais grain, on se retrouve dans le ventre d'une péniche. A tenter de rejoindre la mer. Avec un flic ou voyou, une pianiste folle à délier les langues, un machabé proche du poisson pané, un délinquant mystique...



Mais quel livre !

Je partais sans à-priori, n'ayant pas encore eu le bonheur de découvrir La Fille du Chasse-Neige. Et tant mieux !

Je me suis régalée.

L'aisance pour tordre, entortiller, étirer les mots, les attirer, les repousser, c'est un jeu, une musique, un morceau de piano. Parfaitement accordé. A vif. A fleur de peau.

J'ai aimé la gouaille, j'ai aimé le talent, l'engouement, l'envoutement aussi parfois. Les accélérations créent un effet hypnotique.



Sortie le 25 août.

Foncez !
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Cross the Ages, tome 1 : La Rune & le Code

Cross the Ages, l'ovni livresque des éditions Bragelonne qui fait mouche !



Arnaud Dollen et les cinq autres auteurs qui l'accompagnent nous immergent dans un monde où Science-Fiction et Fantasy cohabitent avec brio, deux genres aux codes strictes qui pourtant s'épousent à merveille. Deux genres qui accueillent le lecteur dès la couverture, un magnifique travail d'illustration de Johann Papayou Blais.



Je ne suis pas férue de SF, tout du moins j'ai toujours eu quelques difficultés à me fondre au coeur des univers créés par les auteurs du genre, et pourtant, tout ou presque m'a semblé fluide dans Cross the Ages.



Le monde, l'Artellium, est divisé en trois civilisations : les Mantris (côté SF), les Arkhantes (côté fantasy) et les Riftiens (un mix des deux ?). Chaque partie se trouve au coeur d'une guerre froide que la moindre étincelle peut transformer en incendie ravageur. Pour entretenir un semblant de "justice" et apaiser les esprits en quête de vengeance, des jeux sont annuellement organisés : un combat, l'aballition, où l'alliance des deux principales civilisations menera paradoxalement à la perte de l'une ou de l'autre partie (les Riftiens étant historiquement interdits de jeu). Ce combat fera éclore un personnage clé qui changera la destiné de l'Artellium, sclérosé par des complots et affaibli par une nature en perte de vitesse qui menace la magie des Arkhantes et les ressources des Mantris.



J'avoue avoir une préférence pour la civilisation Arkhante, pour sa culture et sa magie même si les Mantris, ce peuple ultra-connecté et extrêmement doué en terme de robotique, n'est pas en reste. J'apprécie l'organisation royale des Arkhantes et leur magie, ces sept puissances qui leur donnent un avantage certain depuis des siècles : l'arkhome (ou magie) de l'Air, de la Terre, du Feu, de l'Eau, de l'Ombre et de la Lumière. Chacune de ces puissances est décrite de façon subtile par les auteurs : dès que l'un des Primus (les maîtres des mages) apparaît au coeur de l'histoire, le vocabulaire revêt les apparats qui les concerne (par exemple pour l'Eau, les adjectifs et verbes sont choisis en conséquence), rendant le lecteur complice des émotions et ressentis des personnages.



J'ai vraiment été sensible à la choralité du récit qui propose ainsi différents points de vue et à l'ensemble de ses plumes qui se sont unis pour donner une écriture de qualité qui use sans vraiment abuser de métaphores et comparaisons (procédés stylistiques qui sème la graine de l'imaginaire en nous). Ce premier tome (sur sept) comporte pas mal de descriptions, certains pourront accuser quelques longueurs, mais c'est idéal pour poser les bases des futurs tomes (un par an, l'attente va être longue). C'est un roman qui, au-delà de nous raconter une histoire fictive et post-apocalyptique, met également l'humain au pied du mur de ses capacités : quelles sont les limites à la création ? quelles sont les limites du "toujours plus" pour rendre l'Homme plus fort ? jusqu'où la liberté d'entreprendre peut-elle aller sans empiéter sur les libertés d'autrui ?



Les personnages sont nombreux, les principaux reviennent régulièrement tandis que d'autres apparaissent et disparaissent aussitôt, non sans laisser une trace importante dans le déroulé du récit. Une richesse "protagonistique" qui donne de la matière au roman, même si cela a pu me perdre par moment (surtout au début). Si je ne devais retenir qu'un personnage, je dirais que j'ai été sensible à Solis, cette reine si humaine qui évolue au sein d'un environnement où justement l'humain à chuter de plusieurs mètres dans la chaîne des valeurs. Sa puissance et son esprit font mouche. J'ai également un petit crush pour l'Ordonnateur, un personnage énigmatique qui promet pas mal de rebondissements (je trouve d'ailleurs qu'il est un peu le reflet masculin de Solis). En revanche, malgré sa position, Aurèle m'a un peu agacé... (comprendront qui liront :D )



En somme, à la lecture des premières pages, je n'imaginais pas que "Cross the Ages" serait un coup de foudre, la première phrase un brin alambiquée m'ayant fait penser que le roman risquait d'être complexe. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je me fondais dans l'environnement et m'attachais aux personnages. Un véritable film qui s'est imprimé dans ma rétine et qui offrera je l'espère une belle saga littéraire (d'ailleurs, je me suis penchée sur le jeu de cartes Cross the Ages histoire que l'attente du prochain tome soit moins rude :p).
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