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Critiques de Frédéric Dupuy (16)
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Arborescentes, tome 1

Attention, ouvrage atypique en vue ! On y trouve pêle-mêle des fées, des tribus amazoniennes, des chercheuses en botanique, des animaux qui parlent, des jeunes filles caractérielles. Bref, tout un mélange terriblement sympathique bien que quelquefois foutraque qui nous conduit de forêts profondes en ile battue par les flots, d’appartement dans le plus pur style Art nouveau en laboratoire hyper-moderne. Quand la magie et la science se rencontrent pour le pire et le meilleur.



Comme l’indique le chiffre 1 ornant le bandeau jaune, Arborescentes n’est pas un roman unique. Il fait partie d’une saga qui doit déjà être écrite, puisque la parution des autres tomes est déjà programmée. Et, chose rare et très appréciable, dans des délais plus que raisonnables. Imaginez : le tome 2 pour le mois de mai, le tome 3 pour le mois d’août et, enfin, le tome 4 pour le mois de novembre ! C’est une chance et un argument pour toutes celles et ceux qui hésitent à commencer la lecture d’une nouvelle série parce qu’on ne sait pas bien quand elle s’achèvera, si seulement elle s’achèvera et qu’on oublie tout entre chaque volume et qu’il est difficile de retourner dans l’histoire. Des arguments très entendables, mais qui n’ont pas lieu d’être dans ce cas précis. Alors maintenant que vous êtes toutes et tous rassurés, attaquons-nous au contenu. Non sans voir affirmé que je trouvais très belle la couverture, même si le titre y est assez peu lisible (le bandeau est vital).



Comme je l’écrivais en introduction, pour apprécier Arborescentes, il faut s’accrocher. Car à peine s’est-on habitué à un personnage, à un lieu, à une intrigue que Frédéric Dupuy (que l’on connaît comme éditeur : les éditions 1115, c’est lui) nous emmène complètement ailleurs. Et quand je dis ailleurs, je parle aussi de genre littéraire. Car l’auteur mélange allègrement la magie au réalisme scientifique, les intrigues adultes aux passages plus proches des enfants. On est donc tiraillé dans pas mal de sens. Et, au début, il m’a été difficile de savoir sur quel pied danser et donc de m’attacher à quiconque. Ce trop-plein de tout m’a fait penser aux déclarations du réalisateur Jean-Pierre Jeunet à la sortie de son immense succès Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Il disait avoir jeté toutes ses idées dans un seul film. Et là, j’ai parfois eu l’impression que Frédéric Dupuy faisait de même (j’en profite pour lui souhaiter le même succès avec ses livres que le film de Jeunet). Mais, malgré cela, j’ai vite retrouvé mes marques. En fait, c’est une œuvre qui comporte quatre tomes. Il est donc normal que la période de présentation soit un peu plus longue que dans les romans isolés. Et mes hésitations disparues, j’ai pu m’immerger avec délice dans cette histoire dont je n’ai aucune idée de l’endroit où elle va m’emmener à la toute fin. Tout ce que je peux dire, c’est que l’intrigue tourne autour d’une mystérieuse plante-grenouille et de ses pouvoirs qui étonnent tout le monde, y compris les scientifiques les plus avertis. Et que beaucoup de monde est prêt à tout pour se l’approprier.



Pour nous conduire tout au long de ce récit, une galerie de personnages, tous plus étranges et marqués les uns que les autres. Il est d’ailleurs impossible de les confondre. Cela me change de ces romans où je m’emmêle dans les prénoms et les relations. Ici, chacun est très droit dans ses bottes. Peut-être un peu trop, d’ailleurs, pour le méchant. J’espère qu’il va évoluer un peu dans les prochaines pages, celui-là, car il est trop froid, trop dur, trop caricatural. Je n’aime pas le manichéisme et ce type me fait un peu peur pour la suite. Par contre, parmi les autres protagonistes, j’ai eu du choix. Entre la scientifique aventurière qui aime fumer une pipe démesurée, la vieille gardienne au style suranné et aux sentiments bien enfermés, la jeune fille totalement asociale, la faute à une enfance particulièrement difficile, et j’en laisse beaucoup de côté. Car Frédéric Dupuy nous offre un vaste panorama de l’humanité. Pas nécessairement dans ce qu’elle possède de plus gratifiant au premier abord. Il ne les gâte pas ses héroïnes et ses héros. On voit avant tout leurs défauts. Mais c’est cela qui les rend attachants, au fond. Car malgré tout, ils sont humains et réagissent à leurs émotions, à leurs envies, à leurs peurs. Et c’est leur force et leur faiblesse.



Si vous voulez comprendre ce qu’est la plante-grenouille et pourquoi des gens se battent pour l’obtenir, si vous voulez découvrir la Serre et son bestiaire digne d’un film de Tim Burton, si vous pensez que les enfants enfermés dans les orphelinats ont le droit de rêver à une autre vie, précipitez-vous sur Arborescentes, une lecture rafraîchissante et pleine d’idées. De mon côté, j’attends avec impatience la suite qui ne devrait pas tarder.
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Arborescentes, tome 1

Ce roman est une véritable invention au voyage. L’univers créé par l’auteur nous entraîne dans un monde où chaque arbre, chaque animal semble vouloir nous raconter son histoire.



Des thèmes vraiment forts sont abordés, le respect de l’environnement, la place de l’homme au milieu de la nature, l’évolution a travers le savoir.



Ce roman mêle imaginaire et réalité environnemental
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Arborescentes, tome 1

Arborescentes : là où les arbres ont des secrets et les héros sentent parfois l'oignon !🌳



Des autochtones dans une forêt au Brésil se font voler leur plante médicinale, tandis qu'à Nantes, une MECS accueille un nouvel enfant placé qui est surpris par une fille semblant être un zombie. Pendant ce temps, à Dammarie-les-Lys, une chercheuse travaillant pour une entreprise spécialisée dans la cire se voit remettre une plante volée dans la forêt brésilienne. Cette introduction ancrée dans la réalité, écrite de manière très réaliste, happe le lecteur et le transporte vers des univers très différents.



"Arborescentes", c'est le cerveau de Frédéric Dupuy passé au mixeur, un roman qui mêle les genres et les références, où même l'héroïne est décrite comme peu attrayante et sentant l'oignon. On aurait pu craindre que ce mélange ne fonctionne pas, mais l'auteur, tel un chef cuisinier, a su mixer les saveurs pour créer un plat unique. Bien que je sois principalement lecteur de science-fiction, ce livre m'intriguait et me faisait peur en même temps, notamment en raison de son aspect magique. De plus, il s'agit d'une tétralogie, mais cette fois-ci, pas besoin d'attendre quatre ans pour la suite, car les prochains romans sortiront tous cette année (en mai, août et novembre).



Entre "Alice au pays des merveilles" et le thriller d'espionnage, c'est surtout la partie plus réaliste qui m'a le plus plu. On sent que l'auteur s'est documenté sur les sujets abordés, notamment sur l'industrie pharmaceutique et sa tendance à s'approprier le vivant. La partie "Alice" m'a laissé un peu plus indifférent, n'étant pas fan des enfants, mais elle se laisse lire si vous êtes comme moi allergique aux gosses.



En fin de compte, j'ai pris plaisir à me perdre dans ces différentes aventures et j'ai même été quelque peu frustré que la fin arrive si vite, avec une autre piste à explorer. En somme, l'auteur semble avoir beaucoup d'idées saugrenues en réserve. To be continued...



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Arborescentes, tome 1

A 11 ans, Méline souffre du syndrome de la Belle au bois dormant, une maladie rare qui risque de la condamner au sommeil éternel comme cela a été le cas pour sa mère et sa grand-mère avant elle. C'est pour cela qu'elle a décidé de ne plus jamais dormir. Trimballée de foyer en foyer, on la retrouve à l'orphelinat des sœurs Aniel. C'est d'ailleurs là-bas qu'elle perd connaissance et est transportée à l'hôpital et où elle fait la rencontre d'une étrange infirmière qui va la conduire dans un lieu insolite pour, paraît-il, guérir. Peu convaincue, elle se laisse peu à peu émerveiller par ce monde-serre qui n'a pas fini de lui révéler tous ses secrets. Mais, elle ignore que le temps est compté car quelque part une menace est tapie, incarnée par l'avidité d'hommes, à l'image d'Arès Varkoda qui, au mépris de la vie d'autrui, recherche un remède pour lui-même car lui aussi souffre d'un mal incurable. Chacun engagé dans son contre-la-montre, peuvent-ils seulement espérer la victoire ?



Arborescentes est un roman contemporain piqué d'un onirisme subtil. Celui-ci se révèle à travers le regard d'une petite fille qui se retrouve propulsée dans un endroit secret dont l'existence n'est connue que par une poignée d'élus. Appelé la serre, ce lieu nous apparaît comme un petit paradis où s'épanouit une végétation aussi luxuriante qu'improbable au milieu de cascades d'eau et d'animécas qui s'y ébattent joyeusement, autrement dit de drôles d'animaux mécaniques animés par magie. C'est ici que certains maux réputés incurables trouvent un remède après un court séjour d'observation de patients triés sur le volet et de recherche du traitement adéquat. L'environnement est atypique et tire son pouvoir d'une source dont les origines et le fonctionnement demeurent très énigmatiques.



L'univers s'annonce donc très farfelu car drôle d'endroit pour être soigné, vous en conviendrez ! En outre, son existence ne va pas manquer de soulever la convoitise, réveillant la plus vile cupidité ou le plus fol espoir. Ainsi, au fil des pages, la serre devient un véritable enjeu de pouvoir, un monde à conserver pour les uns ou à s'emparer pour les autres. Son existence va enclencher une série d'actions donnant, par la même occasion, au texte tout son rythme. En effet, dans son sillage gravitent aussi bien des scientifiques curieux qu'un groupe pharmaceutique obnubilé par les brevets et le profit. On imagine donc sans mal que tous les coups seront permis pour arriver à ses fins.



Frédéric Dupuy nous livre donc un univers qui est à la fois chatoyant de par cette nature foisonnante et rugueux de par cette société des hommes implacable.



Ainsi, dans son roman, il nous confronte à la violence sociale et à celle du capitalisme. En effet, à travers Méline, on goûte à la froideur des structures sociales d'accueil et à la solitude et l'isolement de cette enfant. On est totalement bouleversé par son destin fort malmené car elle est à la fois confrontée à la maladie et à l'absence de ses parents entre une mère hospitalisée et un père inconnu.



Arborescentes est donc un récit riche mais aussi très engagé qui nous place face au mépris d'une caste aisée vis-à-vis de la nature. D'ailleurs, les moyens utilisés pour la détruire sont colossaux et les conséquences volontairement ignorées. Néanmoins, celles-ci reviennent tel un boomerang dans la vie de l'un des protagonistes. En effet, en rasant toutes les ressources naturelles pour répondre à une course aux brevets, le patron des laboratoires Varkoda est bien puni puisque le traitement à sa propre maladie n'est pas découvert et les plantes prélevées sont gâchées le renvoyant à la case départ. Ainsi, cette saga d'Arborescentes se lit comme un hommage à la nature car l'auteur y pointe ses merveilles, la beauté de sa régénérescence et surtout l'importance de vivre en symbiose avec elle car elle demeure la clé de la survie.



En outre, en nous attachant notamment aux pas d'une petite orpheline et d'un homme d'affaire peu scrupuleux, Frédéric Dupuy table clairement sur deux salles deux ambiances. Un choix qui, je dois dire, m'a un peu perturbée car d'un côté, on est en but aux difficultés d'intégration d'une gamine qui connaît l'indifférence et la méchanceté, et de l'autre côté, on fait face aux manigances d'un homme qui use des pires moyens pour arriver à ses fins : enlèvement, torture, assassinat et destruction.



Avec ce tome 1 d'Arborescentes, on est clairement sur un roman d'exposition qui prend son temps pour présenter l'univers, les enjeux et les protagonistes. Frédéric Dupuy mêle habilement émotions et actions pour happer le lecteur et l'emporter ainsi dans son univers ciselé et assez questionnant... plus sur Fantasy à la Carte.




















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Arborescentes, tome 1

« Toi, commencer une tétralogie pas encore entièrement publiée ? » Oui, mais elle le sera intégralement cette année. D’ailleurs le prochain tome arrive en mai, déjà :)

« Et de la fantasy ? » Oui, mais ce n’est pas vraiment de la fantasy ce roman, en tout cas pas que. C’est un sacré mélange qui ne permet d’ailleurs pas de classer le bouquin dans une case. Et moi, j’aime bien ne pas classer mes bouquins dans une case. Enfin si, mais j’aime bien quand ils tentent de s’en échapper. Et celui-ci le fait très bien.



Globalement, c’était une bonne lecture. Il y a pas mal de trouvailles assez chouettes dans ce roman. Le mélange magie/SF/fantasy fonctionne bien. Les points de croisement entre tous ces genres sont pertinents et bien choisis, porteurs de sens et de dynamique dans le texte. Même si j’ai tendance à penser que le recours à la magie est un peu facile et systématique, ça reste assez sympa, avec un petit côté Alice au pays des merveilles plaisant. Ca prend malgré tout un peu trop de place pour moi maintenant, au détriment des recherches botaniques, aspect que j’ai davantage apprécié et que j'aurais aimé voir plus étendu (mais ça viendra peut-être dans les tomes suivants, patience patience !).



L’écriture est fluide, avec un réel effort sur la langue. Je regrette quelques passages à vide qui n’apportent pas forcément grand-chose à l’histoire et la ralentissent considérablement, ainsi qu’un mélange pas toujours très clair des points de vue et des époques. Néanmoins, j’ai trouvé la plume travaillée sans être artificielle, riche en vocabulaire, au registre de langue plutôt courant/soutenu, ce qui n’est pas commun quand les héros sont des très jeunes enfants. Et ça ne sonne pas faux du tout, au contraire !

Cependant, étant plus à l’aise avec des personnages plus âgés, j’ai eu un peu de mal à me passionner pour les séquences cour d’école/bouderies et vacheries diverses entre gamines.



Ce roman me fait un peu penser à ceux d’Ariel Holzl : bien écrit, alternant passages de mignonitude avec d’autres franchement plus rudes, et offrant une double lecture. Une pour un public plus jeune, et une pour un lectorat plus adulte. Car derrière cette histoire complexe, il y a pas mal d’aspects de notre monde contemporain qui sont dessinés, notamment le colonialisme et le pillage des ressources, le poids des industries pharmaceutiques et toutes les questions éthiques associées à la découverte faite. J’ai toutefois eu la sensation que ce n’était pas toujours très nuancé (le méchant industriel pharmaceutique capitaliste vs les pauvres populations amazoniennes massacrées et aux terres pillées). Mais c’est un premier tome sur quatre, nul doute que beaucoup reste à comprendre (patience, patience !).



Sans être un coup de cœur, ce premier tome était une bonne petite lecture entre deux pavés, que je recommande pour sa folie pétillante, ses trouvailles fort sympas et sa fraîcheur bienvenue.
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Arborescentes, tome 1

Au fin fond de la jungle amazonienne, une équipe de scientifique découvre la plante-grenouille, une plante capable de tout guérir. Dans le même temps, en France, un laboratoire pharmaceutique est prêt à tout pour mettre la main sur cette panacée quitte à tout détruire sur son passage. Tandis que dans un orphelinat, Hélène s’empêche de dormir à tout prix pour ne pas finir comme sa mère, victime du syndrome de la Belle au bois dormant. Bientôt, un nouveau monde apparaît, bien caché de tous…



Arborescentes est une oeuvre hybride, étrange à l’image de l’univers construit par l’auteur. A mi-chemin de la SF, du conte merveilleux et de la fantasy, Frédéric Dupuy embarque son lecteur dans un monde incroyable. Il oscille sans cesse avec le réalisme de notre monde, teinté de cynisme à l’image de cette firme pharmaceutique prête à tout et un univers coloré, complètement barré.



Il s’agit ici d’un tome 1 (la saga en promet 4). L’auteur prend donc le temps d’introduire son univers et ses personnages à l’image de cette fillette Hélène, atteinte d’une maladie étrange. Tour à tour détestable et attendrissante, elle va pénétrer dans un monde qu’on pourrait qualifier à première vue de féérique. C’est ici que l’auteur déploie tout son talent de conteur. Hélène pénètre « de l’autre côté », un peu comme Alice au Pays des merveilles qui tombe dans le terrier du Lapin blanc.



En réalité, ce roman est une vraie expérience de lecture. Il faut se laisser entraîner par les fantaisies de l’auteur toujours justes et bien trouvées (mais où donc va-t-il chercher tout ça?). Il y a un peu de Tim Burton là-dedans, de Lewis Carroll. Farfelue, étrange, bizarre, il faut tenter cette lecture qui immerge complètement et prend parfois au dépourvu son lecteur!
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Arborescentes, tome 1

Merci beaucoup à l’auteur pour l’envoi de son premier tome ! Arborescentes est une saga publiée par Bragelonne en quatre volumes. Et bonne nouvelle pour les impatients, l’ensemble des romans paraîtra cette année. J’ai été très intriguée par cette histoire qui avait l’air de jouer avec de nombreux codes pour proposer un imaginaire unique en son genre. Qu’en ai-je pensé ?



Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur déborde d’imagination. Arborescentes fait partie de ces récits qui mêlent plusieurs genres et qui deviennent plus populaires. Frédéric Dupuy présente des éléments de science-fiction, notamment à travers des principes de botanique et une intrigue basée sur une mystérieuse plante aux capacités régénératrices exceptionnelles. Le récit met également en scène une partie qui est plus dédiée au merveilleux et à la fantasy, qui permet à Hélène de découvrir une étrange communauté dans laquelle des malades incurables peuvent être guéris. Si c’est toujours un défi de créer un univers avec des inspirations aussi disparates, l’auteur s’en tire grâce à sa créativité débordante qui rend Arborescentes unique en son genre.



Ceci dit, on est parfois noyés sous les références de l’univers très fouillé. Il y a tellement d’événements et de détails que j’ai trouvé l’intrigue parfois brouillonne ou longuette. J’ai trouvé que certains points de l’intrigue méritaient un peu plus de contexte et d’autres auraient pu être facilement écourtés. Mais c’est finalement le revers de la médaille d’un univers dense et qui promet beaucoup. J’ai notamment beaucoup apprécié l’alternance entre moments d’émerveillement et de douceurs, et d’autres passages beaucoup plus violents, ce qui rend la lecture riche dans ses inspirations mais aussi dans les émotions qu’elle provoque.



Arborescentes est plus qu’une pure fantasy ! le roman présente une critique acerbe de l’exploitation des ressources naturelles par des entreprises gigantesques. Le roman commence par ailleurs par nous emmener à la découverte d’une tribu amazonienne qui va se retrouver brutalement molestée. Le pire étant que ces entreprises ne font rien de leur découverte et se contentent de les mettre sous cloche, puis sous protection juridique. Ravage et appropriation , voilà ce qui caractérise des entreprises comme Vardoka, dont le Président semble être un modèle de prédation. A partir de là, on pourrait reprocher au récit une touche de manichéisme, mais c’est finalement assez bien dosé.



En miroir, j’ai beaucoup apprécié les descriptions de la nature et des pouvoirs mystérieux des plantes. Le roman met en avant les capacités de nombreuses espèces, et ses aspects bénéfiques pour les humains. Les parties sur la botanique sont très instructives et mettent en valeur le travail de l’auteur. C’est notamment porté par le personnage de Moïra, qui gagne beaucoup en épaisseur au fil du récit. Celui d’Hélène est également hors des codes. Présenté comme une fillette assez laide, c’est un parti pris qui change et permet de mieux d’identifier à elle. D’autant plus que tous ces personnages sont plutôt nuancés et que les prochains tomes augurent des changements palpitants.



La richesse d’Arborescentes réside dans son audace à mêler des genres divers, de la science-fiction à la fantasy, en passant par des éléments de critique sociale. Frédéric Dupuy déploie un univers foisonnant et original, où la botanique devient un élément central, portant à la fois les espoirs de régénération et les sombres desseins de l’exploitation industrielle. Cette juxtaposition d’idées et de thèmes confère au récit une profondeur inattendue, même si par moments, la densité de l’univers peut paraître excessive et parfois confuse.
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Arborescentes, tome 1

Hola voyageurs d'imaginaire, faites halte ! Je vous sens un peu las. Las d'aller de forêts enchantées en ténèbres indicibles, de planètes lointaines en châteaux bourrés de complots ? Las des orphelins talentueux, des trouffions de l'espace, chevaliers héroïques et autres agents secrets ?

Voici Hélène, 11 ans. Petite, boulotte, moche, mutique. En plus elle a les cheveux gras et elle sent l'oignon.

Suivez-là, c'est votre lapin blanc pour un périple qui échappe à tout étiquetage et va vous entraîner de la France à l'Amazonie, en passant par une serre miraculeuse où l'on guérit en mangeant des crêpes, et par l'île-forteresse d'un antagoniste digne de James Bond... Où ce serait Hélène, James Bond - un 007 qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. Et où l'homme de main serait un petit vieux. L'imagination de Frédéric Dupuy déborde de partout à chaque page, façon liserons ou lianes enchevêtrées : parce que c'est bien la botanique, dont on ne sait jamais trop où se trouve la frontière entre science et magie, qui est au centre de cette histoire où scientifiques, industrie pharmaceutique, peuples autochtones et infirmières sages-fées semblent se disputer une plante miraculeuse. Oui, vous commencez à avoir une idée de l'ambiance, quelque part entre Lewis Carroll, Tim Burton et Jean-Pierre Jeunet, avec des résurgences subites de film d'action ou bien de légendes de Bretagne ou des Carpates. Vous êtes prévenus, voyageurs : inutile d'emporter une carte parce que tous les chemins vont se brouiller. Contentez vous de suivre la gamine aux cheveux gras, la vieille dame acariâtre amoureuse d'Art nouveau, le chat qui parle et la biologiste blonde qui flirte avec l'industriel damné. Et laissez-vous bercer par la plume de l'auteur, aussi riche et élégante qu'elle sait rester accessible... et capable de vous ouvrir une nouvelle porte au tout dernier chapitre, telle un magicien qui vous dévoile une boîte sans fond.
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Arborescentes, tome 1

Une très belle surprise et un gros coup de cœur pour ce roman !

Ce texte est classé en fantasy mais reste en grande partie ancré dans notre monde, ce que j'ai apprécié. J'ai eu un peu peur au début que le texte soit plutôt orienté jeunesse mais au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que les enjeux sont bien plus profonds que ce qu'il n'en paraissait au premier abord.

La plume de l'auteur est belle, sans prétentions mais exigeante. Et l'histoire m'a embarquée. Les personnages sont marquants, attachants, l'inventivité de l'auteur nous plonge dans différentes ambiances merveilleuses.

Je ne crois pas avoir lu quelque chose de semblable ces derniers temps, j'ai eu des étincelles dans les yeux en découvrant la Serre, j'ai ri à plusieurs reprises, j'ai eu les yeux embués d'une petite larme aux Araines.

Ce premier tome se termine par un dernier chapitre incroyable qui laisse augurer une suite qui, je l'espère, sera à la hauteur.
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Arborescentes, tome 1



Hélène est une petite fille orpheline et déjà bien meurtrie par la vie. Elle est atteinte d'une forme de narcolepsie très rare : un jour, elle s'endormira d'un seul coup et ne se réveillera plus jamais, comme sa mère et sa grand-mère avant elle... Alors Hélène s'est juré qu'elle ne dormirait plus, elle lutte et lutte encore, jusqu'au jour où une étrange infirmière l'emmène dans un lieu caché, plein de magie et surtout, de promesses de guérison !

En parallèle, Arès Varkoda, l'homme à la tête de l'empire pharmaceutique Varkoda, est lui aussi atteint d'une maladie incurable et fait tout pour trouver un remède à son mal.

Il dévastera le monde entier pour l'obtenir ! Sa nouvelle obsession est une plante trouvée en plein cœur de l'Amazonie : la plante grenouille.

Mais encore faudrait-il qu'il réussisse à la maintenir en vie...

J'ai adoré ma lecture, c'est un premier roman d'une saga de quatre livres et qu'est ce que c'est bien écrit !

C'est limpide, tout fait sens et l'histoire ne fait que s'améliorer tout du long, et quelle inventivité ! On y mêle féminisme, écologie, thématiques politiques et sociales à de la fantasy. On pourrait se dire que ça fait beaucoup, mais non, car c'est magnifiquement réalisé. L'histoire forme un véritable puzzle qui saura vous tenir en haleine !



Je recommande donc chaudement cette lecture et j'ai hâte de lire la suite.
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Arborescentes, tome 1

Oeuvre enchanteresse, à la lecture captivante, dont le contenue m’a subjuguée, émerveillée. On s’interroge au départ pour savoir dans quels univers nous voyageons, la fantasy côtoie le quotidien de Parisiens ou d’une tribu amazonienne voire la science-fiction au travers de la description d’un curieux laboratoire.

Il y est question d’un végétal aux pouvoirs extraordinaires, guérisseurs, magiques - des noms de plantes sont égrenés dans l’oeuvre, comme un leitmotiv, dans ce roman rafraîchissant aux accents écologiques – que convoite le puissant Arès qui met ainsi la forêt en péril.

On découvre aussi le monde merveilleux de la serre et de ses alentours extraordinaires où des patients souffrants de maux incurables sont soignés, entourés, choyés. On a envie de se baigner dans dans son cours d’eau bienfaisant, de savourer les multiples gourmandises qui y sont servies, de humer les parfums de cet univers coloré, décrit minutieusement, avec une imagination exubérante, fascinante.

On suit les aventures d’une fillette, Hélène - mais d’ailleurs est-bien son prénom ? sorte d’antihéroïne à laquelle on s’attache. On visite aussi le riche appartement parisien à la décoration Art nouveau d’Agathe, une vieille dame parée de bijoux somptueux, qui se passionne pour des pièces de collection ,dignes de cabinets de curiosité, que le lecteur a plaisir à contempler.

On est tenu en haleine par les multiples péripéties, notamment celles de la scientifique Moïra qui n’a pas froid aux yeux. On rencontre toute une galerie de personnages truculents.

Cette œuvre de Frédéric Dupuy constitue ainsi une véritable immersion dans des univers variés et incroyables rappelant tantôt Pullmann, tantôt Lewis Caroll, de Fombelle ou bien encore Roald Dahl.







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Arborescentes, tome 1

Pour ceux qui pensent que l'Imaginaire ne se renouvelle pas, lisez Arborescentes ! Cela faisait vraiment très longtemps que je n'avais pas lu un tel livre, original, magique, et servi par une plume aussi sublime que subtile. Je suis passé par toute une palette d'émotions à sa lecture et il va sans dire que je serai au rendez-vous pour la suite !
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Arborescentes, tome 1

C'est un livre jeunesse qui m'a bien étonné, je dois bien l'avouer, vous rentrerez dans un univers propre à lui avec sa serre magique, cette forêt enchantée, mais également vous serez encré dans notre monde, il y a des parties qui se passent bien en France ou en Amazonie, mais surtout, il y a des enjeux qui font tout de même écho à ce qui se passe dans notre réalité.



Les enjeux pharmaceutiques, comment parfois la recherche peut dégrader la nature, détruisant même la végétation tant recherché, causant des dommages a des peuples qui voulaient la protéger, car cela fait partie de leurs croyances.



On va aussi découvrir Hélène et l'histoire de sa vie qui est bien secrète, mais est ce que cette fillette qui se nomme ainsi est magique ? Une sorcière ? Quel secret règne autour de son prénom ?



On peut voir la méchanceté des enfants entre eux que ce soit dans l'orphelinat ou dans les écoles, on voit les dégâts que cela peut causer.



Mais êtes-vous prêts à rencontrer des fées ? Attention, si elles vous choisissent votre vie, en sera transformé, mais il faudra garder le secret de votre séjour chez elles.
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Arborescentes, tome 1

Que voilà un roman déroutant, atypique et original qui sort des sentiers battus. Mélange de genres, il nous embarque avec une narration omnisciente et accessible aux côtés de plusieurs personnages, « Hélène » et Moïra en étant les principales. La première est une petite fille atteint d’un mal incurable, capable de l’emporter dans un sommeil infini comme cela a été le cas de sa mère. Alors elle vit recluse, à l’écart des autres dans un orphelinat et fait tout pour ne pas s’endormir. Jusqu’au jour où on l’emmène dans une Serre étrange et cachée, capable de la soigner. Sa vie va alors basculer. Moïra quant à elle est une brillante scientifique, ancienne employée des laboratoires d’Arès Varkoda, un homme d’affaires prêt à tout pour s’approprier des découvertes, notamment celle de la plante capable de soigner toutes les maladies. Elle va être entraînée dans la quête de ce dernier pour mettre la main sur la Serre. Et autour d’elles gravitent plusieurs personnes, notamment Martin, un discret gardien qui cache bien son jeu, Agathe dit la Prasine, une vieille dame puissante qui aide la Serre. Et sans oublier, Arès, cet homme déterminé et puissant, dont l’aura menaçante plane sur l’histoire sans qu’il n’est à se dévoiler.



Frédéric Dupuy a une façon particulière de nous présenter tout ce petit monde et leur environnement. Il nous parle de leur passé, de choses qui nous paraissent insignifiantes sur le moment ou nous les introduit de manière détournée au travers du regard d’une autre personne. J’ai bien aimé, ça change! Cela m’a un peu fait penser au style narratif de Stephen King dans la duologie « Dôme ». Sauf qu’ici il y a une dimension supplémentaire qui m’a parfois donné l’impression qu’on me parlait directement et qu’on me contait une histoire. Une histoire singulière qui m’a quelque fois déroutée, en particulier quand j’étais au côté d’ « Hélène ». C’est une petite fille particulière, solitaire, un peu sauvage, difficile à cerner et à comprendre. De plus, j’ai eu beaucoup de mal à me représenter la Serre. Ce lieu et ses résidents m’ont semblé tellement perchés, un peu fous et incompréhensibles que je ne suis pas totalement parvenue à leur donner vie dans mon imaginaire. La magie de ce lieu reste également assez mystérieuse, tout comme son fonctionnement. Ceci dit, c’est un premier tome, c’est donc tout à fait normal.



A contrario, j’ai adoré tout ce qui se déroule en dehors de la Serre, avec d’autres personnages qu’ « Hélène ». Et comme cela prend de l’ampleur au fil des pages, j’ai particulièrement apprécié le dernier tiers. Le rythme monte d’un cran, les évènements s’enchaînent et se connectent. Cela m’a beaucoup intriguée et accrochée. J’ai également beaucoup apprécié Moïra, cette jeune femme bienveillante et intelligente. De plus, grâce à elle, on en apprend davantage sur Arès. Ses actes paraissent manichéens, gratuits. Il a l’image de l’homme d’affaires vorace qui ne voit que l’argent que peut lui rapporter chaque découverte. Pourtant, j’ai eu l’impression que c’était une façade. Ce personnage s’est peu dévoilé mais certaines de ses réactions à la fin de ce premier tome m’ont fait apercevoir un homme acculé, pas si mauvais qu’il n’y parait et qui je le pense et l’espère me surprendra dans la suite.



En fait, j’ai la sensation que Frédéric Dupuy est le genre d’auteurs à distiller de petits détails anodins, à nous présenter des personnages secondaires qui semblent sans intérêt mais qui se révèlent être des éléments importants pour la suite. En attestent les évènements du dernier chapitre, incompréhensibles avec ce seul premier tome, mais qui, à mes yeux, se raccrochent tout de même à une précédente scène et montrent que rien n’a été écrit sans raison dans ce livre. J’en ai discuté avec l’auteur et mon hypothèse est juste ce qui me ravit et me donne très envie de lire la suite de cette série.



Alors si tu te laisses tenter par ce roman étonnant, je ne peux que te donner ce conseil : accroche-toi et sois attentif/ve. Le début est lent et déconcertant mais cela vaut le coup car beaucoup d’éléments sont importants. Et la fin est excellente, même si un passage a été dur pour moi. Je suis très curieuse de lire le deuxième tome.
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Arborescentes, tome 1

Comme cela m’arrive souvent, c’est la couverture qui m’a dans un premier temps attiré ! Magnifique couverture où les lettres sont comme gravées dans les branches, rameaux et brindilles de ce magnifique arbre prenant racine à la source d’une histoire oscillant entre magie, fantastique et un certain réalisme de notre si chère nature.



L’auteur, Frédéric Dupuy, présent sur le salon L’Ouest Hurlant @ouesthurlant, a su brillamment m’intriguer ; la couverture ayant fait le reste. Et mon mari de me l’offrir achevant ce qu’il restait de la simple idée de le lire.



Pour reprendre la 4e de couverture, “il est des endroits dans le monde dont on ne saurait dire…” ce qu’ils peuvent contenir, accueillir, révéler, ourdir, réveiller, dissimuler, transformer, etc. à l’image de ce roman.

Ce que je peux en revanche vous révéler, c’est la place prépondérante de la femme, de la féminité à tous les âges de la vie au coeur d’une nature et d’un monde en péril.



J’ai eu peur à quelques longueurs mais je me demande à quel point l’auteur à tisser la toile pour nous emmener vers une suite que j’attends maintenant ardemment. Quant à la fin de ce tome 1, que de rebondissements pour nous allécher.

Mais monsieur l’auteur, pourquoi faire cela à Moïra ?

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Arborescentes, tome 1

Un roman qui coche toutes les cases et qui ne frustrera personne une fois tournée sa dernière page, puisque sa suite s’annonce déjà pour le mois de mai !
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