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Critiques de Jérôme Delclos (15)
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Cendrillon en Pologne

Cendrillon en Pologne - Jérôme Delclos - Roman - Editions AEthalidès - Lu en août-septembre 2021.



"S'il y a quelque part une cache où se blottir,

le temps que les saisons vous changent ?

Son nom serait celui d'un îlot, une brèche entre le passé et l'avenir :

Oświęcim "( 4ème de couverture).



Merci infiniment à Florence des éditions AEthalidès pour l'envoi de ce livre.



Cendrillon - Sandra - Cendres - Auschwitz en allemand - Oświęcim en polonais - Oshpitzin en yiddish.



L'histoire de Sandra, trentenaire, professeure de philo à Marseille embarque dans l'avion qui la mènera à Auschwitz avec ses élèves et deux collègues. Elle devrait rentrer le même jour avant minuit (comme Cendrillon ?).



Au cours de la visite dans le camp d'extermination, , elle s'éloigne du groupe et croise Joseph, jeune homme accompagné de ses parents, ils sont Sinto, tsiganes, venus se recueillir dans ce lieu de souffrance où une partie de la famille a été décimée.



Sandra décide alors de ne pas rentrer à Marseille, prétextant la perte de son passeport, elle en informe ses collègues et dit qu'elle rentrera plus tard.

Elle fera de multiples rencontres qui la marqueront.



Tania, la prostituée de luxe, qui lui offrira son amitié et à l'occasion son aide et la guidera pour ses premiers pas dans la ville.



Piotr, jeune futur ingénieur qui fait un stage chez la Firma Synthos, usine de produits chimiques en plein développement.



Moritz, vieux libraire passionné de vieux livres et de philosophie, Sandra lui rend souvent visite.



Corentin, mystérieux personnage qui la logera dans un de ses appartements.



Et puis, ses copines de travail, car elle sera pendant trois mois guide touristique dans le camp.



Reverra-t-elle Joseph (José en sinto) ?



Qu'est-ce qui a poussé ainsi Sandra à rester en Pologne, à quitter Marseille, son compagnon Francis, sa vie confortable et l'affection de ses parents ?



Parce qu'elle va perdre Francis, son boulot de prof, et si elle téléphone à ses parents une fois par semaine, elle se rend compte qu'elle ne leur dit que des banalités.



Cette histoire n'est pas une intrigue, mais une remise en question de Sandra, elle ne sait pas très bien ce qu'elle veut, est-ce une nouvelle vie ?



Mais "une nouvelle vie" au bout d'un certain temps ne l'est plus, d'autres habitudes s'installent, il faut travailler, les amis-es qu'on se fait ne sont plus des nouveaux amis... Enfin, cette réflexion, ce n'est que mon avis.



Sandra va-t-elle rester, repartir à Marseille ?



Jérôme Delclos me laisse là dans l'incertitude, sans doute pour laisser la lectrice que je suis se questionner !



L'écriture de Jérôme Delclos est agréable, il y a bien sûr de la philosophie dans beaucoup de chapitres, c'est ce que j'ai moins aimé, mais je comprends, la narratrice étant prof de philo, et l'auteur lui-même étant professeur de philosophie, ne pas y placer une touche était impensable. On découvre Auschwitz sous divers angles, le camp de l'horreur qui attire les touristes dont certains ne sont pas très respectueux des lieux.



Un bon livre dans l'ensemble, j'ai apprécié de découvrir un auteur que je ne connaissais pas .



"Jérôme Delclos est l'auteur de "Vingt Leçons de philosophie par le meurtre". Avec "Cendrillon en Pologne", il livre un roman grave et allègre, une ode au dénuement et à la décroissance, à la confluence de Wittgenstein, de Primo Levi et de "La fuite de Monsieur Monde" de Georges Simenon".



Mais lisez la chronique de jeanfrançoislemoine, infiniment meilleure que la mienne, il met 5 étoiles, j'en mets 4.







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Cendrillon en Pologne

J'aime bien , avant de me lancer dans une nouvelle lecture , consacrer quelques instants à la couverture et je dois dire que celle - ci a eu le don de m'interpeller , voire de m'intriguer .Par sa blancheur presqu ' immaculée , par la forme de son illustration .Ne dirait- on pas une reproduction de la tristement célèbre porte du camp d'extermination d'Auschwitz ? Mais et alors , cette couleur vert - tendre ? N'est - ce pas celle , improbable et incongrue en ces lieux , de l'espérance ? L'espérance, ici , au point zéro du Néant ? Et puis le titre :" Cendrillon en Pologne "? Je ne me trompe pas , Auschwitz , c'est bien en Pologne ? Et Cendrillon , c'est bien une héroïne de conte ? Vous savez , ainsi dénommée car condamnée aux pires tâches, comme " recueillir " les cendres et qui avait oublié de rentrer alors que retentissait le dernier coup de minuit .Quant au dernier objet pendant du mât, à droite ???

Oui , perplexe mais bien décidé à en apprendre davantage .J'avoue que , dès les premières pages ,je me suis immiscé avec intérêt, avec plaisir , surtout , dans le groupe de jeunes marseillais qui , encadrés par Sandra ( ...Cendrillon? ) et ses collègues, visitaient le camp de sinistre mémoire.

Emporté par une écriture enlevée , décomplexée et esthétiquement efficace , j'étais ferré, un vrai coup de foudre ....Mais un coup de foudre moins violent de celui de Sandra qui , pour inattendu qu'il soit ,allait bouleverser l'ordre établi et lancer une intrigue pour le moins originale. Mais pourquoi choisir un tel lieu pour changer le cours d'une vie dont certains ou certaines auraient pu se montrer envieux ?

Le camp d'Auschwitz va certes " servir de toile de fond " mais ne vous y trompez pas , vous n'avez pas entre les mains un énième livre sur la Shoah , non , c'est le récit de la construction de la nouvelle vie de Sandra . Repartir du Néant à Auschwitz , euh ....Oswiecim ...

Et c'est magnifique , vraiment , un nouveau départ fait de ruptures , de rencontres ( ...et quelles rencontres !!!...) , de discussions ( ...et quelles discussions !!!...) avec des personnages incroyables , improbables , mais tellement pleins de richesses intellectuelles . A ce propos , il n'est pas inutile de préciser qu'enseignant , J Delclos à été professeur de philo et tous ses propos sont empreints de leçons de vie du plus bel effet . Si ses cours étaient aussi passionnants que le sont ses écrits , on peut affirmer , sans grand risque de se tromper , que ses élèves devaient être " aux anges ".Certains passages , certains épisodes, certaines discussions sont de toute beauté. Des idées lumineuses servies par un style dont je vous laisse juges.Le fond et la forme....J'ai été séduit, sous le charme ...

Voilà , c'est tout pour aujourd'hui même si j'aurais encore bien des choses à dire .A vous de voir , à vous de jouer désormais. Moi , j'ai A DO RÉ, il ne vous reste plus qu'à déguster , et ça , c'est loin d'être un pensum.

Je voudrais adresser un immense MERCI aux éditions Aethalides , à Florence et , bien entendu à l'auteur , Jérôme Delclos . J'espère avoir été à la hauteur de leur immense confiance .

Les étoiles ? Ben , cinq , tiens , et sans hésiter....
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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

Ouvrage découvert par pur hasard, après échange sur babelio de l'une des responsables de com de cette maison d'édition (qui se reconnaîtra et que je remercie vivement) que j'ai découvert cet ouvrage et j'avoue m'être délectée de cette lecture !



Ayant moi-même de très mauvais souvenirs de mon professeur de philosophie en terminale (mais cependant pas de la matière elle-même que j'ai appris à découvrir plus tard et à approfondir), j'ai pris plaisir à rencontrer ici cette bande de quatre adolescents, qui en classe de seconde et, tout cela pour impressionner les terminales (enfin un garçon en particulier pour l'une de nos deux héroïnes qui compose notre quatuor) décident de savoir ce qu'est exactement la philosophie et je me retrouve exactement dans cette phrase que j'ai annoté en tant que citation "C'est fou comme un prof à lui tout seul peut nous changer"...ou pas d'ailleurs. Si je m'étais arrêté à cette mauvaise expérience avec ce prof, je serais passé à côté de bien des choses et cela aurait été dommage. Ici, nos quatre ados : Nadir (le passionnée de sport), Sabine ( notre éternelle romantique), Charles-Henri (probablement le plus mûr mais aussi l'éternel amoureux de sa prof de français...donc cela reste à confirmer) et notre narratrice, Nina (bien que celle-ci ait un an d'avance, elle est sans conteste la plus réfléchie et la plus posée des quatre), réunis par un coup du sort, sont bien décidés à creuser avant l'heure et à savoir ce qui se cache derrière ce fameux mot : philosophie. Tout est partie du fait que Sabine en pince un peu pour le bel Enzo, un beau mec de terminale qui se la joe un peu avec sa bande potes en squattant "leur" banc durant la récré mais après tout, les philosophes ne sont-ils pas des éternels amoureux : Amoureux de la nature, amoureux de la vérité, amoureux du sens de la vie et j'en passe ?



Aussi, sont-ils bien décidés à demander conseils aux professeurs de philosophie qui enseignent dans ce lycée afin de les guider dans leur quête afin d'en apprendre plus? Comme quoi, une rencontre peut changer une vie, je ne vous en dirai pas plus sur ls deux professeurs qu'ils vont rencontrer tout à tour car on sait que les préjugés ont la vie dure et cela pourrait vous influencer d'avance. Quant au titre de cet ouvrage, là encore, je vais laisser planer le mystère mais sachez que celui-ci est mûrement réfléchi et extrêmement bien choisi bien que le lecteur n'en comprenne pas la signification immédiate (là encore, lecture et interprétation à double sens) !



Une lecture qui paraît légère au premier abord mais qui au final incite le lecteur à réfléchir (plutôt deux fois qu'une, surtout une fois sa lecture terminée) et avec une petite touche jeunesse avec des illustrations au crayon extrêmement bien travaillées ! Un régal de lecture que je ne peux que vous recommander !
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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

Quand j'étais au lycée, je voyais la Terminale comme une forme de délivrance et de "tout savoir". Je ne voyais ni les relations humaines, ni les "potes". Période compliquée pour moi, des épreuves à traverser, et la concentration sur du concret : les cours.



Alors il y a la nostalgie...



Un groupe de jeune qui sont en Seconde, se retrouvant ensemble par la force des choses : ils n'ont pas l'autorisation de quitter l'établissement alors que leurs camarades le peuvent. Ils sympathisent, deviennent proches. Et ils observent sur un banc stratégique un groupe de Terminale. Née alors l'envie de découvrir un cours de cette classe : la philo... comment faire pour donner envie à un prof de donner cours à un groupe de jeunes de Seconde ?



De relations humaines en apprentissage, c'est pour moi une très belle découverte. J'ai aimé être malmenée par la prose : je n'ai pas lu de texte d'un langage jeune sans être en langage sms depuis longtemps. C'est un très bon exercice pour moi ! Et je suis contente davoir pris le temps de me replonger dans ce style.



L'auteur arrive à nous faire intégrer le groupe tout en nous faisant vivre ou revivre des questionnements adolescents. C'est pour moi la force de ce livre : on observe avec nos yeux et nos préoccupations d'adultes ce qui nous semblent peut-être assez futiles. Mais la nostalgie aidant, ce que vivent ces jeunes, ce besoin de reconnaissance, de faire partie d'un groupe, de découvrir et d'apprendre... cela nous repose dans des préoccupations réelles. Grandir, cest aussi tout cela.



Les chapitres sont court, et séparés par de très belles illustrations. J'adore et suis très sensible aux dessins crayons. J'ai trouvé l'alliance du texte et des dessins très agréables et fortes. Cela permet de visualiser davantage.



En bref : une très belle découverte ! La vie adolescente alliée à la découverte de la complexité de la philosophie sont un mélange très intéressant !
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Vingt leçons de philosophie par le meurtre

Vous souhaitez éprouver l’inconstance de la vie humaine ? Vous avez du mal avec le concept de temps heideggerien ? Vous vous interrogez sur la notion de « chose » ? Vous n’avez jamais rien compris au structuralisme ? La logique de Wittgenstein vous attire ?

Armez-vous d’un bon couteau, d’un flingue, de quelques champignons vénéneux ou d’un simple lacet de chaussure…Âmes sensibles s’abstenir, c’est parfaitement cynique et sanglant. Et si le bras du meurtrier reste parfois suspendu, c’est pour mieux frapper quelques pages plus loin…Si l’un d’entre vous a quelques velléités pour se faire éditer, qu’il commence directement par la leçon numéro 9…



Ce « manuel » de philosophie est pour le moins violent – mais le destin implacable l’est tout autant – et nous confronte aux limites du genre : tuer l’ennui, un homme ou une langouste, qu’est-ce qui est le légitime ? Ou le plus absurde ? Ou le plus révoltant ?

Du crime gratuit au crime crapuleux, Jérôme Delclos nous présente vingt leçons grinçantes à l’humour macabre dans le but évident de nous faire réfléchir. Car « philosopher, c’est apprendre à mourir ». Vu du côté tueur, c’est jouer avec la mort. Méfiance car parfois les rôles peuvent s’inverser…Et quand il s’attaque à la guerre, tuer car on n’a pas vraiment de raison de ne pas le faire, c’est carrément glaçant.

Merci aux éditions Aethalidès et à Babelio pour ces leçons très décapantes à méditer sans modération…

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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

Lu dans le cadre de la Masse Critique Jeunesse et Jeune adulte de mai 2021. Je remercie ici Nicolas de Babelio, et les éditions AEthalidès pour l’envoi de ce petit roman bien sympa !



Par désoeuvrement et pour impressionner un groupe de « grands » de Terminale, quatre élèves de Seconde, Nina, Sabine, Nadir et Charles-Henri, vont se prendre d’intérêt pour la philosophie, discipline pourtant pas inscrite au programme de leur première année de lycée.

Première étape : convaincre un professeur de philo de leur accorder un peu de temps.

Deuxième mission : lire et commenter un court texte de Alain.

Avec candeur et sérieux, les quatre amis s’attellent à la tâche. Et se rendent compte que la philosophie est partout, en amour, en amitié et dans le sport, dans les situations quotidiennes, les rêves et les fantasmes. Ces quelques mois vont les faire grandir et évoluer, dans leur connaissance de soi et de l’autre. Et n’est-ce pas précisément le but de la philosophie ?



Les chapitres sont courts, l’écriture « moderne » mais pas à outrance, et les illustrations très sympas. Je recommande cette lecture aux élèves inquiets et intrigués par cette matière qui n’est d’ailleurs pas enseignée dans tous les pays, cette « gymnastique de l’esprit » qui aide à comprendre et à développer son esprit critique.
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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

Ne vous fiez pas à la catégorie Littérature Jeunesse pour ce superbe roman de Jérôme Delclos. Non..



Nina, Sabine, Nadir et Charles-Henri dit C.H., quatre élèves de seconde. Une vie d’étudiants presque rêvée, sous le soleil de Nice. Oui mais voilà, ils ont un emploi du temps pourri, une proviseure adjointe qui a mal vieilli, des profs qui ne les prennent pas au sérieux et une Sabine secrètement (folle) amoureuse d’un élève de terminale.



Ces derniers eux, ont la côte auprès des profs et ils squattent la meilleure place dans la cour sur LE seul banc au soleil. Mais qu’ont ils de plus ? Et bien ils font de la philo : cette matière tant controversée et qui n’est surtout pas au programme de seconde.



Pourtant, nos 4 comparses se lancent le défi de convaincre un prof qui les initiera à la philo. Il y a bien un professeur connu de tout le lycée mais sa réputation ne laisse présager rien de bon.



C’est donc d’un pas lourd qu’ils arpentent les couloirs du lycée pour dénicher le malheureux élu qui devra leur faire étudier cette discipline. Après plusieurs déconvenues et refus, plus de choix, il n’en reste qu’un : Monsieur Ferucci, surnommé « l’Ours » par les élèves et enseignants à cause de son tempérament exécrable.



C’est pourtant lui qui les mettra au défi d’étudier un texte d’Alain pour avoir la chance de « poursuivre» quelques cours auprès de lui.



Avec ce roman, Jérôme Delclos propose au lecteur une initiation très délicate et complètement adapté aux jeunes ados (et aux néophytes comme moi ! ). Tout est amené avec délicatesse et subtilité, par le biais d’un texte où l’on se prend nous même à réfléchir.. Qu’est-ce que cette scène au marché, et comment l’interpréter ?



Chaque jeune rendra sa copie et il est vrai que les réflexions y sont bien différentes, à l’image de chacun des protagonistes. Quand l’un y voit un esprit sportif du dimanche, l’autre y voit des prémices d’amour entre deux inconnus. Chacun son vécu, son éducation, son libre arbitre. La philo donne lieu a débats, comme dans la vie de tous les jours.



Ici et là, des noms, des œuvres pour nous faire découvrir une philo décomplexée et attractive. Afin d’étayer ses propos, l’Ours (donc l’auteur) propose de ci-de là, des citations pour aller plus loin dans la découverte et étancher la soif de ses jeunes recrues dont il saisit les tracas d’ados à la lecture de leurs copies : Les Confessions de Saint Augustin, « L’Iliade » et « l’Odyssée », « Remèdes contre l’amour » d’Ovide, « Remarques mêlées » de Wittgenstein, Platon, Apollinaire et son texte revisité sur Hélène de Troie, parmi tant d’autres…



On s’aperçoit alors que cette matière est terriblement accessible et qu’elle est là au quotidien. La vie n’est que philosophie, l’amour aussi, comme le constatera Charles-Henri..



J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman jeunesse et me plongerai sans hésiter dans les propositions littéraires de l’auteur. De plus, outre son approche moderne, les préoccupations des jeunes lycéens y sont parfaitement bien retranscrites ; vie du lycée, amours, amitiés, relations, estime de soi, bref tout y est, sans clichés. Le style totalement actuel et dans l’air du temps, les personnalités des 4 ados sont très réalistes : on connaît tous une Nina, Sabine, un Nadir ou un Charles-Henri. J’ai adoré sa construction aussi, de part les alternances de textes, d’échanges sur messagerie.



Les illustrations de Philippe Lo Presti apportent humour, légèreté et pauses contemplatives.



Avec « Hélène n’était pas à Troie mais en Égypte », l’auteur nous offre une philosophie didactique, une entrée en matière vraiment accessible et surtout pas barbare. Roman idéal pour tous les bons lecteurs à partir de 12 ans (et même les grands un peu réfractaires au départ 🙂 )



Il me reste maintenant à me plonger dans les autres romans de l’auteur Jérôme Delclos pour découvrir cette plume incisive chez les adultes !
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

Ce livre est catégorisé comme "jeunesse" mais je peux vous dire que j'y ai moi-même appris des choses! Et vous le savez, j'aime particulièrement les livres qui ne prennent pas nos enfants pour des idiots, j'aime les histoires qui amènent à réfléchir et c'est exactement ce que nous apporte ce livre.

Sous couvert de l'histoire de 4 jeunes lycéens, les questionnements et les apprentissages vont être nombreux.

Nadir, Sabine, Charles-Henri et Nina sont donc 4 élèves de seconde, tous très différents les uns des autres, on n'aurait d'ailleurs pas parié sur leur amitié si ce n'était ce point commun qui les a rapproché : leurs parents n'ont pas signé l'autorisation de sortie entre les cours... Les voilà donc condamnés à rester au lycée pendant les nombreuses heures de trous de leur EDT. Tout se passe tout de même relativement bien jusqu'à ce que Sabine s'amourache d'Enzo, un terminale qui semble adorer parler de Philosophie....

Oui, mais la Philosophie c'est quoi? Pour pouvoir approcher le bellâtre, nos 4 amis vont donc décider d'en apprendre davantage -et nous aussi par la même occasion-.

Dans leur quête de savoir, ils auront à lire un texte d'Alain et à rédiger une dissertation à ce propos. J'ai d'ailleurs particulièrement apprécié lire les différentes interprétations que pouvaient en faire nos jeunes en fonction de leur caractère et même de leur éducation.

Ce livre (très joliment illustré, il faut quand même le souligner) est donc une parfaite première approche de la philosophie, et je ne peux que vous encourager à pousser vos enfants vers ce genre de lectures ;)

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Vingt leçons de philosophie par le meurtre

Merci aux éditons Aethalidès pour l'envoi de ce livre dans le cadre de mass critique.

Vingt courtes nouvelles, déclinées sous l'appellation "Leçons" nous entrainent dans une pseudo leçon de philosophie où sont cités Heidegger, Descartes, Aristote, Ciroran, Barthes et d'autres, tournant autour de la vie mais surtout de l'art du crime et de la morale s'y afférant " où se situe la limite du bien et du mal".

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce livre même si certains chapitres sont savoureux comme le chapitre " du projectile et de sa trajectoire".
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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

Réunis par le hasard d'un horaire pourri sans autorisation de sortie, Nina, Sabine, Nadir et Charles-Henri se retrouvent en seconde au lycée de Nice. Les heures de fourche les rapprochent, sur un banc au soleil dans la cour.



Un banc souvent monopolisé par les Terminales, une position enviée qui fait rêver les quatre amis et les amène à se questionner sur les raisons de cette aura.



Leur conclusion : la philo est la clé du succès, cette matière inconnue et mystérieuse, enseignée aux Terminales. Nina, Sabine, Nadir et Charles-Henri décident donc de trouver un professeur qui acceptera de la leur faire découvrir avant l'heure. Toute une aventure!



Autour de ces quatre ados désœuvrés, Jérôme Delclos propose une initiation sympathique à la philosophie : il mêle les genres au cours du récit, donnant beaucoup de modernité et de réalisme à ce roman. Un ensemble vif, très plaisant, relevé des illustrations de Philippe Lo Presti. Une jolie découverte.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Hélène n'était pas à Troie mais en Égypte

On rencontre dans ce roman des personnalités fortes et attachantes.

On découvre en leur compagnie une philosophie débarrassée de tout apriori. L'humour et les croquis aident à désacraliser cette discipline qui peut faire "peur" aux néophytes.
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Walter Benjamin et le rébus de Marseille

Le Monde



Le livre est à la fois surprenant et d'une grande justesse : les textes de Jérôme Delclos et de son préfacier, Florent Perrier, auteur d'études importantes sur Benjamin, tout comme les illustrations de Thomas Azuélos, imposent une mélancolie de Marseille dont on peut rappeler qu'elle imprégnait les représentations littéraires de la ville dans l'entre-deux-guerres, avec des œuvres bien oubliées aujourd'hui d'Edmond Jaloux, André Suarès ou François Prieur, et avant qu'elle ne soit recouverte par les « pagnoleries » triomphantes de l'après-guerre.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Vingt leçons de philosophie par le meurtre

"20 leçons de philosophie par le meurtre" n'est ce pas mettre la charrue avant les bœufs ou la balle avant le flingue, ne faudrait il pas avoir nommé ces quelques nouvelles "20 leçons de meurtre par la philosophie". Car oui la philosophie tue, peut-être lentement mais sûrement, elle déleste la conscience de tout remord, justifie le bien fondé de l'acte.

La préparation d'un meurtre demande beaucoup de préparation psychologique, philosophique, logistique et ne tolère aucun amateurisme. D'ailleurs le meurtrier raté, qui en parle? Personne, puisque son acte ne sera jamais accompli! Et la victime ignore qu'elle doit la vie à ce loser inconnu.

Le contenu est de qualité inégale, certaines nouvelles sont savoureuses, agréables, d'autres plus difficiles à pénétrer. Plusieurs thèmes reviennent: méfiez vous des poêlées aux champignons (surtout du cueilleur) et des quais de gare (qui sait ce qui peut vous y attendre).

En conclusion, n'est pas meurtrier qui veut, un brin de réflexion est nécessaire sur le bien fondé de la vie et de la mort et ce n'est pas donné à tout le monde, toutefois en cas de difficulté, ce petit livre peut toujours venir à votre secours...
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L'expédition du capitaine Stavros

Un court récit d'une écriture érudite à l'époque des flibustiers sur une île exotique imaginaire et un trésor empreint de mystère ! à bord d'un vaisseau mouillé au large de l'île , la vie s'organise autour des boissons du tabac de l'opium et des femmes légères de Madame LING la tenancière à terre.

Une vie oisive de débauche.



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L'expédition du capitaine Stavros

Un texte atypique et érudit du point de vue de la langue, celle retrouvée, du 16ème siècle, mais avec la fantaisie et l'espièglerie qui sied... Une épopée revisitée, celle de l'île au trésor, archétype avec lequel l'auteur joue avec brio. La lecture est à la fois captivante et légère. J'ai picoré à raison de quelques pages, par-ci par-là, afin de profiter à plein de la singularité et des rythmes imprimés.
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