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Critiques de Marjane Satrapi (568)
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Femme, vie, liberté

"Pour "Femmes, Vie, liberté"

Pour la liberté

Pour la liberté

Pour la liberté." Hymne de Femme, Vie, Liberté!



Masha Amini est tuée par le régime, après avoir été arrêtée pour un voile mal porté...



Le despotisme est rétabli après le révolution de 1979: les premières lois abrogées sont celles qui accordaient aux femmes, des droits durement acquis. Les femmes sont "invitées " à quitter l'espace public et à rester des mères procréatrices et obéissantes. le hijah et le voile deviennent obligatoires...



L'âge légal du mariage repasse à 9 ans.

Masha Amini est devenue l'icône de ce combat et

"Femme, Vie, Liberté" fleurit lors des manifestations!



L'interdiction du vin, des chants, des rires, des danses et des concerts de femmes. Les femmes ne peuvent pas quitter le pays, ou subir une opération, sans l'autorisation d'un "mâle".



Un quota de femmes dans les universités, et certaines études leur sont interdites... Pourtant, Maryam Mirzakhani a été la première femme honorée par la médaille Fields, équivalent d'un prix Nobel de mathématiques, en 2014.



80% des Iraniens dit "NON" à la tutelle autoproclamée des mollahs, grâce au pillage des caisses publiques pour financer les guerres par procuration, et aux "Gardiens de la révolution"... le bras armé du régime, depuis 44 ans, ils torturent, tuent ou violent en toute impunité...



"Et par le pouvoir d'un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer" liberté, Paul Eluard
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Persepolis

J’ai d’abord vu le film, puis j’ai lu le livre. Rarement une adaptation a été si proche de l’œuvre originale : le livre épatant a donné naissance à un film épatant. Quel talent ! J’ai adoré le ton décalé de Marjane Satrapi, son autodérision, sa lucidité, son humour, son ironie. Ses souvenirs d’enfance et d’adolescence en Iran pendant la révolution, la guerre Iran-Irak puis en Autriche et lors de son retour sont criants de naturel et de vérité. On découvre l’Iran à travers son regard acéré mais distancié, c’est ce qui lui donne toute sa valeur et sa crédibilité. A lire et à voir absolument.
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Femme, vie, liberté

Femme, Vie, Liberté est un superbe roman graphique en soutien aux Iraniens.

Le 16 septembre 2022, en Iran, après avoir été arrêtée pour un voile mal ajusté, mourait sous les coups de la police des mœurs, Masha Jinâ Amini.

Son décès soulève alors une vague de protestations dans tout le pays et c’est le point de départ d’un mouvement féministe sans précédent, soutenu par les hommes.

Sophie de Sivry, l’âme des éditions de l’Iconoclaste et amie de Marjane Satrapi a souhaité faire quelque chose de concret pour rendre hommage à cette jeunesse iranienne.

Elle décide que le premier roman graphique de sa maison d’édition s’appellera Femme, Vie, Liberté, le slogan adopté par la foule iranienne, qui rallie les contestataires. Il paraît à quelques jours du premier anniversaire de la mort de Mahsa Jinâ Amini.

Sous la direction de Marjane Satrapi, autrice et réalisatrice, devenue célèbre avec la bande dessinée Persepolis, quatre dessinateurs iraniens et treize autres venant d’Europe et d’Amérique ont accepté de réaliser des bandes dessinées ou des illustrations à partir des textes ou des scénarios préparés par les experts que sont le politologue Farid Vahid, le reporter Jean-Pierre Perrin et le professeur historien Abbas Milani. Marjane Satrapi, quant à elle, a fait quelques dessins, la couverture (magnifique) et quelques textes.

C’est un ouvrage qui a deux vocations : expliquer ce qui se passe en Iran, décrypter les évènements et donner un signe aux Iraniens pour leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls et que la société civile en Occident est engagée à leurs côtés.

Le résultat est un livre collectif graphique puissant, moderne, très riche et très instructif, un livre extrêmement poignant.

La première partie « Les évènements » raconte comment l’assassinat de Mahsa Amini a donné naissance à la première révolution féministe soutenue par les hommes de l’histoire, comment est né le slogan Femme, Vie, Liberté, comment la chanson Barâyeh (« pour » en persan) composée par le jeune chanteur iranien Shervin Hajipour, compilant des tweets sur les revendications des manifestants, est devenue virale, devenant l’hymne du mouvement et retrace les différents épisodes marquants de ce mouvement, puis la mobilisation des Iraniens et des Iraniennes, au risque d’être emprisonnés dans la prison d’Evin à la renommée sinistre et parfois au prix même de leur vie.

Une deuxième partie est intitulée « Un peu d’histoire », l’historique, afin de comprendre la complexité et la profondeur de ce qui se passe en Iran aujourd’hui, mais aussi le politique et le social.

À ce jour, l’ayatollah Khamenei est le guide suprême, le commandant en chef des forces armées et il détient la plus grande autorité légale et extra-légale pour contrôler et gouverner le pays. C’est de lui dont dépend le CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution Islamique) qui, depuis quarante-quatre ans, arrête, torture et vole le peuple iranien.

L’Iran possède de nombreuses richesses naturelles mais aussi un système très corrompu qui contrôle tout.

Quant à la censure que ce soit au cinéma ou dans la littérature, on pourrait la qualifier de comique si elle n’était malheureusement pas aussi dramatique.

Le titre de la dernière partie « Un régime de fer… Un peuple qui résiste », résume à lui seul l’âme de ce roman graphique.

En effet, le peuple iranien, depuis plus de quatre décennies, résiste au régime de la République islamique qui essaie d’imposer sa loi.

Farid Vahid et l’illustratrice Bahareh Akrami brossent le portrait d’opposantes et opposants exécutés : absolument révoltant !

Si la république islamique interdit aux femmes de pratiquer le sport, mais également de soutenir des évènements sportifs, cela n’empêche pas les femmes iraniennes de braver cet interdit. C’est Jean-Pierre Perrin et les dessins de Coco qui mettent en scène cette chasse gardée et nous content l’histoire de « la fille bleue », Sahar Kodayari, qui elle aussi aimait le foot…

Mais l’espoir demeure, et pour les Iraniennes, l’art de la révolte est un combat quotidien qui se mène par pleins de petits gestes interdits mais qui sont loin d’être anodins et de son côté la diaspora iranienne se bat pour faire savoir et réagir l’opinion publique et les autorités occidentales. Cet ouvrage remarquable se termine sur des mots d’optimisme prononcés par Marjane : « Mais ce régime va tomber. Le prochain soulèvement leur sera fatal. Ils ont fêté leurs 45 ans, ils n’iront pas jusqu’à 50. Il y a des choses qu’on ne peut pas arrêter. Comme une avalanche. »

Une situation politique iranienne sur le point d’exploser fait qu’un jour ou l’autre, ce régime va s’effondrer. Lentement ou rapidement. L’avenir le dira.

Des chapitres brefs, très explicites, facilement accessibles, des pages avec des dessins en noir et blanc, d’autres aux couleurs vives ou sombres composent ce roman graphique.

J’ai particulièrement apprécié la mise en image de la chanson Baraye, l’hymne de la révolte, par la graphiste Shabnam Adiban.

De même, j’ai trouvé originaux les deux petits personnages que rajoute Bahareh Akrami dans les planches qu’elle dessine. L’un, à son effigie, commente tandis que l’autre sous la forme d’un canard plein de gouaille, permet de sortir du politiquement correct. De plus, elle joue avec les polices de caractère, leur taille, rendant le texte très visuel et très attractif.

Il est impossible de résumer tous les attraits et intérêts de ce livre plein d’espoir, tant il est dense, varié et ô combien d’actualité.

J’ai été émerveillée par le courage qu’on peut qualifier d’insensé, dont fait preuve cette jeunesse que rien n’effraie et qui après quarante ans d’oppression silencieuse, s’est soulevée. La voix des femmes s’est élevée, soutenue pour la première fois par l’ensemble des classes de la société.

Il est tout à fait crucial et indispensable de ne pas laisser tomber ce combat dans l’oubli.

Je remercie très sincèrement et chaleureusement les Éditions de L’Iconoclaste et PAGE des libraires, la revue qui booste vos envies de lecture pour ce beau cadeau !


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Persepolis

Un roman graphique en noir et blanc, une autobiographie en noir et blanc...Un chef d'oeuvre en noir et blanc!



Noir comme le voile, noir comme la mise sous le boisseau d'une fille toute pétillante, vive, drôle, qui, parce qu'elle est femme dans un Iran islamisé, se voit obligée de se cacher puis de s'exiler, noir comme l'exil, noir comme la tristesse d'être étrangère et ado en Autriche, noir c'est noir - comme la drogue et ses fausses promesses d'évasion, noir comme le retour dans un Iran méconnaissable, noir comme le deuil, comme les grands-parents disparus, comme la grand'mère morphinomane et coquette, si proche, si fraternelle, si extraordinairement vivante encore après sa mort..



Blanc comme la famille émancipée, le père et la mère, intellectuels ouverts, prêts à tous les sacrifices pour voir leur fille grandir en liberté, blanc comme les jeux insolents de l'enfance, blanc comme Eye of the Tiger chanté et dansé comme un hymne sauvage contre toutes les burqas du monde, blanc comme les fleurs de jasmin dont la grand'mère parfume son décolleté, blanc comme les conversations oniriques avec un Dieu barbu et paternel qui pendant quelques années écoute et console la petite Marjane, avant qu'elle ne l'envoie promener définitivement pour cause de rupture de contrat, blanc comme l'oncle tant aimé qui sait encore dire son amour amour à sa petite nièce avant de disparaître dans les geôles du shah...



Noir et blanc, blanc et noir...



Comme le film formidable et si fidèle au livre dont il est l'adaptation.



Noir comme l'encre, blanc comme le vide.



Marjane se vide de tous ses souvenirs, les sombres et les lumineux, et les confie à la blancheur de sa page pour qu'ils s'inscrivent, noir sur blanc, dans notre mémoire à nous.



Mission accomplie.



Inoubliable autobiographie en noir majeur et blanc mineur.
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Persepolis

J’ai réussi il y a peu de temps à me procurer un exemplaire de ce roman graphique qu’il me tardait de découvrir, et une fois n’est pas coutume, en anglais s’il vous plaît, ça change, même si cette œuvre a été écrite en français évidemment, mais bon ayant déjà vu la version animée en français, ça ne me dérangeait pas de varier un petit peu, d’autant que le vocabulaire traduit dans la langue de Shakespeare y est assez simple.

Avec Persépolis, Marjane Satrapi nous donne son point de vue de témoin privilégié de l’Iran des années 70, 80 et 90. On découvre ce pays, si particulier vu de notre petit monde occidental, avec un humour et une prise de conscience toute personnelle à Marjane Satrapi qui nous fait vivre les événements de l’intérieur : c’est cela tout l’intérêt du témoignage par rapport à un récit historique, il nous fait vivre les choses du point de vue de ceux qui l’ont vécu et non de ceux qui en ont juste entendu parler ou se sont renseignés à son propos. Là, nous vivons les choses de la manière la plus quotidienne et fatidique qui soit, et c’est même assez cru parfois, ce qui n’enlève rien au talent de Marjane Satrapi. À force de se parler à elle-même ou de discuter avec son « ami », comme elle appelle Dieu, l’auteur brise même parfois le quatrième mur ce qui participe des petits effets humoristiques censés alléger les propos du récit bien chargé en émotions.

Un récit tantôt triste, tantôt drôle donc, qui m’a paru trop lourd pour ce que ça raconte, notamment le long séjour en Autriche qui est pour moi totalement hors-sujet (dans la troisième des quatre grandes parties, ce sont davantage les considérations d’une adolescente comme chez nous finalement) par rapport à l’intérêt évident de voir, du point de vue d’une petite fille, se former un régime totalitariste encore palpable de nos jours.



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Femme, vie, liberté

Baraye ! Le chanteur iranien de 26 ans Shervin Hajipour, auteur de la chanson Barâyeh (Pour) a été condamné par un tribunal iranien, le 1er mars 2024, à trois ans et huit mois de prison pour «propagande contre le système» et «encouragement à manifester».

Sa superbe chanson, devenue un hymne mondial pour la paix a été composée en hommage à Mahsa Jîna Amini, cette jeune femme rouée de coups à la tête pour quelques mèches de cheveux qui dépassaient de son voile, et qui en est décédée.

Une très belle lecture qui met en lumière et en perspective les luttes des Iraniens jeunes et moins jeunes pour leurs droits, leurs libertés, et tout particulièrement sur la cause des femmes.

Je connaissais la plupart des faits, sans forcément les relier très bien entre eux, c’est la grande force de l’ouvrage, de nous apporter un éclairage puissant, une ouverture sur ce pays fermé.

Différents auteurs de BD, 17 si j’ai bien compté (Coco, Johann Sfar, Marjane Satrapi, Winschluss, …) illustrent avec talent des tranches de vie de militants, chacun luttant avec ses propres moyens (se couper les cheveux, assister à un match de foot masculin dans un stade pour une femme, faire un jogging, chanter, manifester…). Ces styles différents montrent avec force les difficultés au quotidien, les tortures, les arrestations subies par ceux qui se dressent contre les gardiens de la révolution islamique.

J’ai écouté en boucle cette chanson tout le week-end, tant elle est superbe, avec une émotion à fleur de peau et visionné le magnifique clip réalisé par Shabnam Adiban. La version avec Coldplay et Golshifteh Farahani (passée tout récemment à la grande librairie, un moment très émouvant qui en a fait perdre ses moyens à Augustin Trapenard) est également de toute beauté.

J’ai découvert le concept de torture blanche qui consiste à enfermer les prisonnières politiques dans une pièce entièrement blanche, sans repère de temps ni lumière naturelle. Torture blanche est le nom du livre (sorti hier 13/03) de Narges Mohammadi qui a subi cette torture ainsi que 14 autres prisonnières (p.239).

J’ai refermé ce superbe roman graphique le souffle coupé face au courage et à la ténacité du peuple iranien, qui nous rappelle à quel point nos droits ne doivent jamais être pris pour acquis.

Parler pour ne pas oublier. Ne pas oublier, Majidreza Rahnavard, 23 ans, pendu le 12 décembre 2022 à une grue sur une place de Mashhad, la grande ville sainte du Nord-Est de l'Iran. Le jeune condamné à mort dit dans une vidéo ses dernières volontés : « Ne pleurez pas, ne lisez pas le Coran, ne priez pas, soyez joyeux et écoutez de la musique. » (p.80)

Les auteurs en fin d’ouvrage, et parmi eux Marjane Satrapi, dont j’avais tant aimé Perspepolis il y a quelques années, prennent le pari qu’un vent de liberté soufflera bientôt enfin sur l’Iran…

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Femme, vie, liberté

Club N°55 : BD sélectionnée ❤️

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Essentiel, didactique et profondément humain.



MR

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Marjane Satrapi, entourée de spécialistes de l'Iran (politologues, historiens, journalistes) et de dessinateur propose, sous forme de chapitre de découvrir le mouvement révolutionnaire "Femme Vie Liberté".



De la mort de Masha Amini jusqu'à aujourd'hui, cet album rend hommage à tous les iraniens et les iraniennes qui combattent pour leur liberté.



Les histoires mises en cases sont parfois complétées de textes documentaires.



C'est une très belle réussite !



A lire absolument !



Virginie

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Un livre sur les origines et les motivations du mouvement Femme, Vie, Liberté qui est apparu par suite de la mort de Masha Amini, et plus généralement un livre recueil qui éclaire sur l'Iran depuis la Revolution Islamique de la fin des années 70 et des citoyens qui se battent aujourd'hui pour pouvoir vivre plus librement.



De nombreux collaborateurs aux dessins et à l'écriture, qui couvrent ce pays en quatre parties principales, les évènements depuis la mort de Masha Amini, une rétrospective historique du pays, la résistance de la population et une dernière partie plus faible sur l'après.



C'est assez complet et intéressant, et mérite clairement de trouver une très large audience.



Greg

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Poulet aux prunes

Téhéran, 1958. Dans la rue, Nasser-Ali Kahn interpelle une femme qu'il croit avoir reconnue en la personne d'Irâne. Mais cette dernière, même si elle s'appelle bien ainsi, ne semble pas le reconnaître du tout. Il se rend ensuite dans la boutique de son ami Mirza afin de lui acheter un nouveau tar. En effet, sa femme, sous le coup de la colère, a brisé le sien en deux. Suivant le conseil de son ami, il en achète un mais attend une semaine avant de l'essayer. Malheureusement, la tonalité n'est pas assez bonne pour lui. Et il en sera de même pour les trois suivants. Et de même, encore, pour celui qu'il aura acquis à Mashad, au bout d'un long voyage. Aucun ne lui procure à ce jour le plaisir de jouer. Alors Nasser-Ali décide de mourir. Il s'allonge sur son lit et attend. Huit jours plus tard, on enterre son corps...



Tout comme dans Persepolis, Marjane Satrapi nous livre un petit bout de son enfance en relatant l'histoire de son oncle, Nasser Ali Khan, à qui, par malheur, on a brisé son tar. Naturellement, il part à la recherche d'un autre instrument capable de lui procurer autant de plaisir que celui qu'il possédait. Malheureusement, il n'en trouvera aucun. L'on passe ainsi 8 jours en sa compagnie, revisitant quelques scènes de son passé, comprenant au fur et à mesure son histoire, son mariage et ce que représentait pour lui ce tar. L'auteur nous livre un récit original et terriblement touchant. Ironique, parfois drôle, à la fois tendre et mélancolique voire triste, ce Poulet aux prunes se déguste avec plaisir.

A noter que cet album a été adapté au cinéma par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud avec Mathieu Amalric dans le rôle de Nasser-Ali.
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Persepolis

Marjane Satrapi, Shéhérazade de la bande dessinée?

Son ouvrage, Persépolis est une biographie relatant son enfance, son adolescence et son parcours de jeune femme jusqu'à son départ définitif d'Iran en septembre 1994.

La jeune Marjane est née dans une famille bourgeoise et éclairée de Téhéran. Ses parents, après la chute du Shah, l'envoient étudier en Autriche pour faire d'elle une jeune fille émancipée. Elle nous raconte sans faux semblants son parcours chaotique en Autriche où loin des siens, elle perd pied et se réfugie dans les paradis artificiels.Son retour dans sa patrie, lui permet de refaire surface mais lui demande des adaptations dignes du grand écart: le pays a tellement changé sous la coupe des frères musulmans!

Le contexte historique est croqué avec une précision d'orfèvre tout en se fondant dans la narration sans artifice.

C'est une leçon d'humanité et de courage pour toutes les femmes.

Quant au graphisme noir et blanc, très épuré, il retranscrit parfaitement le climat d'austérité, de répression et de fanatisme qui règne en Iran depuis la révolution.

Il me tarde de voir le film pour compléter ma lecture.

Fuir sa patrie peut être parfois un acte de bravoure: fuir pour mieux renaître, se réaliser...
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Broderies

Chez sa grand-mère, après le déjeuner, Marjane, comme toutes les femmes se retrouvent à débarrasser la table tandis que les hommes vont faire la sieste. Sa grand-mère demande alors à la jeune femme de préparer le samovar. La vaisselle terminée, le samovar préparé, les trois générations des Satrapi se réunissent, commence alors "la séance de ventilation du coeur" autrement dit l'heure des confidences. Chacune se livre sur ses (més)aventures sexuelles et conjugales. Virginité, mariage arrangé, amant, larme vaginale...



Dans cet album, Marjane Satrapi nous en apprend un peu plus sur la condition des femmes iraniennes au cœur d'une société patriarcale. Autour de cette table entièrement féminine, l'on s'épanche sur son mariage, son amant, sa virginité. L'on raconte les mésaventures des voisines ou des cousines, l'on rêve de se voir au bras d'un Européen, l'on se réjouit des mentalités qui changent peu à peu (même chez les hommes), l'on parlemente sur la beauté du prépuce... L'auteur livre, avec justesse et sincérité, un témoignage instructif sur les femmes iraniennes d'aujourd'hui et les relations hommes/femmes. Le ton est enjoué, drôle, certes direct, voire cru, mais jamais vulgaire. Cette famille Satrapi est touchante dans ces confidences, émouvante parfois. Un album qui permet de mieux comprendre les conditions des femmes en Iran.



Merci pour le prêt, Cécile !
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Poulet aux prunes

Au cours d'une énième dispute conjugale, madame a brisé ce à quoi monsieur tenait le plus au monde. Pas son amour pour elle car il ne l'aime pas et ne l'a jamais aimée, non, ce qu'elle a cassé, c'est son tar.



Un instrument de musique qui est sa raison de vivre et qu'il ne parvient pas à remplacer malgré ses tentatives, ce qui lui ôte l'envie de vivre. Inconsolable, même avec son mets préféré, le poulet aux prunes, le musicien décide de mourir, mais avant il voit sa vie défiler pendant ses huit jours ultimes.



Sur fond de révolution iranienne, Marjane Satrapi raconte un triste épisode familial où il est sujet d'amour contrarié, d'échec de mariage, de passion de la musique saccagée et de mort. Un récit sombre égayé par l'humour, l'ironie et le regard distancié de l'auteure du déjà remarquable Persépolis.

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Persepolis

Quand je pense à Persépolis, c'est à la fois, pour moi, ce livre, le film et Marjane elle-même, vue en avant-première du film et si proche de son personnage.

J'ai d'abord découvert les livres tomes après tomes. Découvert est un petit mot, je devrais plutôt préciser: Dévoré.



Le livre commence fort: Le Foulard. "Ca, c'est moi quand j'avais dix ans.

Et ça, c'est une photo de classe. Je suis assise à l'extrémité gauche, alors on ne me voit pas. De gauche à droite: Golnaz, Mashid, Narine, Minna"

La révolution.



La force de ce livre, ce n'est pas vraiment les dessins - Marjane Satrapi d'ailleurs ne se destinait pas du tout à cet art, mais s'y est mise par la force des choses, par la volonté avouée d'écrire sur cette partie de sa vie - mais celle de montrer quelque chose de neuf, quelque chose qu'on ne percevait pas de l'intérieur auparavant, dont on entendait parler dans les journaux, dont on recevait des images, des photos toujours les mêmes.

Bien sûr, son témoignage, parce que ç'en est un, est controversé, dans le sens où elle montre ici un certain milieu éclairé, communiste et aristocratique, loin de représenter la foule iranienne, mais il n'en reste pas moins que malgré tout, à travers sa propre histoire on retrouve celle de tout un peuple et en particulier de toute une jeunesse.

Marjane Satrapi n'hésite pas à appuyer les contradictions, les retournements de veste et ses propres actions parfois regrettables, parfois haïssables au nom d'une attitude de masse. Les situations sont souvent graves et pourtant elle y ajoute une petite note humoristique, pas toujours subtile d'ailleurs!



Je ne pourrais pas, maintenant, ne pas parler du film, qui complète parfaitement le livre. On n'y retrouve pas tout, et certains événements sont interprétés différemment, forcément. Je trouve personnellement les images magnifiques, très oniriques et très travaillées sour leur apparente simplicité. La voix de Chiara Mastroianni et celle de Danielle Darrieux pour la grand-mère sont parfaites.



Enfin, j'aime ce que j'ai vu de Marjane Satrapi elle-même, une sacrée femme pleine d'énergie qui a su puiser dans sa propre descente aux enfers la matière de ce roman graphique humoristique, triste, noir, plein de vitalité et sans concession, en particulier envers elle-même.
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Persepolis, tome 1 (BD)

L’Irrésistible Récit Autobiographique Narré par une franco-iranienne



▼Première bande dessinée iranienne de l'Histoire, sous forme de quatre albums illustrés en noir et blanc aux éditions « L’association », Persépolis est magnifiquement raconté par Marjane Satrapi, scénariste et dessinatrice, retraçant sa propre histoire à travers le personnage de la touchante fillette de dix ans Marji (son diminutif).



▼En 1979, désirant devenir prophète plus tard, Marji rêve d’un monde meilleur en Iran alors que la vraie révolution, la révolution islamique iranienne, est en marche, chassant le Shah du pouvoir.



▼Redoutant le changement radical pour la société iranienne, la famille de Marji, riche et politisée, voit d’un mauvais œil l’arrivée au pouvoir des religieux.



▼Sous le regard parfois naïf mais ô combien juste d’une enfant, Marji se pose mille et une questions sur des sujets aussi difficiles que le port du voile obligatoire désormais à l’école, les droits bafoués de leur bonne à la maison ou encore le Matérialisme dialectique de Karl Marx.



▼En dessinant les évènements, même dramatiques, tels qu’une enfant les perçoit, Marjane Satrapi se permet d’aborder de nombreux sujets avec humour et dérision qui font tout de même rire jaune au final.



▼Pourquoi et comment le père du Shah, aussi incompétent soit-il, est-il arrivé au pouvoir cinquante ans auparavant ?



▼Ou encore, quel a été le sort réservé aux militants politiques sortis de prison à la révolution islamique, à l’image du héros de Marji, l’oncle Anouche ?



▼Loin d’un cours historique barbant sur l’Iran, Persépolis se révèle à la fois instructif, drôle et touchant.



▼Inévitablement, une fois la dernière page tournée, comment ne pas succomber à l’album suivant débouchant sur la guerre contre l’Irak malheureusement ?



▼Sortie en 2000, cette bande-dessinée passionnante parait tellement d’actualité, avec les révolutions aux lendemains difficiles que connaissent aujourd’hui de nombreux pays, qu’elle reste une lecture indispensable !

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Persepolis

Roman graphique autobiographique qui raconte l'enfance de l'autrice, en Iran, après la Révolution Iranienne. On en apprend au passage sur la culture et l'histoire du pays, ainsi que le traitement des femmes et intellectuels.



Puis on passe à ses études en Europe, sa découverte d'une forme de liberté mais aussi de pauvreté et de dépaysement qui ont profondément affecté Satrapi.



Le tout forme un récit informatif et touchant à la fois personnel et pédagogique. Un mélange très rarement réussi, mais qui fait le charme de cette BD.
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Persepolis

J'aime beaucoup les BD de Marjane Satrapi mais je n'avais encore jamais lu Persepolis. C'est maintenant chose faite et j'ai adoré.



Elle nous raconte son enfance et son adolescence en Iran, puis son exil en Autriche avant de rentrer dans son pays. Elle nous parle de l'instabilité politique, de la révolution, de la guerre avec toujours beaucoup d'humour.



J'en ai profité pour voir le film que j'ai tout aussi adoré. Il est très fidèle a la BD.



C'est touchant et Chiara Mastroianni qui prête sa voix au personnage a Marji est excellente. Le film est drôle et l'on passe un excellent moment.



Bref, si vous n'avez pas encore lu ou vu Persepolis, il faut vite y remédier.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Persepolis, tome 2

Du chiffon rouge au vert de rage…(1)



Persepolis, de Marjane Satrapi auteur franco-iranienne, est une bande-dessinée en noir et blanc racontant l’enfance de cette femme en Iran dans les années 80. Dans le premier album, après avoir chassé le Shah du pouvoir en Iran lors de la révolution islamique, la famille Satrapi n’a cessé d’agiter le chiffon rouge devant cette radicalisation religieuse forcée.



Dans le tome deux, l’Iran étant affaibli, l’Iraq en profite pour attaquer son voisin et entre en guerre en septembre 80.



Après la fermeture des universités et le changement vestimentaire obligatoire, un deuxième drame s’abat sur la population iranienne : les bombes iraquiennes.



Le nouveau pouvoir en place va chercher dans cette guerre à ressouder l’esprit nationaliste iranien disloqué après les lendemains douloureux de la révolution. Afin de s’attaquer à Saddam Hussain, les pilotes enfermés en prison par les islamistes ressortent comme des héros pour bombarder Bagdad. En échange, l’Hymne iranien jusqu’alors formellement interdit est diffusé de nouveau à la radio.



L’Iraq étant mieux armé, l’Iran joue sa seule carte maitresse, le nombre d’hommes mobilisables. En effet, les enfants des familles pauvres sont envoyés au front pour être massacrés. Heureusement pour eux, ils emportaient autour du cou une petite clé dorée qui leur permettrait d’atteindre, le cas échéant, le paradis…



Afin d’éviter tout exode de population, le gouvernement a interdit à tout iranien de quitter le pays entre 80 et 83. Par la suite, malgré l’assouplissement de la mesure, les garçons de plus de treize ne pouvaient toujours pas quitter l’Iran.



Conjuguant la guerre extérieure avec l’Iraq et une répression intérieure religieuse, Marjane Satrapi nous fait vivre de l’intérieur cette période terrible de l’Iran, alliant un humour savoureux à une émotion palpable. Les dessins sont très évocateurs et éclairent à merveille les effets dévastateurs d’un pays doublement en guerre.



Je finirai par cette anecdote cruelle concernant cet ancien laveur de carreau promu directeur d’hôpital par la grâce de la révolution. Pourtant sans aucune compétence, lui seul peut décider du sort de l’oncle de Marjarne gravement malade et nécessitant une opération urgente. « Si Dieu le veut bien » comme le dit si bien ce directeur barbu et fanatique!



Je ne peux que vous inciter à vous plonger dans Persépolis, réussite graphique et historique, mettant en avant cette fillette verte de rage contre cet état meurtrier. Magnifique !





(1) Le premier album de Persépolis était rouge, le second étant vert pour des raisons que j’ignore encore.

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Persepolis, tome 1 (BD)

A chaque relecture ou visionnage de Persépolis, je suis surprise d'y retrouver une telle intensité. Cette fois-ci, je me suis arrêtée au premier tome. L'introduction - absente de la version intégrale - relate l'histoire de la Perse qui deviendra l'Iran, les nombreuses invasions et dominations qu'elle a connue, le tout illustré par Marjane Satrapi.

Puis on y découvre, donc, Marjane, Marji, petite fille irannienne croyante confrontée au doute et qui ouvre les yeux sur sa situation privilégiée; elle découvre que tout n'est pas tout noir ou blanc, qu'on ne peut pas toujours pardonner, même si c'est ce que sa mère lui a tout d'abord conseillé.

Et puis, emplie de fierté, elle apprend également l'histoire des martyrs résistants de sa famille, emprisonnés, torturés, avant de comprendre que tout ceci est bel et bien une tragique réalité et non des histoires que des enfants se racontent pour s'impressionner les uns les autres.

Par ce tome, on comprend mieux la connaissance que Marjane a, adolescente ensuite à Vienne, de la politique et de la philosophie marxiste.

Teinté d'humour, ce roman est malgré cela très fort, dur, beaucoup plus dur me semble-t-il que son adaptation au cinéma, que je trouve au demeurant très belle.



Persépolis est pour moi un roman, ou un film, à côté duquel on ne peut pas passer; il faut le lire, il faut le voir. Et cette narration par le regard d'une petite fille ne rend cet épisode de l'Histoire que plus fort, parce que si réel et (presque) dénué de bons sentiments.
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Broderies

Dans le cadre d'un club de lecture à la bibliothèque du village, dont le thème est "Les donzelles", est proposé le livre Broderies. Etant brodeuse lors de mon temps libres, ce livre me semble évident dans ce cas.

Ma surprise a été grande !! Déjà, il s'agit d'une BD, format roman. En feuilletant le livre, je constate que c'est une BD en noir et blanc, les traits sont épais, et moi qui ne suis pas une fan de BD, un peu grossier (selon moi !). Bref, mon envie de lecture s'effrite…

Bon, je me lance dans la lecture… c'est le deal du club… et cela devrait se lire rapidement.

Effectivement, une heure plus tard, je referme déjà le livre.

En revanche, je me suis complètement trompée sur le thème. Ici, point question de broderies en tant que loisir créatif !

Nous sommes en Iran, nous sommes entre femmes, nous y parlons d'amours, de mariage, de sexualité, de choix ou de non-choix...

Un groupe de femmes, de générations différentes, se raconte, se confie, s'avoue… C'est limite supportable par instant, surtout quand il est question de broderies, car effectivement il est quand même question de fil, d'aiguilles et de points, mais pas comme je l'avais pensé au départ, et certaines pas en tant que loisirs !

Ai-je aimé ce livre ? Pas vraiment… Pour les raisons évoquées précédemment. Egalement parce que le sujet n'est pas très joyeux, mais aussi parce que je n'ai pas ressenti d'espoir. Le seul sentiment positif a été cette connivence entre femmes, cette confiance mutuelle, cet abandon, cette liberté de parler entre elles sur un sujet personnel et tabou.
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Broderies

« Broderies » ressemble à un carnet intime plein de dessins et de dialogues saisis par le crayon de Marjane Satrapi pour nous restituer les échanges savoureux entre les femmes de sa famille au temps de son adolescence en Iran.

Le repas est terminé, Marjane prépare le thé à la demande de sa mamie, une femme au caractère bien trempé dont on avait déjà fait la connaissance dans Persépolis. Les hommes font la sieste, « Il est l’heure de « se ventiler le cœur » les femmes passent au salon, on pleure, on rit, on se fait des confidences.

Marjane Satrapi restitue à merveille les échanges de ces femmes appartenant à un milieu aisé et cultivé, entre modernisme et tradition. Les histoires d’amour, les mariages arrangés, et la sexualité sont abordés librement avec des mots crus et un brin de médisance. L’humour à vif qui caractérise cet album bouscule les clichés que nous pouvons en occident sur les femmes voilées. Chacune raconte son histoire. Femmes dominées ou trompées, l’émotion est toujours présente et chaque récit est ponctué des remarques sarcastiques de la grand-mère de Marjane, mariée trois fois.



C’est elle qui aura le dernier mot :



« C’est comme ça la vie. Dès fois tu es sur le cheval et des fois c’est le cheval qui est sur ton dos ».



Et si vous souhaitez connaître la signification du titre « Broderies », il ne vous reste plus qu’à lire ce précieux témoignage plein de vitalité.













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Femme, vie, liberté

J'ai dans mes classes de FLE, des étudiants iraniens d'une vingtaine d'années, qui nous racontent, toujours le sourire aux lèvres mais avec une franche détermination, les combats contre la répression qu'ils ont laissés là-bas. La fuite des cerveaux, c'est eux. La jeunesse révoltée, prête à tout pour faire tomber le régime, c'est eux aussi. Les filles diplômées, courageuses, effrontées, et les garçons qui marchent à leurs côtés, les soutiennent, se battent ce sont eux aussi.

Du coup, de lire ce livre qui regroupe des dizaines d'auteurs de bandes dessinées et des spécialistes de l'Iran, sous la direction de Marjane Satrapi, m'a permis de retrouver leurs paroles, mais aussi de mieux les comprendre, de mieux comprendre pourquoi ces étudiants en particulier sont si déterminés et si curieux.

Ce livre, magnifique, permet de mieux comprendre le contexte à la fois historique, politique, religieux et sociétal de ce pays si riche culturellement. ET il est aussi terriblement révoltant de penser qu'en ce moment-même, des jeunes de vingt ans risquent à tout moment d'être emprisonnés arbitrairement et torturés voire fusillés et pourtant, continuent à manifester, organiser des fêtes clandestines, acheter de l'alcool, ôter le voile dans la rue, de simples gestes qui sont autant de signes de révolte.



En Iran, une faible partie de la population (moins de 20%) soutient le régime des Mollahs et ceux-ci jouissent de privilèges incroyables, d'une grande hypocrisie. Imaginez dans quelle sorte de schizophrénie vivent tous ces Iraniens: ce que les médias leur montrent, ce qu'on leur enseigne à l'école, ce qu'ils montrent publiquement est à l'opposé de ce qu'ils pensent et vivent en secret.



Femme vie liberté est le slogan des manifestations qui ont suivies la mort de Mahsa Amini, battue à mort pour un foulard mal mis. Depuis, les Iraniens ne décolèrent pas: la révolution est en marche.

Hasard des lectures: aujourd'hui, les enfants de Narges Mohammadi ont reçu le prix Nobel de la Paix en son nom à Stockholm; Narges est elle-même emprisonnée depuis 8 ans dans la tristement célèbre prison d'Evin, et a été condamnée à 31 ans d'emprisonnement pour sa défense des droits humains. Elle s'apprête à entamer une nouvelle grève de la faim.
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