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Critiques de Solvej Balle (35)
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Le volume du temps, tome 1

7 volumes du "volume du temps" !... D'un temps qui ne passe plus..

Car je doute fort qu'un espoir resurgisse de ce côté là, au cours de la série

Il s'agira sans doute d'explorer cette nouvelle profondeur, de toutes les manières possibles ; au lieu d'avancer (au sens temporel) avec confiance ; changer de lieux, devenir pleinement de passage, peu à peu, oublier que l'on s'est sentie habiter quelque part avec quelqu'un

Mais je ne fais qu'extrapoler ; la romancière inventera "à tous les coups" une nouvelle forme de péripétie, en adéquation avec la situation de la narratrice qui vit une sorte de robinsonnade

J'extrapole et ne désire pas tellement vérifier mes hypothèses..

La mélancolie est une compagne intéressante mais qui, sous couvert de douceur et de sentiments, impose trop savamment son ennui de vivre pour ne pas m'inciter à la fuir





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Le volume du temps, tome 1

Il paraît que l’autrice a passé une vingtaine d’années à travailler sur cette saga fantastique devenue un phénomène au Danemark et récompensée par un prix en 2022. Aussi, quand les @editionsgrasset me proposent de découvrir les 2 premiers tomes, j’accepte, intriguée et motivée à l’idée d’une belle rencontre littéraire.

 

Tara Selter vit à Clairon-sous-Bois avec son compagnon Thomas. Une vie banale, simple, modeste. Une routine bien établie. Jusque-là rien d’extraordinaire sauf que Tara est retenue prisonnière d’un jour qui se répète, d’un 18 novembre qui se rejoue encore et encore. Comme si une distorsion de son propre espace-temps la contraignait à revivre cette même journée à l’infini.

 

Au bout de quelques pages à peine, je me suis demandé comment l’autrice allait bien pouvoir faire évoluer son histoire sur 7 tomes (?!). Serait-elle capable de tenir son public en haleine avec ce simple pitch de départ ? Allait-elle nous faire revivre cette journée détraquée sous différents angles ou points de vue ?

 

L’entrée dans le roman se fait en douceur, au 121ème 18 novembre vécu par Tara - #121. On découvre Tara, Thomas, leurs habitudes de vie, leurs métiers et leur passion commune pour les livres rares et anciens. Leur vie est ordinaire ou presque. La narration se fait à la première personne avec une Tara qui revient sur des faits, des anecdotes, des souvenirs, son passé…

 

C’est long, lent et pardon mais chiant. Il ne se passe strictement rien. En tout cas rien de plus que la veille. Qui n’est pas vraiment la veille, enfin vous avez compris. Cette journée se répète invariablement : Tara regarde la pluie, observe les oiseaux, écoute les bruits de la maison, espionne la routine de Thomas… et rebelote. Et elle attend. Passivement. Que le lendemain survienne.

 

Et j’ai fini par me lasser de tout ce vide. De ce contemplatif lourd et fade.

 

« C’est facile de faire passer les journées. Il suffit de rester immobile. En réalité, je ne fais rien passer du tout. Elles s’en vont toutes seules. Il me suffit d’écrire un chiffre dans mon cahier chaque matin. Je n’ai rien à dire sur les journées, mes feuilles de papier restent vierges. Quand je ne dis rien, le temps passe encore plus vite. Telle une rivière, je m’écoule à travers la journée. Ou alors c’est la journée qui s’écoule. Quelqu’un ou quelque chose s’écoule. Je respire. J’imagine que les phrases ne servent plus à rien. J’écoute la journée, elle suit son cours et se termine avant même que je ne m’en aperçoive. ».

 

J’aime l’atypique, ce qui percute, lorsque le style est pêchu, osé, fou et qu’il y a matière à réflexion. Ici rien de tout cela. L’autrice écrit bien oui, impossible de dire le contraire, ça se veut poétique et en quelque sorte ça l’est, mais c’est trop classique #scolaire, trop lisse, trop plat et stéréotypé. C’est le genre de récit dans lequel il faut se laisser aller pour se faire emporter. Et moi je suis restée au bord, j’ai fait du surplace.

 

Et puis ce monologue interminable, qui enfle, s’étend et se poursuit à n’en plus finir… Quel ennui ! L’autrice (ou bien Tara ?) radote, répète, revient sur des éléments qu’elle accentue volontairement, avec l’idée probablement de se donner un style, oui ? Mais lequel ?

 

Difficile donc de me projeter dans un tel récit, d’adhérer aux idées et de ressentir une quelconque affinité avec les personnages. Comme ce couple de jeunes gens bien sous tous rapports, moralement et socialement parfaits. Trop lisses #niais encore une fois pour me plaire et que je puisse m’identifier. Rien n’est parvenu à m’accrocher au texte si ce n’est l’idée initiale, peu originale mais intrigante. Une belle idée à exploiter…



Mais comment ne pas faire le rapprochement avec Un Jour Sans Fin ? À travers les lignes je voyais un Bill Muray qui s’amuse, s’énerve, joue et profite de la situation. À l’inverse d’une Tara pragmatique et rationnelle qui attend sagement que les choses évoluent.

 

Le deuxième tome se veut moins introductif et relève un peu le niveau. Tara cesse de s’apitoyer sur son sort et s’ouvre au monde. Enfin ! un peu d’air frais et revigorant dans ce morne récit. Changement de décor pour Tara qui part à l’aventure, expérimente des choses dans le but de s’extraire de la boucle temporelle dans laquelle elle semble coincée. Elle profite de la situation, à défaut de mieux, et au gré de ses pérégrinations, elle explore ses 18 novembres qui deviennent de fait plus intéressants.



Évidemment, point d’explication à ce stade du récit mais une révélation de taille à la fin du deuxième tome…

 

*merci @editionsgrasset pour la découverte. J’ai bien l’impression que l’histoire va prendre une tournure intéressante dans les tomes suivants mais je ne suis pas certaine de continuer l’aventure pour toutes les raisons évoquées plus haut.

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Le volume du temps, tome 1

Tara Selter vit à Clairon-sous-bois avec son compagnon, Thomas et elle est coincée. Non pas dans chez elle mais dans un jour particulier, le 18 novembre. Pourtant, il ne lui semble pas qu'il se soit passé quelque chose de particulier ce jour-là, à part peut-être une brûlure. Quoi qu'elle fasse ce jour-là, les 18 novembre s'enchainent. Mais ils laissent quelques traces, la nourriture consommée, les objets déplacés, rendant ce phénomène plus que mystérieux. Tara Selter passe par plusieurs phases : la combativité, l'envie de comprendre cette répétition, le découragement... Au début, elle met Thomas dans la confidence mais bientôt, elle se demande dans quel but puisque ce dernier oublie tout. J'ai un peu pensé au film Le jour de la marmotte avec Bill Murray avec une dimension sentimentale en moins (Aussi à Replay de Ken Grimwood mais plus vaguement). Malgré le côté répétitif de cette journée, j'ai beaucoup aimé ce roman. Elle essaye de trouver une solution et décrit avec beaucoup de détails sa relation avec Thomas : d'abord proches comme des âmes soeurs puis elle se rend compte de la solitude qui lui pèse. Elle les compare à des fantôme et monstre sur cette journée, sur ce fil de temps étrange...

La voix de Grétel Delattre se prête parfaitement aux pensées de Tara Selter, elle a une voix posée et calme donnant aux réflexions parfois un caractère poétique.

Ce roman de Solvej Balle, une auteure danoise se poursuit dans une série avec pas moins de 7 romans au total. Curieuse de lire la suite de ce 18 novembre, Tara Selter trouvera-t-elle une solution ?

#LeVolumedutempstome1 #NetGalleyFrance
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Le volume du temps, tome 1



Venue acheter des livres anciens à Paris pour le commerce qu'elle tient avec son mari, Tara se réveille un 19 novembre. Mais non, les événements lui donnent tort: elle revit tout ce qui lui est arrivé la veille. Le temps s'est donc arrêté pour elle  le 18 novembre.

De retour chez elle, elle tente d'expliquer la situation à son époux qui se montre compréhensif dans un premier temps mais oublie au fur et à mesure ce qu'elle lui a révélé. Las, elle prend ses quartiers, à l'insu de son mari, dans la chambre d'amis et observe tout ce qui se passe, réfléchissant au temps, au pouvoir des habitudes, au pouvoir des mots, à l'évolution de son couple.

Je n'ai jamais aimé le côté répétitif et moralisateur du film "Un jour sans fin", aussi ai-je abordé ce roman avec circonspection, mais j'ai été vite fascinée par la capacité de l'autrice à renouveler, sans effet de manche, la situation, à faire évoluer son personnage pendant un an, terminant ce premier volume à l'orée du 18 novembre de l'année suivante.





Le deuxième tome (il y en a sept en tout!) est dans ma Pile à Lire. Affaire à suivre.
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Le volume du temps, tome 1

Premier tome d'une série danoise de sept volumes qui s'apparente plus, pour moi, à une réflexion philosophique sur l'absurdité de la vie quotidienne d'une recluse qui écrit son journal intime, qu'à de la littérature fantastique

A découvrir chez @Audiolib grâce à Grétel Delattre !



Pour l’héroïne, Tara Selter, le temps s’est arrêté un 18 novembre, l'enfermant dans une boucle temporelle infernale, dans la routine éternelle si ennuyeuse d'un jour sans fin, d'un éternel recommencement, comme un disque rayé....



Premier épisode de cette saga, elle se réveille à Paris. Tara sort de sa chambre d’hôtel et découvre qu’autour d’elle tout se déroule comme la veille : les mêmes personnes se ruent vers la salle du petit déjeuner, la date du journal est identique.



Et cela recommence le jour suivant, et le jour d’après...



Lorsqu’elle quitte la capitale pour retourner chez elle, Tara comprend que son mari n’a pas conscience de cette journée sans fin. Alors, lassée de lui expliquer chaque matin sa situation, elle s’installe dans la chambre d’amis. Lui la croit encore à Paris, elle jouit d’une extraordinaire liberté.



Mais à l’aube d’une 366e journée, le véritable 18 novembre de l’année suivante, tout pourrait-il enfin rentrer dans l’ordre ?



Je remercie @Audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette autrice danoise que je ne connaissais pas.



Avis très mitigé pour ce livre audio qui m'a plutôt laissée perplexe, mais j'ai tout de même persévéré jusqu'à la fin pour voir où l'autrice voulait en venir. En réalité, nulle part, ce qui est assez frustrant...



Ce n'est pas à cause de l'interprétation de la narratrice Grétel Delattre qui fait son possible pour rendre cette lecture répétitive quelque peu vivante, mais à cause de l'écriture minimaliste de l'autrice qui qualifie, elle-même, cette série de "chef d’œuvre", ce qui est un peu présomptueux, je trouve. Elle vit recluse depuis vingt ans pour écrire ces sept volumes sur le temps qui passe, qu'elle publie en auto-édition...



Je me suis demandée si Tara souffrait de dépression, de démence ou d'un trouble cognitif quelconque puisqu'elle semble totalement déconnectée du monde qui l'entoure, comme si elle était étrangère dans sa propre maison, recluse dans sa chambre, telle une invitée fantôme spectatrice du temps qui s'écoule, indifférente face aux discussions vaines avec son mari, Thomas, qui ne la comprend plus... ou qu'elle ne comprend plus !



Un immense sentiment de vacuité et de solitude prédomine tout au long de premier tome d'introduction. Tara s'attarde sur la description de mille petits détails insignifiants de la vie quotidienne, encore et encore, revivant pendant un an, cet éternel 18 novembre. Et le lecteur se demande pendant tout le livre : mais qu'a-t-elle pu vivre en ce jour fatidique ? Et là, il reste sur sa faim...



Honnêtement, je ne pense pas poursuivre avec le tome suivant, car comme le souligne ironiquement Tara, la narratrice : "je ferais bien de réfléchir avant d'écrire n'importe quoi dans ce cahier".

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Le volume du temps, tome 1

Alors que Tara se réveille dans son hôtel parisien, elle a une impression de déjà-vu. A la fin de la journée elle en est sure, elle revit la même journée, bloquée dans une boucle temporelle.

J'ai beaucoup aimé la narration de Grétel Delattre qui fait de son mieux pour apporter du relief à cette histoire d'une platitude affligeante. Elle offre son timbre calme et doux à cette narration et est très agréable à écouter. Et heureusement !

Car soyons honnête, il ne se passe absolument rien dans ce roman. Tara enchaine les journées identiques. Elle essaie bien un moment de trouver une solution, mais elle finit par s'enfermer dans la chambre d'amis de sa maison pour éviter son mari, puisqu’elle n'est pas censée être chez elle. Je crois que si je devais écrire un compte rendu de mes journées, çà serait plus intéressant. Quand elle part à Lille pour faire ses courses, je me suis dit qu'il allait enfin arriver quelque chose, mais non, rien.

Et vous savez le pire ? Il y a six autres tomes derrière celui-ci. Six ! Non mais franchement six autres tomes de journées identiques de réflexion sur pas grand-chose, même si j'ai bien compris à la lecture du résumé que le deuxième tome va voir Tara voyager. Ce sera sans moi.

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Le volume du temps, tome 1

« Je ne fais pas grand-chose. »

Le volume du temps fait partie de ce genre de roman de scifi contemplatif où il ne se passe pas grand-chose d'autre que le monologue existentiel d'un personnage aux prises d'un système / situation un peu hors du commun mais généralement ultra monotone et répétitif (comme par exemple du Hugh Dowey). J'aime beaucoup le trope du « jour qui se répète », mais il y a généralement quelque chose de plus dynamique dans ce genre de situations, là où Tara se contente pendant quasiment un an de faire des choses routinières et déprimer (je ne sais pas si je ferais plus qu'elle ou si je serais complétement en roue libre, mais c'est un peu lassant à lire).



J'ai vu il y a pas longtemps sur un réseau social quelqu'un qui demandait « après combien de répétitions dans un timeloop, vous iriez tuer quelqu'un ? », et je me dis à chaque fois « je ne le ferais pas parce que ça me hanterait toute ma vie », mais peut être aurait-ce été la solution pour Tara de faire un truc, une chose, n'importe quoi qui éveille un peu la curiosité ou un sentiment d'évolution. Dans son propre genre, ce roman est intéressant, en soi et en tant que divertissement bon bah…. Ouais ? Je lirais peut-être la suite pour comprendre la hype autour de la série.

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Le volume du temps, tome 1

📚 Le résumé m'a interpellée sur @netgalleyfrance. Grâce à mon accès privilège (merci Hermine) j'ai immédiatement cliqué pour l'ajouter à ma bibliothèque.



Tara Sleter, le personnage principal vit depuis plus de 100 jours la même journée du 18 novembre et elle est la seule à s'en rendre compte. Petit retour en arrière, on découvre comment elle s'est réveillée à Paris lors d'un voyage professionnel un 18 novembre, pour la deuxième fois, puis comment elle a évolué pendant cette centaine de 18 novembre.



On découvre un texte fantastique une vie qui bascule, proche de la folie. Chaque jour Tara écrit, enquête, parfois elle met son mari Thomas dans la confidence parfois elle s'isole. Passe ainsi une année, à revivre la journée maussade de novembre dans le nord de la France.



Réflexions philosophiques sur la routine, l'enfermement, le rapport à l'autre, la distorsion du temps et l'envie de vivre.



J'ai, après mon impression étrange, totalement accroché avec ce récit fantastique, découvrir avec le personnage les limites de la répétition, les changements étranges, son rapport aux rituels quotidiens, sa volonté de sortir de cet enfermement et de le comprendre.



🗣️La voix de la lectrice rythme ce texte qui mène le lecteur dans un état d'épuisement tellement le personnage est poussé au bord du précipice de la folie.



2️⃣ Je suis impatiente d'écouter la suite. (Spoiler) Après un an, ce 18 novembre n'a toujours pas pris fin et Tara décide de ne plus lutter mais de vivre.



🫣Et toi, ça ne te rendrait pas dingue de revivre la même journée sans fin ? Novembre de plus. Temps pourri, jours qui diminuent,l'hiver qui approche...

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Le volume du temps, tome 1

Je n'arrive pas trop à voir comment l'autrice à pu créer une saga de 7 tomes sur ce thème (je pensais au départ qu'il n'y avait que 2 tomes). Mais pour le moment, le premier tome m'a relativement bien plu. Ça se lit bien, vite même malgré le temps qui est suspendu. L'écriture est très contemplative et agréable à lire. En ce qui concerne l'histoire, j'aime bien ce thème. A voir avec la suite.
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Le volume du temps, tome 1

Quel étrange petit livre, quelle écriture intrigante, quelle manière subtile d'interroger nos habitudes... Plonger dans la boucle temporelle du 18 novembre de Tara, c'est à la fois savoureux et vertigineux. Là je vais gentiment me ruer sur le tome 2 et continuer ma route aux frontières de la raison et de la folie.
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Le volume du temps, tome 1

Lorsqu'on lit l'éloge du plus grand écrivain venu du nord, on s'empresse d'ouvir le bouquin et de commencer cette lecture qui va nous enivrer !!! Et bien non, une fois de plus j'ai raté la marche comme avec le prix Goncourt " Vivre Vite" . Ici c'est différent, mais l'idée est la même !!! Pas de sujet !!! Des pages couverte d'une histoire sans cesse recommencée !!! Pour les plus courageux, il y a le tome 2 !!! Mais pas pour moi
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Le volume du temps, tome 1

Le volume du temps de Solvej Balle

Lu par Grétel Delattre

Durée 5h25

Un livre et une écoute que j’ai adorés et pourtant on est plutôt dans le contemplatif. Pas de suspens à l’horizon mais beaucoup de mystère. Tout est dans l’art de nous intéresser avec minutie à l’histoire et à l’isolement de la narratrice.

La narratrice vit la journée du 18 novembre. Elle est bloquée dans cette journée. Elle en a conscience mais pas le reste du monde, pas son compagnon auquel elle tente tous les matins d’expliquer la situation. On est alors dans une sorte de monologue où elle décortique ses journées, cherche des réponses. Son corps, ce qu’elle déplace, évoluent et changent mais pas les objets ni le corps des autres.

La lectrice porte formidablement le texte. J’ai beaucoup aimé sa voix. Le défi de lire un texte qui peut paraître contemplatif en nous captivant est réussi !!

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Le volume du temps, tome 1

J'aime ce style de roman dans le genre du film un jour sans fin. Quand les protagonistes revivent perpétuellement une journée.



Dans ce récit, Tara vit en boucle sa journée du 18 novembre. Elle essaie jour après jour de modifier une habitude, une interaction humaine, bref de se libérer de cette journée.



J'ai aimé suivre Tara, découvrir comment elle allait se dépêtrer dans cette histoire.

J'ai écouté en audio, la version est très agréable et la narratrice rend hommage au texte. Comme l'histoire est à la première personne du singulier, l'immersion dans la vie de l'héroïne est d'autant plus facile.



Cette saga SF est en 7 volumes. Je suis curieuse de connaître qu'elles seront les prochaines aventures de Tara.
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Le volume du temps, tome 1

Malgré un pitch des plus accrocheurs et prometteurs, je ne suis pas parvenu me à entrer dans l’histoire. Le rythme particulièrement lent et détaillé de ce récit qui ressasse un même quotidien encore et encore, ne m’a pas embarqué. Il m’a manqué du singulier dans les personnages pour m’y intéresser, vu que le récit et la réflexion avancent au ralenti. On se demande où cela va, mais sans jamais vraiment tenir à le savoir... On retient quand même la prouesse stylistique de la découverte d’infinis détails dans une même journée, dévoilés petit à petit dans un tourbillon d’espace, de temps, de sons, d’objets et de matière. Un beau travail d’auteur.
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Le volume du temps, tome 1

Solvej Balle aborde dans sa série Le volume du temps le thème du jour sans fin ; un thème qui me fascine, mais qui peut être difficile à exploiter.



Dans ce premier tome, l’autrice nous présente la situation de Tara qui revit depuis des semaines la même journée du 18 novembre.

Journée où elle se trouve à Paris pour des affaires professionnelles et qui se renouvelle sans cesse, poussant la protagoniste à retourner auprès de son mari dans le nord de la France afin de comprendre le processus de cette répétition incessante.



À l’approche du 365ème 18 novembre, Tara aura connu tous les états, abordé le jour sous toutes ses possibilités et tenté toutes les analyses. Comment boucler la boucle et retrouver un vrai lendemain ? Tel est la question tout au long du récit.



Ce tome est une plongée introspective de ce que vit quotidiennement l’héroïne, une histoire sans fin et sans surprises au final.



Au départ, toutes ces journées se lisaient assez facilement, je me suis laissée bercer par les réflexions de Tara et me suis prise à la contemplation comme elle, sauf qu’au milieu du roman (il n’y a que 250 pages…), j’ai fini par ressentir un gros coup de mou, l’ennui a commencé à se faire sentir, et même si l’autrice manie la langueur avec une certaine poésie et que son style épuré se lit aisément, j’ai dû forcer un peu pour finir ma lecture.



Malgré cela, la conclusion donne envie de connaitre la suite, mais je suis un peu dubitative quant à l’idée de poursuivre… espérons alors que Solvej Balle ait rebondi et insufflé une dynamique différente dans le tome deux.
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Le volume du temps, tome 1

Tara vit en boucle sa journée du 18 novembre à Clairon-sous-Bois avec son compagnon Thomas. Une vie routinière assez banale autour de leur amours des livres anciens. Tara coincée seule dans cette éternel recommencement.



Quel étrange écoute. Lente, contemplative parfois même ennuyante. On vagabonde sur notre vie, introspectif ce récit nous amène à une réflexion sur nos habitudes, sur le fait de laisser couler le temps dabs une routine. On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec nos vies.



Tara attend passivement en regardant la pluie tomber, en espionnant la routine de Thomas,... Elle contemple sa vie en attendant d'être libérée de sa prison temporelle.



Un roman atypique, Une lecture assez plate. On se laisse porter par la voix de la narratrice et souvent j'ai senti mon esprit décrocher et partir dans ses propres réflexions sans parvenir à rester concentrer.



J'ai manqué d'attachement envers les personnages, comme un drone qui filme la scène d'en haut. J'ai cependant envie de continuer le second tome, histoire de voir si ça bouge et comment elle évolue.



Merci à Audiolib et NetgalleyFrance



Bref, atypique, original mais particulier à tel point que je ne sais pas quoi en penser. Cela dit, c'est vite lu et je me demande à présent comment elle va nous tenir sur le fil pendant sept volumes.



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Le volume du temps, tome 2

Le premier tome se terminait lorsque notre héroïne venait de vivre un an le 18 Novembre. On l'a retrouve et pendant tous le long de ce tome, elle va chercher les saisons. C'est à dire qu'elle va voyager un peu partout en Europe. En hiver, elle voudra aller dans le Nord, en été, elle voudra redescendre dans le sud. J'aime beaucoup cette idée d'avoir besoin de voir les saisons changer.

La fin nous laisse présager un changement dans l'histoire... À voir dans le prochain tome.
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Le volume du temps, tome 2

Curious and curiouser...

C'est ce que pense Aline (et non Alice) quand elle se laisse aspirer par la boucle temporelle de Solvej Balle... Tara est toujours coincée dans son 18 novembre, ça va faire un an. Elle se languit des saisons et des fêtes conventionnelles qui rythment nos vies. Alors, départ pour l'Europe du Nord pour revivre l'hiver...

Le deuxième tome de cette étrange saga danoise est plus narratif que le premier. Il n'en est pas moins bizarre et dérangeant. Je ne sais toujours pas vraiment où l'autrice m'embarque mais je sais que je serai du voyage du tome 3.
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Le volume du temps, tome 2

« Et la nuit se termine avant même que je ne m’en aperçoive » est une phrase récurrente qui traduit l’esprit du livre.

Pour Tara SELTER, professionnelle dans la recherche de livres anciens, l'achat auprès de fournisseurs et la vente aux collectionneurs, libraires et clients divers, le temps calendaire s’est figé. Victime d’une anomalie temporelle, d’une déformation du cours du temps, elle vit une succession de « 18 novembre ». Sa vie familiale, son monde et le couple qu’elle forme avec Thomas se sont effondrés, les lendemains ne sont que répétitions de jours datés irrémédiablement du 18 novembre, jour figé. On pense évidemment au film UN JOUR SANS FIN, paru en 1993, réalisé par Harold RAMIS avec pour principaux acteurs Bill MURRAY et Andie MacDOWELL, et au roman REPLAY de Ken GRIMWOOD, chacun présentant un regard différent, également intéressant sur le sujet.

L’auteur(e) Solvej BALLE s’est inspirée probablement d’un amalgame d’idées suggérées par le vécu du « dérèglement climatique et des saisons » actuel, de la succession de jours mornes, répétitifs, sans avenir et déprimants pour l’amorce de ce concept. Le cauchemar dans lequel elle est plongée, où elle semble être unique impliquée, risque de la faire chavirer dans la folie, son rôle ne se réduisant plus qu’à prédire à ses proches amnésiques un quotidien devenu prévisible, comme le mouvement de nuages caractéristiques précédant la pluie ou l’apparition d’un oiseau spécifique, à un moment précis de la journée. Plus tard, elle découvrira dans ses études qu’elle est « tombée dans le récipient du temps ».

Tara est parvenue au stade de la contemplation du monde qui l’entoure et trouve ses repères.

Pour tenter d’échapper à ce dérèglement, ou remédier, ou au mieux réparer la mécanique cassée, Tara s’impose en toute intelligence une sorte de thérapie et réinvente, s’impose un rythme, une nouvelle organisation de la vie. Elle se met à observer ce qui l’entoure, elle (se) réinvente une nouvelle existence, s’imprègne, s’intègre aux saisons qui occupent une place importante dans ce volume, recherche les contacts et organise de multiples déplacements (du nord au sud pour quitter l’hiver, rencontrer le printemps, puis l’été) pour retrouver un sens à l’existence. On en arrive ainsi au deuxième VOLUME DU TEMPS. S. BALLE va bien au-delà de la littérature fantastique et se sert de l’intemporalité, prétexte, pour nous livrer la méthode d’un accomplissement, long cheminement d’une rééducation psychologique.

Jusqu’à ce deuxième volume, le thème est en fait une extraordinaire leçon de survie et d’optimisme contre le malheur qui frappe le genre humain (ici le dérèglement du temps que l’on peut assimiler à un traumatisme dans un épisode d’une vie, tels le COVID, la guerre…). Il existe toujours une solution salutaire que l’on doit chercher au fond de soi. Le personnage de Tara a cette volonté de se construire une armure, de s’imposer une thérapie pour lutter contre une déconstruction.

La fin du deuxième volume nous emporte (enfin !) vers un nouveau frémissement, (page 255 : « Je veux savoir davantage. Une machine s’est mise en branle, une moissonneuse-batteuse commence son travail. Je veux avancer. Je charge mes bêtes de somme, j’attelle mes chevaux, je veux poursuivre. ») vers une autre ouverture et le personnage s’oriente, s’intéresse à l’Histoire, plus précisément et curieusement à l’Empire romain et plus justement vers ce qui intéresse vraiment Tara : les reliques, les objets témoignages d’un passé. Plus particulièrement, le sesterce romain qui l’accompagne et qui semble être la clé de l’énigme. Tara devient experte en histoire de l’Empire romain (peut-être pour avoir pré-vécu ce pan de l’Histoire ?).

Dans un déferlement et une boulimie de détails historiques et dans sa richesse narrative, le livre gagne en valeur et en optimisme par rapport à ce qu’il était à son début en monotonie et économie volontaires de mots. Il faut bien finir ce deuxième volume en apothéose et l’on assiste à un changement radical de style, comme à la naissance de la plus belle des fleurs !

Reste la question de savoir ce que nous réservent les volumes suivants. Espérons ne pas être déçus, car l’idée de base est passionnante et préoccupante. Certains individus ne se sentent-ils pas enfermés dans leur quotidien sans apercevoir le bout du tunnel ? On l’imagine et on le croit bien volontiers. Tous ceci, en fait, deviendrait-il possible dans cet avenir incertain qui nous menace ? S. BALLE nous ouvre les portes de la réflexion et nous fait croire en ce monde. Attendons la suite et sachons garder patience et sagesse à l’aube d’une nouvelle rencontre pleine de promesses.

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L’univers particulier de la littérature dans lequel nous plonge BABELIO me permet de saluer la mémoire de M. Bernard PIVOT, personnalité sans égal ("interprète de la curiosité publique", selon Pierre ASSOULINE) qui a réussi pleinement à nous faire partager sa passion des livres et qui continuera, de l’endroit où il se trouve, à nous faire aimer les livres pour l’éternité (excellente émission de LA GRANDE LIBRAIRIE du 8 mai 2024).
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Le volume du temps, tome 1

Attirée par un pitch intriguant, le temps qui bégaye, je me suis lancée dans l'écoute de ce petit audio. Je dis petit car il ne fait que 5h 30. Habituellement, je n'aime pas les courts récits, les nouvelles, qui me laissent toujours un goût de trop peu, ou se finit en queue de poisson.



Lorsque nous faisons la connaissance de Tara Selter, elle nous décrit son 121ème 18 novembre... Elle est chez elle, à Clairon-sous-bois, et elle observe son mari Thomas effectuer pour la 121ème fois la même routine. Nous avons alors la description complète de cette journée, son réveil, ses déplacements, ses actions, tout cela par les bruits qu'il fait car Tara se terre dans la chambre d'ami où il ne mettra jamais les pieds, en tout cas, tant qu'on est le 18 novembre.



Comment et quand s'est-elle rendue compte de ce bug dans le temps ? Dès son second 18 novembre. Elle était à Paris en déplacement professionnel, à l'hôtel pour deux nuits. Au second petit-déjeuner, le journal présenté est le même que la veille. Mais surtout, la maladresse d'un autre pensionnaire de l'hôtel qui laisse échapper sa tartine qui fait un vol plané et tombe au sol se répète à l'identique. N'ayant plus rien à faire, ses actions du 18 effectuées et ne pouvant atteindre celles du 19, elle rentre chez elle.

La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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