D'abord jolie poupée cajolée et préservée au beau temps de son enfance, Nora est devenue l'adorable petit merle chanteur toujours gai aux yeux d'Helmer, son mari. En effet, elle danse, rit et chante, et emplit sa maison d'une joie enfantine. Pourtant, au-delà de la charmante frivolité toute féminine propre à séduire son mari, se dessine un caractère volontaire, une femme disposée aux plus grands sacrifices par amour. Davantage sensible aux inflexions du coeur qu'aux discours raisonnables, Nora poursuit le fol espoir d'une idylle réciproque capable de transcender les conventions sociales et l'ordre établi. Mais, dans la Norvège des années 1870, où l'on se doit d'être épouse et mère avant d'être femme, de telles aspirations paraissent de vaines promesses. Qu'importe si la faute de Nora fut commise par amour, Helmer ne peut lui pardonner l'opprobre qui désormais menace la famille. Nora qui attendait fébrile qu'advienne le "prodige", fuira sereine et pour son propre salut, ce qui ne lui ressemble plus.
Cruauté du sort qui amène Œdipe à commettre à son insu l'acte criminel prédit par l'oracle !
Averti par un oracle qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, Œdipe fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés. Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était en réalité le fils de Laïos ! Cette cruauté du sort l'amène à commettre à son insu un acte criminel.
Ignorant du drame qui se joue, aveuglé par le hasard, Œdipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de l'emprise de la Sphinx et épouse, la reine de la cité, occupe royal et... accomplit son terrible destin.
Après Sophocle, Jean Anouilh reprend le mythe d'Antigone. Fille d'Oedipe et de Jocaste, la jeune Antigone est en révolte contre la loi humaine qui interdit d'enterrer le corps de son frère Polynice. Présentée sous l'Occupation, en 1944, l'Antigone d'Anouilh met en scène l'absolu d'un personnage en révolte face au pouvoir, à l'injustice et à la médiocrité.
harvard : Oui pour "L'oncle Vania" à voir dans les archives de l'INA joué par Jean Topart, il y a longtemps..... et peut-être la meilleure version et vraisemblablement la plus fidèle.
Pitiponks : Cyrano de Bergerac, loin au-dessus de toutes les autres pièces que j'ai pu lire! Pour la beauté de la langue et le panache de Cyrano qui est peut-être mon personnage littéraire préféré.
Michemuche : j'ai vu l'excellent Cyrano avec Philippe Torreton, très grand moment de théâtre.
wellibus2 : Avant tout CYRANO DE BERGERAC
Dixie39 : Puisqu'Antigone d'Anouilh est déjà élue, je dirai la réécriture de Peau d'âne, d'Olivier Tchang Tchong. Je l'ai découverte au Théâtre de Bussang, cette scène unique en France. L'interprétation était magistrale et le texte est d'une telle intensité, qu'on retrouve d'emblée la force originelle du conte : nous ouvrir au profane et au sacré, au mythe dans toute sa violence et sa vérité...
Je l'ai vu en 2010 et c'est une pièce à laquelle je repense souvent.
http://www.babelio.com/livres/Tchang-Tchong-Peau-dAne/214635
Eve-Yeshe : Antigone étant déjà citée je vais dire "Horace" de Corneille que j'ai adoré en 5e je crois et notamment le personnage de Camille, je sais encore une grande partie de la tirade "Rome l'unique objet de mon ressentiment, Roooome à qui vient ton bras....
ladyshania : "Antigone" de Sophocle que j'ai étudié pour le bac de français et que j'ai adoré notamment pour la figure battante et forte d'Antigone et pour l'atmosphère de la Grèce antique
madameduberry : Dans la solitude des champs de coton de Bernard Marie Koltès. Pour le texte magnifiquement porté par l'interprétation inoubliable de Patrice Chéreau et Pascal Greggory (entre autres)
clairesalander : "Les trois soeurs" de Tchekhov, pour le côté psychologique des personnages. Et aussi car j'ai joué la plus jeune lors d'une représentation quand je faisais du théâtre!
Pecosa : Aïe ! Difficile de faire un choix, Palamède ! Le cid, La nuit de l'iguane de Tennessee Williams, ¡Ay, Carmela!, de Jose Sanchis et Le souper de Jean-Claude Brisville.
Révérend défroqué, Larry Shannon s'est reconverti dans l'animation de voyages touristiques. C'est au milieu de la jungle mexicaine qu'il expie sa mauvaise conduite, auprès du groupe de jeunes filles dont il a la garde. Mais la canicule ne le tient pas à l'abri de nouvelles tentations. Et la nuit moite s'apprête à le confronter à ses propres égarements...
L'action se déroule en 1938 pendant la Guerre civile espagnole dans une salle de théâtre de Belchite, en zone nationaliste. Carmela et Paulino, un couple de comédiens ambulants, se sont égarés hors des lignes républicaines et doivent jouer devant un parterre composé de franquistes, de fascistes et de nazis. Assistent aussi à la représentation des brigadistes prisonniers qui seront fusillés le lendemain matin.
jeunejane : Mes deux préférées de la liste sont "Antigone" de Jean Anouilh et "Cyrano de Bergerac" d'Edmond Rostand. Pour ma part, je viens de revoir et relire "La bonne âme du Se-Tchouan" de Bertolt Brecht qui est plus que d'actualité sur le thème des exploités et des exploitants qui ne sont pas toujours ceux que l'on pense. Il est joué par une troupe itinérante vraiment magique en plus "Les Baladins du miroir.
Grande hésitation entre Le théâtre de Marcel Aymé, Ionesco et Feydeau.
Finalement je vote pour "Mais n'te promène donc pas toute nue !" de Georges Feydeau parce que le rire est bienfaiteur. Avec Feydeau, au début du XXe siècle, le vaudeville retrouve toute sa vigueur. Il s'emploie à mettre en musique, selon une mécanique implacable de rebondissements comiques et grinçants, la bêtise et la muflerie du ménage désaccordé. Dans Mais n'te promène donc pas toute nue !, Feydeau expose la joyeuse déconfiture du mariage, pour le plus grand bonheur du spectateur voyageur.