AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de iris29


J'avais adoré Love hypothesis et j'espérais retrouver avec Love on the brain, le même ton irrésistiblement drôle, l'univers scientifique. Ça l'a fait au début. Vraiment, c'était formidablement bien parti . Et puis, ça a fait un peu PSchhhhitt...

Une scientifique va déménager à Houston, avec son assistante, afin de collaborer avec la NASA . Quand je dis "collaborer", cela veut dire qu'elle travaillera avec un ancien étudiant de la fac, qui était environ quatre classes plus haut qu'elle et qui la détestait copieusement. Mais Bee veut ce poste, et tant pis pour les mauvaises vibrations qui viendront avec.
On devine que ces deux-là vont se rapprocher , on devine comment cela va finir, mais ce qui compte c'est comment l'autrice va faire en sorte que...
Donc de ce côté _là, il n'y a pas de suspens, ça arrive assez vite.
Trop vite. Et après, tout est gaché parce qu'on a droit à des scénes assez "hot," qui ne cadrent pas avec le ton de l'autrice, qui est pleins d'humour et de malice.
Ça ne cadre pas non plus avec ce que l'on sait des deux héros, qui ne sont pas très portés sur la chose, puisqu'ils ont été abstinents , une bonne partie de leur vie, ou très peu en couple. Et là , ils se tranforment en bêtes de sexe, c'est étonnant !
A la fin, l'autrice nous réserve une grosse surprise, un rebondissement qui sort du chapeau, pas crédible lui aussi, et qui vient se superposer aux deux autres styles littéraires évoqués plus haut. ( Presque du policier, mais pas du tout bien exploité ).

J'ai aimé ce début d'histoire d'amour, mais pas la fin. J'ai aimé le ton, et l'immersion dans le domaine scientifique que connait bien l'autrice puisque , munie d'un doctorat (dans je ne sais plus quelle spécialité : neurosciences ?), elle enseigne en université.
Je l'ai sentie moins à l'aise dans le monde de l'entreprise, et du coup, cela rejaillit sur la lectrice : je n'ai pas compris les différents sigles, ni en quoi consistait exactement le travail de Levi et Bee, mais il faut dire qu'on ne les voit pas beaucoup bosser, plutôt intéragir avec divers collégues...

Ce que j'ai préféré c'est le compte Twitter de Bee qui ,sous le pseudo " @QueFeraitMarie " ( comprenez Marie Curie, son idole ! ) , anime un compte qui parle de discrimination de genre dans le monde scientifique, dénonce des procédés d'admission en fac qui favorisent les enfants issus de classes sociales supérieures, parle de féminisme. Cet aspect du roman n'est pas assez exploité. Enfin, il l'est au début mais se perd en route pour finir en apothéose au niveau coincidence ...
C'est dommage que ces choses-là s'effacent petit à petit pour laisser la place (trop de place) à l'histoire d'amour " consommée".

Donc un avis un peu mitigé sur ce roman : du bon et du moins bon...
Il parait qu'elle aurait commis d'autres romans, espérons que les éditions d'Hauteville les traduissent fissa fissa !

Et sinon, Love on the brain, c'est le titre d'une chanson de Rihanna... Je l'ai appris en cherchant la traduction , ça veut dire "Un amour cérébral."..
Commenter  J’apprécie          370



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}