Tout ça pour ça ?! Et bien quelles que soient les qualités de
Manu Larcenet cela ne valait absolument pas la peine d'en faire une série de 800 pages puisque concrètement on se retrouve avec 2 tomes de transitions qui n'ont pas servi à grand-chose ! Dans ce tome 4 intitulé "Pourvu que les bouddhistes se trompent", Polza Mancini va au bout de son récit mais comme il est complémentent siphonné et menteur voire mythomane il ne supporte pas d'être finalement confronté à la réalité donc aux conséquences de ses actes… Bon je ne vais pas spoiler comme un gros porc hein !
Donc comme je l'avait annoncé à la fin de la lecture du tome 1 on nous refait le coup de Francis Heaulme (du coup je m'interroge sur tous ces lecteurs et lectrices qui ont trouvé le personnage attachant, attendrissant et tutti quanti ^^) : Polza Mancini n'était pas le spectateur ou la victime de tous les actes de violence qu'il a raconté mais bel et bien l'auteur de toutes ces atrocités, Roland Oudinot n'était pas un soixante-huitard attardé mais un serial violeur violent et sa fille Carole n'était pas une gentille fille mais une cinglée hantée par la haine de soi et par la haine de l'autre… Mais il n'aurait pas tué Roland Oudinot, et aurait seulement été le complice de Carole : on aurait pu avoir une histoire de vengeance entre deux victimes qui se soutiennent mutuellement pour devenir bourreaux et tenter d'effacer tout ce qui en eux les ronge et les détruit, mais cela arrive trop tard dans la série et comme de toute façon le narrateur ment comme il respire il n'y a aucun moyen de démêler le vrai du faux pour donner le change et offrir de la cohérence à l'ensemble…
En épilogue les enquêteurs interviewés par un journaliste reviennent plusieurs années plus tard sur les faits pour donner leur version des faits (la véritable version des faits ?), et cela aurait été magistral si il y avait eu de la tension et/ou de l'émotion, du suspens et/ou de la surprise, au cours des 4 tomes qui ont précédé, ce qui pour moi et d'autres lecteurs et lectrices n'a absolument pas été le cas. Pour ne rien arranger
Manu Larcenet en rajoute encore plusieurs couches dans le sordide : on est dans le grimdark qui choque juste pour choquer, et qui n'apporte rien à part un sentiment de malaise complètement artificiel puisque téléguidé par tel ou tel auteur qui se fait plaisir en dépassant les bornes (ou en exprimant des fantasmes déviants qui réalisés seraient sévèrement réprimandés par la loi comme tortures et actes de barbarie, et ce n'est pas comme si certains d'entre eux avaient dû faire face à la justice)...
Je ne sais pas si on est bien au-delà de ce qu'on appelle communément de la « bande dessinée », ces fameux « romans graphiques » qui seraient pour les gens intelligents et cultivés au contraire des enfants et des teubés, mais moi j'ai détesté de bout en bout sur le fond comme sur la forme donc je ne pourrais la conseiller à personne et je confesse m'être précipité lire/voire autre chose pour me vider la tête de tout cela !
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