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Critique de Boubouddha31


J'ai toujours eu une sympathie prononcée à l'égard de Daredevil. S'il navigue dans un univers de héros dotés de super-pouvoirs ce personnage, un peu à l'instar du Punisher, n'a pas à proprement parler de dons surnaturels. Étant aveugle il a développé ses autres sens à l'extrême, et il bénéficie d'une condition physique supérieure à la moyenne. En ce sens Daredevil est très humain, c'est un justicier plus proche des lecteurs.

Cet album, absolument soigné dans les moindres détails, prend la forme de lettres rédigées par Daredevil à l'intention de sa défunte secrétaire, Karen, à l'égard de laquelle il a développé un amour passionnel.

On découvre ici le passé de Matt Murdock (aka Daredevil), ses liens avec son paternel, son installation dans un cabinet d'avocats, sa toute première tenue, les liens parfois compliqués qui l'unissent à son collègue et ami, et les motivations qui l'ont poussé à devenir un justicier anonyme. Bien sûr en trame de fond il y a une véritable fascination pour Karen Page, dont la disparition hante les pensées du personnage principal.

Ce Daredevil Jaune oscille entre enquête policière, ambiance thriller, livre de super-héros, roman noir, histoire d'amour.

Si le scénario (Jeph Loeb) est bon, prenant, il reste cependant assez convenu dans son déroulé. On y découvre certains détails bienvenus sur la construction du justicier masqué, sur l'évolution de Matt Murdock, sur certaines des émotions qui l'habitent. Il n'en reste pas moins qu'à titre personnel j'aurais apprécié une approche encore plus intimiste de ces aventures, des plongées encore plus profondes dans les sentiments des protagonistes. Je n'en dis pas plus afin de laisser la pleine surprise aux futurs lecteurs, mais en voyant ce que réserve le destin à Matt Murdock on aurait pu envisager un scénario un peu plus brutal, un peu plus sombre. Il n'en reste pas moins qu'on se situe tout de même au-dessus de la moyenne, c'est vraiment sympa. Il y a quelques confrontations avec des super-vilains (Electro, M.Hibou, l'Homme Pourpre) qui valent le détour, mais rien d'extravagant non plus.

Là où, en revanche, ce Daredevil Jaune relève de l'excellence c'est quand on se plonge dans le dessin, dans la mise en scène et dans la mise en page. C'est sublime ! Un travail considérable a été réalisé (technique du lavis, colorimétrie en post-production façon peinture à l'aquarelle), qui permet de passer en mode contemplatif sur de nombreuses planches. Dieu que c'est beau ! L'agilité de Daredevil est terriblement bien détaillée. Les décors sont riches. Les expressions faciales sont très expressives. Un grand bravo à Tim Sale (RIP bro) et à Matt Hollingsworth pour ce boulot admirable.

J'aime bien cette ambiance un peu rétro, ces gueules façon cinéma qui habillent le moindre personnage secondaire, et cette action distillée aux lecteurs avec parcimonie mais toujours avec efficacité.

Un grand merci à Panini Comics, à Marvel, et à Babelio pour m'avoir fait parvenir un exemplaire de cet excellent Comic Book lors d'une Masse Critique. Il me tarde de découvrir les trois autres volumes "The Color Books" qui sont a priori dédiés à d'autres super-héros.

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