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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un roman jeunesse et historique, Les chroniques de l'érable et du cerisier, tome 1 : le masque de nô, de Camille Monceaux, lu en LC avec Mladoria et Tatooa, que je salue au passage !

-T'es à peine à la bourre pour la critique, ça fait plus d'une semaine que tu l'as fini, t'es en plein Jeu de la Dame.

-Ouais, ben, ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas le temps de me poser pour scriber, alors pouet-pouet, Méchante Déidamie.

Or donc Ichirô est un enfant trouvé dans une coque de biwa, un instrument de musique, avec pour tout bien une chaîne en or munie d'un médaillon en forme de feuille d'érable. Il est adopté et élevé par Oba, une vieille femme au service d'un guerrier, et par ledit guerrier qui lui enseigne la voie du sabre. Tous trois vivent paisiblement, loin des gens, dans la montagne. Hélas, cette tranquillité ne durera pas…

Pour commencer, j'ai adoré l'aspect immersion dans la vie quotidienne. Les premiers chapitres fourmillent de détails sur les rituels auxquels se plie cette petite famille : le rythme des saisons, des fêtes, la cuisine, les études, l'entraînement, les explorations en forêt, les vêtements… l'illusion fonctionne, et ma fascination pour le Japon s'est trouvée enchantée !

-Et moi, pour continuer, qu'est-ce que j'ai trouvé ça long ! Des chapitres entiers pleins de contemplation, dans lesquels il ne se passe rien, mais rien ! Ichirô étudie, va au temple, s'entraîne… pas d'action palpitante ! Quel ennui, mes dieux, quel ennui !

-Oui, le début est lent, en effet… cependant, pour la jeunesse, le roman représente une jolie porte d'entrée dans l'histoire et la culture japonaises ! Car oui, nous nous trouvons en plein roman historique et j'en ai été fort surprise !

Je ne vous l'ai jamais dit : j'apprécie fort un manga titré le chef de Nobunaga, où un cuisinier moderne se retrouve propulsé au XVIe siècle et est embauché par Oda Nobunaga, un chef de guerre plus qu'ambitieux. Ce manga met donc en scène une foultitude de personnes ayant réellement existé (avec de magnifiques moustaches en ce qui concerne les persos masculins), notamment le Singe, homme de confiance de Nobunaga.

Lorsque j'ai commencé le masque de Nô, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et tomber sur Nobunaga et le Singe, bien que tout juste mentionnés, m'a fait l'effet de retrouver de vieux copains de lecture : « Hey, vous êtes là, vous aussi ? Hiiii, chuis fan, j'ai suivi vos aventures jusqu'au tome 20 ! »

-Et allez, elle refait sa groupie… moi, je suis un peu plus réservée sur les personnages, justement ! Et j'ai eu parfois l'impression de lire des Français déguisés en Japonais. Oba, à un moment, s'emporte et crie sur le maître et j'ai pensé : « Euh, ça se fait, au Japon, ça ? Surtout à ce siècle-là ? »

-Peut-être qu'elle peut justement parce qu'elle représente plus une maman aussi bien pour Ichirô que pour le maître… et encore une fois, pour la jeunesse, ça peut marcher…

-Ouais. Je suis dubitative, mais pourquoi pas.

-En dernier lieu, j'ai adoré le voyage à Edo, les rues, les ponts, les boutiques et le théâtre. Je craignais que les malheurs d'Ichirô ne prennent trop de place, mais Camille Monceaux évite l'écueil « Je suis sans famille et je m'appelle Rémi ».

-Moi, je te préviens, je suis d'accord avec Tatooa : si le côté « princesse en détresse » dure trop longtemps, je me fâche.

-D'accord, tu te fâcheras.

Malgré quelques réserves, le masque de nô reste un roman agréable et dépaysant ! J'en suis sortie avec une furieuse envie de me documenter davantage sur les traditions théâtrales japonaises. »
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