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Critique de Phoenicia


Difficile de rester à cet objet : la couverture légèrement gaufrée avec cette estampe magnifique à laquelle s'ajoutent les tranches illustrées d'un motif oriental, ce livre m'a plu au premier regard.

Immédiatement, l'imagination se met en place. On voit ce Japon médiéval, ce monde de samouraï. Une époque que je connais peu et qui me fait sortir de ma zone de confort tout en m'intriguant réellement.

Le récit tourne autour d'Ishiro, orphelin confié à un senseï ermite dans une montagne. Son enfance à apprendre la voie du sabre est vite suivie d'une adolescence plus difficile faite de mendicité dans les rues d'Edo. On ne peut que s'attacher à ce personnage au sens aigu de la justice et de la morale. D'autant que sa naissance est bien mystérieuse.

Pour autant, comme de coutume, j'ai eu la désagréable habitude de projeter mes propres envies dans le récit. Si bien que j'ai été un peu décontenancée de voir que l'on s'éloignait du sujet initial qui était la formation de samouraï. Cet état de fait a rendu la lecture du milieu de ce livre quelque peu entravée. J'admets avoir perdu l'envie de le lire, cherchant réellement quel était l'enjeu, le but de ce récit. Si une fois achevé, on comprend les tours et les détours, il faut bien reconnaître qu'il y a une différence de rythme très prononcé entre les différentes parties du livre. Autant j'ai adoré le début et j'ai été happée par la fin, autant j'ai freiné des quatre fers pendant le tiers intermédiaire du récit...

Pourtant il faut reconnaître que la plume de Camille Monceaux est belle et poétique. On sent la passion de l'autrice pour cette civilisation. Des passages m'ont émue. Les personnages sont, en outre, attachants à leur manière. Notamment Shin et Hiinahime.

En outre, ce fut l'occasion pour moi d'en apprendre plus sur cette civilisation du Japon médiéval : les samouraï et les courtisanes, le théâtre nô et le kabuki, les castes réservés aux grands seigneurs, le mouvement antichrétien et en toile de fond cette lutte politique entre le Shogun et l'héritier dont on a usurpé le pouvoir.

Après une fin trépidante, l'épilogue finit de nous harponner. Nul doute, je lirai la suite.
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