Et le voyage prend fin.... Fin de la trilogie d'Eustache et Hilda pour découvrir les destins de ces deux personnages que j'ai vus évoluer depuis leur enfance. 



Ce troisième tome prend une forme différente car il s'agit en grande partie du voyage d'Eustache à Venise chez sa "protectrice"Lady Nelly convaincue qu'elle est qu'Eustache est un écrivain en devenir et que la sérénissime Venise est parfaite pour l'inspiration du jeune homme. Et Venise est en effet le personnage principal de cet opus, Venise et toute sa faune humaine, bourgeoise et insouciante.



Je dois avouer qu'il y a, à mon goût, beaucoup de longueurs justement non seulement sur le cadre et style de vie qu'Eustache mène là bas mais également sur tous les chemins pris par l'imagination de celui-ci. , Hilda n'apparaissant que par les missives reçues par Eustache jusqu'à leurs retrouvailles.



C'est finalement une trilogie sur l'imagination, les rêveries et la fragilité des interprétations d'événements, sur le moi intérieur et l'image que l'on voudrait reflétée, les relations entre enfants jusqu'à l'âge adulte, l'influence des milieux sociaux et parfois le destin qui s'inverse dans le temps.



On est plongé dans le mental d'Eustache dans à la fois sa volonté de changer mais aussi toujours obsédé par sa culpabilité face aux événements, d'en être le centre et n'hésitant pas à interpréter ceux-ci cl pour s'en accommoder.



Une écriture raffinée, exigeante, décortiquant toutes les possibilités qui s'offrent à Eustache en tant qu'être mais également on peut imaginer à un auteur à la recherche des personnages de son œuvre.



Une trilogie plus psychologique que d'actions, plus en méandres mais où l'on s'attache ou s'agace à suivre les tergiversations de son jeune héros.



Une belle découverte mais qui s'étire finalement un peu trop et qui, à mon goût, aurait mérité d'être plus courte.

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Sixième Ciel ?

"J'ai trouvé le premier tome charmant et le petit Eustache si attachant que j'avais hâte de le retrouver à l'âge adulte. Et comme les éditions de la Table Ronde ont eu la gentillesse de m'envoyer la série complète, il ne me restait plus qu'à m'élancer dans ce sixième ciel."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Eustache est maintenant étudiant à Oxford, la guerre est finie et comme il l'avait promis, il a partagé sa fortune avec sa soeur. Hilda, elle, dirige un hôpital de sa main de fer et garde toujours un oeil sur son frère..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Encore une lecture bien plaisante mais plus que jamais on sent la catastrophe arriver et j'ai trouvé parfois le temps un peu long. Je ne me suis pas ennuyée pour autant, parce que cela se lit rapidement et facilement mais on sent bien qu'il s'agit d'un tome deux, d'un tome de transition et il est parfois difficile d'apprécier les petits riens lorsqu'on sent qu'ils n'ont que vocation à faire durer le plaisir, à détourner notre attention de ce qui se profile à l'horizon. J'ai bien sûr pris plaisir à retrouver Eustache et Hilda et à apprendre ce qui leur était arrivé pendant ces quelques années. Cela dit, les traits que l'on pouvait trouver attendrissants chez des enfants pourraient vite devenir agaçants, s'ils persistent, chez des adultes mais je suppose que c'est tout l'enjeu du dernier tome et de l'évènement qui va venir, une nouvelle fois, impacter leurs destins. J'ai aimé également que l'on entr'aperçoive les douleurs d'Hilda, ce qu'elle a enduré pour son frère, et qui explique la façon dont elle le traite, mais c'était bien peu tout de même. J'espère, et je le redoute à la fois, que l'on prendra toute la mesure de ce personnage dans le troisième opus."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Ce tome ne se suffit pas vraiment à lui-même et je vais rapidement enchaîner avec le suivant. J'ai juste très peur de découvrir comment tout cela va finir."
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Eustache et Hilda ?

"Après avoir lu les deux premiers tomes, je ne pouvais pas laisser cette découverte inachevée, d'autant que la fin du roman précédent ne nous laisse pas vraiment le choix."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Eustache est à Venise. Il tient compagnie à Lady Nelly, parcourt la ville, fait la connaissance de tous ceux qu'il doit connaître, se met même à écrire à un livre. Pendant ce temps-là en Angleterre..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Pendant ce temps là, en Angleterre... On n'en sait rien, et c'est bien le problème. Et à part une ou deux allusions succinctes, il nous faudra attendre plus de 250 pages pour commencer à en avoir une petite idée alors que c'est réellement ce qui nous intéresse depuis la lecture du tome 2. Toutes ces préoccupations mondaines à Venise ne sont pas déplaisantes en soi, ce n'est juste pas ce que l'on souhaite savoir, là où l'on voudrait être et contrairement à Eustache, qui ne se soucie que de lui, j'ai vraiment trouvé le temps long. Ce jeune homme qui était si attachant enfant mais que j'avais déjà envie de secouer gentiment dans l'opus précédent m'a inspiré des sentiments bien moins pacifiques cette fois-ci. Avoir un frère comme lui ou ne pas avoir de frère du tout, je me demande ce qui est mieux. Et puis arrive la seconde partie, les révélations et enfin, les quelques évènements qui clôtureront cette trilogie mais ça ne s'est pas amélioré pour autant. J'ai beau les remettre dans leur contexte, certaines scènes sont surréalistes, d'autres sont juste risibles et la psychologie de certains personnages reste inexistante. Une véritable déception, j'en ai peur."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Je suis vraiment triste d'avoir ressenti si peu d'attrait pour ce troisième tome après avoir tant apprécié le premier, et alors qu'il bénéficie d'un si bel écrin. Mais les toutes dernières lignes viennent juste couronner le tout !"
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Crevette et l'Anémone ?

"J'ai beaucoup aimé le Messager, du même auteur, et je dois avouer que la Crevette et l'Anémone m'intriguait déjà depuis un certains temps alors je n'ai pas su résister à cette édition de la trilogie parées de nouvelles couvertures aux couleurs douces et harmonieuses."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Eustache et Hilda passent des heures à jouer sur la plage. Le petit garçon vénère sa grande soeur et fait - presque - tout ce qu'elle lui demande. Alors lorsqu'elle l'incite à parler à la vieille Miss Fothergill dont il a pourtant peur, il finit par céder, sans se douter que son destin pourrait s'en trouver chambouler..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"J'avais quand même une petite appréhension en commençant ma lecture parce que le Messager est un roman chargé d'amertume et que ce n'est pas forcément ce que j'avais envie de lire. Je ne peux pas dire que celui-ci en soit dépourvu mais ce n'est pas le sentiment qui domine, du moins, pas dans ce premier tome. Le roman est assez court, les pages se tournent toutes seules et j'ai trouvé cette lecture charmante. La cruauté des petites filles m'a rappelé les enfants de Marcel Pagnol et j'aurais vraiment aimé que l'ont ait plus de contexte dès le départ pour apprécier Hilda à sa juste valeur, ce qui s'est avéré difficile. Les adultes non plus ne sont pas très sympathiques d'ailleurs, j'en ai peur, si ce n'est Miss Fothergill que l'on voit bien trop peu. Mais le héros, c'est Eustache de toutes façons, et c'est un petit garçon sensible, craintif et extrêmement attachant. J'espère qu'il le restera et je suis très intéressée par la façon dont il évoluera au fil des tomes mais pour le moment, je l'aime beaucoup."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Si je n'avais pas eu tant de lectures qui m'attendaient déjà, j'aurais très certainement enchainé directement avec le deuxième tome et je suis vraiment impatiente de retrouver Eustache.



PS : un petit regret tout de même pour une énorme erreur de traduction qui a persisté jusqu'à cette édition. Si vous entendez parler de "toboggans", ce qu'il faut comprendre par là, c'est "luge" en fait..."
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Ce roman qui raconte l'enfance et la fraternité est un concentré de finesse psychologique et d'innocence enfantine. C'est grâce à cet équilibre étonnant que Leslie Pole Hartley parvient à faire de ce premier tome d'une trilogie un livre tendre et précis attachant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/04/23/la-crevette-et-lanemone-leslie-poles-hartley/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..

Ce roman qui raconte l'enfance et la fraternité est un concentré de finesse psychologique et d'innocence enfantine. C'est grâce à cet équilibre étonnant que Leslie Pole Hartley parvient à faire de ce premier tome d'une trilogie un livre tendre et précis attachant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/04/23/la-crevette-et-lanemone-leslie-pole-hartley/)
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L’extrême acuité psychologique, dont l’ironie critique et la pénétration pointent vers Jane Austen et Henry James, sonde les événements qui dilatent la conscience d’Eustache, lui prêtant une configuration neuve.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..

Deux enfants que l’on suit jusqu’à l’âge adulte, au long d’une merveilleuse trilogie de l’écrivain britannique. Des romans datant des années 1940, enfin tous traduits.
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