Avec sa thématique culinaire, Akiko Higashimura développe un récit sur la désillusion plutôt malin : censé apporter joie et vie, l’art de la cuisine se trouve détourné pour donner la mort. Si nous ajoutons sa touche d’humour si particulière et décalée, la mangaka signe de nouveau une excellente série, entre légèreté et désenchantement.
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Une histoire aussi tragique que morbide dans laquelle notre cher détective intervient de façon involontaire et sans réel mystère à résoudre : c’est la symbolique du frigo qui porte, pour ainsi dire, tout l’enjeu dramatique. Et de façon générale il s’agit d’un intermède, complété par une petite histoire avec Ichigo, la vendeuse de bento, et une autre où nous retrouvons Mary dans le sud de la France, pratiquant ses deux activités favorites : la gastronomie et le meurtre.
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J’adore Akiko Higashimura, ses histoires, ses ambiances, ses dessins arty, son ton grinçant, mais je ne peux m’empêcher de ressentir un coup de mou quand même dans ce tome qui se répète avec les précédents sans rien apporter de neuf et avec des personnages bien plus fades.



Alors que le schéma des précédents volumes était sensiblement le même, j’avais accroché aux histoires de vengeances mises en scène et aux méfaits accomplis par cette empoisonneuse deluxe que notre Gourmet détective recherche sans parvenir à l’attraper. Il n’y avait pas de raison qu’il n’en soit pas de même ici et pourtant ce ne fut pas le cas.



L’ambiance me plaît toujours autant, j’aime ce côté bien film, vieux polar classe. Je suis fascinée par Mary Magdalene et ses méfaits. J’ai beaucoup aimé le chapitre d’ouverture en ce sens où à l’ancienne, elle se joue d’un mari frivole qui ne s’assume pas. Ça faisait très hitchcockien, très zweigien aussi, et cela avait une classe folle. J’ai aussi aimé retrouvé son humour grinçant qui tourne en ridicule bien des situations ou personnages qui se voulaient classes. Je partage aussi toujours son appétence pour la nourriture et les petits plats qu’elle fait mitonner à ses personnages m’ont à nouveau donné l’eau à la bouche malgré parfois leur dangerosité. Je ne regarderai plus la salade niçoise de la même façon.



Cependant quel tome fade par rapport aux précédents ! L’histoire du début n’a pas de réelle conséquence et n’est qu’une parenthèse qu’on oubliera vite. L’affaire qui lui fait suite met en scène une jeune idol indie harcelée par un fan et qui cherche à s’en protéger. Je ne lui ai trouvé aucun intérêt car c’est un thème mainte fois écrit et bien mieux écrit qu’ici où c’est totalement plat, malgré les efforts de l’autrice pour la relier à notre détective et son amie cuisinière, puis à notre fameuse tueuse. Non, j’ai cherché mais je n’ai pas trouvé l’étincelle grinçante et dérangeante des autres.



Heureusement du coup que le tome se termine par un petit tour sortant du chapeau et remettant en scène, sur la même scène, Mary Magdalène et tous ceux qu’elle a aidé précédemment, pour un nouveau plan machiavélique et so classe, so arty, impliquant notre Détective qui ne se doute de rien. Je le répète mais c’est tellement hitchcokien jusque dans la mise en scène sur le toit en mode voyeur. J’adore ! Et la référence biblique est là une fois de plus. Bien joué 😉



Dans ce tome Gourmet Detective est une lecture où j’ai plus pris plaisir à voire Akiko Higashimura faire du Akiko Higashimura que réellement à suivre les intrigues que j’ai trouvées un peu plates et un peu vaines. J’attendais plus, j’attendais autre chose que cet adultère (un thème qui semble préoccuper l’autrice) et cette idol en danger (vu et revu). Heureusement le final vient nous réveiller et apporter la dose de tension et crainte qu’on était en droit d’attendre et c’est le principal dans ce polar arty tellement plein de références occidentales chics et classes.
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Le tome 1 m'avait inquiété quant à la qualité de la série. Les tomes 2 et 3 m'ont rassurée. Le tome 4 m'a complètement accrochée.



Notre détective est encore sous le coup de l'émotion suite à l'enquête précédente. Le corps de son ami a été retrouvé découpé en petits morceaux et la coupable a disparu, volatilisée car son corps n'a pas été retrouvé non plus.



C'est la dépression, Goro Akechi en a perdu l'appétit.



C'est alors que la fidèle Ichigo lui apporte de l'occupation.



L'occasion nous est ici donnée de découvrir l'univers des Idoles. Koko est chanteuse underground et est harcelée par un fan.

Goro est désigné comme garde du corps et son domicile de célibataire est envahi par le trio de chanteuses.

En parallèle, Mary Magdalene poursuit sa carrière de criminelle consultante sans oublier de se livrer à un petit meurtre à titre personnel de temps à autre.



La mangaka nous invite cette fois ci dans l'univers des chanteuses et des idoles. Elle met en scène un fan très intrusif et poursuit l'investigation de l'érotomanie. Selon moi Mary Magdalene est dans l'érotomanie et le fan qui harcèle Koko aussi.

Le coup de force de ce manga à mon sens repose aussi sur la composition de ce groupe de criminels réuni autour de Mary.



On sent aussi que la situation devient plus compliquée pour Goro. Echec dans la résolution de l'enquête dans le tome précédent. Assignation à comparaitre à la fin de celui ci.

En face, l'ennemi parait inarrêtable et développe un réseau qui donne froid dans le dos.



Comment tout cela finira-t-il ?

Là, ça devient du sérieux.



Dans ce troisième temps, on monte un cran.

L'histoire débute avec Midori, jeune épouse consciencieuse qui ne rêve que de préparer de bons petits plats à son mari. Or non seulement ce mari la frappe et l'humilie mais en plus sa belle-mère lui savonne la planche en leur envoyant quasi quotidiennement par voie postale des plats préparés comme son fils aime.



Le drame survient alors et sur une ultime humiliation, Midori assassine son mari dans leur appartement.

Evidemment Mary Magdalene en bonne consultante en criminologie est dans l'ombre. Cette fois ci son expertise portera sur la disparition du corps.

Elle sera aidée en cela par le chef cuisinier du volume précédent.

On comprend alors que Mary Magdalene est en train de créer une confrérie de meurtriers prêts à tout et n'éprouvant pas l'ombre d'un remord.



Seulement voilà, l'assassiné était un ami d'enfance de notre détective et son absence à la réunion des anciens élèves intrigue Goro Akechi.



Cette fois ci, on atteint le sordide des enquêtes policières. Les thèmes abordés deviennent graves: ici la maltraitance dans le couple et le crime passionnel. On entre dans le gore aussi avec le découpage du corps.



La méchante prend de l'étoffe et si on peut juger un récit à l'aune de son méchant, nous avons ici un grand manga tant cette femme est retorse et dangereuse, réunissant autour d'elle des âmes désespérées et prêtes à tout.



Il y a encore de l'humour bien sur mais le ton est plus grave et surtout, les héros rencontrent de premières difficultés.



L'intrigue débutée ici se poursuivra certainement dans le 4ème tome; l'enquêteur ne pouvant rester sur une affaire inachevée.

De plus, il lui faudra mettre fin à la carrière de criminelle consultante de Mary Magdalene car celle ci est déterminée à prendre de nombreuses vies pour attirer l'attention de Goro Akechi.

Un très bon deuxième tome qui me rassure sur la qualité de la série.

Rendez-vous ici dans les restaurants français et sur les sites d'évaluation des restaurants par les amateurs que nous sommes. Et gare à celui qui mettra une mauvaise note (d'ailleurs non fondée), cela pourrait mal se passer pour lui.



Akechi et Ichigo accompagnés des policiers du tome précédents interviennent sur le lieu d'un drame. Un homme est mort par étouffement dans la salle désertée d'un restaurant français peu fréquenté.

Alors que la police est prête à classer le décès comme accidentel, Akechi réfute cette théorie et s'intéresse d'un peu plus près à l'affaire.



D'autant qu'à des kilomètres de là, sa némesis, consultante es crime, tire les ficelles dans l'ombre.



C'est un très bon volume. L'enquête est crédible et permet au binôme d'enquêteur de prendre chacun son rôle. On ne s'y ennuie pas une minute et l'on retrouve le ton enlevé de la mangaka.



On se réjouira aussi du retour des bonus qui font la renommé de Akiko Higashimura.



Comme les références à Sherlock Homes ont été posées dans le précédent tome, le récit en est ici libéré et peut donc se déployer.



Un très bon deuxième tome donc qui propulse dignement la série vers le haut.

J'avoue que j'ai eu peur en débutant la lecture de ce premier tome.



Il faut savoir que j'aime beaucoup le travail de sa mangaka Akiko Higashimura. Elle m'accompagne depuis la publication chez Delcourt de Princess Jellyfish. Je la suis ensuite avec la série Tokyo Tarareba girls et j'ai bon espoir de lire un jour Le tigre des neige.



On retrouve évidemment son trait caractéristique et sa marque de fabrique : le binôme mal assorti.



Ici le binôme est porté par Goro Akechi, détective privé se déplaçant en transport en commun (comme Sherlock Holmes qui se déplaçait en "taxi") , amateur de bons petits plats et obsédé par le menu de son dernier repas.



Le second membre du binôme est Ichigo Kobayashi, cuisinière de bento et entrainée malgré elle dans les enquêtes de son client le plus excentrique.

Tel un docteur Watson qui s'ignore elle suit l'enquêteur sur toutes les cènes de crime.



Evidemment, les policiers sont nuls. C'est d'ailleurs le postulat du manga et il est explicité au cours du récit avec des statistiques hallucinantes sur la criminalité japonaise et un taux d'affaires résolues approchant les 3%.



J'ai eu peur à la lecture du premier chapitre car je ne parvenait pas à entrer dans le récit. Le premier meurtre n'est pas loin d'être complétement gratuit et la relation du détective avec la meurtrière est artificielle.

Le but est de construire une Némesis, alliance de Pr Moriarty et d'Irène Adler pour poursuivre avec les références à Sherlock Holmes.



Le récit s'améliore ensuite. L'ennemie est définie, tire les ficelles dans l'ombre, le détective en prend confiance et le binôme d'enquêteur prend corps.



Malgré les scènes de meurtres pas propres, le manga conserve des traces de l'humour de la mangaka et finit mieux qu'il n'a commencé. J'ai bien peur que les deux héros ne conservent pas la ligne très longtemps car ils mangent en permanence.



Les précédentes critiques sur babelio sont élogieuses pour le deuxième tome donc je vais poursuivre la série

Fils excentrique d’un propriétaire de grands magasins, Gorô Akechi a choisi le métier de détective privé. Elégant et séduisant, c’est aussi un fin gourmet qui aime s’attabler dans les grands restaurants mais aussi se régaler de la cuisine de rue. Pour mener ses enquêtes, souvent en lien avec la gastronomie, il s’est adjoint les services d’Ichigo Kobayashi, la propriétaire d’un food-truck, qui lui sert d’assistante, un peu malgré elle. Ensemble, ils résolvent crimes et énigmes, tout en restant attentifs à la présence, dans l’ombre, de la ténébreuse Mary Magdalène qui pourrait bien être une tueuse en série…



Inspirée par Conan Doyle, la mangaka Akiko Higashimura nous livre ici un manga qui allie enquêtes policières et cuisine. Aux commandes : ses Sherlock et Watson : le calme et raffiné Gorô et la pétillante Ichigo. L’originalité des affaires qu’ils traitent est qu’elles tournent toujours autour de la nourriture, qu’elle soit l’arme ou le mobile du crime.

Si ce premier tome sert à présenter les héros et leur antagoniste, la mystérieuse Mary Magdalène, on y trouve déjà du mystère, de l’action, de l’humour et le coup de crayon très élégant de la dessinatrice aussi efficace pour sublimer les personnages, les décors et les plats.

Du classique, mais bien mené. A suivre !