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Les Rougon-Macquart

Série de 20 livres (Terminée). Écrite par Émile Zola (20), Garance Kutukdjian (1), Ligaran (1),
"Les Rougon-Macquart" est une suite monumentale de vingt romans écrite par Émile Zola, constituant une fresque sociale et historique de la France sous le Second Empire. Cette série, débutée en 1871 avec "La Fortune des Rougon" et conclue en 1893 par "Le Docteur Pascal", explore les vies de membres d'une même famille, les Rougon-Macquart, à travers plusieurs générations. Zola y examine l'influence de l'hérédité et de l'environnement sur le destin de ses personnages, en intégrant ses théories naturalistes sur les comportements humains. Les romans abordent divers aspects de la société de l'époque, tels que le monde ouvrier dans "Germinal", le milieu des artistes dans "L'Œuvre", ou encore les débuts de la grande distribution avec "Au Bonheur des Dames", dressant un portrait complexe et souvent critique de l'époque.


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Dernières critiques
Les Rougon-Macquart, tome 8 : Une page d'am..

Une page d’amour est le roman du désir inassouvi, celui de la chair, celui de la mère. La psychologie des personnages est finement décrite et Zola nous propose une page de romance qui, lorsqu’elle se tourne, ne peut qu’engendrer le malheur. C’est aussi le roman des toits de Paris, témoins du mauvais temps, du mauvais sang, des passions qu’on survole à vol d’oiseau.

Une page d’amour raconte Hélène, fille d’Ursule Macquart et du chapelier Mouret. Elle est veuve et elle a une jeune fille prénommée Jeanne. Celle-ci a hérité des problèmes de santé de sa grand-mère Adélaïde Fouque : problèmes pulmonaires et cerveau un peu fêlé. Car Jeanne fait des crises et a un amour obsessionnel pour sa mère.

Cet amour est partagé et fusionnel jusqu’à ce qu’Hélène s’amourache du docteur Deberle, son voisin qui a pris soin de sa fille lors d’une crise. La passion d’Hélène et du docteur est violente et partagée. S’ensuit des situations et quiproquos à l’allure de vaudeville car Jeanne, jalouse, ressent tout comme sa mère et manipule à l’extrême tous les acteurs.

Hélène vit par procuration, à l’affût, en se mettant à la fenêtre et en regardant Paris.

« Elle se sentait dans un beau mensonge, elle s’y promenait comme dans un jardin idéal, aux fruits d’or, où elle buvait toutes les illusions. 



Certains personnages secondaires sont délicieux. Je pense à la mère Fétu, mendiante rusée qui traine toujours au alentour, qui a la langue bien pendue et l’œil avisé. À Rosalie et Zéphyrin, naïfs et amoureux, qui se pincent pour se prouver qu’ils existent ensemble. Rambaud, si patient et attentif, qui démontre que l’amour peut être silencieux et respectueux. Et cet amour, c’est à long terme qu’Hélène saura le reconnaître, car il est plat et sans attrait face à celui proposé par le beau docteur.



Et Paris, Paris qui se déploie, aussi grand que le ciel. Paris qui luit comme un cristal. Paris entier, qui à mesure que le soleil baisse, s’allume aux bûchers des monuments. Paris est un acteur de premier plan. Car cette page d’amour n’aurait pas pu être écrite sans cette ville témoin des passions de la mère et de la fille.

Ce roman m’a bien plu. Le thème de l’amour mère-fille contrarié est traité de façon moderne et nuancée. Il est facile d’adhérer à l’histoire car les situations sont crédibles.

Hélène ne connaîtra malheureusement jamais très bien Paris…ni sa fille. Elle demeure toutefois tranquille et impassible, comme une page d’amour écornée.

Mention spéciale à la toute fin pour l’achat des cannes à pêche, des cannes très-commodes dont le modèle ne se vendait pas à Marseille. Ça m’a fait penser que je dois réserver mon camp de pêche pour cet été et vérifier mon attirail. La lecture a un horizon qui mène à l’infini… et même plus loin!
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Les Rougon-Macquart, tome 13 : Germinal

Ma foi, j'eus été abasourdi par la taille du texte. j'ai pris 32 ans pour le terminer tout en lisant 20 pages par heures. Les personnages ne sont que des gueux et pauvres contrairement a moi qui suis aristocrate. Vive la monarchie, vive Jordan Bardella!



D'ailleurs je suis en ce moment même entrain de boire mon bordeaux 1956 sur le canapé de louis 14 dans mon manoir à Fontainebleau.

La prochaine fois, je demanderai a Liam de l'acier galvanisé pour pouvoir agrandir mon manoir de 40 km² avec 3 étages et une piste d'atterrissage, d'ailleurs le cercueil de mon grand père n'y rentre pas mais car je suis un aristocrate riche je vais en acheter une maison plus colossale.
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Les Rougon-Macquart, tome 1 : La fortune de..

Un récit sans censure sur une époque qui pourrait passer pour une biographie romancée.

Ce roman qui aborde une multitude de sujets de société et de manière de penser est véritablement porté pour les milieux ouvrier et pauvre.Les riches sont présentés de manière assez cruelle et égoïste, le tout agrémenté de couardise et de perfidie.

Le texte, bien que d’un certain âge, est très facile à comprendre. On se plonge très facilement dans le récit sans s’en rendre compte comme si on était un témoin direct des événements tant les descriptions sont riches sans trop en faire (sauf peut-être au début avec l’histoire de Plassant).

Les personnages sont très bien réfléchis que ce soit dans leur conception de base que dans leur évolution au fil du récit au point que l’on a l’impression de suivre la vie d’une véritable famille au moment des révolutions.

Très franchement, cette histoire m’a littéralement happée au point où j’ai hâte de savoir comment va évoluer cette famille dans les tomes suivants .

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Les Rougon-Macquart, tome 10 : Pot-Bouille

Pot-Bouille me laisse déçue tant je me suis perdue dans la multiplicité des personnages, des situations. Je ne suis hélas pas du tout rentrée dans cet immeuble où évolue, vit et séduit Octave Mouret. Les Rougon-Macquart n'en reste pas moins une oeuvre magistrale à mes yeux.
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Les Rougon-Macquart, tome 4 : La conquête de ..

La plume d’Émile Zola est toujours aussi sublime. Ce 4ème opus des Rougon-Macquart est là pour le confirmer s'il en était besoin.



Comme chaque fois, avec Émile Zola, chaque mot est à sa place. Les expressions sont très imagées, les dialogues sont truculents. Les personnages sont tellement réels, vivants, humains. C'est un vrai régal !!!



Dans ce roman Émile Zola dépeint une chronique sociale du XIXème siècle, on est dans les années 1860. Plassans est une ville imaginaire de Provence, inspirée d'Aix-En-Provence d'où Émile Zola est originaire. On assiste à l'arrivée d'un curé venu de Grenoble pour partir à la conquête de Plassans.



Zola dénonce ici les travers de l'humanité : la manipulation, la cupidité et l'avidité, la collusion des pouvoirs religieux et politiques au détriment du peuple. Il en résulte un roman noir, très noir et empreint d'un cynisme incommensurable. Les personnages illustrent parfaitement cette noirceur et leurs travers qui conduisent inévitablement au pire.

Zola reprend également un thème qui lui est cher, la folie héréditaire qui est le fil conducteur des Rougon Macquart.

Il est à noter que ce tome marque une rupture avec les 3 premiers, il est beaucoup moins descriptif que les précédents. Le chapitres sont plus courts, de fait, c'est plus rythmé. Zola développe ici une intrigue passionnante et bien noire autour des jeux de pouvoirs, de la folie et de l'avidité. La fin est difficile et se termine dans la pure folie. Ce qui rajoute de la noirceur et du cynisme à ce roman, l'homme est il donc à ce point incorrigible ?



Un très bon roman d’Émile Zola à lire absolument. J'ai encore passé un grand moment de lecture. Zola est et restera un de mes auteurs préférés quoiqu'il en soit.
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Les Rougon-Macquart, tome 11 : Au bonheur d..

Si l'histoire d'amour entre Octave Mouret peut et est quasiment anecdotique dans le roman. Ici le plus important c'est la création des grands magasins (aujourd'hui Galerie Lafayette, Printemps...) et les critique qui s'en découlent comme la mort progressive des plus petit commerce et la spéculation immobilière par exemple. Zola en témoin de son temps nous fait plonger dans cette révolution tant économique que commerciale !
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Les Rougon-Macquart, tome 13 : Germinal

C’est toujours avec autant d’admiration que je relis Zola. J’aime ses descriptions tellement justes, précises et réelles qui nous emmènent au XIXe siècle pour quelques centaines de pages.

J’ai l’impression de vivre avec les personnages. Cette fois, je suis partie au fond des mines.



« Germinal » est le treizième roman des Rougon-Macquart. Il raconte la mine et les mineurs lors d’une grande grève, dans l’espoir d’une vie meilleure.

Germinal est un mois du calendrier révolutionnaire, qui marque le printemps, le renouveau.



Étienne Lantier, le fils de Gervaise (« L’assommoir ») arrive, gelé, affamé et fatigué dans ce coron (ensemble des baraquements des mineurs et leurs familles). Il trouve du travail dans la mine, et va vivre là plusieurs mois.



Plusieurs intrigues s’imbriquent :

- le quotidien d’une famille de mineurs, Maheu, sa femme et leurs sept enfants, chez qui loge Etienne ; Zola dépeint ainsi la vie dans le coron, les rapports entre les familles ;

- le travail dans la mine (avec des aspects techniques et un vocabulaire très spécifique) rude et inhumain ;

- la grève générale des mineurs du bassin pour laquelle Zola s’est inspiré des mouvements ouvriers de l’époque avec notamment les interventions sanglantes des forces de l’ordre ;

- le rôle d’Etienne dans cette grève, et son évolution au cours du roman : ses aspirations à devenir un leader, à s’instruire, l’atavisme de la folie, son attirance pour Catherine, la fille de Maheu.



C’est un roman noir, par la misère sociale qu’il dépeint. Les mineurs oscillent entre l’acceptation de leur sort et le rêve d’un monde plus juste, où ils n’auraient pas faim.



Du grand Zola !

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Les Rougon-Macquart, tome 6 : Son Excellenc..

Quand on a le pouvoir, tout va! C'est sous cette formule que l'on pourrait résumer la vie d'Eugène Rougon. Déjà bien impliqué en politique auprès de sa famille dans La fortune des Rougon et La conquête de Plassans, c'est sa propre carrière dont il est question ici.

Mais la vie n'était pas un fleuve tranquille, et la politique encore moins, notre cher Eugène connait des hauts, entouré donc d'une foule de courtisans voulant bénéficier de ses faveurs, et des bas où là il est beaucoup moins entouré. Seule une cour restreinte, calculant qu'elle y gagnerait davantage à le porter aux nues qu'à changer de camp, manipule, manigance et tire des ficelles afin de lui redonner une position dominante.

C'est un roman passionnant, peut-être un pu moins connu que les suivants, L'assommoir ou Nana, mais qui dépeint avec brio les intrigues du pouvoir, les groupes de pression et autres séductions. Le monde est un théâtre, disait Shakespeare, et Rougon, Clorinde et les autres jouent leur rôle à la perfection!

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