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4.12/5 (sur 46 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Antoine Balzeau est chargé de recherches au CNRS, chercheur au département de préhistoire du Muséum national d'histoire naturelle. Il consacre l'essentiel de ses travaux à l'étude des transformations morphologiques des premiers hommes.

Antoine Balzeau et Dominique Grimaud-Hervé, paléoanthropologues au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle, viennent de reconstituer (2010) le cerveau de cet Homo sapiens de 28 000 ans, dont cinq squelettes avaient été découverts en 1868 dans l'abri de Cro-Magnon, en Dordogne. Deux de ces crânes sont conservés au musée de l'Homme.

Travaillant depuis quelques années sur l'évolution de l'endocrâne (la surface interne du crâne) chez l'homme préhistorique, le chercheur s'est aperçu « qu'il n'y avait aucune référence à Cro-Magnon, car aucun moulage de son crâne n'avait été réalisé, de peur de l'abîmer. C'est en ressortant des données scanner que j'ai pu constituer une base d'informations sur son endocrâne, qui ont permis de reconstituer son cerveau en 3D. »

Il s'avère que celui-ci était « 15 à 20 % plus gros qu'un cerveau humain d'aujourd'hui. On le savait depuis l'homme de Florès, mais cela confirme que la taille du cerveau n'est pas synonyme d'intelligence. » Cette reconstitution va permettre d'analyser l'évolution du cerveau humain.

Il est co-auteur avec Sophie A. de Beaune de "La préhistoire : Chronique de l'homme" (Dargaud, 2009).
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Source : www.20minutes.fr
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Offrir les clés indispensables pour comprendre des problématiques contemporaines liées à la science en faisant la part belle au débat, telle est l'ambition de ce cycle de conférences. La troisième saison se penche sur la question des origines. Cette troisième table ronde réunit des paléoanthropologues qui révèlent les dernières découvertes sur les origines et l'évolution de l'être humain.Avec Antoine Balzeau, paléoanthropologue, directeur de recherche au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle ; Silvana Condemi, paléoanthropologue, directrice de recherche au CNRS et à Aix-Marseille Université ; Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologue, titulaire de la chaire de Paléoanthropologie au Collège de FranceDébat animé par Caroline Lachowsky, journaliste scientifique à RFI, enregistré le 13 avril 2023 à la BnF I François-Mitterrand.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
En réalité, personne n’a 100% de ses ancêtres venant de l’hexagone, même en ne regardant que sur quelques siècles. « Français de souche », cela n’existe pas.
Enfin, tous les Hommes aujourd'hui font partie de la même espèce. Une fois pour toutes, sachez que le mot race ne s'applique pas à nous. Cette notion implique une sélection volontaire, l'action de l'Homme pour privilégier certains traits chez chiens, vaches, cochons. L'Homme est variable, il y a des différences, c'est indéniable. Beaucoup, dont même des chercheurs sérieux ou d'autres aveuglés par des idéologies et des pensées dogmatiques, ont tenté de caractériser, classifier l'Homme, et d'identifier des particularités qui seraient propres à certains.
Tous les fossiles attribués à Homo sapiens ont en commun les caractères dérivés qui ne se retrouvent que chez notre espèce.
Plus proche de nous, la phrénologie a échoué à démontrer un lien entre le faciès et le comportement. N'en reste plus dans le langage courant que l'amusante «bosse des maths», qui non, désolé, n'existe pas. Cette théorie comme d'autres auront été de tristes dérives de l'anthropologie. Nous savons aujourd'hui que la diversité humaine actuelle ne peut se classer selon la taille des zones du crâne, la couleur de la peau ou les gènes. La bonne nouvelle est que nous sommes interféconds, cela a été testé de nombreuses fois entre hommes et femmes de partout. De par notre histoire commune, deux personnes nées à des milliers de kilomètres l'une de l'autre peuvent être génétiquement plus proches que des voisins dont les arbres généalogiques s'enracinent dans le même sol depuis de nombreuses générations. Nous avons des nationalités, des langues, des religions et des cultures diffé rentes, mais notre hérédité commune fait que biologiquement nous sommes tous les mêmes. Ce n'est pas de la propagande, C'est un fait scientifique. Espérons que nous réfléchirons à cela pour un jour réellement vivre ensemble.
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Pour résumer, une couche archéologique, bien loin d'être un instantané des activités des Hommes de l'époque, représente plutôt un simple dépotoir. Eh oui, le préhistorien fouille les poubelles du paléolithique.
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Même le plus obtus des racistes, persuadé que tous ses aïeuls viennent de son quartier, a des ancêtres appartenant aux populations qu'il hait, sans même savoir pourquoi !
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Contrairement à l'image très simplifiée souvent diffusée, l'évolution n'est pas la survie du plus fort, le culte de l'adaptation à tout-va. L'évolution n'implique pas une amélioration. Elle n'a pas non plus de direction. L'homme d'aujourd'hui n'est pas un aboutissement, une finalité. Il est plutôt le fruit du hasard.
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Ne croyez pas tout ce que disent les chercheurs, certains ont plus d'imagination que d'autres !
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Antoine Balzeau
De récentes études ont comparé l'ADN d'Homo sapiens européens contemporains avec celui d'Homo sapiens européens vieux de plusieurs milliers d'années. Il en ressort que la majorité des Européens d'aujourd'hui sont le produit d'un métissage entre au moins trois groupes d'Hommes arrivés en Europe à différentes époques. Le premier, un groupe de chasseurs-cueilleurs arrivés durant le Paléolithique et qui était déjà présent il y a 15.000 ans, puis des agriculteurs du Proche-Orient arrivés il y a 8.000 ans, et un groupe de bergers nomades de Russie appelé les Yamnas, en Europe depuis 4.500 ans environ. Et ces mouvements n'ont eu de cesse de déplacer, de mélanger, de métisser les Hommes et les gènes jusqu'à aujourd'hui.

Sur un plan anthropologique, et même génétique, la notion d' « Homme Français » n'a pas de sens.

La couleur de peau blanche ne serait d'ailleurs pas apparue en France ou en Europe, mais proviendrait de gènes portés par un groupe d'Hommes venus du Proche-Orient il y a environ 8.000 ans. Le continent européen, et donc la France, ont donc été habités plus longtemps par des Hommes à la peau sombre (l'Homme dit de Cro-Magnon par exemple) que par des Hommes à la peau claire, apparue très récemment sur un plan évolutif. Les hommes qui peuplent la France viennent donc d'un peu partout. ("Qui sommes-nous", site du Musée de l'Homme)
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Souvent, les définitions des espèces d'Hommes préhistoriques comportent la notion d'absence de menton. Cela n'a en fait pas grand sens puisqu'aucune n'en a. Seule notre espèce Homo Sapiens se pare de cet accessoire, de cette excroissance proéminente, qui fait donc partie de la liste des caractères vraiment utiles pour la définir. Forcément de nombreux anthropologues se sont demandé pourquoi ce menton était là. Un trait unique devant bien avoir une raison d'être dans une vision toute fonctionnelle ou utilitaire de l'anatomie. Après de nombreuses études pour déterminer si cette caractéristique est en lien avec une rétraction de la partie osseuse de la mandibule qui supporte les dents, une projection vers l'avant de l'extrémité inférieure et antérieur pour maintenir la puissance de nos mâchoires devenues plus petites que celles de nos prédécesseurs, un renflement osseux pour renforcer la solidité de notre mandibule, ou même un caractère dédié à assurer l'attractivité du mâle à travers le regard des jeunes femmes. La conclusion est sans appel : nous n'en savons rien.
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Homo sapiens
deux mots qui désignent des êtres vivants dont nous pensons tout savoir.
Que nous imaginons aussi parfaitement connaître… ou presque.
Alors, qu'est-ce qu'un Homo sapiens?
Faute de pouvoir prévoir notre avenir, savons-nous d'où nous venons et quel âge a notre espèce?
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Homo sapiens n'est pas le responsable de la disparition des Néandertaliens.
Conclusion provisoire …
En fait, entre compétition avec d'autres espèces humaines – car n'oublions pas qu'il n'y a pas eu qu'Homo sapiens ! –, fluctuations climatiques et impacts démographiques, de nombreux facteurs ont certainement contribué, conjointement, à la disparition de Néandertal. C’est d'ailleurs le lot de toutes les espèces vivantes. Apparaître, connaître une période d'expansion, un maximum, puis peu à peu décliner. Les conditions climatiques et environnementales changent constamment, l'équilibre d'un écosystème est fragile, et le propre de toute espèce est de s'éteindre un jour. Ainsi va le vivant, et ceci concerne évidemment l'Homme, puisque des dizaines d'espèces humaines ont déjà disparu. Ce triste épilogue est peut-être plus marquant pour Néandertal, lui qui a vécu il y a si peu de temps et savait faire tant de choses, mais tel fut aussi le destin des Homo erectus, des Dénisoviens, des Hommes de Florès et peut-être d'autres encore à la même époque…
… et une nouvelle question.
Une dernière question illustre combien la disparition des Néandertaliens est délicate à élucider et montre que nous avons décidément encore beaucoup à apprendre et à comprendre. Comment expliquer que les Néandertaliens, qui ont vécu pendant 300.000 ans en Eurasie, souvent dans des conditions climatiques froides, aient été remplacés en quelques milliers d'années par des Hommes fraîchement sortis d'Afrique et adaptés à un climat tropical à subtropical ? La dispersion d'Homo sapiens à partir des mouvements vers le Proche-Orient il y a 100.000 ans semble suivre une voie vers l'est et leur arrivée est nettement plus tardive en Europe… comme si les Néandertaliens avaient agi comme une barrière au peuplement d'Homo sapiens. Et si nous n'avions pris la place des Néandertaliens qu'au moment où ceux-ci, justement, alors qu'ils étaient sur le point de disparaître, la laissaient vacante ? L'Homme fort, c'était peut-être Néandertal, finalement…
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Exemple de thématique totalement affabulée : la représentation des activités des femmes et des hommes de la préhistoire.
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