La tendresse est la tête d'une inconnue
qui s'oublie sur mon épaule
durant deux cents kilomètres.
Quand il pleut en montagne, on se sent un peu seul. Quand soudain le ciel se dégage, on comprend - c'est si beau! - pourquoi on était là, seul, en montagne.
"Voyage" est un bien gros mot,
comme "amour",
"silence",
"musique"
et quelques autres.
Je jouais les femmes fatales. Mes couples se faisaient, se défaisaient, je devins une croqueuse d'hommes, glamour, insolente. Je dénudais une épaule, j'apprenais le regard de braise, la bouche de plaisir. J'apprenais à ne jamais rater mon entrée. Un peu toxique, un peu vénéneuse, un peu dangereuse, je voulais de l'action. Je voulais être aimé à la folie ou pas du tout.
Un pays où il y a tout, sauf une chose qui est essentielle, et dont le nom peut varier; qu'on peut appeler le grand air, qu'on peut appeler l'espérance, qu'on peut appeler l'inattendu (tout est attendu chez nous), que j'appellerai plutôt la grandeur. Charles-Ferdinand Ramuz
Bretagne, terre rustique, mystique et résolue, si l'on en croit la légende. A vrai dire, la légende est un brouillard qui se dissipe vers onze heures du matin.
My name is Germaine Lefebvre, but call me Capucine, just Capucine, nothing in front and nothing behind.
Les mots n'existent plus de la même façon. Leurs concepts rigoureux sont trop explicites. On ignore comment rendre l'expérience sensible, comment décrire cette absence de formes, dire l'impression de froid, de joie et de fatigue. On oublie tout ce qu'on a lu, on perd toute notion de linguistique et on jouit, trempé, usé et enchanté, des approximations du soleil et de la brume.
Hollywood la fait rêver, même si Edwige Feuillère, avec qui elle avait sympathisé durant le tournage de L'Aigle à deux têtes, l'avais mise en garde :
Là bas, il faut sept ans pour créer une vedette internationale, à moins que ce ne soit pour détruire définitivement une vedette européenne !
Le Léman est à votre image. En amont, le passé. En aval, l'avenir. L'eau coule sans jamais s'arrêter. Vous ne vous baignerez jamais deux fois dans le même lac." Blaise Hoffman