Charissa Weaks

— Tu réfléchis trop, dit-il, avant de taper sa poitrine. La magie peut être créée par le chant, mais ce n’est pas obligatoire. En vérité, les magies les plus puissantes sont construites au plus profond de nos âmes, pas avec nos voix ou nos mains, ou quoi que ce soit d’autre. Mais, peu importe comment un invocateur construit sa magie, elle doit venir du cœur. Tu le sais, n’est-ce pas ? La magie naît d’émotions, d’amour, d’espoir, de tristesse, de désespoir ; tout ce qui est lié aux commandements antiques des anciens dieux. Les mots, c’est facile. Aller chercher ses émotions, c’est autre chose.

Le Faucheur de sorcières échange ses larmétoiles pour un bol en bois à moitié calciné rempli d’eau du ruisseau et il me rejoint en trois grandes enjambées.
Je ne fais que trembler plus fort. Mère me disait que le deuil nous frappe toujours quand nous nous y attendons le moins, et que nous nous rendons rarement compte que ceux que nous aimons habitent même les parties que nous considérons les plus inconséquentes de nos vies. C’est dans ces instants que la douleur de leur absence nous frappe le plus durement, car le temps que nous pensions avoir pour toujours à leurs côtés n’en est que plus difficile à avaler.

La victoire, vient avec son lot de sacrifices, Raina. Je ne sais ce qui pèse sur tes épaules, mais je peux sentir ta détresse. Je peux voir ton fardeau. Combattre et rarement facile. Pour gagner quelque chose il faut toujours en perdre une autre. N’ai pas peur de ça. Tu ne parviendra jamais à avancer, si tu n’abandonnes rien.

- D'ailleurs, tu m'as bien réchauffé, et j'ai plutôt apprécié la compagnie si ce n'est pas déjà évident, mais maintenant que tu es réveillée, est-ce que tu peux détacher tes jambes des miennes ? Si je ne vais pas pisser, on va tous les deux le regretter.

- Pense à ce que tu veux le plus au monde, susurre Alexus contre mon oreille. Ca peut renforcer ta magie. C'est de là que vient la Vraie puissance. Notre plus grande volonté se trouve souvent dans nos désirs les plus profonds.

In another life, I would’ve tried to know her. I would’ve admired her and read her poems written by my own hand. I would’ve walked with her through fields of stardrops, danced with her in the stream.

Il n’y a pas d’amour sans peur, mais personne ne m’a dit que la peur s’épanouit, d’autant plus chez ceux qui ont quelque chose à perdre.

Fire of my heart, come that I may see you, warm my weary bones, be my place of rest