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Citations de Edouard Baer (23)


Edouard Baer
Tous les matins, on a une mission. Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer. La beauté au milieu des laideurs. La gentillesse au milieu des visages fermés. Les caresses au milieu des griffes. La tendresse au milieu des gifles. L’ouverture au milieu des fermetures. Si vous acceptez cette mission, la journée sera magnifique. Si vous la refusez, allez vous recoucher tout de suite !
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Et puis c'est si beau, un livre.
Un livre qu'on tient dans la main.
Qu'on ouvre et qu'on ferme, qu'on corne ou qu'on rature, qu'on range, qu'on salit, qu'on lit parfois, qu'on prête, qu'on égare - "Où est passé mon livre ?" ...
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Edouard Baer
Tous les matins, on a une mission. Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer. La beauté au milieu des laideurs. La gentillesse au milieu des visages fermés. Les caresses au milieu des griffes. La tendresse au milieu des gifles. L'ouverture au milieu des fermetures. Si vous acceptez cette mission, la journée sera magnifique. Si vous la refusez, allez vous recoucher tout de suite !

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Edouard Baer
Souvenez-vous, c’était hier…
Marcher dans la rue, d'un quartier, d'un quartier familier, d'un quartier propriétaire ou [en] loyer, d'un quartier...
Souvenir d'enfant, football, gamin de rue, trottoir, mur, craie sur les murs.
Quartier où on a grandi, quartier où aujourd'hui on peut aller voter.
Sourire à des gens qu'on connaît, mal, un peu, croisés, voisins, commerçants, plus, si entente.
Pousser la porte quasi-scolaire d'un endroit, qui les autres jours de la semaine recueille du quotidien, de la vie normale.
Voir sur un banc de mauvais bois ou une table de formica, des chapelets, des litanies de noms propres sur du mauvais papier à recycler, à jeter, à récupérer.
Faire semblant de tous les prendre, comme si notre choix n’était pas fait, comme si on était encore maître de son destin.
Trembler un peu, le coeur s'accélère.
Sortir des papiers qu'on ne donne d'habitude qu'à des policiers quand ils veulent l'exiger, et là, en être fier, de son identité.
S'enfermer derrière ce petit rideau comme un secret, comme un mystère, comme une solitude glorieuse.
Mettre dans l'enveloppe un nom sur lequel on n'a rien rajouté pour ne pas tout gâcher, et puis s'approcher enfin de cette table où des autorités du quartier, des gens qui se sont dévoués, nous accueillent :
« A voté ! A voté ! ».
C'était hier. Hier on a voté. C'était pas mal.
Déçu ou pas, enthousiaste ou effrayé, on a avancé, et on a voté.

• Lendemain d'élection, l'entrée d'Édouard | Plus Près De Toi (Radio Nova, 24/04/2017)
https://www.youtube.com/watch?v=0N0zv8AnNa8
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J'y retourne parce qu'il faut bien faire quelque chose entre sa naissance et sa mort, sinon c'est long la vie.
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Il y a des gens qui ont toujours cette sensation que ça n'a pas encore commencé, qu'ils sont en préparation. Leur vie est à venir... " là je finis mes études, c'est dur, ça ne me passionne pas, mais bientôt je vivrai ma vie, j'aurai un bon métier... Là j'ai un métier qui ne me plaît pas vraiment, mais bientôt ça sera fini, je serai à la retraite, ce sera bien. Là je suis à la retraite, je me fais chier, je ne travaille plus, mais j'ai repéré un cimetière qui a l'air génial..." Quand est-ce qu'on peut dire "je suis dans ma vie" ?
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Quand on est enfant on le sait, on sait bien qu’on ne mène pas notre vie. On ne décide pas, on mène la vie choisie par nos parents, alors quand ça grince un peu, qu’on n’est pas trop d’accord... on tient quand même, on se dit « Un jour, je vais avoir 18 ans et là je peux te dire... je vais commencer ma vie ! ».

Et puis on a 18 ans, c’est un peu austère, on est étudiant, on n’a pas beaucoup de sous mais on tient parce qu’on se dit que grâce à ces sacrifices on va avoir un bon métier et là on va commencer notre vie...

Et puis on a un métier, parfois c’est un peu monotone mais on tient parce qu’on a les week-ends, les vacances et on se dit « Un jour je serai toujours en vacances, je serai à la retraite et là je vais commencer ma vie... »

Et puis on est à la retraite, on se fait un petit peu chier, mais on se dit « C’est pas grave parce que j’ai repéré une jolie petite place de cimetière et là... »
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Les mots, ils ne sont pas toujours menteurs ou manipulateurs... il y a des mots qui nous tiennent à bout de bras, qui nous font voir la vie en beau...
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Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres, des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi. Et c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n'est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi au contraire, j'ai pu ; et je dis merci à la vie, je lui dis merci et je chante la vie, je danse la vie... Je ne suis qu'amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd'hui me disent "Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?", et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c'est ce goût de l'amour, ce goût donc qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain, qui sait, peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don... le don de soi.
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Edouard Baer
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Tu peux le faire dedans.

Et ce matin, vous êtes chez vous. Très discrètement, vous vous levez de votre lit, vous ne prévenez personne.
Si en plus il n'y a déjà personne c'est beaucoup plus facile.
Prenez le large ! Partez ! Prenez la tangente !
Le pas de côté, l'école buissonnière. L'inconnu commence là, au bas de la rue.
L'aventure est là. Là où on ne s'y attend pas.
Abandonnez tout, vos vaches, cochons, les mille obligations prisons, raisons...
Et même.... Même les sentiments qui nous attachent. Les liens, coupez-les.
Vous les retrouverez un jour, vieux, plein d'usage et raison.
Vous retrouverez le chemin de votre maison.
Mais en attendant, sentez ce souffle. Sentez-le qui vous prend, là, près de vous. Il doit y avoir un cours d'eau, un ruisseau, une mer, un océan, une mare au diable, une mare aux canards, quelque chose qui nous relie au grand tout, au grand bleu.
Guettez le vent, un souffle de quelque chose, un souffle de brise, de bise, deux bises, quatre bises comme chez moi.
Et là, c'est parti ! Toutes voiles dehors, on y va ! Flanquez le grand foc !
Bigardez les sourdines, chouquardez dans les flanquettes. Vent de force vingt.
C'est parti ce voyage, cette aventure.
Tout est nouveau, tout est inconnu, tout est réinventé, tout recommence.
La joie est là, tu ne l'entends pas ce tocsin qui bat dans ton corps, gamin ?
Tu ne l'entends pas ? Mais ce voyage-là, tu peux le faire dedans. Tu peux être ton propre chirurgien, t'ouvrir à coeur ouvert !


Voyages intérieurs - Edouard Baer


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J'y retourne. Là je suis prêt. J'y retourne parce que c'est trop tard... Parce que ça ne sert plus à rien, parce que plus personne ne m'attend. J'y retourne sans espoir de bravo ou peur de crachats, de haie d'honneur ou de garde à vue. J'y retourne parce qu'il faut bien faire quelque chose entre sa naissance et sa mort, sinon c'est long la vie. J'y retourne comme un petit clin d'œil à moi-même, comme un défi perdu d'avance, le plaisir du geste inutile. J'y retourne...
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On ne peut pas pousser un caddie à 13 heures et être Malraux à 20 h 30.
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Le théâtre c'est le seul endroit au monde où s'il y a un morceau de plastique bleu qui ondule sur scène, on est tous d'accord pour s'exclamer : "Oh ! La mer...!"
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Moi, un jour je suis rentré chez moi, et deux ans après, je me suis aperçu que ce n’était pas chez moi.
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Y en a marre de cette société outrageusement individualiste. Ce que j'aime, c'est ça, la fraternité, la chaleur humaine, être un maillon de la chaîne.
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C'est une question insoluble ça, pourquoi on est quelqu'un et pas quelqu'un d'autre...
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Je ne sais pas ce qui s'est passé. Peut-être que j'avais eu une journée trop normale pour interpréter un héros le soir. Je n'aurais pas dû aller à la supérette. Ça m'a fragilisé. On ne peut pas pousser un caddie à 13h et être Malraux à 20h30.
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"Non, tu ne m'as jamais dit de commencer par Napoléon plutôt que Malraux... Non, on en a pas parlé avant que je sorte... Non, là, on est après... Pourquoi tu me dis que tu me l'avais dit avant ? Non, c'est maintenant que tu me le dis, mais là, on est après... Non, c'est après que tu dis que tu l'avais dit avant, mais avant tu ne l'as pas dit... Ceux qui le disent vraiment avant ne sont pas forcément ceux qui disent après qu'ils l'avaient dit avant...... "
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On passe nos vies dans de fausses vies; on est dans des vies qu'on croit être les nôtres et tout d'un coup on est dans un train, on voit par la vitre du compartiment une maison dans une campagne idéale, on voudrait être dedans...Une fenêtre ouverte sous laquelle on marche, des rires, de la musique; on voudrait habiter là... Une femme qui passe, une illumination, on se dit "C'est peut-être ma vie qui passe"...
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page 88 " le dernier bar... La fin du monde... Qu'est ce que ça peut bien être? Mais non! Bien sûr! C'est une pièce sur l'actualité! C'est une pièce sur l'écologie, la culpabilité! C'est la fin du monde, la faute à qui? Oui! Il y a un côté "la forêt amazonienne brûle, et nous, on est là tranquilles!" C'est une pièce pour qu'on se sente mal, après on se sent bien de s'être senti mal, c'est formidable! "
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