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3.78/5 (sur 34 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Tulln , le 12/06/1890
Mort(e) à : Vienne , le 31/10/1918
Biographie :

Egon Schiele est un peintre, un poète et un dessinateur autrichien.

Dès l'enfance il exprime un réel talent pour le dessin. Son père, qui exerce le métier de chef de gare l'encourage dans cette voie, mais atteint d'une maladie mentale, il meurt en 1905.

Ce décès précoce ternit la jeunesse de Egon Schiele, et lui procure une vision du monde qui dès lors sera souvent sombre et torturée.

Il décide contre l'avis de son tuteur Leopold Czihaczck, de poursuivre le dessin et d'entrer à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Mais il trouve que l'enseignement y est beaucoup trop académique, et il quitte les Beaux Arts en 1909 pour créer avec ses amis le "Seukunstgruppe" ( Le Groupe pour le Nouvel Art).

Ses premiers travaux s'inspirent de l'impressionnisme, mais très vite, il est attiré par la Sécession Viennoise. Son travail est alors très marqué par les travaux de Gustav Klimt. Mais d'autres influences telles que celles de Van Gogh, de Hodler, et de Georges Minne jouent aussi un rôle essentiel dans l'évolution et la construction de son style. ll peint des portraits, car ils sont pour lui à l'époque une activité lucrative.

C'est à partir des années 1910 qu'il commence donc à affirmer ce style plus personnel caractérisé par le dépouillement de la forme, la sobriété du contenu, l'utilisation d' arrière plans sans ornement, sur lequel le personnage ou le sujet se détache. De plus, Schiele attache un très grande importance aux autoportraits. Il ne cherche pas à représenter sa condition sociale ni son état émotionnel, mais il cherche à transcrire l'intériorité angoissée du moi, par les positions excentriques du corps ou des mains qu'il peint. Ces positions non conventionnelles, les poses extrêmes, les traits déformés et grimaçants, créent une distance avec le spectateur et lui cause une gêne, voire une tension.

A la fin de l'année 1918, une épidémie de grippe emporte sa femme Edith, enceinte de six mois ; Egon Schiele la suit trois jours plus tard.
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Source : le monde des arts
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Egon Schiele
"A présent, je revois la ville noire
qui est encore restée la même,
les traîne-savates pantouflards y déambulent encore,
les pauvres --,
si pauvres,
le feuillage automnal rouge ivresse sent pareil pour eux.
L'automne est à son aise dans ce pays des vents d'hiver !"
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L'artiste ressent aisément
la grande lumière tremblante,
la chaleur,
le souffle des êtres vivants
l'émergence
et la disparition.
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Egon Schiele
La guerre est finie et je dois partir.
(Derniers mots avant de mourir le 31/10/1918)
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Egon Schiele
Je ne nie pas avoir réalisé des dessins et des aquarelles à caractère érotique. Mais il n'en demeure pas moins que ce sont des oeuvres d'art.
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Egon Schiele
Autoportrait

J'existe pour moi, et pour ceux auxquels ma soif inextinguible de liberté donne tout,
mais aussi pour tous, car dans la mesure où je vais aimer - j'aime tout le monde.
Parmi les coeurs nobles, je suis le plus noble - et le plus généreux à payer de retour.
Je suis un être humain, j'aime la mort et j'aime la vie.
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Quel jour? - ?!?! -

Interruption, changement. J'ai été transféré dans la maison d'arrêt de St. Pölten.
Le gendarme s'est montré très aimable. Un brave homme. Il ne m'a pas enchaîné. J'ai même été autorisé à fumer, pourvu qu'on ne me voie pas.
Mais le plus agréable a été le voyage en chemin de fer. Je pouvais m'imaginer être en vacances. Je regardais par la fenêtre et voyais les champs verdir à mesure que le train avançait. C'était un train qui roulait lentement, ce qui cette fois m'a réjoui parce que je voulais regarder lentement et beaucoup. Je vis de belles choses: le ciel, des nuages, des oiseaux qui volaient, des arbres ébouriffés et des maisons tranquilles aux confortables toits rembourrés.
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Maison d'arrêt de Neulengbach, 16 avril 1912

Enfin! - Enfin! - Enfin! - voici qui soulagera un peu mes souffrances! Enfin du papier, des crayons, des pinceaux, des couleurs pour écrire, pour dessiner. Quels tourments que ces heures grises-grises, monotones, informes, qui se ressemblent toutes, grossières, confuses et vides, que je fus obligé de passer nu, dépouillé de tout, comme un animal, entre ces murs froids et nus!
Quelqu'un de plus faible intérieurement serait devenu fou sur le champ, et moi aussi à la longue, à force d'être hébété jour après jour; c'est pourquoi, déraciné avec violence de mon terreau créatif, pour éviter de devenir vraiment fou, je m'étais mis à peindre avec mon doigt tremblant humecté de ma salive amère des paysages et des têtes sur les murs de la cellule en me servant des taches dans le mortier; puis je regardais comment ils séchaient petit à petit, pâlissaient et disparaissaient dans les profondeurs des murs, comme effacés par une main invisible, puissante et magique.
À présent, par bonheur, j'ai à nouveau du matériel de dessin et de quoi écrire; on m'a même rendu le dangereux petit canif. Je peux travailler et supporter ainsi ce qui serait sinon insupportable. Pour l'obtenir, j'ai dû courber l'échine, je me suis rabaissé, j'ai déposé une demande, prié, mendié et j'aurais gémi si ce n'eût été possible qu'à ce prix. Ô Art tout-puissant - que ne serais-je capable d'endurer pour toi!
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En enfer! Non. Pas l'Enfer avec un grand "e". C'est dans un enfer bien précis, vil, abject, sale, misérable, humiliant qu'on m'a jeté sans délai.
De la poussière, des toiles d'araignées, des glaviots, des flots de sueur, de larmes aussi, ont éclaboussé le mortier galeux qui s'émiette. A l'endroit où la couchette touche le mur, les taches sont plus nombreuses et l'enduit de chaux est abrasé; des morceaux de briques rouge sang ressortent là tout lisses et brillent d'une couleur graisseuse, comme polis. Je sais à présent ce qu'est un cul-de-basse-fosse - tout ressemble ici des oubliettes. Quand on voit cette porte épaisse, brutale, massive, avec sa grosse serrure solide, qu'aucun coup d'épaule ou de pied ne saurait ébranler, le judas avec le clapet, ce qu'on appelle le banc ou la couchette assemblé à partir de poutres grossièrement équarries, ces vieilles couvertures rêches en lambeaux - un cheval frémirait d'horreur si on lui couvrait le dos avec - qui sentent curieusement le phénol ou le lysol et la sueur des hommes avec des relents de moisi et de laines bestiales - quand on prend conscience de tout cela, on vit et on revit tous les culs-de-basse-fosse de tous les temps, ces puits d'horreur creusés dans le sol de l'ancien château fort, de l'ancien hôtel de ville, dans lesquels on jetait et laissait pourrir les prisonniers.

EGON SCHIELE EN PRISON - 17 avril 1912
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Egon Schiele
L'art ne peut pas être moderne, l'art est éternel.
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Promenade dans la cour de la prison. Roller est certainement un grand artiste mais sa cour de prison dans Fidelio n'est que du théâtre, alors que la peinture Cour de prison de Van Gogh est une vérité des plus saisissantes, du grand art.
( p36)

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