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3.51/5 (sur 77 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 09/06/1948
Biographie :

François Rachline est un écrivain et un universitaire.

Il est le fils de Lazare Rachline (1905-1968), un industriel résistant, français, d'origine russe. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et du British Institute (université de Cambridge), il obtient un doctorat d'État ès sciences économiques de l'Université Paris-Nanterre.

D'abord assistant d'économie à l'École centrale des arts et manufactures entre 1974 et 1977 et à l'Université Paris-Nanterre entre 1976 et 1982, après y avoir été chargé de cours entre 1972 et 1976, il poursuit sa carrière au sein de cette université.

Il est maître assistant en sciences économiques en 1982, puis maître de conférences en sciences économiques en 1987. À partir de 1984, il intègre également le corps enseignant de l'IEP de Paris, comme maître de conférences puis professeur. Il a fondé la société de conseil Sciences Po Développement en 2005 et l'a dirigée jusqu'à la fin de 2009. De 2000 à 2010, il a été vice-président du Conseil de direction de Sciences Po.

De 2010 à 2015, il est conseiller spécial du Président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye.

Président de la société de conseil ITRA, chroniqueur à Slate.fr, il est président du Conseil scientifique du Centre d'études du fait religieux contemporain, président du Paris Mozart Orchestra, membre du conseil d'administration de Slate.fr et membre du conseil d'administration de l'École alsacienne et membre du comité de rédaction du Droit de vivre.

Essayiste et romancier, son roman, "Coupures" (Albin Michel), a paru début novembre 2017. Il a reçu le prix Cabourg 2014 pour "Le mendiant de Velazquez" (Albin Michel). "L.R. - Les silences d'un résistent", un récit en forme d'enquête sur son père, publié en 2015 (Albin Michel) a reçu le prix LICRA en 2016.

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Source : fr.wikipedia.org
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Qu'est-ce qu'Auschwitz aujourd'hui pour ceux qui ne furent ni victimes, ni bourreaux, ni témoins directs de la Shoah ? Ce livre s'attache essentiellement à décrypter l'empreinte mystérieuse et indélébile que laisse une seule journée sur le sol d'un endroit dont l'esprit se demande s'il est bien de ce monde. (...) Une journée de janvier 1999 avec son fils de 17 ans. Cet essai cherche à exprimer ce que peut ressentir aujourd'hui un homme né après 1945, ni victime, ni témoin, ni bourreau, resté quelques heures seulement là où des millions de personnes ont péri, en quelques minutes ou après d'interminables agonies. François Rachline est essayiste et romancier. Il est membre du bureau exécutif de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA). Il a été professeur d'économie et vice-président du conseil de direction de Sciences Po Paris. Il a également publié chez Hermann, une trilogie biblique : La loi intérieure, Au commencement était le futur, et Un monothéisme sans dieu. Éprouver Auschwitz, Hermann, 148 p., 12 euros. Parution le 8 janvier 2020.

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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Zeus disait à peu près ceci: ....Je voyage pour me reposer d'une vie harassante. Les mortels voient en nous des paresseux qui profitent éternellement du bon temps ! Si tu savais combien l'ignorance les égare ! Je n'arrête pas d'arbitrer des conflits, de juger, de condamner, de réunir des tribunaux, d'écouter des plaignants, des accusateurs, des faits présentés contradictoirement ! Et je ne te mentionne pas les prières, les invocations, les supplications, les sacrifices animaliers ou humains que je dois agréer... il faudrait être partout à la fois... mais vous, les mortels, ne l'entendez pas ainsi. Vous nous sommez de nous rendre auprès de vous, comme si nous étions vos esclaves, et le plus petit retard vous conduit à des interprétations folles, sorties le plus souvent de votre imagination !
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Un cheval est comme un être humain, difficile à percer. Certains bravent toutes les situations d'une humeur égale, tandis que d'autres se laissent effrayer par la plus petite ombre. Il faut rudoyer l"un et cajoler l'autre. Celui-ci, tu devras l'amener progressivement à t'obéir, et celui-là se soumettra sans retenue à ton autorité. Vois-tu, il y a ici beaucoup de belles bêtes, mais elles ne montrent pas grand-chose d'elles-mêmes.
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D'un mouvement de sandale, Bellérophon écarta un mélange de cailloux, de sable, d'aiguilles et de dépôts terreux. Des fourmis s'affolèrent, une araignée se déhancha sur une pierre, des vers se tortillèrent en tous sens, un hanneton semblait perdu, affairé à reconnaître les lieux avant de s'engager sur une voie pour le moins incertaine. Voilà ce que provoquait dans le monde humain une saute d'humeur de Zeus ! Un coup de talon et tout basculait ! Un léger remuement, sans intention, et la fièvre gagnait l'atmosphère, créait le désordre dans cet univers bien organisé !
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Bellérophon se leva et se planta devant Proetos... Il s'exprima d'un ton assuré.
— Seigneur, je parlerai pour moi-même.
— Je t'écoute.
— Un meurtre fatigue ma conscience et ne me laisse pas de repos.
— A ton âge...
— Oui, seigneur, j'ai tué. La juvénilité ne préserve pas, hélas, des errements humains. Il me faut expier cet acte.
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Une gerbe monta dans le ciel comme une poussée volcanique, puis deux ailerons ruisselèrent en sortant de l'eau avant de disparaître au milieu de remous spumescents. Aucun commentaire n'accompagna cette seconde apparition. Convaincus par avance d'une troisième dont la survenue mettrait un terme à leur périple, les hommes ne bougèrent plus, glacés d'épouvante. Nausilès les harangua.
— Qui êtes-vous donc? Oubliez-vous qu'il existe trois sortes d'hommes ? Les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer! Vous appartenez à cette dernière catégorie!
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[Relax67: Sisyphe expose à son fils son avis sans concession sur les dieux]
Tu veux connaître le secret des mortels Ornytion? Il tient en un verbe: accomplir! Les dieux se prélassent éternellement dans des contrées qu'épargne la peine. Nous, nous œuvrons chaque jour, nous transformons le monde, nous le façonnons à notre image. Ah, mon cher fils, rien n'est plus important pour nous que l'action, le mouvement, la sublime création qui nous nous procure la plus extrême des jouissances, comparable seulement à celles de l'amour... Cela reste inaccessible aux dieux. Et veux-tu savoir pourquoi? Parce qu'ils ignorent tout de la mort. Leur éternité les garantit contre la corruption et ils peuvent différer leurs entreprises indéfiniment, sans redouter l'échec. Bienheureux de leur sort, pourquoi chercheraient-ils à l'améliorer? Le temps pour eux ne pèse pas, c'est un nectar auquel ils s'abandonnent sans réserve. Ils ne se soucient pas d'agir puisqu'ils disposent d'une durée sans limites. Tandis que nous tous Ornytion, toi, Ptolimein, moi et tous les êtres que Gaïa daigne porter sur ses épaules, nous, les mortels, le temps nous étrangle et nous rappelle que la Mort guette, prête à fondre sur nous comme un félin à tout instant! Nous ne pouvons pas nous soustraire à sa terrible pression. nous devons agir tant qu'il fait jour! Ah! Ornytion, si les dieux mesuraient combien cet aiguillon nous éperonne et nous impose le combat quotidien... S'ils se préoccupaient de disséquer notre âme, ils y découvriraient peut-être ce profond secret qui nous interdit de jamais renoncer...
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Il n'existe pas de refuge pour la bêtise.
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Je serai ne peut laisser personne indifférent. Spinoza ne se trompait pas en admirant surtout chez Moïse le meneur d’hommes. Non pas seulement celui qui au charisme allie l’intelligence des situations et des personnes, mais celui qui sait aussi susciter l’engagement.

Il est difficile d’imaginer comment la foule composée de braves gens, pour la plupart sans doute analphabètes, a réagi en écoutant ce Je serai, à supposer bien entendu que cette scène ait eu lieu, ce qui est loin d’être avéré. Mais si elle relève de la légende ou du mythe, si elle est le produit de l’imagination d’un ou de plusieurs rédacteurs, la pensée demeure. Et cela seul compte. Un verset d’une seule petite phrase ébranlait ainsi des siècles de pensée humaine.
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[Relax67: Sisyphe est mort. Sa femme Méropé refuse qu'on l'ensevelisse, sur ordre de son mari qui pense ainsi que l'entrée des Enfers lui sera refusé et qu'Hadès n'aura d'autre choix que de le renvoyer parmi les vivants. Sisyphe impose ainsi à son épouse un poids bien lourd.]
Méropé mesurait mieux maintenant l'ampleur de sa tâche. Garder Sisyphe auprès d'elle, sans sépulture, résister aux insultes, dont Glaucos (son fils ainé) lui avait déjà offert un avant-goût, s'opposer aux manigances de ceux qui rêveraient d’ensevelir le défunt pour prétendre aussitôt à sa succession, s'exposer aux questions de ses jeunes fils, à qui elle ne pourrait pas fournir de raisons valables, affronter aussi les regards de Ptolimein (l'architecte) ou d'autres serviteurs fidèles, qui la haïraient de faire subir à leur maître le sort des traitres, encourir enfin la colère des dieux, en obéissant à son époux et en transgressant la loi des morts... Mais pourquoi Sisyphe l'avait-il impliquée dans cette affaire?
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Quoique je n’aie jamais abordé avec lui la nature du judaïsme en général et du sien en particulier, je ne puis douter de sa connaissance en la matière. Dans des notes ayant servi presque certainement à une conférence sur le peuple juif, il note : « Enseignement admirable de Hillel ». Il devait reprendre à son compte une des plus belles réflexions de ce sage juif qui vécut sous l’empereur romain Auguste, au temps d’Hérode, à la fin du Ier siècle avant l’ère chrétienne. Cet homme déclara un jour : « Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Si je suis seulement pour moi, que suis-je ? Et si pas maintenant, quand ? » Autrement dit, qui donc peut être responsable de moi sinon moi-même ? Si je ne suis pas totalement moi, qui serai-je ? Et si cela seul me contente, sans que je me tourne vers les autres, je ne serai pas grand-chose. Si enfin je n’assume pas la totalité de mes actes envers moi et envers autrui dès maintenant, alors quand le ferai-je ?

Cette disposition habitait l’esprit de mon père et traduisait le plus important de tous ses combats, celui que l’on mène avec soi et dont l’expression extérieure, visible, constitue la vie sociale. Mais cela ne se clame pas et s’effectue dans le silence de l’âme. Il existe cependant une grande variété de silences, du plus niais au plus savant, du plus intuitif au plus subtil, du plus insouciant au plus déterminé, du plus sublime au plus lâche, du plus stratégique au plus irréfléchi, sans parler de l’absence, de l’oubli et de la mort. Je m’aventure ici au cœur des siens.
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