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3.83/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 19/12/1931
Mort(e) le : 02/11/1989
Biographie :

Jean-Claude Berton est professeur certifié de lettres modernes.

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Bibliographie de Jean-Claude Berton   (3)Voir plus

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque Melle de Chartres, "un des plus grands partis qu'il y eût en France", fait son entrée à la cour d'Henri II, le prince de Clèves tombe aussitôt passionnément amoureux d'elle et souhaite l'épouser. Le mariage a lieu. Mais "M. de Clèves ne trouva pas que Melle de Chartres eût changé de sentiment en changeant de nom. La qualité de mari lui donna de plus grands privilèges ; mais elle ne lui donna pas une autre place dans le coeur de sa femme". Cependant ce mariage médiocre semble être à l'abri des orages et la joie de M. de Clèves est plus troublée par sa passion sans écho que par une jalousie injustifiée.
Madame de Lafayette - La Princesse de Clèves, 1678
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Les cinq Lettres qui constituent le roman épistolaire connu sous le titre de Lettres portugaises, posent une énigme. Elles furent présentées d'abord comme la traduction en français d'une correspondance adressée par une religieuse portugaise à un gentilhomme qui servait au Portugal.
En 1810, cent quarante ans après la publication, on crut identifier l'héroïne : une religieuse franciscaine du couvent de Béja, Mariana Alcoforada, délaissée par un officier français dont elle se serait éprise.
En 1926, la découverte d'un document préservé à la Bibliothèque Nationale permit d'authentifier l'oeuvre. L'auteur semble bien être Guilleragues (1628-1685), homme à l'existence curieuse, ami de Molière et de Racine, secrétaire de Louis XIV et intime de Mme de Maintenon, ambassadeur à Constantinople. Sa seule oeuvre serait alors un chef-d'oeuvre. (Les Lettres portugaises, 1669)
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L'art de la nouvelle : Mérimée y excelle et porte le genre à son apogée. C'est à la fois un modèle de concision et de sobriété. L'économie des moyens et la limpidité du style n'excluent pas la violence des passions, la vigueur de la couleur locale ou le trouble du surnaturel.
Nouvelles - Prosper Mérimée (1829-1869)
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Le vocabulaire, très imagé, de Zazie fait appel à des mots ou à des inventions verbales : mots d'argot, mots d'anglais, mots phonétiques. (...)

La psychanalyse pourrait expliquer le comportement de Zazie qui a été témoin de situations sordides. Mais Queneau préfère confier l'explication à une pirouette en forme de pastiche : "Paris n'est qu'un songe, Gabriel n'est qu'un rêve (charmant), Zazie le songe d'un rêve (ou d'un cauchemar) et toute cette histoire le songe d'un songe, le rêve d'un rêve, à peine plus qu'un délire tapé à la machine par un romancier idiot (Oh ! pardon)

Zazie attaque nos quatre vérités à belles dents. Aussi railleur et aussi tendre sera le petit monde de Momo, le jeune héros de la Vie devant soi d'Emile Ajar (1975). Gavroche aura eu sa descendance.

Raymond Queneau - Zazie dans le métro
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Le diable règne sur ces six nouvelles : Barbey d'Aurevilly explore six crises d'une âpreté qui fait mal, au cours desquelles il se complaît dans la description de l'épouvante et de l'horreur. ce qui transparaît sous la description érotique des passions les plus excessives, c'est la cruauté qui gouverne la plupart des entreprises humaines.
Faut-il lire "diabolique" au féminin? Les femmes sont, dans ces nouvelles, d'une beauté fascinante et inaccessible. Ce sont elles qui manipulent les hommes. Tout s'y consume en passions brèves et fulgurantes.
La mort guette à chaque page : les personnages évoluent dans un monde nocturne où les forces de l'ombre triomphent des bons sentiments et de la volonté de vie.
(Barbey d'Aurevilly - Les Diaboliques)
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S'il revient à Chrétien de Troyes d'avoir donné à notre littérature sa première oeuvre personnelle, Tristan et Iseut, l'un des plus beaux romans d'amour jamais écrits, n'a pas un seul auteur, mais plusieurs. Le texte que nous connaissons n'est qu'une mosaïque de fragments patiemment assemblés et harmonisés. Ce n'est qu'en 1900 que l'historien Joseph Bédier s'est livré sur ces vestiges mutilés par le temps à un travail d'archéologue et de restaurateur. Homogénéisant les divers fragments, restituant les parties perdues, il a fait de l'oeuvre collective un seul et merveilleux roman.
(Le Roman de Tristant et Iseut)
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Bien que dénigrées souvent pour leur sensiblerie, ces 150 pages, qui tiennent plus du conte que du roman, n'ont pas perdu leur pouvoir d'émotion. C'est l'éveil de deux coeurs qui ne se sont jamais quittés depuis qu'ils ont commencé à battre. Elevés ensemble dans l'Ile de France, Paul et Virginie ont grandi côte à côte, honnêtes et généreux, au sein d'une nature idyllique dont le spectacle quotidien avait entretenu dans l'innocence leur enfance et leur adolescence...
Bernardin de Saint-Pierre - Paul et Virginie, 1787.
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Chez André Breton (1896 - 1966), fondateur du mouvement surréaliste, le théoricien et le poète se confondent constamment. La publication de Nadja en 1928 suit de très près le premier Manifeste du surréalisme (1924) dans lequel Breton expose en particulier ses idées sur le roman avant de les mettre en pratique dans le sien. Il cherchait alors avec ses compagnons un moyen d'investigation qui leur permettrait d'explorer l'inconscient, le rêve, l'inaccessible. Aussi les formes traditionnelles sont-elles condamnées. Breton se souvient qu'affecté après la guerre dans des services neuro-psychiatriques (il avait commencé des études de médecine), il s'était initié aux travaux de Freud. Et il entreprend consciemment ce que Nerval avait accompli dans la folie : il laisse parler sa pensée.
L'expérience de Nadja sera sans lendemain. Des compagnons de Breton ou de ses disciples, Aragon, Queneau, Gracq, aucun ne persévérera dans cette voie. Mais Nadja, autant que les autres contestations du roman conventionnel, aura contribué à libérer le genre de ses tabous et à préparer d'autres mutineries.
(André Breton - Nadja, 1928)
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Le cycle des Jeunes filles rassemble quatre romans dont les titres nous invitent à l'itinéraire sentimental du héros. (...)
Pierre Costals, écrivain en renom, profite de ses romans pour séduire les jeunes filles. Deux femmes traversent cette période de sa vie. (...)
Romain Rolland a écrit de cette suite romanesque : "C'est ce qui a été dit de plus cruel et de plus vrai sur les jeunes filles", et Montherlant a riposté qu'il n'attaquait que l'idolâtrie que la femme revendique. A la glorification, mais non aveugle, des vertus masculine, il oppose l'analyse perfide de la condition féminine. Ces "jeunes filles" sont caractérisées par leur infériorité morale et psychologique, un besoin de protection qui déchaîne chez l'homme le "démon" de faire le bien, et de céder à son donjuanisme.
Les jeunes filles - Henry de Montherlant
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Les cinq Lettres qui constituent le roman épistolaire connu sous le titre de Lettres portugaises, posent une énigme. Elles furent présentées d'abord comme la traduction en français d'une correspondance adressée par une religieuse portugaise à un gentilhomme qui servait au Portugal.
En 1810, cent quarante ans après la publication, on crut identifier l'héroïne ; une religieuse franciscaine du couvent de Béja, Mariana Alcoforada, délaissée par un officier français dont elle se serait éprise.
En 1926, la découverte d'un document préservé à la Bibliothèque Nationale permit d'authentifier l'oeuvre. L'auteur semble bien être Guilleragues (1628-1685), homme à l'existence curieuse, ami de Molière et de Racine, secrétaire de Louis XIV et intime de Mme de Maintenon, ambassadeur de Constantinople. Sa seule oeuvre serait alors un chef-d'oeuvre.

C'est l'année même de l'échec de Britannicus, un an avant Bérénice de Racine, qu'éclate ce cri du coeur. En ce siècle où le théâtre est roi, la passion la plus brûlante fait son entrée dans le domaine romanesque sous forme d'un long monologue dicté par le désespoir, puis par la colère, et enfin par la résignation.
La Religieuse écrit à son amant, qui est reparti pour la France, cinq longues lettres que lui porte un officier...
Guilleragues - Les Lettres portugaises, 1669
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