Au sommaire :
Une actualité très Mediapart à l'occasion de nos portes ouvertes numériques.
François Bougon, responsable du pôle international, revient sur la condamnation de deux figures du mouvement pour la démocratie à Hong Kong.
Lénaïg Bredoux, nouvelle responsable éditoriale aux questions de genre, vient expliquer en quoi consiste son nouveau poste. Elle dialogue ensuite avec Jessica Bennett, « gender editor » du New York Times pendant trois ans.
Edwy Plenel, président de Mediapart, pour un bilan des portes ouvertes.
Edwy Plenel dialogue ensuite avec notre invitée, Cécile Marchand, des Amis de la Terre : mobilisations tous azimuts, vide politique à gauche, comment on s'en sort ?
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La peur de l'échec apparait tôt chez les femmes. Les études de la psychologue Carol Dweck révèlent qu'à l'école primaire, déjà, les filles ont tendance à baisser les bras plus vite que les garçons, d'autant plus si leur QI est élevé. Cette peur d'échouer ne diminue pas avec l'âge - en particulier dans les secteurs dominés par les hommes, où le travail féminin est en général plus sévèrement jugé. Et quand une femme se plante vraiment, elle aura davantage tendance à le prendre personnellement (elle a été nulle) alors qu'un homme attribuera son échec aux circonstances (le contexte était mauvais). p. 230
Pourquoi sommes-nous tiraillées entre tant de sentiments contradictoires ? Cela s'explique tout d'abord par le poids de l'histoire : des siècles à être considérés comme le "sexe faible", à nous entendre dire qu'on est pas à notre place, au point d'en saturer notre inconscient et de nous imprégner jusqu'à la moelle. Nous n'y comprenons plus rien : d'un côté on nous serine que nous pouvons accomplir tout ce que nous voulons, de l'autre, nous nous rendons compte que c'est loin d'être le cas (et que ce n'est pas une question de mérite). p. 51)
Si les femmes avaient su qu'il suffisait de parler avec douceur en brandissant une saucisse, elles auraient peut-être gagné la révolution. Mais en attendant - ou du moins jusqu'à ce que les spécialités allemandes arrivent en Amérique -, mieux vaut nous entraîner à repérer les pièges que nous sommes statistiquement quasiment sûres de rencontrer. Et peut-être prévoir un plan B tout aussi efficace qu'un saucisse allemande.
Dans son livre "Women don't ask", Linda Babcock décrit deux types de personnes : les "navets", qui ne voient pas ce qu'ils gagneraient à demander ce qu'ils veulent (ils sont enracinés et perçoivent leur environnement comme quelque chose d'immuable), et les "huîtres", qui pensent que tout peut être amélioré si l'on s'en donne la peine. (p. 240)
" on s'attendra à ce que vous travaillez 24 heures sur 24, 365 jours par an si vous vous laissez faire" a déclaré Shonda Rhimes, scénariste et productrice à Hollywood. Donc fixez des limites : l'heure à laquelle vous quitterez le bureau , celle où vous cesserez de consulter vos mails.
George était un laxiste professionnel : le type qui a l'air de s'en sortir sans en ramer une et qui arrive non seulement à garder son boulot, mais même à se faire promouvoir (ce qu'on appelle l'échec ascensionnel). (p. 41)
Il arrive que le mérite soit reconnu, mais soyons claire : il n'y a pas de divine providence dans le monde du travail. (p. 80)