Julie Guiol

Pensons un instant à l'humanité comme si nous lui étions étrangers... Comme si l'extraterrestre de la galaxie voisine venait nous observer. Que verrait-il alors ? Des êtres en tous points identiques, bien que...
Ce - bien que -, ce - presque rien mais quand même - scinde notre humanité en deux et ce depuis toujours.
Ce extraterrestre aurai bien du mal à comprendre... Mais pourquoi donc les êtres humains se rangent d'eux-mêmes dans des catégories distinctes qui leur imposent quels vêtements ils doivent porter, avec quels jouets ils doivent s'amuser, et quels métiers ils devront exercer ?
Il nous trouverait surement légèrement sous-évalués en constatant certains de nos usages : les filles sont censées aimer les paillettes, les papillons, les déguisements de princesses. Elles doivent être douces et calmes, appliquées, ne pas monter aux arbres et faire de la danse, êtres jolies et plus tard désirables. Les garçons eux se costument en Spider- Man, jouent au foot et aux Lego, ne doivent pas pleurer comme des - femmelettes -, et aiment se bagarrer, c'est bien connu

- Le féminisme fait à l'évidence partie des droits de l'homme, mais se limiter à cette vague expression serait nier le problème particulier du genre. Ce serait une manière d'affirmer d'affirmer que les femmes n'ont pas souffert d'exclusion pendant des siècles. Ce serait mettre en doute le fait que les femmes... Durant des siècles on a séparé des êtres humains en deux groupes, dont l'un a subi l'exclusion et l'oppression. La solution à ce problème doit en tenir compte, ce n'est que justice. -

Égalité. L'égalité représente deux choses qui sont égales en état de fait - âge, taille, poids... - Elles est une notion concrète établie par des lois physiques, mathématiques, juridiques... Pour les êtres humains, elle est le principe que tous doivent être traités de la même manière, avec la même dignité, les mêmes droits et les mêmes devoirs. Nous sommes tous égaux, quels que soient notre race, notre sexe ou notre âge.

Pourtant l'école est à n'en pas douter le premier lieu de socialisation et l'importance d'y tenir un discours égalitaire est primordiale.

Mais même sans militer, surtout ne jamais cesser d'interroger la société, de l'observer et de dénoncer ce qui ne fonctionne pas. Ne jamais croire que tout est acquis, ne jamais se satisfaire du moins pire. Et toujours et encore : s'affirmer, espérer, rêver, agir, penser, lire et tout ça dans l'ordre que vous voulez!

Les droits des femmes sont fragiles et dès que pointe l'ombre d'une régression démocratique, c'est bien sur leurs corps que l'autoritarisme des États se referme. Il est donc fondamental pour les féministes de toujours faire attention à ce que les droits des femmes soient préservés.

Les femmes n'obtiendront le droit de vote en France que trente ans après, en 1944, lorsque Charles de Gaulles et le conseil national de la résistance, en reconnaissance de la lutte active des femmes contre l'oppression nazie, accorderont enfin ce droit fondamental aux Françaises.

Équité
Contrairement à l'égalité, l'équité n'est fondée sur aucune loi, mais sur un sentiment de ce qui est juste. Elle va au-delà du droit juridique, social... - dans son interprétation de la justice, et peut même s'y opposer.

Ces filles et ces garçons, certaines associations féministes tentent de les amener à penser différemment en leur rappelant une évidence : la société nous apprend à ne pas se faire violer plutôt qu'à ne pas violer.

Comment faire pour que l'humanité évolue vers plus d'égalité et d'équité ?