Citations de Katarina Bivald (637)
Parfois, je ne désire qu'un chalet dans la forêt, en compagnie de livres, déchargée de toutes ses obligations étranges que nous autres êtres humains nous imposons les uns aux autres et à nous même.
Quelle terrible prise de conscience : savoir qu'il y avait tant de livres qu'elle ne toucherait jamais, tant d'histoires qui se poursuivraient sans elle, tant d'auteurs anciens qu'elle n'aurait pas le temps de découvrir !
Si sa vie avait été un roman, elle n'aurait sans doute même pas été un personnage secondaire.
Ne discutez jamais avec un crétin, car il vous abaissera à son niveau et aura raison de vous grâce à son expérience.
Je n'ai jamais pu regarder Sur la route de Madison sans me demander si elle n'avait pas fait le bon choix en restant. J'ai vu de près ce qui arrive à la famille qu'on laisse derrière. Bien sûr, j'ai également vu ce qui advient de la femme qui reste et il y a des moments où j'implore Meryl Streep de tourner cette poignée et de s'enfuir sous la pluie. Contente-toi de courir, je me dis.
Quel plaisir y a-t-il à lire un livre merveilleux, si on ne peut pas le signaler à d'autres personnes, en parler et le citer à tout bout de champ ?
Tu sens? L'odeur des livres neufs. Des aventures pas encore lues. Des amis dont on n'a pas encore fait la connaissance, des heures d'escapade hors de la réalité qui attendent.
"Il faut avoir un côté rêveur pour aimer les livres, en tout cas au début."
"Les livres lui avaient servi de rempart, oui, mais pas seulement .
Ils l'avaient protégée du monde extérieur en le réduisant à une espèce de vague toile de fond bien moins tangible que les aventures fictives dont elle se délectait."
A bien des égards, c'était la librairie de ses rêves, surtout parce que tous les livres y avaient déjà été lus. Les livres déjà lus étaient les meilleurs.
Un jour, quand Tom était enfant, il est rentré en se plaignant de devoir lire Huckleberry Finn ! Huckleberry Finn ! Les critiques et ceux qui établissent les programmes portent une lourde responsabilité lorsqu'ils conduisent des gamins à considérer une histoire de révolte, d'aventure et d'impertinence comme une devoir pénible. Tu comprends ce que je veux dire ? Le véritable crime de ces listes n'est pas qu'elles excluent des livres qui mériteraient d'y apparaître, mais le fait qu'elles transforment de merveilleuses histoires en devoir.
"Il y a toujours un lecteur pour chaque livre. Et un livre pour chaque lecteur."
"[...] les livres sont fantastiques et prennent sans doute toute leur valeur dans un chalet au fond de la forêt, mais quel plaisir y a-t-il à lire un livre merveilleux, si on ne peut pas le signaler à d'autres personnes et le citer à tout bout de champ ?"
"Les livres ou les gens, me demandes-tu. Choix difficile, je dois dire. J'ignore si les gens signifient plus que les livres - en tout cas, ils ne sont ni plus sympathiques, ni plus drôles, ni source de davantage de consolation… Pourtant, j'ai beau tourner et retourner la question, au bout du compte, je me vois quand même contrainte de choisir les gens. Même si ma vie était en jeu, je ne saurais expliquer pourquoi j'ai le mauvais goût de préférer les gens. Quand on considère les chiffres bruts, les livres gagnent sans contestation possible - de toute ma vie, j'ai peut-être aimé une poignée de gens en comparaison aux dizaines ou centaines de livres (et là, je ne compte que les livres que j'ai vraiment adorés, ceux dont la simple vue vous réjouit, qui vous font toujours sourire malgré les aléas, ceux qui reviennent sans cesse comme un vieil ami et dont on se souvient où on les a "rencontrés" pour la première fois). Mais cette poignée de gens qu'on aime … en fait, ils valent tous ces livres. "
Les critiques et ceux qui établissent les programmes portent une lourde responsabilité lorsqu'ils conduisent des gamins à considérer une histoire de révolte, d'aventure et d'impertinence comme un devoir pénible.
Passer son existence à lire n'était pas déplaisant, mais ces derniers temps, Sara avait commencé à se demander si c'était réellement... une vie. Ces pensées lui étaient venues quand elle avait appris la fermeture imminente de Josephsson, et elle avait été choquée par leur intensité. Comme si dix-sept années de sa vie disparaissaient en même temps que cette librairie, comme si tout ce qu'elle avait jamais été se trouvait sur les rayonnages grisâtres d'une boutique poussiéreuse, dans ses clients qui achetaient quatre poches pour le prix de trois l'été et n'importe quel ouvrage relié et tape-à-l'oeil à Noël.
... quel plaisir y-a-t-il à lire un livre merveilleux, si on ne peut pas le signaler à d'autres personnes, en parler et le citer à tout bout de champ ?
- Sympathique, mais peut-être un peu bizarre. Elle avait un livre à la main quand elle a débarqué. Elle le serrait, comme un bouclier contre le monde entier. C'est moi qui l'ai vue la première, alors j'en sais quelque chose. Mais bon dieu, de quoi des livres pourraient bien vous protéger? Un bon vieux fusil de chasse, par contre...(p.60-61)
Les livres lui avaient servi de remparts, oui, mais pas seulement. Ils l'avaient protégée du monde extérieur en le réduisant à une espèce de toile de fond bien moins tangible que les aventures fictives dont elle se délectait.
Il y a toujours un lecteur pour chaque livre. Et un livre pour chaque lecteur.