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Critiques de M. L. Rio (117)
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If We Were Villains

Waw… Ce livre était juste incroyable, je n’ai pas d’autres mots. Je l’ai acheté à moitié parce que j’en avais déjà entendu parler, et à moitié parce qu’il est juste magnifique ! Non mais c’est vrai, je pense que c’est un des plus beaux livres que j’ai dans ma bibliothèque !

J’avais vraiment hâte de le commencer, et mes attentes ne furent pas déçues.



J’ai été tout de suite immergée dans cette véritable tragédie Shakespearienne, et je n’en suis pas ressortie indemne. Tout est parfait dans cette histoire, que ce soit l’atmosphère sombre, lourde et pesante, les personnages perdus, torturés et changeants ou encore l’intrigue théâtrale, addictive et unique.



Ce livre parle de théâtre de la meilleure manière qui soit : je ne suis pas du tout familière avec cet univers mais j’y suis rentrée en quelques pages, que ce soit grâce à la découpe du roman en actes et en scènes, la narration naviguant entre roman classique et pièce, en passant par les innombrables références théâtrales que je n’ai pas dues toutes saisir, et les répliques de pièces classiques fusants dans les dialogues des personnages.



Parce que oui, parlons un peu des protagonistes que j’ai tellement aimé ou alors tellement détesté. James et Oliver resteront à jamais mes chouchous, mais ils sont tous incroyables à leur façon, incroyablement détestables ou adorables, à voir selon l’acte.

Ils ne peuvent que nous faire ressentir des émotions fortes, qu’elles soient positives ou négatives, que ce soit à cause de leur personnalité si unique, belle et complexe, de leur évolution, des secrets qu’ils cachent, des révélations, des alliances, des amitiés ou des trahisons.



Pour moi, le plus beau de l’histoire n’est pas l’ambiance à couper le souffle, ni la magnifique plume, ni l’intrigue qui nous tient en haleine et est vraiment bien construite, non, le plus beau c’est l’évolution des personnages.

Au fur et à mesure de notre lecture, la frontière entre le théâtre et la réalité devient de plus en plus ténue, on ne sait plus distinguer le vrai du faux, le mensonge du réel, le texte des vraies paroles, ce qui fait qu’on ne peut jamais vraiment cerner un protagoniste et qu’on découvre à chaque scène de nouvelles facettes de sa personnalité.



En bref, ce roman était frappant, principalement par ses personnages, mais aussi par son intrigue et l’atmosphère dans laquelle on est plongés, c’est une véritable pièce de Shakespeare moderne. La fin est horriblement tragique, tout en restant ouverte, et c’est la meilleure qu’il y aurait pu avoir.
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If We Were Villains

Aujourd'hui on lit, « If We were Villains » – de M. L. Rio (USA – On l'applaudit pour son Premier Roman) - 2017 – Titan Books LTD --

Plaisir de découvrir une plume féminine et assez jeune.

Je m'excuse pour ce style de critique un peu « particulier » que j'essaie en ce moment. A base de citations des passages les plus pertinents de la première moitié, donnant ainsi plus de parole à l'auteur et moins à mon ressenti personnel… J'espère que ça vous plaira.

« Assis, les poignets menottés à la table, je songe : S'il ne m'était pas interdit de dire les secrets de ma prison, je ferais un récit dont le moindre mot te ravagerait l'âme. le garde posté près de la porte m'observe fixement, comme s'il attendait quelque chose. »

« — Oliver, ce n'est pas le fait de punir quelqu'un qui m'intéresse. Plus maintenant. Une peine a été purgée… et c'est déjà trop rare de voir ça, quand on fait ce boulot. Mais je n'ai pas envie de rendre mon tablier et de gâcher dix années de plus à me demander ce qui s'est vraiment passé, à l'époque. »

« Répondez-moi franchement, dit-il. Ça vous arrive de regarder le plafond, allongé dans votre cellule, en vous demandant comment vous avez fait pour atterrir ici ? de ne pas réussir à dormir, obsédé par la pensée de ce qui s'est passé ce jour-là ? »

Y a rien que je n'apprécie plus qu'une bonne punchlines qui à elle seule te fait lire les dix prochaines pages.

« — Elle est plus tenace que nous. C'est peut-être pour ça que Gwendolyn s'amuse à la torturer.

— Juste parce qu'elle est assez forte pour tout encaisser ? m'exclamai-je en jetant mes propres habits en tas sur le sol. C'est de la cruauté.

Il haussa les épaules.

— C'est Gwendolyn. »

Des Teen font du théâtre (Bedo, alcool, amitié et amour)… Je ne suis ni Théâtreux ni Teen… Je préférais l'histoire sur le relâché de prison juste avant… Ils se parlent de qui pourrait jouer tel personnage, inversent les rôles, etc…

C'est vraiment porté sur le Théâtre.

Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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If We Were Villains

J'ai vu beaucoup de très bon avis sur ce récit vanté comme un dark academia, quand je vois la mention thriller psychologique sur ce livre, je manque de m'étouffer, des personnes ayant déja lu des thrillers psyschologique peuvent-ils seulement pensé que ce livre en fait partie?



Dans cette lecture je me suis ennuyée de bout en bout, quand j'ai vu qu'il était question de quelqu'un sortant de prison après des années d'enfermement je me suis dit chouette enfin un peu de rythme dans ce récit, malheureusement ce ne fut pas le cas.



Il y est question beaucoup de théâtre et de Shakespeare mais la plume est tout sauf fluide et agréable à lire, j'ai trouvé le style pompeux, je n'ai eu aucun affect pour aucun des personnages.



Je crois sincèrement ici qu'il s'agit de ma lecture la plus indigeste et avec laquelle j'ai le plus perdu mon temps cette année, je suis souvent dubitative devant les recommandations des réseaux sociaux cependant quelques belles surprises peuvent arrivées, ce ne fut pas du tout le cas ici.







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If We Were Villains

Du théâtre, de l'alcool, un meurtre, des amours passionnées, une peine de prison, un secret.

Un cocktail qui a bien fonctionné pour moi, puisque dévoré en quelques jours je l'ai. Maître Yoda, sors de ce clavier !

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If we were villains est le récit d'une confession, d'une tentative de mettre en mots la passion qui a régi notre petit groupe d'étudiants en ces années de représentations théâtrales.

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Déjà, mention spéciale pour ces personnages qui réussissent à porter leurs stéréotypes au delà du stéréotype.

Bizarre cette analyse ? Pas tant que ça :

A force de dire à quelqu'un qu'il est un crétin, il finit par se comporter comme un crétin. (Coucou Perceval de Kaamelott ! Tu n'es pas un crétin, tu es un grand chevalier, nous on t'aime ! Fin de la digression.)



Ici c'est cette idée qui est posée sur le papier : à force de se voir affilier les mêmes rôles à longueur de temps, les héros se fondent dans leur personnage, et ce qui était un trait de caractère certes présent en eux s'en retrouve exacerbé, au point d'occulter le reste...

Mais les gens, quand ils sont vrais, ne sont pas limités comme le sont les stéréotypes utilisés au théâtre (ou dans les romans), ils sont plus complexes, ils sont pluriels, ils ont droit à l'évolution.

Et finalement, quelque chose qui aurait pu passer pour simple (la disposition des perso) s'avère plus travaillé que prévu, et amène à la beauté du roman ci nommé, et finalement, le sujet.

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Alors je suis d'accord avec les détracteurs : il ne se passe pas grand chose.

Si vous êtes en quête d'une lecture qui décoiffe, avec du sang qui éclabousse les murs et des explosions, passez votre chemin.

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Mais pour dire vrai, je n'aurais pas lu les critiques négatives pointant ce fait que je ne m'en serais pas rendue compte.

A-t-on besoin d'actions pétaradantes pour en prendre plein les mirettes ? Pour apprécier la beauté du verbe, de l'ambiance, du lieu et du son ?

Pour moi, la réponse est non.

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J'ai adoré prendre mon temps, flirter avec les mots de Shakespeare, attendre que les perso se dévoilent et découvrir le château. (Oui, le château ! Ami de Poudlard, de Dracula ou des Highlands, vous n'aurez pas le piquant magique du premier, non plus le piquant sanglant du second, et encore moins le piquant du kilt du troisième, mais les vieilles pierres, oui, ça vous aurez ! Avec la bibliothèque immense et ses meubles en bois lustré, une foultitude de canapé douillets, un feu de cheminée et l'heure du thé !)

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Alors oui, on y trouve un décorum parfait propre à l'imaginaire, mais quel joie de le voir se craqueler au fil des pages ! Quelle joie de réfléchir sur la notion de culpabilité et quelle joie d'entrer dans les coulisses d'un monde somme tout particulier ! Quelle profondeur quand on part explorer la psyché humaine avec des personnages si cassés qu'ils préfèrent la compagnie des mots à celui du monde...

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Je me suis laissée bercer par Shakespeare et je me suis laissée prendre au jeu (théâtral) et c'était très bien ainsi.

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If We Were Villains

Ce livre mérite toutes les éloges que j'avais pu lire à son égard, c'est une pépite. C'est le cœur en miettes et encore un peu bouleversée que je referme ce roman.



Je me suis procuré ce livre car il était magnifique, l'histoire me semblait pas mal mais sans plus, il a traîné pendant un bon moment dans ma pile de livre à lire. J'ai commencé les premières pages un peu dubitative, et aujourd'hui je me suis replongée dedans et j'ai enchaîné quasiment d'une traite. J'ai été captivée par cette histoire qui est racontée d'une façon unique. Que ce soit par les chapitres qui sont sous forme d'actes/scènes, ou les répliques des personnages qui reprennent régulièrement Shakespeare. C'est une ambiance assez unique qui se dégage de ce livre, que ce soit par l'histoire assez sombre et malsaine parfois, mais aussi par ces personnages et ce lien d’amitié très fort et unique qui les lie, à la limite du toxique.



L'écriture et le style de l'auteur sont exceptionnels, très poétiques, tragiques. Pour un premier roman, il est plus que réussi et j'espère lire prochainement un autre de ses livres.



En résumé, c'est un chef-d'œuvre qui me restera en tête pour un bon moment.
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If We Were Villains

De quoi ça parle ?



Lever de rideau : scène d’ouverture. Oliver sort de prison après dix années passées à expier un crime qu’il n’a peut-être pas commis. Le commissaire en charge de son enquête à l’époque n’a jamais été convaincu de sa culpabilité, mais son jeune accusé, en véritable martyr shakespearien n’en a jamais démordu. À présent, de l’eau a coulé sous les ponts et le détective Colborne part à la retraite : il vient réclamer son dû, la vérité. Voici venue l’heure fatale de la pièce tragique car maintenant que Colborne n’a plus aucune influence sur cette affaire, Oliver accepte de lui livrer son histoire, ou pourrait-on dire, la mise en scène qu’a toujours été son existence.



***



Ils étaient sept, tous un archétype de théâtre :



Richard : le meneur, le chef

Meredith : la femme sensuelle

James : le bon

Wren : l’ingénue

Alexander : le méchant

Filippa : le bouche-trou ; dans un rôle tantôt féminin, tantôt masculin, elle comblait les vides en assumant les rôles secondaires moins importants

Oliver : le passe-partout, le non-genré qui, comme Filippa, était condamné à errer dans les limbes inextricables des petits rôles secondaires, voire tertiaires



Ils étaient sept, proches, très proches… trop assurément – je dirais comme les doigts d’une main si seulement nous possédions sept doigts. Bref : reprenons… – et tous étudiants dans une école d’art élitiste qui garantissait, sous réserve de l’obtention du diplôme, de vous ouvrir les portes dans tous les domaines du monde artistique concerné (théâtre, philosophie, arts plastiques, musique, etc.).



Mais une place dans une telle école ne s’obtient pas sans efforts : il faut être compétitif, assidu et impitoyable.



Alors Richard, Meredith, James, Wren, Alexander, Filippa et Oliver, étudiants en dernière année de théâtre, sauront-ils faire face à la pression ? Comment réagiront-ils aux embuches si, par exemple, leurs professeurs décident d’inverser tous les rôles auxquels ils sont habitués et d’organiser une pièce de théâtre complètement chamboulée. Juste pour rire bien sûr. Un héros tragique n’échappe jamais à son destin et tandis que les tensions montent, un crime est commis. Les amis restants s’en sortiront-ils indemnes ? Beaucoup de choses peuvent encore se passer jusqu’au dénouement de cette pièce macabre ; des personnes peuvent finir en prison comme Oliver. Le meurtrier sera-t-il démasqué ? Doit-il l’être ? Hâtez-vous ! Toutes ces questions devront être résolues avant que le rideau ne tombe à nouveau…



Mon avis :



Parmi les romans non traduits relevant de la Dark Academia, If We Were Villains de M. L. Rio est sans doute l’un de ceux qui fait/a fait le plus parler de lui : sa sortie a donné lieu à beaucoup de publicité et il a remporté un grand succès. On en vantait l’amour de la langue et le côté poignant de son récit.



Pourtant, j’ai été déçue. Selon moi, l’auteure a fourni le service minimum, l’effort strictement nécessaire à la construction d’un roman qui puisse tenir la route. Autrement dit : des personnages à peu près crédibles, qui nous font ressentir quelques émotions (mais pas trop), et une dose de mystère censée pousser le lecteur à poursuivre sa découverte de l’ouvrage.



Toutefois, il m’a semblé que rien de nouveau n’avait été amorcé : les personnages et les relations qu’ils entretiennent, bien qu’apparemment violentes et intriquées, sonnent creux. Les émotions et les passions, qui règnent et dominent le récit, partent dans tous les sens et n’ont aucune réelle signification.



La langue est fleurie et plutôt jolie mais, au fond, le quart du roman ne fait que reprendre mot pour mot des paragraphes entiers des pièces de Shakespeare.



En soi, le livre ne se détache guère du roman policier : crime avec victime dont l’identité n’est pas révélée (on sait que l’un des personnages sera tué, mais lequel ?), héros incriminé à tort et récit rétrospectif permettant d’identifier le véritable coupable. De plus, je me suis rendu compte au cours de ma lecture que, comme le genre de la Dark Academia est destiné aux lecteurs de la Young Adult (ce qui est relativement logique étant donné que toutes les intrigues se déroulent dans un cadre scolaire mettant en scène des étudiants entre 18 et 25 ans), ceci peut avoir des conséquences pernicieuses sur le récit : dans If We Were Villains, l’auteure met en scène les fameuses « quêtes d’identité » personnelles, émotionnelles, sexuelles, etc. qu’elle exploite jusqu’au ridicule. Tout geste ou action anodine sont amplifiés et distordus afin de générer de nouvelles crises existentielles



Pour conclure, If We Were Villains est un roman qui se lit bien, avec un style précieux et fluide. Cependant, je n’y ai rien trouvé qui casse trois pattes à un canard.



https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2021/08/08/if-we-were-villains-de-m-l-rio/
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If We Were Villains

Je me méfie normalement des ‘’phénomènes Tiktok’’ comme de la peste mais ce livre m’avait déjà fait de l’œil en librairie et le résumé semblait annoncer quelque chose de bon.

Eh bien j’avais raison de laisser mes quelques préjugés sur le côté !



Avant de l’ouvrir et de commencer à le lire, je m’attendais à un livre se concentrant sur l’enquête, sur un roman policier presque, mais la réalité est bien meilleure.



Nous suivons ici un groupe d’amis, d’étudiants en théâtre, déchiré par la mort d’un de leurs amis, et l’action se concentre principalement sur ce qu’il s’est passé à cette époque, pour essayer de comprendre pourquoi et comment tout cela a dégénéré.



Le rythme est parfait: ni trop rapide ni trop lent, la tension monte subtilement petit à petit jusqu’à la découverte glaçante du corps.

Et cette ambiance… En tant qu’étudiante en lettres, cela m’a à la fois fait rêvé et effrayé.



Un des atouts de ce roman reste les personnages: tous sont uniques, autant physiquement que psychologiquement, et beaucoup de lecteurs (je pense) peuvent facilement s’identifier à Oliver et aux autres, et se retrouver compris par ces marginaux.

Petit bémol cependant. Mérédith. Elle m’a insupporté. Trop et presque toujours réduite à son physique et ses attraits, et non, les deux ou trois passages sur 400 pages évoquant ses insécurités ne m’ont pas suffit JE SUIS DÉSOLÉE



Et pour finir… La fin.

Pour des amateurs de thrillers/policiers elle peut être évidente au premier coup d’œil, mais l’épilogue n’en reste pas moins triste et glaçant.



Tout ça pour dire que ce livre vaut largement le coup, donc lancez-vous !
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If We Were Villains

J'ai vu passer quelques retours sur If we were villains qui n'étaient pas élogieux. Je pense que la manière de présenter ce livre provoque des attentes qui peuvent être déçues. Il convient de remettre en contexte. Cette histoire est lente mais c'est pour mieux placer les pions et saisir tous les enjeux de cette tragédie moderne. Sans ce fait établi, vous pourriez risquer de passer à côté. de plus, s'il n'est pas nécessaire de connaître les codes qui régissent le théâtre, vous apprécierez mieux l'ensemble en ayant déjà découvert le genre ou en n'ayant aucun apriori dessus.



Ils étaient sept. Sept étudiants en quatrième année pour la section théâtre jusqu'à n'être plus que six. Oliver a purgé dix ans pour avoir tué un camarade. Qui ? Pourquoi ? Et si tout cela cachait pire encore que les éléments relevés durant l'enquête réalisée à l'époque ?



Oliver accepte de discuter avec le policier chargé de l'affaire et d'éclairer quelques zones d'ombre pour que cet homme puisse s'enlever ce dossier du crâne. Il raconte donc cette quatrième et fatidique année.



Découvrir cette bande de jeunes était instructif et déchirant. Au-delà de leurs rôles sur scène, ils se démènent avec leurs pensées et leurs sentiments : les attirances, le déni, les émotions, la loyauté, l'amitié, l'amour... Oliver est le seul à nous narrer l'histoire mais nous découvrons tout ce qu'il sait de ses compagnons pour une histoire la plus complète possible.



Ce livre est poignant, avec une force qui ne se laisse pas toujours deviner. S'il est facile de faire certaines déductions, il y a quelques surprises qui se dessinent. J'ai adoré suivre Oliver, tout en fragilité apparente et solide comme un roc. Pour les autres, je ne vous en révèle rien. Il y a ceux que j'ai aimés et ceux qui étaient moins sympathiques à mes yeux.



Quant à la fin, une pépite.



J'ai adoré. Je vous recommande de vous faire votre propre avis dessus si la présentation vous fait de l'oeil.
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If We Were Villains

Plongez dans ce one-shot thriller Dark Academia à la narration déroutante.



L'histoire se divise en cinq actes, chacun entamé par un prologue succinct. Vous découvrirez la version adulte d'Oliver, notre protagoniste désormais libre après avoir purgé sa peine de prison. À la demande du commissaire Colborne, chargé de l'enquête qui l'avait incriminé à l'époque, Oliver revenant sur les lieux du crime, révèlera ce qui s'est réellement produit dix ans plus tôt au sein de Dellecher, ce conservatoire élitiste, lors de sa quatrième année d'étude, lui qui rêvait de devenir comédien.



Dès le premier acte, j'ai été hameçonné tel un poisson, par cette histoire qui se déploie comme une tragique pièce de théâtre. Les sept étudiants, tous passionnés par Shakespeare et rêvant de briller sur les planches, se retrouvent pris au piège, oscillant entre réalité et fiction , au sein de ce campus à l'architecture gothique.



L'amitié qui les liait de manière inébranlable s'érode lentement. Et cette division est l'oeuvre d'un protagoniste : Richard ! Il incarne le mâle dominant, l'homme toxique à la présence imposante et au caractère écrasant. Il est l'étoile montante destinée à un brillant avenir dans les rôles les plus prestigieux. Son physique, son charisme et sa confiance en soi suscitent admiration et jalousie. L'autrice a fait un travail remarquable de caractérisation autour de cet "antagoniste", qui se révèlera être l'un des personnages les plus mémorables de l'histoire.



J'ai secrètement ressenti de la peur à son égard en observant ses actions, ses paroles et ses comportements abusifs envers ses camarades sur la scène ou en dehors. Au début, il était tolérable, mais peu à peu, il sombrait dans un délire paranoïaque exacerbé par l'alcool, perturbant constamment l'harmonie au sein du groupe. L'atmosphère qu'il instaurait était malsaine, comme si chacun de ses mots était empreint de malveillance. Cependant, je me suis souvent demandé, lors de ma lecture quelle pouvait être l'élément déclencheur de son comportement. D'où venait cette violence ? D'où venait cette colère envers ses amis ? Peut-être avait-il caché des problèmes personnels ? Ce changement d'humeur, était si brutale que j'étais désireuse d'en connaître la cause. J'avais l'impression d'avoir manqué une étape cruciale dans son obscure évolution.



Le changement d'atmosphère entre l'acte 2 et l'acte 3 devient singulièrement macabre. En effet, avoir été témoins de la mort d'un ‘ami' et être contraints de dissimuler ce crime (non-assistance à personne en danger), pèse lourdement sur la conscience de nos protagonistes, qui, jusqu'alors, n'avaient pas été confrontés à de tels dilemmes moraux. Ils se voient obligés de se prêter mutuellement assistance pour établir leurs alibis et maintenir la fragile cohésion du groupe, tandis que l'enquête suit son cours et que chaque individu présent sur le campus est considéré comme suspect.



Dès lors, nos 5 théâtreux tourmentés et tourmentants, doivent continuer d'interpréter les pièces de Shakespeare (choix judicieux de l'autrice d'avoir choisi les + emblématique, pour que la majorité du lectorat saisisse les références), dans le cadre de leurs cursus scolaire lors de leurs ateliers/répétitions/représentations mais également face aux forces de l'ordre, sans laisser transparaître la moindre culpabilité.



Une question demeure toutefois persistante, créant un climat de méfiance : Qui, et pourquoi ? Cette interrogation centrale ne m'a pas paru difficile à élucider, car dès le début, en cernant la personnalité et le caractère d'Oliver ainsi que ses rapports avec les autres protagonistes, il devenait évident qu'il serait prêt à se sacrifier, pour une seule et unique personne.



La véritable surprise qui a failli me pousser à jeter mon livre par la fenêtre, le déchirer en morceaux, le passer au mixeur, l'offrir à mes chiens comme jouet, c'est le dénouement ! Jamais une conclusion ne m'avait laissée dans un état de sidération, de destruction interne et de frustration aussi immense, j'étais en larmes devant mon bouquin.



Lors du dernier chapitre, dernière page, dernier paragraphe. Il faut lire entre les lignes et interpréter la fin comme on le souhaite. Pour ma part, je garde, espoir et imagine un avenir paisible pour Oliver et ??????? !



En Bref : L'oeuvre de M l'Rio est une véritable danse littéraire, où les personnages se meuvent au rythme des tragédies, insufflant une atmosphère shakespearienne au récit. Nous sommes immergés avec passion au coeur des états d'âme, les plus tumultueux : la jalousie, les querelles enflammées, les amours dévorants, l'angoisse de l'échec, une compétition malsaine, la culpabilité, les mensonges et les secrets.



À tous les lecteurs/lectrices qui cultivent une passion pour les mots, la poésie, le théâtre, ce livre vous est destiné.

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If We Were Villains

Graou tout le monde !



Je l’avoue volontiers, ce livre m’a attiré par son jaspage... Du coup, je l’ai pris en ebook car je voulais être certain de l’aimer avant de prendre cette beauté fleurie à la sauce Shakespearienne.



Dans cette aventure, nous allons nous faire conter l’histoire par Oliver qui vient de purger une peine de dix ans de prison. Son histoire est celle d’un jeune étudiant, dans une grande école de théâtre où il vit avec ses 6 amis qui forme cette troupe talentueuse de comédiens. Tous ses étudiants sont passionnés et vivent tel des acteurs aux rôles indélébiles et leurs cœurs vibrent pour Shakespeare. Lors d’une soirée festive, un cœur cesse de battre et c’est un meurtre qui surgit dans la nuit.



Alors, déjà on va mettre les points sur les I, pour ceux qui n’aiment pas le théâtre à l’ancienne ou les pièces de Shakespeare, ce livre va être un calvaire. Pour tous les autres, ça va être un excellent voyage dans vos souvenirs. N’est-il pas bon de se revoir lire ces œuvres mythiques et indémodables ? On se fait suivre et poursuivre par ces différents personnages qui ont des talents de conteurs, de narrateurs et de comédiens. J’ai pris plaisir à suivre cette histoire en différents actes, une vraie pièce sur plus de 300 pages avec des rebondissements, des retournements de situation et tout cela entremêlé de citations et de jeux d’acteurs. On va passer par la Tempête, Hamlet, Roméo et Juliette et bien d’autres chefs d’œuvres que j’ai plaisir pris plaisir à lire, à revoir les scènes, les actes et les moments de cet esprit. Bon évidemment, le fil rouge c’est de savoir qui a tué qui, mais c’est vraiment en toile de fond pour créer une histoire.
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If We Were Villains

Un livre dont j’ai entendu beaucoup de bien, avec pas mal de coup de cœur. Je me suis dit que j’allais forcément aimer vue les éloges et… J’avoue d’avoir l’impression d’être passé à côté.



Oliver Marks vient de purger une peine de dix ans de prison pour le meurtre d'un de ses meilleurs amis... Un meurtre qu'il n'a peut-être pas commis. À l'époque, Oliver poursuit ses études pour devenir comédien dans un conservatoire très réputé. Mais le théâtre menace d'envahir pour de bon la réalité lorsque les rôles s'inversent et que les relations se pervertissent jusqu'au jour où l'un des sept amis est retrouvé mort. Les autres se trouvent alors face au plus grand défi de leur vie d'acteur : ils vont devoir convaincre la police - et eux-mêmes - qu'ils n'ont rien à se reprocher...



J’ai été un peu perturbée au début par la présentation des pages dans le livre. J’ai l’habitude de m’arrêter au début d’un chapitre et la avec les scènes en milieu de page ça m’a fait bizarre au départ. C’était mon premier livre, avec ce style d’écriture, les 100 premières pages ont été assez longues pour moi, il ne se passe pas grand-chose, on apprend juste à connaître tous les personnages et à s’habituer à cette présentation pièce de théâtre.



L’histoire commence à bouger après les 100 pages, j’ai su deviner qui était responsable de la mort de l’ami assez tôt, et je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. J’ai lu le livre parce que j’avais envie de savoir le fin mot de l’histoire (même si au final, je reste frustrée par la fin ouverte), j’avais envie de voir où ça allait nous mener... Ce n'est pas une lecture horrible, mais c’est pas non plus une excellente lecture, mais je peux comprendre les personnes ayant eu un coup de cœur pour l’histoire.



Ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi, de la découvrir et j’aurais peut-être pu l’apprécier un peu plus, si je l’avais lu à sa sortie ou si j’avais attendu le bon moment.
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If We Were Villains

Un tragédie mettant en avant les œuvres de Shakespeare. Une histoire de théâtre qui en est déjà une. Je peux déjà vous dire que ce livre à été une agréable surprise et un vrai coup au cœur.



Un groupe d’ami dans une école de comédie, tous ont le même genre de rôle dans les pièces de théâtre, des rôles qui leur vont à merveille. Seulement tout risque de changer avec un événement.



Un d’eux est retrouvé mort et le plus difficile pour nous et les enquêteurs sera de savoir qui joue et nous ment, qui l’a tué.



Raconter par Oliver, l’un d’eux, des années plus tard, nous retraçons leur histoire alternant entre passé et present après qu’il ait purgé sa peine.



La plume de l’autrice et les dialogues sont juste un vrai régale, on nous plonge directement dans le monde du théâtre. Les réplique tiré des pièces apporte ce quelques chose au roman.



Le suspense et le mystère est présent mais aussi de nombreux autres sujets. La romance qui détruit ou aide ces amis. Le deuil, les remord, la rancoeur et les relations font leur perte.



Les personnes sont à la fois intriguant et très différent, ils évoluent au fil de l’histoire nous donnant de nombreuses émotions.



J’attendais le dénouement avec impatience, l’autrice nous fait trépigner jusqu’à la fin de l’histoire. Ce livre est une ode à Shakespeare, donc une tragédie et les larmes n’ont pas arrêté lorsque j’ai fermé ce roman.



Un mot : Époustouflant.
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If We Were Villains

Nous faisons donc la connaissance d’Oliver, un jeune homme sortant de prison après le meurtre de l’un de ses amis de la prestigieuse Académie de théâtre qu’ils intégraient. A sa sortie de prison, c’est l’inspecteur Colborne qui s’est chargé de l’enquête et qui s’est depuis reconverti qui le rencontre et lui demande de lui raconter son histoire, sans comédie, sans théâtre pour l’aider à éteindre le feu des doutes et des questions qui le hantent depuis 10 ans. Nous allons alors, revivre tous les évènements à travers Oliver et rencontrer leur bande de 7 amies théâtreux mais aussi leur face les plus sombres et leurs secrets les plus intimes…



Oliver est un personnage qui m’a énormément plu, en manque de considération et d’affection, c’est un jeune homme qui a très peu confiance en lui et qui semble un peu perdu et pourtant il apporte beaucoup à sa troupe d’amies. Je l’ai trouvé très touchant et j’ai beaucoup aimé le découvrir à travers ses yeux et son humilité mais aussi sa modestie. Filippa quant à elle m’a immédiatement plu, à la fois mystérieuse mais présente pour tout le monde j’ai aimé son caractère et sa façon d’être mais surtout j’ai aimé la voir évoluer et se dévoiler un peu plus même si c’était sur le tard. Richard est le personnage que j’ai trouvé le plus déconcertant, comme les personnages, je l’ai à la fois aimé et détesté. C’est un personnage sûr de lui et arrogant mais qui sait également être drôle comme il peut devenir colérique la seconde qui suit. Wren est une jeune femme plutôt effacée qui ne m’a pas marqué plus que ça même si par moment elle pouvait être très touchante. Et enfin Meredith, c’est une jeune femme que j’ai appris à aimer au fil de ma lecture. A la fois sûre d’elle et consciente de sa beauté et de son corps, c’est aussi une femme qui cache une certaine fragilité et qui souffre de son image. J’ai aimé voir sa carapace se fendre mais aussi voir sa grande force de caractère.



Le style d’écriture de l’auteur est incroyable. J’ai rarement lu de roman aussi riche en vocabulaire, en style, bref en tout et j’ai littéralement adoré. Dès les premières pages, j’ai été happé par son style shakespearien et j’ai été emporté comme rarement sans plus pouvoir me passer de ce roman obsédant à souhait. L’univers est celui du théâtre en Académie et bien sûr, Shakespeare et ses pièces tiennent un rôle important tout au long du récit mais c’est ce qui fait, à mon sens, toute sa force et sa beauté. J’ai adoré retrouver les nombreuses références et pièces du célèbre dramaturge. L’histoire est clairement une Dark Académie et c’est le premier roman du genre que je découvre mais c’est une réelle bonne surprise. Je n’ai pas trouvé le roman trop Young adult, l’histoire est intéressante pour ne pas dire passionnante et cohérente surtout. J’ai aimé la profondeur des personnages mais aussi des sujets abordés comme le deuil, la dépression, l’addiction, l’amour passionnel voir obsessionnel ou encore la sexualité. Pour tout vous dire, je n’ai pas les mots pour vous dire à quel point j’ai été transporté par ce roman mais ce que je peux vous dire c’est que c’était un régal absolu et que la richesse de ce roman m’a totalement conquise. Le plot twist de fin m’a retourné, je ne m’y attendais pas et il laisse la porte ouverte à tous les scénarios mais c’est la meilleure fin que l’auteur aurait pu choisir pour cette histoire. L’histoire est à la fois belle et tragique et c’est toute la beauté de ce roman.



Pour conclure, ce roman est pour moi un coup de coeur absolu tant pour la richesse de ses mots que pour son histoire ou encore ses personnages. Si vous aimez la Dark Académie, le théâtre, Shakespeare, l’amour, la passion et les drames il est fait pour vous et je vous le recommande absolument.
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If We Were Villains

“Do you blame Shakespeare for any of it?”

The question is so unlikely, so nonsensical coming from such a sensible man, that I can’t suppress a smile. “I blame him for all of it.”



Ce livre m'a brisé, de toutes les manières dont un livre peut briser quelqu'un. Il était sur cette liste de livres que je voulais absolument lire cette année. Et alors que je regarde mon écran, ayant tourné la dernière page et ne pouvant plus que contempler mon âme meurtrie et mon cœur abimé, je ne peux blâmer la personne que j'étais de l'avoir mis sur cette liste. Je pourrais blâmer Shakespeare, les personnes me l'ayant recommandé ou bien encore le monde entier. Mais je choisis de ne pas le faire, car ceci en valait la peine. Ce livre mérite les larmes sur mes joues et mon cerveau embrumé, se demandant désormais comment continuer. Oliver et James en valent la peine. Leur histoire m'a achevée, mais elle fut magnifique. Tristement et tragiquement magnifique.



Je suis, ces derniers temps, de plus en plus fasciné par le genre de la "dark academia", par les pensionnats également. Cela amène à l'histoire une ambiance que j'apprécie énormément et qui est ici très bien amenée par l'autrice. Je sais que certains comparent ce livre à the secret history (le maître des illusions), mais j'ai personnellement trouvé qu'il n'en était rien. Et si j'ai toujours du mal à me prononcer sur ce que j'ai pensé du premier, je sais que j'ai certainement préféré celui-ci (même si une fois encore, hormis le fait que les deux livres abordent des étudiants essayant de camoufler la mort d'un de leur camarade, ils n'ont rien en commun). À vrai dire, j'ai profondément aimé ce livre autant que je l'ai profondément haï pour m'avoir fait ce qu'il m'a fait.



M.L. Rio est douée. Très douée pour nous envoûter, nous convaincre de tourner la page, de ne pas déposer ce livre, jamais. Elle est douée pour créer un roman envoûtant et mystérieux. Un où l'on plonge entièrement, sombrant au milieu de cette école, de ce groupe où l'on communique à coup de phrases de Shakespeare. Cela nous perturbe trois pages et puis l'on sombre, savourant cela et ne pouvant pas imaginer les personnages communiquer d'une quelconque autre façon.



L'on découvre l'histoire bout par bout, au fur et à mesure qu'Oliver la conte à l'inspecteur, dix ans plus tard, juste sorti de prison. On est plongé dix ans auparavant, à leur époque, en sortant de temps à autre pour être ramené au présent, avoir le recul sur l'histoire. On commence cette histoire en connaissant un bout du dénouement, mais celui-ci ne fait pas de sens, est fourni sans explications. Alors on lit pour comprendre, et plus l'on comprend plus on vend notre âme à ce roman. Et lorsque, tournant la dernière page, finissant l'épilogue, nous avons toutes les cartes en main, nous préférons peut-être n'avoir jamais compris. Nous regardons briser, admirons ce que nous venons de lire et ne pouvons plus que pleurer. La quatrième année pour les élèves de théâtre au Dellecher Classical Conservatory est dédiée à l'étude de la tragédie. Mais je pense que, de retour en septembre 1997, les sept élèves étaient loin de se douter d'à quel point leur propre histoire allait devenir une tragédie à son tour.



TW : abus domestique ; alcool ; blessure ; décès ; drogue (utilisation et overdose) ; homophobie ; mention de TCA ; meurtre ; noyade ; PTSD ; slut shaming ; violence

Rep: bisexual mc; achillean li; gay sc
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If We Were Villains

Très bonne lecture qui a su m’étonner, me faire passer par de diverses émotions et aux intrigues morales prenantes.



Le concept de lignes tirées d’œuvres shakespeariennes m’a conquise, rendant le récit pesant et les protagonistes tirés entre cette réalité et les personnages qu’ils jouent... autant que le traitement de ceux-ci (dans tous les sens du terme) et du théâtre, précisément de la tragédie.



Ce qui se passe est choquant et prenant, mais je crois qu’il me manquait un ptit quelque chose en plus.., car j’avais deviné l’auteur du meurtre.



Néanmoins, un roman poignant à la construction des personnages complexe et une ambiguïté entre réalité et théâtre fascinante!
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If We Were Villains

Je ne vais pas tergiverser et faire durer le suspense, ce roman est un immense coup de cœur.

Une semaine après l'avoir refermé, j'y pense encore. Quel bonheur ! Je me suis fondue immédiatement dans l'histoire. Celle d'Oliver, (c'est écrit à la 1ère personne) de son amour infini du théâtre, et de James. Entre les deux garçons les tensions sont fortes et palpables. Leur attachement est plein de non-dits et de secrets qui créent des divisions et des silences obtus.



Ensuite, il y a le groupe de théâtre composé de personnalité diverses plus ou moins bien exploitées, mais sans que j'en sois dérangée. Au fil des pages et des drames, les esprits s’échauffent et les sentiments s'exacerbent.



Le théâtre est un personnage à part entière. La construction du récit se fait à l'image d'une pièce avec des actes et des scènes et non des chapitres. On avance dans la compréhension de l'histoire à travers le jeu des élèves.

Shakespeare est présent à chaque page et la façon dont l'autrice l'a mis en scène est un réel bonheur. On suit les cours, on lit les tirades, on découvre les coulisses.



Une mélancolie diffuse nous accompagne tout au long du récit, l'autrice joue avec nos émotions en créant une ambiance presque angoissante et très addictive à travers le jeu du passé/présent.

Un roman atypique qui ne plaira pas à tout le monde mais qui m'a fascinée. L'autrice a su distiller en moi ce plaisir fou de plonger dans l'œuvre de Shakespeare.

Par contre, je ne parlerai pas de thriller, mais plutôt de roman d'ambiance, de roman noir.



J'ai l'impression d'avoir été très "brouillon" dans mon avis, mais il y a tant à dire. Découvrez-le !

Coup de cœur 💜
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If We Were Villains

Oliver Marks sort de prison après 10 ans derrière les barreaux, accusé du meurtre d’un de ses amis. Mais est-il vraiment le coupable ? Il décide de tout révéler au policier qui l’a arrêté, mais qui a toujours cru Oliver innocent.



À l’époque, Oliver et ses six meilleurs amis étaient étudiants en théâtre, spécialistes des œuvres de Shakespeare. Si les camarades du jeune homme sont tous de talentueux comédiens, Oliver ne se sent pas à la hauteur et accepte les seconds rôles avec dépit. Mais en ce début de quatrième année, le ressentiment, la jalousie, les désirs inassouvis des jeunes gens ne font plus qu’un avec leurs rôles, jusqu’à ce que l’un d’entre eux soit retrouvé mort…



Drame en cinq actes ! Ce roman, phénomène partout dans le monde, est un vibrant hommage à l’œuvre de Shakespeare. Moi qui ne suis pourtant pas une grande amatrice du Barde, je dois avouer avoir bien envie de me replonger dans son univers.



C’est un livre qui est, je trouve, vraiment bien construit. La psychologie des personnages est très travaillée et l’atmosphère de plus en plus pesante, alors que les masques tombent et que ce groupe d’amis se disloque petit à petit. Une lecture sombre et prenante qui devrait ravir les fans de la dark academia et des thrillers YA (et toute autre personne intéressée évidemment !).



J’avais peur de retrouver des citations de Shakespeare à chaque page, mais ce n’est pas le cas. Elles sont bien évidemment très présentes, mais je n’ai pas trouvé qu’elles alourdissaient le récit ; c’est vraiment propre à chacun je pense.
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If We Were Villains

Mais quelle belle surprise que ce roman, ou plutôt cette tragédie, qui transpire l'amour de l'auteure pour le théâtre, les mots, et Shakespeare! J'ai été embarquée par cette intrigue très bien ficelée, portée par une ambiance pesante, souvent malaisante et des personnages qui tendent à se confondre avec les rôles qu'ils interprètent. C'est une belle métaphore de la vie, et des rapports humains!
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If We Were Villains

C'est dur d'écrire cette critique parce que ce livre est vraiment étrange.



On suit une bande de jeunes passionnés de théâtre et plus particulièrement Shakespeare. Jusqu'au jour où l'un d'eux est retrouvé mort.



Difficile d'en dire plus sur l'intrigue sans vraiment spoiler le tout.



Et en même temps pas besoin d'en dire plus parce que c'est l'essence même du livre : une mort étrange, un cercle d'amis (ou pas), et le théâtre qui prend une grosse, mais alors très grosse part du livre.



Le livre est découpé en Actes et Scènes et même certains dialogues font penser à une scène de théâtre. Ça ne m'a pas gênée. Par contre ce qui m'a gênée ce sont les nombreuses (trop nombreuses à mon goût) tirades de Shakespeare qui ponctuent toute l'histoire. J'ai bien compris qu'elles étaient en rapport avec le récit mais franchement c'était hyper redondant et je ne trouvais pas que ça amenait quelque chose de plus.



Passons aux personnages. Avec le théâtre, le cœur du livre je dirais. Leurs relations sont vraiment ambiguës, tordues et en même temps fraternelles et amoureuses. C'est très déstabilisant et intéressant à lire.

Par contre le personnage de Richard, présenté comme le grand méchant sans aucune explication sur ses motivations, son passé etc, à part le fait "qu'il est méchant" et qu'il "fait des choses méchantes" : ça m'a semblé un peu trop facile.

J'ai vraiment apprécié le personnage de James, Alexander et Wren mais malheureusement on les voit trop peu à mon goût.



Alors qu'est ce que j'en pense ? Compliqué à dire. J'avais envie de connaître la fin ça c'est sûr mais tout en la devinant. Et en même temps je n'ai pas trouvé ça parfait. Bref je suis complètement paumée, j'ai ni apprécié ni détesté. C'est vraiment un livre à part !
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If We Were Villains

Ce livre me laisse perplexe, mitigé. J'ai du mal à comprendre comment je peux autant adorer une fin et si peu apprécier le reste.



Si le livre s'était contenté du dernier Acte, je l'aurais probablement classé dans la catégorie coup de cœur. La fin ne m'a pas vraiment surpris, je m'attendais à ce genre de dénouement ; je l'avais un peu deviné, je ne savais simplement pas qui ça concernerait. Mais le manque de surprise ne m'a pas dérangé, je n'ai pas besoin d'être surpris pour aimer un livre, j'ai juste besoin de ressentir des choses. Et de ce côté-là, j'ai trouvé la fin magistrale. L'émotion était très présente, j'ai ressenti un désespoir presque improbable comparé au reste du livre que j'ai trouvé plat. La fin m'a serré le cœur, elle m'a noué l'estomac et si le début du roman avait suivi, je suis certain qu'elle m'aurait arraché une larme ou deux parce que c'est le genre de fin que j'aime. Que je préfère. Le genre de celle qui me marque et dont je me souviens longtemps. En plus, quand l'amour et l'amitié se mêlent à la tragédie, je suis tout de suite encore plus touché. Et ça n'a pas loupé, ce point final m'a bouleversé.



C'est d'autant plus triste, je trouve. Parce que ça montre bien que l'autrice avait largement de quoi m'emporter, mais qu'elle n'a pas suffisamment bien géré l'émotionnel de son livre à mon goût.

Pourtant, elle partait plutôt bien. J'ai bien aimé le début de cette dark academia. Il m'a intrigué, il m'a happé dans son mystère, son suspense... dans cette ambiance pesante et incertaine. J'étais très enthousiaste, mais ça s'est assez vite essoufflé, malheureusement. Après la découverte du corps, tout a ralenti. C'était lent, trop lent. Et toutes les imperfections que le suspense et l'atmosphère masquaient sont beaucoup ressorties au milieu du roman.



La plume de l'autrice, par exemple. Elle est belle et travaillée. C'est une plume très riche qui a un potentiel énorme, mais elle s'écoute trop parler. Elle abuse sur des descriptions pas toujours utiles et, si ça ne me dérange pas quand le rythme n'est pas impacté, ici, ça ralentissait énormément de scènes. Le contemplatif n'avait selon moi pas sa place à certains endroits, il desservait les chapitres. Les citations de Shakespeare n'ont hélas rien arrangé. Même si je trouve ça intéressant et malin de jouer avec des références pareilles dans un livre qui traite du théâtre Shakespearien, j'ai trouvé que l'autrice en avait abusé. Il y en avait trop, tout le temps, partout, et ça a parfois nuit à ma compréhension. Ça a aussi pu nuire aux personnages, dans un certain sens, parce que ça ne faisait qu'ajouter à leur côté très cliché. Le genre de clichés que je n'apprécie pas trop, qui ne sont pas là pour dénoncer ou pour donner une valeur ajoutée au roman. Non, le genre de clichés qui laissent plus un arrière-goût d'inachevé dans la construction des personnages et qui leur retire de la crédibilité.



Je ne doute pas que des élèves qui ne vivent que pour le théâtre s'amusent à glisser des références à leurs pièces préférées dans leurs conversations, mais là, ça m'a paru forcé, quand même. D'autant que les personnages étaient très manichéens, ils avaient peu de nuances, alors forcément, y ajouter de gros clichés n'allait pas aider à les rendre plus subtils. C'est dommage. Bon, ça ne m'a pas empêché d'en apprécier quelques-uns, parce que leurs différentes personnalités se dessinaient très bien, elles étaient même très catégorisées selon moi (d'où le manque de nuances), mais ça leur donnait un certain charme, de temps en temps.



L'histoire en elle-même m'a pas mal plu, cependant. Je l'ai trouvée assez prenante, j'avais envie de savoir ce qui était arrivé à ce groupe de jeunes qui se dessoudait, s'effondrait. C'est ce qui me permettait de reprendre mon livre pour m'y replonger même quand je n'étais plus très emballé. Même quand je ne comprenais pas les réactions des personnages, qu'ils me paraissaient tous insensés ou bien trop tranchés.

C'est d'ailleurs ce que j'ai décidé de retenir de ce livre : une histoire plaisante, un suspense de début entraînant et une fin comme une cerise sur le gâteau, bien que le gâteau n'ait pas été à mon goût. La fin m'a vraiment permis de remonter ce livre dans mon estime et me permettra de garder dans un coin de mon cœur ces deux personnages aux destins ruinés, ainsi qu'une amitié forte et une relation aussi étonnante que réconfortante.



Je ne sais pas si je recommande vraiment ce livre. Mais je dirais que si vous n'en n'attendez pas trop, vous pouvez passer un bon moment en sa compagnie sans que ça ne devienne forcément un coup de cœur.
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