Après "Tartuffe" et "Les Femmes savantes", la metteuse en scène Macha Makeïeff s'attaque au "Dom Juan" de Molière. Écrite en 1665, la pièce est ici plongée dans un autre siècle : le XVIIIe, synonyme de transgression. Que change ce choix de mise en scène dans notre perception du Dom Juan ? À cette occasion, elle est l'invitée de Nicolas Herbeaux et Géraldine Mosna-Savoye.
Visuel de la vignette : ©HL_JPARISOT
#donjuan #miseenscene #theatre
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- Je trouve que, à l'heure actuelle, le Français est constamment, constamment taxé. Il faut payer, payer, payer, payer, tout le temps.
- C'est tout le temps la même chose.
- On est pris à la gorge.
- Et c'est toujours les mêmes.
- On nous saigne à vif.
- On nous fait pas de cadeaux.
- Je prends un seul exemple [...], les automobilistes. Il faut payer l'assurance...
- Faut tout le temps payer...
- La vignette !
- Parlons-en de la vignette !
[...]
- Pendant qu'ils y sont, ils ont qu'à nous coller des vignettes sur les tondeuses, sur les motoculteurs, sur les animateurs et les chariots de magasins et les fenwicks... [...]
- Et les gamins, et les gamins, et les poussettes ? [...]
Ah ils sont gentils de nous coller des taxes comme ça sans arrêt, mais le jour où on va descendre, on va descendre !!
- Y a deux poids deux masures.*
• Les Deschiens, 'Constamment taxés' - sketch interprété par Bruno Lochet & François Morel - (écrit par ?)
https://www.youtube.com/watch?v=KD9mlvojQRY
* [ ou Masure, comme Bruno ? ]
Il y a de l'extrême dans l'invention de ces artistes. Ils sont sur le fil, tragiques comme des clowns, drôles comme des escrocs. Avec la vérité de leur façon d'être là sur le plateau, ce mine-de-rien qui nous dit tant.
Où les mènent-ils ces personnages ? Les acteurs les promènent, les basculent entre l'ordinaire pesant et le merveilleux pas-vrai du théâtre,. Ils ont tout compris, nos alliés, et savent désormais que la beauté fluide et périssable, n'est pas là où on l'attend. Ils la traquent avec nous. Elle est à la rue ; on la ramasse et on l'éclaire, le soir, le temps de la représentation.
Curieuse existence de danseur de corde à laquelle je n'ai pas coupé ! son rythme forain, installation puis, repli, caisses et poussière du plateau, panières et cantines, avec malgré tout, notre croyance au miracle de jouer demain. Les va-et-vient des régisseurs, ordonnateurs jamais indifférents qui font et défont la cérémonie et le lieu des rêves ; j'aime leur résolution, la présence de navigateur, de guetteur d'André leur capitaine, leur détermination tranquille à monter puis défaire le spectacle et sa mise, avec les gestes justes et forts qui me rassurent. Après le démontage, il y a le vide noir du plateau, son calme. C'est comme si on avait rêvé ensemble, eux et moi. Où vont les spectacles une fois éteints, dispersés ? [...] On remballe, on part jouer ailleurs. Et puis un soir, c'est la dernière, plus jamais n'aura lieu le spectacle. Où va-t-il alors, à quel purgatoire, quel paradis d'images ? Quelle instance accueille tous les spectacles disparus ?
On jouait à ne pas exister. Longtemps.