Citations de Manu Larcenet (1020)
Vous savez pas reconnaître un chat d'un faisan ?!! ... C'est pourtant facile : Le chat a beaucoup moins de plumes !!
Je n’ai pas l’esprit de vengeance. Je serai toujours le chien Brodeck qui préfère la poussière à la morsure.
- Ô ciel constellé où l'homme libre se saoule d'aventures ignorant les céphalées qui, d'ordinaire, accompagnent la biture...
- T'es le dernier des poètes, René...
- Ô espace infini qui éblouit l'imagination du pauvre attracté terrestre...
Où toutes les aventures sont possibles et tous les possibles sont aventure...
Ô espace infini sur les galaxies entrelacées, sur les voies lactées, j'écrit ton nom...
- C'est un "s"...
- Quoi ?!
- "J'écris ton nom", c'est avec un "s"…pas un "t".
- Alors, je m'ouvre à toi, je te jette en pâture mes vers les plus intimes, je mets mon cœur à nu et toi tu ne vois qu'une faute d'orthographe... Technocrate !
- … de conjugaison... C'est une faute de conjugaison.
- ϟϟ
J’ai comme l’impression que personne ne se souvient de moi, depuis que je suis mort !
En même temps, je n’intéressais déjà personne de mon vivant…
Après avoir raté ma vie, je rate ma mort.
Laissons-nous glisser dit-elle en ôtant nos vêtements, et c’est bien de glissement qu’il s’agit, soie sur peau, lenteur sur lenteur, nue sur nu, effleurements si délicats que s’évanouissent la durée, la pesanteur et la crainte. Nazaré, dis-je sans conviction, monsieur, murmure-t-elle en piquetant mon cou de minuscules baisers, l’heure n’est plus aux conférences, il n’y a plus rien à maîtriser. Et de baiser légèrement ma poitrine, et mon ventre, et le dos de mon sexe, qui n’en frémit pas, l’imbécile, ce dont je me fiche, libre à toi de ne pas jouer avec nous, vieille chose, les petits baisers gagnant l’intérieur de mes cuisses où la langue de Nazaré ouvre le passage à son visage tandis que ses mains glissent sous mes fesses, que je me cambre, que mes doigts se perdent dans sa formidable chevelure, que sa langue me soupèse, que ses lèvres m’engloutissent, et que me voici dans sa bouche, sa langue entamant un lent travail d’enroulement, ses lèvres leur va-et-vient de sculpteur, et moi m’épanouissant, ma foi, oui, modestement mais tout de même, Nazaré, Nazaré, et durcissant, ma foi, peu à peu mais bel et bien, Nazaré, ô Nazaré, dont j’attire le visage à mes lèvres tandis que nous roulons sur nous-mêmes, Nazaré qui s’ouvre et m'accueille ...
- sept internements en hôpital psychiatrique durant les six dernières années...
- Bof, c'est moins que Britney Spears !
Le vent d'hiver souffle
les yeux des chats
clignotent.
Yasô
De toutes les choses que j'ai apprises en vingt-huit ans, il y en a une qui est certaine... le plus horrible est toujours pour demain.
- Bojan il dit que si veux vivre seul en forêt, il te faut renouer avec ta sauvagerie... Si tu sais être silencieux et écouter comme un animal, alors tu entendras des vérités insaisissables…Mais tu seras alors alourdi d’un fardeau supplémentaire. Il dit que la nature t'a déjà beaucoup changé et qu'il n'est pas sûr que tu pourras en supporter plus... Je te l'avais dit : Bojan, c'est un poète !
Une fois les quelques taches sur le mur nettoyées, ne restera de l'Anderer que son souvenir...
...et les hommes d'ici se flattent d'avoir la mémoire courte.
Je porte en moi et pour toujours les ferments de la défiance et de l’intranquillité.
C’est là la grande victoire du camp sur le prisonnier… S’il en réchappe, le prisonnier ne pourra plus jamais regarder ses semblables sans y voir le désir de traquer, de torturer, de tuer. Chaque matin, dès que je sors du sommeil, c’est la peur qui m’assaille. Je suis devenu une proie perpétuelle.
La vérité est plus facile à dire qu'à entendre.
La peur ne te garantit de rien elle t'expose à tout ! Ce qui n'empêche pas d'être prudent. Papa disait : La prudence est l'intelligence du courage.
[Marco devant un psy :] - Je ne sais pas trop par quel bout commencer… c’est un peu gênant… J’ai fait une dizaine d’années d’analyse quand je vivais près de Paris… Et…
- Pourquoi ne pas simplement me dire ce qui vous amène ?
- Ah oui… c’est pas bête… Mon père s’est suicidé il y a moins de dix mois… La femme que j’aimerais garder avec moi est une obsessionnelle des ovaires… alors que moi, je trouve les enfants… salissants. Nous pourrions éventuellement évoquer l’inquiétude que me procure la situation de ma mère, désormais seule, loin de ses enfants… Nous pourrions survoler les questionnements plus ou moins mystiques, inhérents au processus créatifs et leurs conséquences sur l’ensemble de mes relations à la société…
Tout cela pourrait, pourquoi pas, expliquer en partie de violentes crises d’angoisse à répétition qui constituent la cerise pourrie sur le gâteau de merde…
A ce point de ma réflexion, l’éventualité d’une aide extérieure m’a semblé une idée intéressante…
- Mmh… Vous êtes libre, les vingt prochaines années ?
Vous êtes sans doute de ceux qui ne se soûlent qu'à la communion du petit neveu ou au remariage de tata Jacqueline...vous pensez qu'en émoussant votre sens ou votre illusion contrôle, l'ivresse vous diminue...c'est une erreur...
L'ivresse n'est pas un asservissement, c'est une libération...c'est le seul moyen de se connaître sans se faire peur.
Hier au dîner, le vieux général M.L., blessé à Verdun, dit du testicule qu’il a perdu : C’est tout ce que j’ai laissé sur l’ossuaire de Douaumont. Il a néanmoins engendré une de ces familles nombreuses dont les militaires ont le secret. Sans la guerre, conclut-il arithmétiquement, j’en aurais fait le double. Sa femme ne relève pas.
[...] j'obéis à ma vocation de médecin. Enfin, pas "officiellement" puisque j'ai obtenu mon diplôme à Tijuana, au Mexique, et qu'il n'est reconnu qu'au Vénézuea et sur l'île de Paques, mais bon, comme disait mon Maître, le professeur Claudio-Bernardo Fürtwagner avec son accent bavarois persistant: "peu importe où qu'on a son diplôme, ce qui compte, au fond, c'est la qualité de ses faux papiers.
D'ailleurs je suis sûr que tu n'es pas mon vrai frère : tu as dû être adopté...
Si l'incontinence anale est héréditaire, c'est tout à fait possible.