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Citations de Peter Straub (175)


Les fantômes ont toujours faim.

R.D Jameson (Épigraphe) 
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Le groupe, appelé sans doute un peu humoristiquement, Chowder Society, du nom de cette variété américaine de bouillabaisse, n’avait que peu de règles: ils portaient la tenue de soirée (parce que, il y avait trente ans, l’idée avait plu à Sears), ils ne buvaient jamais trop (de toute façon, ce n’était plus de leur âge), ils ne demandaient jamais si les histoires étaient vraies (car même les mensonges les plus énormes avaient un fond de vérité), et, bien que chacun dût raconter une histoire à tour de rôle, ils ne pressaient jamais celui qui se trouvait à court d’inspiration. 
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A la lumière qui flamboyait au bord du rideau je sus que la journée allait être chaude.
Nous allions avoir un de ces insupportables étés new-yorkais où les crottes de chien fument comme des beignets sur les trottoirs.
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Il se détestait lui-même, ça je le savais. Les gens qui se détestent eux-mêmes, qui ne supportent pas ce qu'ils croient être, sont capables de tout, vous savez.
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"Ceci est un cours de réalité. Tout acte sexuel est un viol, pur et simple. Je mets ma queue dans votre chatte. J’ai connu des femmes que ça rendait folles de plaisir, mais c’était quand même un viol… (Il s’enfonça d’un centimètre.) Et vous savez pourquoi ? Parce que quand c’était fini, elles m’appartenaient. C’est ça, le secret."
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- C'est exact, dit Pa. Vous êtes trop jeunes pour savoir ce que c'est que le sexe, les enfants, mais il n'est jamais trop tôt pour apprendre quelques faits. Le sexe est une activité que partagent les hommes et les femmes, sauf qu'on y prend plus de plaisir qu'elles.
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- La peur, ça dessoûle drôlement.
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- Je ne fais pas d'excès de boisson, déclara Alan Brookner. Je bois exactement la quantité dont j'ai envie.
C'est différent. Les ivrognes, eux, boivent trop.
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- Je suis écrivain. Kohle s'est présenté comme un fan. Il m'a apporté quelques exemplaires à dédicacer. Du même roman qu'il a déchiré et sur lequel il a pissé.
Simultanément, Borca déclara :
- J'imagine qu'il n'a pas tellement apprécié votre style. (...
Maggie demanda :
- Il y a beaucoup de dégâts ? demanda-t-elle.
- C'est surtout un peu gênant répondit Tim.
- Ah on le sent bien, oui, constata Borca. En fait, ça pue carrément.
- On dirait de la pisse de tigre, dit Beck.
L'écrivain les précéda dans le couloir.
- Je me rappelle avoir senti ça au zoo, quand j'étais petit, ajouta Beck, marchant de profil pour éviter de se cogner aux portemanteaux.
L'odeur avait macéré durant les dernières minutes. À présent, elle était si intense qu'elle piquait les yeux.
Maggie poussait un petit cri en voyant les dégâts.
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Une rangée de crânes servait de presse-livres et de décoration sur une longue étagère du salon. On les avait méticuleusement nettoyés et peints avec une laque grise qui leur donnait un air artificiel, comme des masques de Halloween. (Les livres entre les crânes étaient surtout des livres de cuisine et des manuels de savoir-vivre ayant appartenu à Florence Dragonette.)
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"Ça y est ? Nous avons surmonté notre joie ? Nous nous sommes habituée à l’enthousiasmante réapparition de notre vieil ami ? Nous sommes bien convaincue que toute manifestation bruyante aura pour résultat une opération artisanale de la trachée artère ?"
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Et la chose se reproduisit. Il était ailleurs. Pour la première fois, il comprit qu'il voyait, ce qui allait se passer. Il faisait nuit et un peu plus frais que dans la réalité. Les bruits de la querelle s'étaient évanouis comme s'était évanouie la maison. Tabby le savait sans avoir besoin de se retourner. De grands arbres tout autour : devant lui, le croisement de deux routes. Les lumières des grandes maisons à travers les arbres. Il sut qu'il se trouvait dans le Nord, en un lieu qu'il avait jadis connu. Il était arrivé quelque chose d'affreux. Les phares d'une voiture arrivèrent sur lui, l'éblouirent.
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" Vingt jours. Tu ne sais pas ce que c'est là-bas, hein, Miteux ?"
Pirate cracha par terre un épais jet de salive jaunâtre.
" C'est comme quarante jours en enfer. En enfer, tu es déjà mort, dans la jungle, tout le monde essaie de te tuer. ça veut dire que tu ne dors jamais vraiment. Que tu VOIS des choses."
Pirate ricana et lança sur le plateau un autre cadavre.
" C'est foutrement vrai".
- Tu vois ta petite amie s'envoyer un connard, tu vois tes copains se faire bousiller, tu vois les arbres bouger, tu vois des trucs qui ne sont jamais arrivés et qui n'arriveront jamais, mon vieux.
- Sauf ici, dit Pirate.
- Vingt jours", répéta Ratman.
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Vu avec les bonnes œillères, le monde est merveilleux.
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Elle comprit qu'ils ne voyaient pas la tête du dragon qui sortait des pages du livres.L'oeil du dragon était sans pupille et fait de pierre noire veinée de dessins verts irisés, et il la fixait. Puis la longue gueule ridée et ouverte se libéra, et le dragon balança une tête vorace vers Patsy.
- Patsy ? Ça va ? demanda Richard.
La tête reptilienne du dragon était là. Les pointes dures et vertes étaient recouvertes d'une peau noirâtre qui se desquamait. Des écailles gris-vert se chevauchaient, partant des yeux et descendaient jusqu'à la gueule. La bouche grossière pendait, comme une porte sur un gond. Tout, à l'intérieur de Patsy, était devenu comme une poudre blanche et impalpable.
Soudain, Patsy s'aperçut qu'à travers la tête du dragon, elle pouvait toujours voir Graham Williams, et ses yeux bleus dans lesquels elle lisait même de l'inquiétude. Puis l'horrible tête disparut. Un air devenu brûlant siffla aux oreilles de Patsy.
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Il quitta l'allée à une dizaine de mètres avant la rangée de tombes où j'étais venu précédemment et m'entraîna dans une autre allée avec de petites stèles blanches, certaines décorées de roses et de lis fanés.
Il s'arrêta devant une plaque blanche et nue. Je m'approchais de lui et je lus ce qui était gravé dans la pierre.
Robert C.Bandolier, 21 Septembre 1919 - 22 Mars 1972.
- "Vous avez quelque chose à dire ?
- Il était Vierge. Cela explique tout."
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il se tourna de profil, rentra le ventre, et se donna une petite claque d’encouragement, mi-gifle, mi-caresse, sur le sexe, lequel se dressa d’un centimètre supplémentaire. Dart avait oublié sa prisonnière. Son bien-aimé, le concombre, était tendu devant lui. Il l’empoigna avec force, et sa main exécuta des va-et-vient rapides, si bien que l’édifice se violaça tout entier, grossit encore et s’éleva, se courba. Satisfait, Dart fit face à son reflet.

Excitée par la vision d’elle-même, la chose rigide et incurvée qui se dressait devant lui, couronnée par une protubérance bleu-rouge aussi grosse qu’une petite pomme, se figea. Il avait les yeux vitreux, la bouche ouverte. Nora le crut sur le point d’éjaculer. Comme il se soupesait les testicules en gémissant, elle songea : Vas-y, décharge !

Les yeux, dans la glace, croisèrent les siens.
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Mes parents l'ignoraient - ou plutôt ils refusaient de le croire malgré un énorme scandale survenu l'année précédente - mais moi, je savais qu'il y avait deux Mr. Stenmitz. L'un était le boucher teuton, sans humour mais efficace qui leur vendait des côtelettes et des saucisses. Grand, blond, barbu, les yeux bleus, il affichait une vertu agressive qui faisait l'admiration de mes parents.
Il avait une attitude militaire comme ce personnage joué cent fois par C.Aubrey Smith dans les films hollywoodiens des années trente et quarante.
L'autre Mr.Stenmitz était celui que je voyais quand mes parents me confiaient deux dollars et m'envoyaient chez le boucher acheter de la viande hachée.
Mes parents ne croyaient pas à l'existence de cet autre facette de Mr.Stenmitz. Si j'avais insisté sur la réalité de sa présence, leur incrédulité aurait cédé la place à la colère.
Le Mr.Stenmitz que je voyais quand j'étais seul, sortait toujours de derrière le comptoir. Il se penchait, me frictionnait la tête, les bras, la poitrine. Sa grande tête blonde et barbue s'approchait bien trop. Des relents de viande crue et de sang, qui flottaient toujours dans la boutique, semblaient s'intensifier, comme si c'était ce que le boucher mangeait et buvait. - "Alors, on est venu voir son ami Heinz ?" Une petite tape sur la joue : " On ne peut pas se passer de son ami Heinz, n'est-ce pas ?"
Une petite tape sèche, presque douloureuse sur les fesses. Ses gros doigts rouges trouvaient mes poches et commençaient à s'y glisser. Il avait les yeux du bleu le plus clair et le plus pâle que j'ai jamais vu : les yeux d'un chien de traîneau finnois. - " tu as deux dollars ? Pour quoi faire, ces deux dollars ? Pour que ton ami Heinz te montre une jolie surprise, peut-être ?
- "je voudrais un steak haché", disais-je.
Les doigts pinçaient et exploraient le contenu de ma poche.
- "Pas de lettre d'amour là-dedans ? Pas de photo de jeunes filles ?"
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Comme beaucoup d'hommes, Davey avait des sentiments fréquemment dépourvus d'étiquette.
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En général, elles ne sont pas heureuses : elles ont été fascinantes, la gent masculine faisait la queue pour entrer dans leur chatte, si j’ose dire, et ça s’est arrêté quand elles ont vieilli. Leurs maris sont morts. Personne ne s’intéresse à ce qu’elles racontent. À part moi. Je pourrais les écouter toute la journée. J’adore leur voix posée, élégante, rauque, emplie de lames de rasoir sous-jacentes, mais par-dessus tout, j’adore leurs histoires.

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