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Citations de R. Oncedor (44)


Il était une petite renarde blanche qui vivait dans une paisible forêt. Il était Un grand ours rustre, noir de peau et de cœur, qui vivait dans la clairière d'à côté. Mais la renarde était libre et l'ours prisonnier d'une cage.

"Ouvre-moi", suppliait-il chaque jour. "Ouvre-moi, je ne te mangerai pas, "

Mais les autres animaux l'avaient bien mise en garde, et la renarde ne lui ouvrait pas.

- CONTE DE L'OURS ET LA RENARDE
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Pourtant, je m'y étais préparé. Mentalement, physiquement préparé. Au fond de moi, J'avais toujours su que je retournerais là-haut. C'était une évidence. Quelque chose n'avait pas été coupé entre la Maison et moi, un lien immatériel fait de tous ces souvenirs, ces sentiments qui m'encombraient le crâne.
Il était temps d'en finir avec ça. Ce soir, j'affrontais la Maison avant l'heure. Il n'y aurait pas de demi-mesure : elle me tuerait ou me laisserait entrer.
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Il était une petite renarde blanche qui vivait dans une paisible forêt. Il était Un grand ours rustre, noir de peau et de cœur, qui vivait dans la clairière d'à côté. Mais la renarde était libre et l'ours prisonnier d'une cage.

"Ouvre-moi", suppliait-il chaque jour. "Ouvre-moi, je ne te mangerai pas, "

Mais les autres animaux l'avaient bien mise en garde, et la renarde ne lui ouvrait pas.

- CONTE DE L'OURS ET LA RENARDE
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Mieux valait qu'il soit mort. On pouvait pardonner aux morts, même pour leurs plus terribles actes. Le savoir vivant aurait été une épine dans ma conscience, m'aurait tourmentée à jamais.
Parfois, j'arrivais presque à me convaincre que j'étais passée à autre chose. Que quand son visage surgissait devant mes yeux, à l'improviste, mon cœur n'accélérait pas comme celui d'une adolescente.
Mensonges. Un amour aussi vif ne cessait jamais de brûler.
Mais après tout, dans le secret de mon cœur, j'avais bien le droit d'aimer un traître. J'avais le droit d'aimer un meurtrier. Tant qu'il était mort... j'en avais le droit.
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Elle était si proche, et pourtant nous n'avions jamais paru si éloignés l'un de l'autre.

p(535) de la version reliée
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Tes congénères ont des testicules, à ce qu'il me semble. Et une canne peut constituer une arme tout à fait utile contre ce genre d'organes.
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Quelle sorte de mère abandonne ses fils parce que ce sont des mâles, parce qu'ils sont nés noirs au lieu d'être blancs ?
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C'était un beau rêve. Un de ces rêves qui ne naissent que pour être enterrés.
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J'eus le même mouvement de recul que s'il m'avait giflée. Sa franchise ne cesserait-elle donc jamais d'être douloureuse ?
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- Ne te pose pas tant de questions, mon enfant. Former un couple avec Auroq - sans vouloir te manquer de respect, mon garçon - serait voué à l'échec. Regarde-le. Penses-tu vraiment qu'il ait l'étoffe d'un père, ou même d'un compagnon ? Bien sûr que non. C'est encore un enfant. Les mâles restent des enfants toute leur vie !
Je n'osais plus regarder Auroq tant je me sentais mal à l'aise. Mon aïeule conclut :
- Fais-moi confiance : tes filles combleront le manque laissé par son absence, et très vite, tu ne penseras plus à lui. Il en a été ainsi pour ta mère, ta grand-mère, moi-même et toutes tes ancêtres depuis l'aube des temps.
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Je ne savais pas ce que cette gamine était en train de faire à mon cœur, mais cela ne me plaisait pas. Il ne s’était jamais autant serré que depuis mon arrivée dans la Maison.
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- Si on arrive à savoir où est ton frère, tu me promets que tu resteras quand même avec moi ? dit-elle d'une toute petite voix.
Sa question me prit par surprise.
Jusqu'à présent, je caressais l'idée de m'enfuir avec Timor, de quitter cette maudite Maison et de laisser la servitude derrière moi, quitte à retrouver l'enfer de la mine. Mais depuis la veille, je n'étais plus sûr de rien. J'aurais voulu que Tiukka se soit montrée mauvaise, qu'elle m'ait fouetté, qu'elle m'ait rappelé mon statut d'esclave. Mais elle ne l'avait pas fait. Je ne savais plus où j'en étais. Je voulais continuer de haïr la Maison, mais Picta et sa famille suscitaient des émotions contradictoires en moi.
Mais quel que fût le chaos dans ma tête, il n'y avait qu'une seule réponse à sa question.
- Bien sûr, mentis-je. Je suis ton Ours. Je resterai toujours avec toi.
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"Ne marche pas devant Picta. Non, pas non plus à côté d'elle ! Marcher de front avec quelqu'un signifie que tu es son égal. Tu dois toujours rester un pas derrière elle, et ne la toucher que lorsqu'elle te le demande."
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- Je ne te crois pas, dis-je d'une voix enrouée. Personne ne peut te dresser.
Il évita mon regard.
- Et pourtant.

p(423) de la version reliée
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- La Maison n'a jamais été l'ennemi! vociférai-je. L'ennemi, c'est la haine ! Seulement la haine ! La tienne, celle de ton peuple, celle de mon peuple ! Les lois changent, Auroq ! La Maison aurait pu devenir un bel endroit. Un si bel endroit, si la haine n'avait pas gagné une fois de plus !
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Alban engagea le combat d'un bond.

Il dégaina et trancha une tête dans un éclair d'acier, esquiva une attaque et se mit à tournoyer entre les hommes vêtus de cuir noir. Il attirait toute leur attention pendant qu'Iluth, ingénue, les contournait doucement. Les poignards se mirent à pleuvoir, les couteaux volèrent ; les insultes fusaient et tout ce chaos affûté rebondissait sur la garde d'Alban sans franchir sa défense impeccable, avant de venir se planter dans les poutres à leurs pieds. Un champ de lames naquit sur le vieux pont et s'étendit bien vite le long de son dos de bois, au gré de leurs pas dansants.

Fascinée, Iluth observait leur ballet meurtrier.
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Je fermai les yeux un bref instant. Elle ne faisait que mettre des mots sur les pensées qui me tourmentaient ; pourquoi cela me semblait-il mille fois plus violent dans sa bouche ?
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Elle était très près de moi. Nos regards se heurtèrent, puis s'accrochèrent l'un à l'autre comme deux fils qui se nouent. Nos yeux pourpres si semblables. Ours et Renarde. La brutalité et la sagesse. La révolte et la douceur. D'un coup, je mesurai tout ce qui nous séparait.
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Malgré sa boutade, il me tournait toujours le dos. Étonnée, je m'accoudai au bord, juste à côté de lui.
- Qu'y a-t-il ?
Il se leva brusquement.
- Rien.
Mais c'était trop tard. J'avais vu ce qu'il essayait de cacher. Mes oreilles flambèrent aussitôt et je piquai le plus beau fard de ma vie.
- Tu as... Euh...
D'un regard noir, il stoppa mes bredouillements et me tourna ostensiblement le dos. Plus j'essayai d'oublier ce que j'avais vu, de retourner vers mon enfance naïve, plus mon cerveau m'agitait cette vision devant les yeux. Alors c'était à cela que l'organe mâle ressemblait ! Ce n'était pas du tout un serpent comme les grands-mères le racontaient.
- Bon sang, grogna-t-il, si les gars voient ça, ils vont se foutre de moi pour dix ans au moins.
Je tentai de dire quelque chose de constructif.
- Ne peux-tu pas le faire... rentrer... à l'intérieur ? Comme d'habitude ?
- Ce n'est pas si facile, marmonna-t-il. Il faut attendre. C'est... mécanique.
Cette conversation m'emplissait de gêne.
- Voilà pourquoi je voulais dormir à part, gronda-t-il. Maintenant que la poudre ne fait plus effet du tout, je ne monterai plus dans ton hamac.
Donc cela était dû à ma présence. Mon contact. Malgré moi, cette idée fit courir une onde de plaisir sous ma peau. Pouvais-je vraiment attiser le désir d'Auroq ? Je baissai les yeux sur mon corps et tous mes défauts me sautèrent aux yeux avec violence. Non, cela n'avait aucun sens.
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Jusque-là, je parvenais encore à refouler ma colère, à la claquemurer à l'intérieur de moi. Mais je me vis soudain par les yeux d'Auroq. Je me vis faire ce que je faisais toujours : courber l'échine et absorber les brimades, les insultes. Tout accueillir en moi, tout digérer, même si cela faisait mal. Ne rien laisser paraître. Et cette vision me révolta.
Dehors, la surface lisse. Dedans, la douleur et le poison. Ni la honte, ni les souffrances ne partaient jamais ; elles restaient là, cachées dans ma chair, et se décomposaient comme des ordures. D'un coup, je les vis si nettement que mon esprit se hérissa de dégoût.
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