Au fur et à mesure que nous remontions les souples méandres du cours d’eau, l’ombre des cyprès et des cèdres du Japon, de part et d’autre du talus, s’imbibait de bleu. Les rayons du soleil n’y pénétraient pas de toute la journée, comme un jardin de rocaille. La végétation haute et basse était plus frêle qu’ailleurs, de complexion plus chétive. Les feuilles presque translucides semblaient satisfaites du vert frais dont elles étaient uniformément enduites, comme si elles se tournaient sur elles-mêmes pour apprécier l’effet d’années et années à fuir délibérément les ultraviolets. Nous n’allions pas tarder à apercevoir la nébulosité blanche du courant qui se jetait dans le trou où nous comptions pêcher. Je levais les yeux, quand ma vue se trouva obstruée par l’arbre abattu.
Le fumet du terroir n’imprégnait pas la physicalité de son corps de façon homogène.Et si je peux m’exprimer ainsi, c’est la fragilité de son enracinement qui lui donnait son aplomb.
Et comme je sors de la douche, je suis encore pieds nus
sur la moquette, c’est sensuel, oh là là.
Tous les cyprinidés, à l’instar de la carpe commune, pour
voraces qu’ils soient ne montrent en fait aucune vigueur, ce qui rend leur pêche très peu gratifiante. Déjà, ils ne sont pas sexy avec leurs tronches équines.
L’envers de l’ombre de la foudre
coupe la brise du printemps.
« Eh bien, moi, je n’ai rien dont je puisse être fier, c’est ma seule fierté. »