AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

France Empire [corriger]

France-Empire est une maison d`édition française indépendante, fondée en 1945 par Yvon Chotard et dirigée par Jean Castarède. Elle sont spécialisées dès leur création, dans les récits de guerre de la période contemporaine et publient notamment leur premier succès avec Casablanca, qui sera adapté au cinéma.

Livres populaires voir plus


Dernières critiques
Tigres de Malaisie

Ce livre racontre les chasses aux tigres professionnelles d'un haut fonctionnaire britannique dans la Malaisie des années 1949 à 1951. En effet, il lui incombait de débarrasser les populations des tueurs de bétail et de chiens ainsi que des mangeurs d'hommes ! Outre l'observation des tigres, nous apprenons beaucoup de choses sur les techniques de chasse et les croyances et superstitions des locaux en rapport avec ces dangereux félins.

Une lecture passionnante et frissonnante !
Commenter  J’apprécie          00
Haïti : naissance tragique

Bien écrit et intéressant, cet ouvrage pêche, selon moi, par son manque d'unité. En effet, on ne sait jamais si on lit un roman, une étude politique ou un cours d'histoire à destination de lycéens. C'est un simple ressenti mais on apprend quand même beaucoup.
Commenter  J’apprécie          60
LE PUTSCH D'ALGER

Je publie cette critique soixante-trois ans, jour pour jour, après la fin de ce que L Histoire a retenu sous le nom de "putsch d'Alger". Cet ouvrage est passionnant, tant est fine son analyse de la genèse de cette révolte, de son déroulement, de son issue et de ses conséquences.



Pourquoi un putsch ? Pour en arriver là, Jacques Rouvière explique pourquoi et comment ses meneurs y ont été acculés. Un premier chapitre, qui s'intitule "Vers la désespérance", relate en effet comment, au début du printemps 1961, on a pu en arriver là. L'auteur rappelle ainsi un premier coup d'État, celui du 13 mai 1958 à Alger, qui ramène au pouvoir le général De Gaulle, que les émeutiers jugent le seul capable, par son prestige et son autorité, de mettre fin aux "évènements" et de maintenir l'Algérie dans la France. "La Vème République est pratiquement portée sur les fonts baptismaux par les tenants de l'Algérie française. Les gaullistes ne voudront jamais le reconnaître. Première équivoque d'une série qui sera longue" (chapitre I - Vers la désespérance - page 21). De Gaulle va d'abord donner des gages aux partisans de l'Algérie française, ordonnant à l'armée d'éradiquer la rébellion, au prix de beaucoup de vies humaines sacrifiées. Il louvoiera ensuite, maniant l'ambiguïté à la perfection, et poussera de plus en plus loin ses pions sur le terrain de l'indépendance, alors qu'entretemps les militaires se sont engagés auprès des populations civiles, notamment musulmanes, sur le maintien de la présence française... Parce que le grand écart n'est pas possible, quatre généraux décident alors de se rebeller contre le pouvoir légal, illustrant le mot du Cardinal de Retz, selon lequel on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment. Maurice Challe, à qui le général De Gaulle avait confié en décembre 1958 le poste de commandant en chef en Algérie, avant de le lui reprendre en avril 1960, est profondément républicain et veut un putsch propre, limité au territoire algérien (contrairement au général Jouhaud), et excluant (contrairement au général Salan) les civils pieds-noirs, dont il craint les excès.



L'auteur décompose ensuite le déroulement de ce qui ne sera finalement qu'un baroud d'honneur, les facteurs qui ont joué en faveur de Challe (l'effet de surprise, la quasi-absence de résistance, le ralliement des musulmans qui se souviennent du plan Challe de 1959 et de l'oeuvre de promotion qu'il leur destinait), et surtout ceux qui ont joué contre lui (le manque de préparation, le manque de sécurisation des appuis, l'absence de plan B, le défaut de surveillance de Jean Morin, Délégué Général du Gouvernement en Algérie, qui conserve l'accès à sa ligne téléphonique et alerte donc Paris, l'opinion publique en métropole qui compte nombre de ses fils en Algérie, sous les drapeaux, susceptibles de retourner leurs fusils en direction de leurs parents). D'une façon générale, beaucoup d'attentistes, tant chez les militaires, même chez les sympathisants du putsch, qui craignent que l'affaire ne débouche sur rien, que chez les musulmans, dont beaucoup attendent de voir quel camp sera le plus fort, avant de se rallier à lui.



L'issue du putsch est connue, avant d'avoir ouvert ce récit. Affres, atermoiements, dilemmes, hésitations, voltes-faces, voire double jeu, l'ouvrage décline et illustre avec talent le choix cornélien qui s'est présenté à ces officiers : la discipline ou l'honneur ? Ou, comme le formule Jacques Rouvière, que choisir "entre la rébellion et le parjure" ? Ceux qui ne se rendront pas rejoindront la clandestinité, au sein de l'OAS.



Même s'il est publié aux éditions France-Empire, l'ouvrage rappelle, par sa structure, les anecdotes qu'il relate et l'analyse qu'il développe, ceux de la célèbre collection Ce jour-là des éditions Robert Laffont. L'auteur conclut en citant la déclaration, en 1962, du général de Pouilly, resté dans la légalité : "L'Histoire dira peut-être que leur crime fut moins grave que le nôtre".

Commenter  J’apprécie          20

{* *}