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Émile Dezaunay

Peintre moderne délié né à Nantes en 1854 dans un milieu de négociants.

Il se retrouve orphelin de père à l'âge de 3 ans, et ce sont sa mère bien entendu qui se charge de l'élever et des oncles qui en exercent la tutelle. Et oui, c'était comme ça dans le temps, les hommes n'étaient pas absents comme on voit aujourd'hui.

Le peintre qui se profile fort des conseils de Puvis de Chavannes et d'Elie Delaunay dont il fut l'élève va écumer ma région sud, la Bretagne bretonnante et immanquablement ne va pas résister à se mêler à l'école de Pont-Aven et à ses animateurs de légende Gauguin et tutti quanti au cours de leurs séjours répétés. Il ne faut pas penser pour autant qu'un des plus locaux de la bande va suivre le mouvement comme une rangée d'oignons. Il a du caractère et une âme bien née.

C'est un coloriste, portraiture avec bon effet toutes les belles jolies bretonnes qui se présentent à lui dans leur parade bretonnante, ou force costumes et coiffes appellent le pinceau du peintre ; il se distingue aussi en peignant la nonchalance des ports par bel été, ports fluviaux aux eaux tranquilles, ports côtiers presque sans histoire. Il y développe un toucher de fin observateur, le temps ne presse. C'est son ami Maufra lui qui pour le coup connaissait Gauguin qui le lui rendait bien, qui lui a fait connaître la Bretagne, comme quoi la Bretagne n'était pas bretonne à Nantes !.. Il s'est illustré à Belle-Ile aussi et je ne pense pas qu'il eût rencontré son aîné Monet : quand l'un était a sentir la beauté sauvage et escarpée de ses côtes dans un dénuement dynamique, l'autre en pinçait pour les villages portuaires insouciants et apaisés qui semblaient connaître nul déchaînement des éléments. Autre vision au charme discret de la vie locale qui n'était pas que Bretagne sauvage, l'allure des jeunes filles était fière et coquette. C'est un spectacle dont on ne se lasse pas mais même avec un esprit chauvin il faut bien admettre que les sabots de bois et les collerettes ont disparu et que c'est malheureusement la mauvaise France à la fois agressive et impuissante qui appréhende les esprits et les moeurs depuis belle lurette et qui n'a d'autre chose à apporter que les maux du siècle. Mais peut-être que le regretté Michel le Bris aurait dit ça mieux que moi.





À ne pas confondre avec Delaunay (la fameuse Tour Eiffel), autre grand peintre figuratif qui est passé par là, et qui lui a obliqué vers l'abstrait.



La petite encyclopédie des peintres de Bretagne qui supporte mon laïus malheureusement n'est plus éditée depuis une quinzaine d'années. Et même chez les vendeurs de livres non neufs, ça devient rare. Une petite vingtaine fut éditée, je n'en connais pas les tirages, mais ça a été très bien fait, avec les gens du sérail et le Musée de Pont- Aven dont la réputation n'est plus à faire. Trop mignonne cette édition !



Je terminerai en disant que certaines peintures du présent catalogue dédié à Dezaunay qui évoquent comme je l'ai dit mon pays m'ont littéralement touché. Point besoin de m’interroger sur la nature de ce sentiment.
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Alfred Beaufrere

Quand je dis que ce qui fixe mes choix ou mes goûts comme on voudra en peinture puise le plus souvent dans les paysages côtiers modernes, pas marine complète puisqu'on y trouve la main de l'homme où par exemple un bout de champ cultivé ou un déchaînement de la mer au port, de Beaufrére à De Stael en passant par Vallotton et Puy et qui sais-je encore, c' est parce qu'à mes yeux, je trouve qu'il n'y a rien de plus beau comme la plus belle fille du monde. J'en ai écumés des bords de mer et j'y reviens tout le temps, invariablement.. Mes choix ont nettement évolué au fil du temps comme apprécier ou pas un voltigeur offert en pacotille pour en arriver au cohiba roulé sur la cuisse des cubaines !.. Ce qui retenait mon attention était en fait épigonal ou pipi de chat, indéfectiblement vu avec le recul. La peinture est en fait un long parcours initiatique, je puis en témoigner !.. Seule la connaissance peut amener à voir ainsi, je dis cela en qualité naturellement, il serait bien futile de vouloir imposer des goûts même si parfois ça nous démange d'envie de le faire.



Et quand une beauté de la nuit fait le pied de grue dans un port insolite comme chez Cornelius, il y a là une clarté symbolique que je ne pourrais décrire mais qui n'échappe pas à ma curiosité d'amoureux fou de la peinture qui fait de plus en plus ma vie infidèle.
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Bugaled Breizh: L'enquête

Complet, documenté, très bien imaginé, montré et monté, pour résumer un livre « vivant » contrairement à ces marins disparus pour une raison encore non connue/avouee.

Une fois ouvert on est, un peu comme le fut ce chalutier, happé par cette histoire dramatique, les nombreuses hypothèses, et le montage forcément journalistique qui en est fait.

Je recommande
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