Charleston [corriger]

Flora travaille en tant que galerie d'art à Los Angeles. Un métier passionnant qui malheureusement ne l'épanouie plus depuis quelque temps, alors qu'elle est impliquée dans une tempête médiatique. Elle décide alors de fuir et de partir se réfugier aux Agapanthes, la maison familiales dont elle vient d'hériter avec ses deux cousines en Normandie. Sur place, elle découvre peut de temps après son arrivée une mystérieuse boîte sur le pas de la porte. Elle l'ignore encore mais son contenu, un kaléidoscope, des photos et un manuscrit jauni, vont la lancer dans une quête familiale incroyable. Des décennies plus tôt, en 1930, sa grand-mère Joséphine vivait dans le Paris impressionniste. Etudiante aux Beaux-Arts, elle fréquentait les brasseries animées de la capitale et découvrait l'amour et la liberté. Mais un jour, une rencontre et une trahison vont tout bouleverser. Tandis que Flora met à jour l'histoire de son aïeule et son passé secret, elle entame un voyage à Corfou sur les traces d'un tableau disparu qui serait en lien.







Je rêvais que l'autrice écrive une saga familiale avec un contexte histoire en toile de fond et quel bonheur de savoir que ça y est, il est sorti et qu'en plus je l'ai lu et adoré ! Il réunit tous les ingrédients que j'aime dans ce genre littéraire à commencer par les nombreux secrets. Ils nous sont révélés au fur et à mesure du récit entre passé et présent, ce qui nous laisse le temps de les relier entre eux telles les pièces d'un puzzle et ainsi maintenir le suspense de bout en bout. Les deux personnages féminins principaux sont d'ailleurs très attachants, chacun à son époque. J'ai également beaucoup aimé la thématique de l'art avec cette sorte de chasse au trésor pour retrouver le tableau disparu, la description des années folles avec cette liberté et joie de vivre qui transparaît au travers des descriptions de la vie parisienne, mais aussi tous ces voyages que l'on fait. Los Angeles, Paris, la Normandie, l'Italie, Corfou ... Pas le temps de s'ennuyer et c'était très chouette de vivre ce circuit familial deux fois, une fois au travers du passé de Joséphine qui le vivait, puis au travers de la découverte de ce dernier par Flora. Les paysages sont magnifiquement décrits, on s'y croirait et cela apporte un charme supplémentaire à cette quête familiale passionnante. Vivement la suite l'an prochain car la fin laisse présager encore pas mal de révélations 😁







Je précise par contre que j'ai vu venir beaucoup de choses dans le roman (que je ne révélerai pas ici évidemment). Ce n'est pas grave et cela n'a gâché en rien ma lecture je vous rassure !

Elles sont huit femmes. Elles vivent dans des pays différents, aux quatre coins du monde, elles sont originaires de tous milieux et ne se connaissent pas. Tout semble les séparer, et pourtant ... Sahana attend que sa soeur vienne la faire sortir de son orphelinat en Inde, Lucia chante sur son balcon en Italie entre deux fouilles dans de vieux cartons, Magali conduit son camion sur les routes de France avec une passagère mystère à bord, Judy reçoit un message anonyme inquiétant alors qu'elle travaille à la Maison-Blanche à Washington et Kristen crie son désespoir, sa colère et sa douleur sans se douter que sa voisine l'entend à travers le mur de son appartement berlinois. Durant 24 heures, alors que le monde entier est à l'arrêt, leurs vies vont se croiser et prendre un tournant qu'aucune d'entre elles n'aurait imaginé !







J'aurais aimé vous en dire plus mais je vais éviter de vous révéler la thématique principale de ce roman afin que vous ne soyez pas spoilés comme moi j'ai pu l'être (merci Booksta). Mais je vous rassure cela n'a pas gâché ma lecture. J'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'autrice bien qu'elle s'attaque ici à un sujet très fort. Un thème tristement d'actualité depuis des années (pour ne pas dire depuis toujours) et dont on a justement beaucoup parlé pendant la pandémie puisque vous aurez compris que le roman se déroule à ce moment-là. Véritable lecture coup de poing et hymne à la sororité, il éveille les consciences sur la réalité que vivent certaines femmes au travers de ces tranches de vie qui s'entremêlent de manière si inattendue. Même en connaissant la thématique il est difficile d'imaginer comment huit femmes aux quatre coins du monde pourraient être liées. Le contexte historique si je peux dire permet au récit de gagner encore plus en puissance et en intensité car on l'a tous vécu et on sait à quel point c'était déjà dur pour tout le monde. Alors imaginer un instant rajouter les horreurs que l'on découvre en lisant est terrible ... Mais je vous rassure il y a aussi de très beaux moments de courage, de solidarité et de sororité entre ces femmes qui s'accrochent à la vie. Une vie si fragile, à l'image du titre du roman et du papillon sur sa couverture. Même s'il est difficile de dire que l'on a "aimé" un roman évoquant un tel sujet, je vous conseille de le découvrir ainsi que la plume engagée et très émouvante de l'autrice 🙏







Ce n'est cependant pas un coup de coeur car il m'a manqué un petit quelque chose. Peut-être une fin moins abrupte ... Mais en même temps cette fin "choc" est toute trouvée pour illustrer la dureté de cette thématique et encore une fois éveiller les consciences pour que ces horreurs cessent un jour ou au moins soient entendues et prises en considération, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas ...

Alors que plusieurs cadavres de femmes sont retrouvés dans les ruelles sombres et sinueuses d’Hambourg, tous les indices semblent mener à Anne Fitzpatrick. Cette dernière, une jeune femme bien mystérieuse, a fui la capitale anglaise pour l’Allemagne, et œuvre au quotidien pour aider les femmes démunies et en détresse, les accueillant dans son dispensaire. Mais l’enquêteur Berthold Rheydt et le meurtrier semblent être sur ses traces …



Je suis mitigée après cette lecture … Il faut reconnaître que l’intrigue est plutôt prenante, et que ces crimes atroces irrésolus ont tendance à faire monter peu à peu la pression et à donner envie de tourner les pages. Les thématiques évoquées m’ont beaucoup plu : au travers des personnages et de leurs ambitions, c’est notamment un témoignage de la condition féminine au début du XXème siècle, de son évolution progressive et de la misère sociale de l’époque. Certains passages sont assez durs, mais bien révélateurs des difficultés de la période.



La plume est terriblement immersive. Mais c’est pour moi l’écueil des descriptions à outrance … Si elles permettent de visualiser les paysages, le décor, elles ont parfois aussi tendance à apporter des longueurs et à casser le rythme. C’est le principal défaut que j’ai trouvé à ce roman : un grand nombre de descriptions qui ont parfois rendu des passages très contemplatifs. Cela contribue toutefois à rendre l’ambiance oppressante et lugubre, à l’image des rues souillées et malodorantes de la ville et du port.



Le final est bien pensé, et s’agissant du tome 1 d’une saga (cela explique aussi sans doute les longueurs : il faut poser le contexte), il nous laisse sur des questionnements irrésolus donnant envie de découvrir la suite ! (en espérant que les volets suivants soient publiés en France prochainement !).