Gallimard Jeunesse [corriger]

Petite lecture sympathique, une réécriture du mythe de Méduse du point de vue de cette dernière. J’ai beaucoup aimé la portée plus profonde, la quête d’identité qui était très bien faite et, je pense, parlera vraiment à des lecteurs adolescents.



Très peu de personnages, le récit prend place sur l’île des Gorgones, là où Persée accoste un beau jour. Que ce soit Persée ou Méduse, les deux sont des mortels très humains, auxquels il est très facile de s’identifier. Pour ce qui est d’Euryale et Sthéno, je dois dire que j’ai vraiment apprécié leur représentation, et surtout : j’ai adoré la relation qui unissait la sororité, j’ai beaucoup aimé cet amour entre elles, le fait que chacune ait sa personnalité mais que chacune trouve sa place dans le trio.



Très peu d’action dans ce court roman, on assiste davantage à des discussions et des réflexions internes de Méduse. Toutefois, ce n’est pas dérangeant. Etant quelqu’un qui aime plutôt l’action et les rebondissements, j’aurais pu être lasse, mais pas du tout. Le livre fait le bon format – se lit en quelques heures – ce qui permet à l’histoire de prendre juste la bonne place. Je pense que c’était suffisamment développé, il n’aurait pas été utile d’en écrire davantage.

Les romans de Melvin Burgess sont toujours étranges, parfois trash, parfois simplement très directs dans leur narration.

Celui-ci qui est assez ancien (1995) ne fait pas exception à la règle. Il est étrange parce qu'il nous confronte à l'autre par un personnage sorti de notre enfance et des contes de fée : une géante au visage inhumain, incapable de parler, mais capable de compréhension et d'expression. Une géante qui s'incarne dans notre monde contemporain, et qui va être aider par des enfants.

Au fil du roman, on découvre vaguement d'où elle vient. Mais pas réellement pourquoi ni comment.

Les explications ne sont pas creusées. Ce qui semble intéresser l'auteur, c'est davantage la relation entre le frère et la sœur, notamment la manière dont le frère réagit, lui qui oscille entre l'enfance et la compréhension de la responsabilité.

Comme tous les Melvin Burgess, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Ce n'est peut-être pas cependant le meilleur.

Victoria vit avec sa sœur très plan-plan et ses parents qui ont une vie très très fade. Pour palier cela, Victoria s'imagine des folles aventures au collège, dans les cages d'escalier, à la bibliothèque. Un jour, la réalité et son imagination vont se rencontrer. Quelle va être la réaction de la jeune fille ?

J'ai bien aimé ce très court roman assez vite lu. Au début, j'ai cru que ce que Victoria racontait était la réalité, puis on découvre au fur et à mesure ce qui relève de son imagination. C'est intéressant.