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Riches et pauvres

La prémisse de Riches et pauvres est très intrigante. Alternant entre les voix de deux personnages, le pianiste et le milliardaire, le livre oppose des visions du monde et des situations. Mais le plus récent de Jacob Wren n?est pas manichéen ni prévisible pour autant.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Et puis, on aura vu la mer

Quelques jours avant les dernières présidentielles.



Paris – Intérieur jour - Ça démarre en trombe, sur des chapeaux de roues :  une jeune ukrainienne s’enfuit d'un hôtel borgne appartenant à un réseau de prostitution qui la séquestre depuis plusieurs jours et la promet à un circuit ‘d’abattage’ autour de la Méditerranée.



On retient son souffle, ça craint!



Autre lieu, même effervescence mais plus morale, la cantine scolaire des petits de maternelle, plus particulièrement le repas encadré par trois atsem qui peuvent travailler dans le bruit et la trépidance jusqu’à dix heures par jour. Autre forme d’abattage, mais légal celui-là.



L'une, Iryna, sautera dans le premier train quittant la gare de Lyon pour échapper à ses poursuivants, l’autre, Sabrina, viendra chercher son fils exclu de son collège pour détention de shit, et la gare de Laroche, plutôt synonyme de départ, sera le lieu de la rencontre des deux principales protagonistes de ce nouveau tome des chroniques de la place carrée.



Le ton est donné,  on est dans l'urgence, les pneus crissent, ça sent la gomme sur le bitume, faites tourner les gyrophares !



Sur ce duo, à priori improbable, viendront se greffer une galerie de personnages, pas tous fréquentables, loin s’en faut, pour que se mette en place (carrée) le récit choral (OK) .



Il y aura :

-La famille de Sabrina, élargie à sa mère et à ses anciens compagnons,

-Deux caïds vénéneux venus de l'est et, à la solde d'une terrible mère maquerelle, sur les traces de l’échappée ukrainienne,

-Des voisins peu affables mais prêts à toutes sortes de commerces pourvu qu’ils soient lucratifs,

-Les gamins de la cité qui habitaient déjà les tomes précédents et dont on suit le devenir,

-Des fils à papa engagés sans vergogne dans une extrême droite décomplexée et avide de pouvoir,

-Et Mathilde, qui est revenue...



Comme dans les précédents opus, ce patchwork kaléidoscopique se mettra en mouvement pour nous raconter plusieurs histoires se télescopant, les projecteurs où la caméra se braquant successivement sur chacun des éléments pour nous offrir une vue d'ensemble sur un quartier, une cité qui semble ne faire qu'un seul corps lancé dans le tourbillon de la vie, composé, comme il se doit, de toutes les composantes de notre société (tiens, j’entends la voix de tête de la Ringer qui entraîne le petit train des Rita).



Bien sûr l’histoire principale concernera Sabrina et Iryna auxquelles s'associeront Mathilde et Zineb, embarquées malgré elles dans une sororité de circonstance pour un road trip exotique face à l’adversité criminelle qui les mènera là où peut se justifier le titre : « Au moins on aura vu la mer ».



On quitte la cité, la place carrée.



Une lecture envoutante qui me réconcilie avec la série dont le troisième tome m'avait un peu décontenancé, une série qui a la particularité de nous offrir des lectures à la fois liées parce qu'appartenant au même cadre de vie, la place carrée, mais également très différentes d'un tome à l'autre, celui-ci présentant, par exemple, une forte composante ‘policier' absente des autres.



1, 4, 2 et 3, non, ce n’est pas le résultat gagnant du prochain quarté (je ne vous l'aurait pas donné, je ne suis pas idiot), mais mon ordre de préférence pour les quatre livres qui forment cette passionnante saga qui sait formidablement bien dépeindre la société où nous vivons, ancrée profondément dans un lieu et dans le temps, une parenthèse, une espèce de témoignage qu'il sera intéressant de ressortir dans quelques années, une forme d’instantané sur les années Macron puisqu'on y aura parlé des gilets jaunes, de la Covid, de la guerre en Ukraine, de la montée de l’extrême droite ou du communautarisme, de la libération de la parole des femmes et surtout, surtout, de la difficulté de vivre dans les banlieues vieillissantes, construites dans les années 60 ou 70, si onéreuses à rénover (surtout quand la volontén'y est pas vraiment).



Une très belle découverte que je conseille vivement.

 

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Le roman d’Isoline

Dans un processus ludique et astucieux, David Turgeon invente une langue rythmée, en continuelle mouvance, qui épouse les pensées désinvoltes de sa protagoniste. L’écrivain exploite avec humour et intelligence la mise en abyme pour réfléchir aux procédés en oeuvre dans son écriture et à la réception qu’ils suscitent.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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