Odile Jacob [corriger]

Un self-guide très bien conçue sur le trouble de la personnalité borderline. Un côté théorique qui donne des éléments et des descriptions cliniques mais aussi toute une partie pratique permettant d'accompagner la personne vers davantage de flexibilité psychique. Les exercices sont très bien expliqués permettant à ce livre d'être un support, une aide supplémentaire

L’auteur est vétérinaire spécialiste international en comportement (neurologie fonctionnelle) du chien et du chat. Le docteur Joël Dehasse a été honoré en 2014 du prix FAFVAC (de la la Fédération des associations vétérinaires francophones pour animaux de compagnie) ; il a commis une petite vingtaine d’ouvrages, certains ont été rééités en raison de leur succès.



Pendant la période du COVID-19, notre docteur a eu l’occasion, par « transformation, hasard, destin, sérendipité, et compassion » à s’intéresser tant à la neurologie, l’endocrinologie, l’immunologie qu’à la génétique et l’épigénétique. Il s’est posé successivement ces questions : Comment la génétique détermine-t-elle les réseaux neuronaux et les algorrithmes dans ces réseaux pour s’exprimer en comportement, Comment peut-on hériter d’un algorithme, Comment coder une équation (algorithle dans l’ADN?), L’algorithme est-il codé dans l’ADN et s’il ne l’est pas alors où est-il codé.



L’ouvrage est divisé en trois grades parties successivement nommées : La génétique des comportements, Génétique, épigénétique et modélisation, Clinique, diagnostics, traitements et thérapies. Le premier cas de chien exposé concerne un border collie. Cette race de chien a été sélectionné pour conduire un troupeau selon les indications du berger. Il a donc intégré une réaction vis-à-vis de tout ce qui bouge. Ceci se traduit, pour un border collie, transposé dans un environnement urbain, par une poursuite systématique des voitures, en transposant là son rôle de conduite de troupeau (harding).



Un peu plus loin, il nous dira que pour limiter une poursuite des voitures, il faut offrir au chien des activités du même temps comme ramener une balle ou un freesbee mais aussi le mettre au treiball (pousser des gros ballons). Il poursuit en relativisant l’héritabilité qui varie selon certaines dimensions. Il rappelle que « l’héritabilité désigne l’influence génétique sur la variation d’un caractère d’un animal à un autre, et non l’expression génétique du caractère lui-même ». Pour Joël Dehasse ne sont pas variables, comme les caractéristiques physiques (tel le nombre de doigts) ou des réflexes moteurs comme la tétée. Il revient sur le premier cas exposé : « Pour le harding du chien de berger, une hérétabilité à 0,4 – 0,55 signifie que 40 à 55 % de la compétence et de la performance, variable d’un chien à l’autre, sont liés aux gènes. C’est donc un trait qui subit une forte influence génétique, mais aussi une influence environnementale (dont l’apprentissage) notable de 45 à 60 % ».



Il ne faudrait pas que les disciples du professeur Debray-Ritzen (qui pensait notamment que le facteur génétique était indéniable dans la dyslexie) trouvent, dans l’affirmation par Joël Dehasse du rôle de l’inné, une justification à leurs opinions. En effet notre auteur avance que, selon certaines recherches, chez les humains « l’héritabilité du QI varie de 20 % à cinq ans, à 54 % à dix ans, à 85 % entre 12 et 50 ans ». Joël Dehasse conclut que le chien est plus instinctif que l’humain, donc plus soumis à son génotype.



Auparavant il a fourni des statistiques sur l’héritabilité chez le chien de nombre de qualités : distractivité, excitabilité, santé, agressivité… Régulièrement l’auteur fournit des focalisations en rapport avec le point qu’il traite. Il commence avec l’ADN mais c’est aussi le cas pour les chercheurs qui ont su lier les lois de l’hérédité à la la théorie de l’évolution, la génétique et l’épigénétique (étude de ce qui active, ferme ou régule la lecture des gènes, le génome du chien, le junk-DNA (aires sombres du génome), le clonage.



Notre auteur étudie les circonstances variées où le chien peut tournoyer. Avec de la sélégine, il a guéri de tournoiements abusifs de jeunes chiots ; au-delà de leurs sept mois, il juge impossible d’y mettre fin. Le chien peut parfois subir un fort patron-moteur de chasse et il y a un risque qu’il poursuive un jeune enfant gesticulant et criant. D’autres canidés auront tendance à mordre ou aboyer abusivement. Il faudra leur proposer une activité compensatoire pour limiter cela.

Cet ouvrage nous propose des discours et entretiens que l'auteur lui-même a faits. Difficile de ne pas associer cet homme, Mikhail Gorbatchev, à l'un des changements majeurs de la fin du XXè siècle. Dans ces écrits reviennent en boucle des thèmes qui sont encore, malheureusement d'actualité. Le prix Nobel de la paix 1990 ne s'était pas trompé sur les enjeux pour la stabilité de la planète.