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Expert littérature belge

Cet insigne distingue les amoureux de la littérature du plat pays : ceux qui apprécient les aventures du Commissaire Maigret et les personnages d’Amélie Nothomb, ou qui se délectent de l’humour poétique de Norge.
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L'Adoption - Cycle 1, tome 1 : Qinaya

Suite à un tremblement de terre au Pérou, Qinaya, 4 ans, devenue orpheline, est adoptée par un couple de quadras en France. L'adapation est parfois complexe. Et le lecteur va suivre l'inévitable processus d'apprivoisement entre Gabriel, le grand-père, et Qinaya.



Zidrou est un orfèvre. Il sait comment cueillir son public, l'attendrir, le secouer ou l'emmener dans les grands yeux de Qinaya. Comment lui résister à cette petite puce qui n'a rien demandé et a déjà récolté plus que sa part de malheur. Il y a de l'émotion bien visible un peu partout, sous la plume d'Arno Morin. Les dessins sont tendres, doux, cocoon à donf. Mais Zidrou sait aussi comment cacher l'émotion pour mieux cueillir le lecteur. Hop, une petite larmichette qui pointe et Zidrou la transforme en serrement de coeur, en émotion vive. Finalement, on a tous envie de l'adopter, Qinaya, preuve que Zidrou atteint sa cible.



Zidrou crée aussi de la tension, et il insuffle le doute peu à peu sur le statut d'orpheline. Et si... mais pour l'instant, c'est le doux bonheur de la découverte entre le grand-père et Qinaya. Même si cette rhétorique a de forts relents des Vieux Fourneaux, avec un trio de potes qui blaguent et s'enfilent de la bibine (ou de la Leffe) à grands coups de vannes pourries, le scénario mis en place par Zidrou est une machine bien rodée. Il y a de la chaleur, de la vie, de l'amour dans ce récit.
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Cher instant je te vois

Un poème par jour, Margarida, c’est peu et c’est beaucoup pour notre tendresse captive de ton corps mangé par le crabe sournois.



Ainsi commence ce texte comme un long poème narratif en vers libres, l'histoire d'une amitié, hommage à la vie écrit par Caroline Lamarche juste après la perte de son amie Margarida Guia.



Un poème par jour pour accompagner une fin de vie, partager leur passion pour Pessoa, Rimbaud, emprunter une phrase de Beckett pour titre, pour ce texte très émouvant. L'émotion est palpable à chaque page.



Margarida d'origine portugaise était compositrice sonore, passionnée de poésie. Une collaboration en 2014 pour "Crimen Amaris" relatant l'incarcération de Verlaine à la prison de Mons et le début d'une amitié. Margarida meurt d'un cancer à l'âge de 48 ans en juillet 2021, nous sommes en pleine pandémie, la solitude, l'isolement, seul ce fil, ses poèmes comme contact au jour le jour lorsqu'elle rejoindra un centre de soins palliatifs.



La poésie pour exprimer la lumière, toujours l'espoir c'est ce qui m'a frappé, Margarida reste positive malgré sa, ses douleurs intense.s. Un corps qui brûle, des douleurs à l'intérieur, l'image du Delphinium rongé en une nuit comme ce mal qui la ronge. Elle veut rester dans l'instant présent, dans la vie malgré tout, malgré les pertes de son frère, de ses amis rongés du même mal, une des causes peut-être de cancer, tout comme la pollution, les pesticides. Elle combat contre sa maladie comme elle a combattu pour ses amis, les migrants, son engagement dans la société.



Les mots sont choisis à merveille, ce texte est magnifique, un bel hommage à l'espoir, à ses combats. Après tout que reste-t-il à la fin? Une ode à la lenteur, à la poésie avant la disparition de notre monde en profitant des dernières gouttes de beauté que nous n'avons pas détruites.


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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La truie et autres histoires secrètes

Thomas Owen est un écrivain belge, disciple de Jean Ray, avec qui il a entretenu des relations amicales, il est l’auteur de nouvelles, dans le genre policier, thriller, épouvante et fantastique. La Truie a été édité en 1972, ce recueil est composé de 13 nouvelles dont onze fantastiques, et 2 plutôt polar/thriller.



Plusieurs tournent autour de la mort, avec le thème des revenants souvent présent. L’écriture est concise, efficace, on ne retrouve pas la lourdeur lyrique de Jean Ray par exemple, les ambiances sont posées en quelques lignes, c’est toujours très visuel, le rythme est assez lent, on avance dans une sorte de torpeur permanente, généralement inquiétante, rien de gore ou de violent et rarement sordide, l’auteur se contente de placer les tensions, les mystères, est c’est plutôt réussi, j’ai aimé quand parfois cela prend un tournant surréaliste. Evidemment, dans un recueil de nouvelles il y a toujours certaines qu’on préfère à d’autres. Sur les treize, deux m’ont moins plu, certaines sont assez conventionnelles, d’autres plus originales.



"La truie" nous met tout de suite dans le bain, peut-être la seule avec une pointe de sordide, assez glaçante, très réussie.

"La boule noire" et "La mort d'Alexis Balakine" sont les plus originales, dans un fantastique aux tendances surréalistes, courtes mais efficaces et poétiques.

"Les guetteuses" est la première sur le thème de la mort, suivront "Les moments difficiles" et "Les retrouvailles". Elles se caractérisent par une certaine douceur. “Les moments difficiles” tend vers le surréalisme, assez étrange. “Les retrouvailles” ont un petit air de romance.

"Motel party" est encore sur le thème de la mort, mais avec une ambiance de polar cette fois-ci, je l’ai trouvé un peu bancale.

"L'impromptu d'Evora" et "Les affaires d'autrui" quittent l’univers fantastique pour aller vers le polar, mais on retrouve toujours cette ambiance inquiétante et lourde assez efficace.

"Une véritable chinoiserie" se passe dans un train, bien que classique, c’est aussi très réussi.

"La femme forcée" est un peu plus recherchée, l’idée est originale, c’est bien raconté, on regrette presque qu’il ne s’agit que d’une nouvelle.

"Le voyageur" c’est vraiment l’ambiance de thriller, classique mais efficace avec des personnages intéressants, un manoir habité par une jeune fille handicapée et son majordome reçoivent la visite d’un étrange voyageur, le passé va ressurgir pour nous entraîner dans une étrange vengeance.

"La belle vaincue et le troubadour" est aussi sur le genre un peu surréaliste, mais c’est la seule où je n’ai pas adhéré, je n’ai pas trop compris où l’auteur voulait nous amener, la fin est surprenante, mais pas suffisamment étayée.



Avec ces treize nouvelles, vites lues, bien écrites, avec une ambiance forte, j’ai passé un bon moment de lecture.
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Martine, tome 26 : Martine est malade

Je choisis la lecture ou plutôt la relecture de mes albums de Martine en fonction de leur titre alors j'ai ouvert "Martine est malade" parce que c'est le cas pour moi aussi en ce moment.

Ce n'est pas pour les mêmes raisons que je tousse, dans l'album la petite fille est sortie jouer dans la neige avec Patapouf sans se couvrir.



Première surprise on voit la maman de Martine dès la première page puis son papa plus tard. C'est à signaler car on ne voit quasiment jamais ses parents puisque le principe de la collection est de montrer une petite fille dégourdie en restant à hauteur d’enfants.

Album pédagogique sur les conséquences du froid quand on ne se couvre pas, la maman frictionne avec une serviette sa fille qui rentre trempée. Le lendemain, elle est malade.

Avec la température elle fait des cauchemars mais heureusement Patapouf et Moustache viennent sur son lit pour la réconforter.

Le docteur diagnostique une bronchite qui la cloue au lit une semaine puis la convalescence lui permet de regarder la télévision avec son père. Martine en profite pour écrire à tante Lucie qui vient la chercher avec sa voiture, une belle Deudeuche, pour passer une semaine à la campagne.



Alors que le rouge-gorge donne la météo, il faut noter qu'il y a une incohérence dans le temps avec un grand écart puisqu'au début de l'album on est en hiver avec de la neige et qu'après avoir été malade c'est le printemps, Martine peut sortir dehors puisqu'il fait soleil. La convalescence est donc très longue mais on n’est jamais trop prudent avec les enfants...

J'aime cette pointe d'optimisme, prendre du temps pour se soigner car ce qui compte c'est la guérison.





Challenge Riquiqui 2024

Challenge XXème siècle 2024

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Fanchon

Encore un bon moment passé avec Jean-Claude Servais. Encore un bon moment passé avec Fanchon, BD que je lis et relis régulièrement.

20 ans sont passés quand Séverin, Louis et Hugues se retrouvent. Il manque Fanchon. Amie, amour de jeunesse. Plus de nouvelles. Est-elle montée faire l'actrice à Paris ?

Encore une bien belle histoire...
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Maigret chez le coroner

C'est un Maigret peu ordinaire que celui ci, où Maigret assiste, impuissant, à une enquête menée par autrui. Car Maigret est en voyage aux USA, pour échanger et apprendre avec la police américaine. Le voilà même rendu, à Tucson, Arizona, et son hôte américain se débarrasse de lui en le laissant assister aux audiences du tribunal.

Ce livre est l'occasion pour Simenon d'exprimer ses étonnements et admirations sur la vie américaine en général et la justice en particulier. L'enquête, qui se déroule principalement -du moins en apparence- a quelque chose d'intime qui n'est pas sans rappeler l'œuvre d'Agatha Christie…

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Quand Cécile

Cécile est morte à 27 ans comme ces rock stars que l'on cite trop souvent. Le narrateur l'a connue, il a été attiré par ses yeux blonds et ses joues roses. Aujourd'hui, il se rappelle de l'annonce du décès et les jours qui ont suivi.

Le récit de Philippe Marczewski se lit dans un souffle, sans respiration, avec mélancolie mais sans tristesse. Il dit le deuil, l'oubli et le temps qui passe pour s'inscrire, lui, dans dans les mémoires littéraires.
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Les secrets de Scotland Yard

Une fois de plus, j’ai fait une bonne pioche avec ce petit Marabout qui nous explique les débuts de Scotland Yard, ou plutôt, de la brigade de Bow Street, des Diables Rouges de Bow Street, avant de basculer vers une autre police.



Ce ne fut pas facile, les habitants de Londres avaient peur qu’avec une nouvelle police, ils perdent des libertés (celle de truander, sans doute) et au départ, ce ne fut pas facile pour ces policiers qui ne sont jamais armés.



Ce court roman de 150 pages évite le côté scolaire qu’on aurait pu redouter et ne nous noie pas sous des dates, des chiffres, des détails trop lourds (on les retrouvera dans les dernières pages), mais va plutôt nous démontrer la sagacité des agents de Scotland Yard au travers de petites anecdotes véritables.



Nous suivrons donc quelques enquêtes des hommes du Yard, des enquêtes pas facile, où ils ont dû bosser, réfléchir, travailler méthodiquement, afin de trouver les coupables de ces différentes affaires.



Ensuite, l’auteur parlera de la documentation criminelle, très importante, du labo d’analyses, tout aussi important, et de celui qui occupe le poste le plus haut au Yard : le receiver, autrement dit, le comptable (le trésorier), qui n’a de compte à rendre qu’à la reine, pardon, au roi, maintenant.



Ces pages se lisent toutes seules, sans pour autant qu’il y ait de l’action, des courses-poursuites ou tout autre ressort habituels des romans policiers ou des thrillers. C’est instructif, intéressant et j’ai dévoré ce petit livre trop vite.



Même le chat l’a adoré, vu le nombre de fois qu’il a reniflé les pages (c’est un vieux livre qui sent le vieux, les bouquineries, bref, une odeur enivrante) et qu’il a déposé son odeur en frottant sa tête sur les coins du livre.



Bref, ce petit livre est instructif, très bien écrit (sans fioritures, sans difficultés) et les différentes anecdotes sont très intéressantes à lire. J’ai vraiment apprécié cette lecture, qui m’en a appris un peu plus sur Scotland Yard.



L’inconvénient, si je puis dire, c’est qu’il date de 1956 et donc, n’est pas au goût du jour. Mais j’ai aimé ce goût suranné, sans smartphone, sans internet, sans grandes technologies. De temps en temps, ça fait du bien.



Par contre, pour le trouver, il vous faudra écumer les bouquineries ou les brocantes…


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Une collection très particulière

Chronique de flingueuse : La chronique fantôme de Marianne pour Collectif polar.



Le narrateur nous invite à découvrir l’étrange collection d’un certain monsieur Gould, amoureux, passionné de livres et des mystères qui entourent ceux-ci et leurs auteurs, des livres reniés, des livres tueurs, des auteurs oubliés, des livres sauveurs, des livres qui s’oublient dès qu’on les lit. Dans ces histoires de livres et d’écrivains et de ville ou le temps, l’espace, la mémoire, les choses ont leurs propres logiques, chaque idée donne lieu à une étude rigoureuse et littérale jusqu’à l’absurde. Futé, drôle, étonnant , le roman explore ce qui se joue entre les livres et les lecteurs, entre les écrivains et leurs œuvres


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Au-delà des mères

Attention coup de coeur ♥



J'ai adoré ce premier roman dévoré en une journée. Le style, la construction, les personnages à la psychologie approfondie. Cette quête de vérité. Un roman que j'ai eu du mal à refermer, j'avais encore envie de passer encore un moment avec Isabelle.



Le roman débute par une lettre qu'Isabelle Flores écrit à sa fille le 14 avril 2003, un courrier accompagnant un manuscrit à lui remettre le jour de ses 16 ans si elle n'est plus afin qu'elle sache la vérité sur ses origines, pour ne pas souffrir de l'ignorance et du mensonge.



Isabelle est une très belle femme, sa beauté est un fardeau, une malédiction pour elle, une revanche pour Renée, sa mère qui l'étouffe, veut la protéger des drames du passé. Leur relation est compliquée. Renée est indépendante, volage, sans attaches.



Au décès de sa maman, Isabelle se rend compte que sa vie était construite sur un tissu de mensonges, qu'elle ne savait rien de Renée, qu'elle pensait orpheline depuis ses 13 ans, sans famille. Elle se souvient qu'enfant et même plus tard elle n'a jamais su être à la hauteur des espérances de celle-ci.



Portant la vie à son tour, son désir de maternité va la pousser à connaître le secret de sa naissance, elle va se mettre en quête de ses origines.



Nous allons découvrir le destin de trois femmes :



Isabelle, Renée et Esther. Isabelle va tirer un fil dans un labyrinthe pour peu à peu découvrir son histoire, le passé étonnant de trois générations. Elle comprendra le poids des secrets durs à porter qu'elle ne veut plus perpétuer.



Au-delà des mères, il y a des femmes et des destins tragiques, des combats à mener, des drames vécus. Impossible de donner la vie pour elle sans ouvrir la porte du passé.



Outre le poids des secrets, la transmission, les origines, il y a aussi le poids de la beauté et des apparences, des préjugés, mais aussi la complexité du rapport mère fille.



Les personnages sont attachants. La construction est parfaite. L'écriture est fluide, rythmée, poétique et non sans humour. Je me suis laissée embarquer par la plume de Luc Leens, sa sensibilité et son pouvoir d'empathie, un bel hommage aux femmes.



Un véritable page turner ! Un gros coup de coeur.
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La Folle Destinée des Kerdelec : Un secret bi..

Quand j’ai vu livre, je ne suis dit, pourquoi pas, ça va être sympa de lire une aventure se déroulant en Bretagne au grand siècle.

Aussi je me suis lancé dans cette histoire avec avidité et sans à priori ou presque…

Mais alors que nous raconte » La Folle Destinée des Kerdelece

La famille de Kerdelec est une de ses familles d’artistocrates campagnards fauchés. Ils vivotent sur leur terre quand un jour la promesse d’un riche héritage leur arrive. Mais pour toucher ce lègue ils doivent montrer patte blanche et fournir les papiers prouvant qu’ils sont bien digne cette dévolution.

Aussi se rentent -ils à Rennes où un grand bal est donné par leur tante Mme de Verteuil . Mais lors de la soirée, le précieux acte de baptême est volé. Et Etienne, fils du baron de Kerdelec, disparaît. Sous le choc, l’aristocrate fait une attaque.

Le reste de la famille est traumatisée. Mais Sophie, la sœur jumelle du disparu ne veut pas l’entendre comme cela. Elle décide de mener l’enquête pour rétablir l’honneur de sa lignée. Et en dépit des convenances, elle va se grimer en homme et se faire passer pour son frère jumeau pour tenter de retrouver les papiers qui sauveraient sa famille de la ruine.

La jeune campagnarde insouciante va alors découvrir un monde qu’elle ne connait pas, un monde bien plus corrompu et cruel qu’elle ne pouvait l’imaginer.

Aussi aider par un proche de la famille le Comte de Carnac, Sophie va se confronter à la bienséance et à l’exiguïté des esprits de ces pairs. Et elle va tout faire pour se faire accepter au sein de la noblesse bretonne.

Voilà pour le pitch.

Ce que j’ai aimé c’est le contexte historique. Dans cette Bretagne qui tente de rester indépendante. Cette Bretagne où l’Etat est encore lointain et où le partage des richesses est très inégal. Une bretagne qui s’est trouvé un élément de cohésion dans l’identité bretonne face à la monarchie française.

J’ai aussi aimé les thèmes abordés par notre autrice, notamment l’homosexualité condamnée par la bonne société et par la religion. Et aussi la condition de la femme, reléguée a un rôle de potiche. Même dans la noblesse, elle n’est considérée que comme un meuble, passant de la tutelle de son père à celui de son mari à qui elle doit donner un héritier. On le voit la sœur aimé de Sophie est élevée dans ce sens et Louise se conforme parfaitement à son rang. J’ai apprécié que ce roman prenne une tournure un poil féministe.

J’ai aimé ces personnages, notamment Sophie et son esprit frondeur qui n’hésite pas endosser le costume de son frère pour sauver sa famille de l’infamie. J’ai aimé aussi détester certains d’entre eux.

Je n’attendais à un cosy crime, mais nous sommes là plutôt dans un roman d’aventure historique mêlé à une petite romance. Ici l’intrigue est au service de l’action. Et si je suis loin de mes domaines de prédilection, j’ai, pour autant, passé un très bon moment de lecture divertissante et instructive.

Et c’est avec plaisir que je lirai le second tome et la suite des aventures de Sophie de Kerdelec, intrépide jeune fille issue de la noblesse.
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Le témoin silencieux

Je découvre cet auteur belge – Arnaud Nihoul – avec ce roman « Le témoin silencieux » (troisième roman de cet auteur).

Il y est question d’une enquête menée, par une photographe et un expert en art, dans l’univers du peintre Hopper. Un meurtre, une disparition, des tableaux neufs et anciens et des œuvres prétendument authentiques ou possiblement fausses, Arnaud Nihoul distille les informations au fur et à mesure des chapitres, menant le suspens tambour battant.

J’adore Hopper donc je me suis sentie portée par le récit – même si celui-ci présente quelques longueurs sur la fin – et suis donc ravie d’avoir croisé Arnaud Nihoul dans ma bibliothèque.
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Airborne 44, tome 10 : Wild Men

Avec la série Airborne, Philippe Jarbinet a trouvé sa voie. Il fait preuve, à chaque album, d'une rare maîtrise tant dans le dessin que dans le storytelling. Rares sont les auteurs qui sont aussi compétents dans les deux dimensions d'un récit.



Dans ce 5è diptyque, il s'investit émotionnellement, récupérant un événement du passé. Sur base de faits réels, Philippe Jarbinet fait oeuvre de fiction, c'est vrai, mais il donne à cette fiction la force et le goût du vrai. Hiver 44, c'est l'offensive Von Runstedt. Dans l'Ardenne belge, vers Vielsalm ou Elsenborn, il gèle à pierre fendre. Les soldats américains mal équipés à cause de l'avancée trop rapide vont être coincés et devoir combattre au corps à corps à la baïonnette. Dans cet enfer blanc taché de rouge, des petits gestes vont être posés et des amitiés vont se nouer entre soldats que la couleur de peau oppose. Et des massacres vont se dérouler, par rage, vengeance, bêtise, ignorance.



Comme il l'explique dans le tome 9, Philippe Jarbinet habite une ferme qui fut le lieu d'un de ces massacres. Le récit qu'il livre est puissant, émouvant, touchant et m'a cueilli comme une fleur. Un très bel album. Un sacré auteur.
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L'Honorable collectionneur

L'honorable collectionneur n'a pas l'intensité ni le savoir-faire démoniaque des deux premiers romans de Lize Spit, les mémorables Débâcle (son adaptation cinématographique n'était pas à la hauteur) et Je ne suis pas là. La première raison tient sans doute à sa longueur, qui rapproche plutôt le récit d'une novella. D'autre part, le lecteur peut se poser deux questions essentielles à son sujet : primo, est-ce que la narration, autour de l'amitié d'un garçon belge et d'un jeune réfugié kosovar soumise à un défi dangereux, et se positionnant à hauteur d'enfant, se révèle crédible et captivante ? La réponse est oui, en partie, la patte de l'autrice étant cependant reconnaissable sans altérer la fraîcheur de l'ensemble. Et, secundo, est-ce que l'atténuation de la noirceur habituelle des écrits de la romancière flamande diminue son intérêt ? En l'occurrence, la réponse pourrait bien être positive, dans le sens où il est plus difficile de retenir l'attention dans une histoire où des valeurs telles que la confiance, la générosité ou la bienveillance parcourent le livre, qui se révèle a priori moins trouble que les ouvrages précédents de Lize Spit. Sauf qu'il y a tout de même un peu de perversité dans la progression dramatique de L'honorable collectionneur, pour un dénouement pour le moins ambigu. Le livre doit donc être pris pour ce qu'il est : une sorte de parenthèse, douce-amère, avant de revenir à quelque chose de plus dense et vertigineux, comme le sera vraisemblablement le prochain opus de la romancière belge.
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Histoires à mourir de vous

La dernière virée d' Horusfonck chez Jacques Sternberg.

C'est le feu d'artifice Sternberg, toutefois presque monochrome!

Les femmes défilent, surgissent, disparaissent au gré de relations brèves, torrides ou en forme de retrouvailles...

Les femmes sont là, diverses, mystérieuses. Elles passionnent Sternberg, au travers d'un choix multiple et affolant. Tellement de femmes, femmes...

Les accords et les désaccords d'une musique du tendre qui vire parfois à la cacophonie lorsque le narrateur se perd.

La vie de l'auteur affleure, dans ces textes parfois très brefs, mais tellement diserts et précis avec des bords tirés à la voile, des livres sans succès, la vie qui passe et qui s'émousse, la mort au bout et son inconnu néant. Le bruit d'un Solex, de temps en temps. Des souvenirs d'un passé cruel, parfois.

On peut en raconter, en détailler, en peindre en autant de nouvelles!

Le feu de la passion immédiate et les brouillards de la mélancolie voisinent

dans ces lignes qui ne sont pas sans rappeler certains Fellini ou Buzzati d'italienne mémoire.

C'était la dernière virée chez Sternberg, mais non, loin s'en faut l'ultime!



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