Dans cette nouvelle histoire issue de la série Les contes des cœurs perdus, on découvre la jeune Héloïse et son peuple sédentaire, qui va entreprendre un long voyage pour sauver les siens.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce pan de la mythologie que je ne connaissais pas ou peu et l'univers créé par les auteurs. La place de la nature y est primordiale et parlera aux jeunes lecteurs telle une fable écologique et fantastique.

Les illustrations de Justine Cunha (Dans les yeux de Léa) créent une atmosphère hors des lieux et du temps, allant tout à fait avec le récit.

Mon seul bémol vient finalement de la longueur de cette bd car j'aurai aimé voir l'histoire se développer sur plus de pages. Je suis restée frustrée après avoir lu la fin.

Je n'ai pas été très loin dans ma lecture de ce roman jeunesse. Je pensais lire un polar intriguant autour d'une disparition et je me suis retrouvée embarquée dans un thriller fantastique autour une maison bizarroïde.

Je n'ai pas eu envie de pousser la résolution du mystère plus loin !

Petit voyage autour du monde avec cet album. Rencontre avec des jeunes engagés dans des actions pour changer le monde, sauver l’environnement, aider les gens… de grandes idées qui ont germé dans de petites têtes.

3eme titre de la collection « Assez Grand pour », il regroupe des témoignages illustrés d’enfants de divers pays qui à partir d’une problématique vécue par leur communauté ont eu une idée de génie pour créer un monde meilleur. Maya aux Etats-Unis qui a créé une mode durable à l’encontre de cette fast fashion qui inonde le marché et les poubelles, Chmba au Malawi qui favorise la scolarisation des filles, Thomas en France qui tente de sensibiliser les enfants du monde entier à la sauvegarde de la faune aquatique, ou encore Chaeli en Afrique du Sud qui tente d’améliorer la vie des enfants en situation de handicap… et tant d’autres encore.

Ce livre est une mine d’informations, un album jeunesse qui interpelle aussi énormément les parents. Des cultures et pays différents, des situations différentes qui convergent vers un but commun. Un livre engagé et plein d’espoir.


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Voici une belle journée qui s’annonce. La famille ours compte profiter du beau temps pour passer la journée en pleine nature. Panier repas et canne à pêche sous le bras c’est parti !

Papa Ours est bien content de passer la journée avec son fils, entre course, nage et autres défis il compte montrer ce qu’est un vrai ours. Petit Ours lui préfèrerait chasser les papillons tout en admirant ce papa qui n’a peur de rien, ne se fatigue jamais et est plus courageux que dix ours réunis. Le soucis est qu’à vouloir en faire trop on se retrouve dans la panade.

En lisant cet album on comprend très vite qu’à travers toutes ces activités Papa Ours veut montrer à son fils ce qu’un Vrai Ours peut faire, en somme ce qu’un homme est capable de faire. En avant les préjugés… pourtant une chose a perturbé mon petit lecteur lors de cette lecture les vêtements de petit ours qui font penser à ceux d’une petite ourse.

Un album qui enclenche de nombreuses interrogations et échanges, préjugés et clichés sont au cœur de cet album que ce soit à travers le texte ou les illustrations. Une caricature du masculin porté en dérision avec une chute qui mérite le détour.
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" La jeune institutrice et le grand serpent" racontera beaucoup plus de choses que cela supposerait avec sa terrible affaire de crue.

L'auteure Irène Vasco y abordera l'enseignement, la transmission, l'importance de la lecture et la compréhension des cultures étrangères.



C'est l'aventure d'une institutrice mutée loin, très loin, en Amazonie.

On la sentira fébrile, s'accrochant doucement à ses livres comme à un repère, à un lien de confiance rataché à sa mission et sa propre culture.

Le lien, on le remarquera, sera figuré comme un fil dans les illustrations et tendu, jusqu'à ce que l'intervention du serpent vienne le briser.

Un matin, elle ne comprendra pas les cris des enfants le jour de pluie, les alertes du "serpent qui arrive", imaginant, on l'interprètera ainsi, des histoires un peu fantasques qui encombreront les esprits des enfants mais aussi des propos irrationnels qui pouvaient attendre devant la somme de travail qui les attendait.

Et viendra le serpent: une rivière de boue déchainée qui sortira de son lit et ravagera l'école.

L'histoire trouvera son recours et sa réparation grâce au peuple qu'elle était venue servir, rendant hommage à la culture orale et par extinction avec cette histoire, aux livres de tissus.

L'institutrice cherchera son fil et en trouvera d'autres, des liens qui se multiplieront, certains tissés.

Les images de forêt seront très colorés, les arbres figurés immenses, les personnages ne seront que des "fourmis" à côté, ceci symbolisant la place de la nature en ce lieu.

Nous comprendrons aussi que dans les contes d'autres cultures, les fantaisies étaient une autre façon de parler des dangers du quotidien, pour les traduire parfois aux enfants et aux adultes tout en divertissant ou frappant l'imagination, il suffirait juste de les comprendre et d'être à l'écoute de la parole transmise suivant les croyances de la culture le plys souvent. C'est la magie du conte.



Ça sera aussi un conte de solidarité.

Ce poche qui date de 2004 (2006 pour la traduction française) à la couverture sympathique laisse la parole à des jeunes de 8 à 18 ans. Palestiniens et israéliens ils sont voisins mais ne se connaissent pas, ne se fréquentent pas. Chacun dans son coin de terre, avec leurs peurs, leurs rêves, leurs espoirs. La haine aussi. Vingt déjà et rien n'a changé malgré les rêves de paix, cela a même empiré, surtout depuis le 7 octobre et c'est le chaos total pour la nouvelle génération.

Le livre commence par une longue série de noms. La seconde intifada contre l'occupation israélienne en mars 2003 a causé la mort de 3399 personnes dont 429 enfants. ce sont ces noms qui ouvrent le témoignage de ces enfants rencontrés par l'auteur. Dix-sept pages pour une litanie poignante.

Des témoignages vrais et marquants, des craintes, la guerre toujours là, les soldats israéliens qui tirent sur des mômes palestiniens. Des enfants israéliens tués par des attentats.

Je lis les mots de ces enfants, je regarde les visages. Que sont-ils devenus sur cette terre abreuvée de sang, de larmes et de drames ?

Un livre niveau collège dans la collection enfants du monde à ressortir dans les bibliothèques et CDI.

«Larguez les amarres, moussaillons, c'est l'heure du Pestacle!»



C’est à nouveau ce moment de l’année !!

Ce moment où l’espace stockage de ton téléphone va saturer. La kermesse approche et tu vas pouvoir assister au fameux pestacle que ta chère tête blonde répète depuis des semaines. Tu es encore plus fier·e que s’il faisait son Eras tour…

Mais pour loulou c’est beaucoup d’émotions !

L’excitation bien sûr mais aussi quelques angoisses, un peu de tristesse ou de jalousie de ne pas avoir obtenu LE rôle.

Que c’est bon de pouvoir découvrir qu’on n’est pas seul·e à éprouver des sentiments ambivalents.





Jacques aussi ressent tout ça. Le jour du grand spectacle approche et les appréhensions se multiplient.

Et s’il oubliait son costume ? Et s’il tombait devant tout le monde ? Et si…

Pourtant il va bien falloir monter sur scène car le pestacle va commencer !



Cet album est craquant à souhait !

Les illustrations, tellement colorées, sont superbes ! On a envie de glisser la main dans la fourrure toute soyeuse de la lapine, de câliner cet oisillon pour chasser son petit chagrin.



C’est un magnifique support pour dédramatiser ce moment qui peut être un peu angoissant pour certains enfants.





Le texte n’est pas trop long, le vocabulaire parfaitement accessible aux jeunes lecteurs et les illustrations permettent de bien comprendre le propos.

Un véritable indispensable en cette fin d’année scolaire !



À découvrir dès 4 ans.
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Certains amateurs d'albums jeunesse ne pourront s'empêcher en lisant "Adam et le fabuleux cirque Von Trapèze" de peut-être penser à des albums comme "La nature sauvage" de Steve McCarty (Ecole des Loisirs - Pastel), une affaire de traditions, une histoire de famille et de passions non partagée.

Nous en avions un qui lui aussi s'écartait du lot du petit troupeau familial et qui détestait la randonnée et les bains de forêt, la communion avec les animaux sauvages qu'il trouvait faussement hostiles et dégoûtant.

Adam évolue, lui, dans le milieu du cirque.

Il a grandi parmi les grands Von Trapèze, avaleurs de sabres, cracheurs de feu, équilibristes et autres trompes la mort.

Mais rien. Pas un pincement, même pas un picotement, Adam n'a pas été pris pas le virus, c'est un garçon tranquille, doux mais pas audacieux.



Nous savons bien, nous lecteurs, que ce n'est pas grâve. Mais ceci ne va t-il pas cette fois un peu le pincer au coeur d'être si éloigné de ce que partage son clan?

L'aimeront-ils quand même autant?

Ne va t-il pas manquer les meilleurs moments de rires et de plaisirs de la famille?

Chacun tentera de l'intégrer, de l'influencer et l'auteure Žiga X Gombač le racontera avec humour:

" - Si on lui chuchotait des choses dans son sommeil?

- On pourrait l'obliger à laver la vaisselle jusqu'à ce qu'il ait choisi un rôle..."



L'illustratrice Maja Kastelic choisira aussi de dédramatiser la situation, affichant sur chaque visage des membres de la famille mobilisé un sourire.

Mais Adam a un talent bien à lui.

Et il envisagera de faire aussi son grand numéro... à sa façon.

C'est tendre et d'un message utile.

Les jeunes enfants qui s'identifieront à Adam pourront être un peu rassurés et se montrer patients, et les grands lecteurs qui partageront cette histoire (lire ensemble, en voila une chouette tradition déja) se montreront peut-être moins distraits et plus à l'écoute.

Du coup, nous nous poserons aussi la question: faut-il obligatoirement être doué dans quelque chose?

Adam aurait-il déçu sa famille?

Nous sentons bien que non et c'est déja un bon terrain pour se laisser le temps de trouver.

La chance voudra que le "talent" d'Adam puisse grâce à lui s'harmoniser avec le grand numéro de cirque mais les jeunes lecteurs comprendront qu'Adam aura eu le droit sinon d'être ce qu'il veut.

On retrouve dans cet album le talent de Michael Morpurgo qui détourne avec malice le conte de la princesse et la grenouille. L'héroïne est une princesse qui déteste tout ce qui se rapporte à son statut et préfère vadrouiller pieds nus dans la nature. Aussi ses différents compagnons animaliers trouvent-ils place à ses côtés ?

Du côté des illustrations, on retrouve Emily Gravett, autre britannique talentueuse, au trait si reconnaissable. Elle imagine des personnages plein de vivacité et s'amuse des codes de la royauté.

Une histoire qui plaira facilement aux enfants dès 4/5 ans, aux codes résolument modernes.

J'ai été tout de suite attirée par les illustrations colorées de cet album cartonné. Chaque double page met en avant un enfant d'un pays différent et est construite de la même façon. A gauche, une petite présentation à la première personne avec son prénom, son pays et un symbole emblématique. A droite, un joli portrait avec un visage assez réaliste au centre et un fond aux multiples détails fait de motifs, animaux et monuments de la culture de la région.

Il y a un petit côté didactique avec la répétition du schéma narratif et l'on peut se demander si certains symboles ne sont pas un peu caricaturaux. Mais cet album a au moins le mérite de proposer une découverte du monde et de sa culture à auteur d'enfant, le tout avec simplicité et de très jolies images.

Ce livre cartonné au format carré invite les petites mains à suivre deux chemins contraires, l'un avec le doigt gauche, l'autre avec le doigt droit. Pas si facile à faire pour les tout-petits (et même pour certains adultes), mais que l'on peut tester de manière simultanée ou non.

Les quelques phrases de texte mettent en lumière des notions contraires : ensemble/seul, petit/grand, dedans/dehors... avec des illustrations très graphiques, très géométriques en vert, rose et blanc pour plus de contraste. Une bonne trouvaille pour s'exercer à la mobilité fine et pour s'amuser en famille.

Ibrahim est un personnage subtil qui se démarque des adolescents de son âge. Fuyant Paris chaque fois qu'il en a la possibilité, il aime les coins de nature et la pêche urbaine ("Il a la sensation de laisser la ville, ses parents, sa cité, son histoire derrière lui"). Là il se pose et réfléchit. Depuis quelque temps, "la nuit, je rêve d'un endroit que je ne connais pas", où apparaît son frère décédé. Ces visions surgissent aussi dans la journée, apportant une touche d'étrangeté vaguement fantastique.



En réalité, ce sont des réminiscences. Nous sommes dans un roman initiatique: il ne se passe pas grand chose mais on sent le jeune homme évoluer. Il va découvrir l'amour dans les bras de Chéryne, ainsi que la vérité sur son frère, révélant un secret enfoui en lui ("Mustapha était un criminel"). Fort de ses valeurs et de ses principes, Ibrahim pourra affirmer: "Je suis un homme maintenant et je vais me comporter comme tel".
Lien : https://www.takalirsa.fr/amn..

Avec une certaine malice, ce petit album cartonné montre aux tout-petits que les œufs ne sont pas synonymes de poussin et qu'il y a bien d'autres animaux qui naissent dedans.

On voit donc 4 œufs sur chaque double page, chacun d'une couleur différente, vive, avant de découvrir les animaux qui s'y cachent (et toujours l'utilisation de ces 4 mêmes couleurs dans une complémentarité bienvenue).

La trame narrative est très simple, facile à suivre dès le plus jeune âge et s'amuse à mettre en relation les héros autour de la petite mouche visible en détail dès la première page.

Un album à lire et à relire.

Tout le monde connaît le conte du petit chaperon rouge … c’est du lu et relu… Je vous propose donc un autre petit chaperon, sauf que le mien, il n’est pas franchement rouge, il est même plutôt bleu : manteau bleu, gants bleus, chapka bleue… et tout le monde l’appelait le petit chaperon … ?



Elle va chez sa grand’mère pour lui porter un petit pot de miel et lui jouer de la balalaïka.



Elle ne rencontre pas de loup mais un ours, un tigre de Sibérie, et un lapin. (Là avec ma classe, j’ai pris un air mystérieux et angoissant, et je n’ai pas nommé la dernière rencontre, je les ai invités à deviner, comme j’avais bien insisté sur le côté dangereux des premières rencontres, ils n’ont pas proposé de petite bête inoffensive et se sont montrés une première fois bien surpris par ma réponse.



Ce qui fait l’originalité de cet album, c’est, non pas une fin, mais des fins : la première est doublement comique, on est surpris en tant que lecteur et on a envie de rire en observant la tête de l’auditoire tout aussi surpris.



Après cette première fin, un personnage se tient debout avec un écriteau : « si tu n’aimes pas cette fin, tourne la page ». Trois autres fins sont proposées, et la quatrième engage les enfants à en inventer une.



Ce récit ne se contente pas de faire rire et de surprendre, il fait également travailler l’imagination.

Bravo à l’autrice et à l’illustratrice pour son décor riche et agréable aux yeux !

Comment aborder le thème de l’immigration dans un album jeunesse sans heurter les enfants avec un sujet si brûlant pour les adultes mais qui n’en est pas un pour les enfants. Pour eux un enfant étranger est une richesse, une ouverture sur le monde.

Dans cet album nous suivons Amina, réveillée par d’énormes bruits venant de l’extérieur. Des cris et des éclairs de lumières puis la poussière qui envahit tout. La peur s’installe mais Amina la repousse avec l’aide de son ours bleu, Kissou.

Puis vient ce long périple nécessaire à la survie, l’exil et le danger. Assez bouleversant pour un adulte et davantage encore pour un enfant. Mes petits lecteurs voient souvent ces personnes ayant fuient l’impensable notamment des enfants, leurs mains tendues vers eux pour partager goûter et jouets est devenu une habitude. Mais lire cet album et prendre connaissance du pourquoi ils sont là a été plus dur à comprendre, et j’entends encore mon grand de six ans s’insurger contre la bêtise de ces guerres et du mal que l’on fait aux enfants.

Un bel album qui montre les conséquences directes des conflits, peut-être difficile à voir pour les jeunes lecteurs mais une belle entrée en matière tout de même. Les illustrations dépouillées évoquent le danger et sont facilement assimilable pour un adulte, c’est moins évident pour un enfant.


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