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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui a dit que les Anglaises ne savaient pas cuisiner ? 😉 Si vous goûtez les plats concoctés par Eliza Acton et son second Ann Kirby, vous risquerez d'être bien surpris et même d'en redemander ;-)

Avec "Miss Eliza" qui se révèle être un récit romancé, Annabel Abbs revient sur la vie d'Eliza Acton, poétesse et cuisinière du XIXème siècle qui va être l'une des premières femmes à avoir écrit des livres de cuisine en Angleterre. Accompagnée d'Ann Kirby, les deux jeunes femmes vont travailler ensemble pour revisiter les classiques de la cuisine et donner l'envie à de nombreuses personnes d'enfiler leur tablier et de se mettre aux fourneaux.

Alors que je pensais me régaler avec un tel thème, j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce récit en ne comprenant pas d'où résidait le succès de ce livre. Après une première partie que j'ai trouvée assez lisse et qui a failli me faire abandonner cette lecture, j'ai finalement découvert des mets agréables en bouche dans une deuxième partie plus rythmée et où des touches d'épices se font sentir.

Comme c'est malheureusement de plus en plus souvent le cas, je me rends compte que j'apprécie de moins en moins les nouveautés qui ont énormément de succès auprès d'autres lecteurs. Je pense qu'inconsciemment je m'imagine découvrir des pépites et finalement ceux-ci se révèlent pour moi subir la malédiction du soufflé retombé.

Néanmoins, je retiendrai le côté historique de ce récit que j'ai trouvé intéressant car j'ai trouvé qu'il dépeignait bien une époque où la révolution industrielle et technique est visible en Angleterre.
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Selon The New York Times c'est "L'un des meilleurs romans historiques de l'année". Personnellement, l'aspect historique du récit ne m'a pas convaincue. L'auteur prend des libertés considérables, dont son principal protagoniste : Eliza, voit sa vie personnelle et son caractère imaginés à partir de certains de ses poèmes. de plus, le second protagoniste est entièrement fictif, sans compter le manque de dates, de lieux et de liens entre fiction et réalité.

Malgré tout, en tant qu'amatrice de cuisine, j'ai été contente de lire ce roman. Car c'est avec beaucoup d'élégance que l'auteur dépeint l'incroyable palette gustative et les saveurs que nous rencontrons. Elle nous fait prendre conscience que la cuisine peut être une forme d'art, même si la mienne est loin d'atteindre ce niveau.
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La lecture, au sens large du terme, nourrit les imaginaires, transporte vers des vies romancées ou réelles tout en distrayant et en permettant la réflexion sur diverses thématiques. Ici, c'est l'imaginaire du lecteur qui est en éveil par l'histoire et les glandes salivaires qui sont également titillées par les descriptions de repas, de recettes. Quoi de plus normal quand on relate la vie d'une femme passionnée de cuisine et qui désire retranscrire pour tous le bonheur d'un bon plat, de l'association d'ingrédients pour en faire de délicieux mets. Au-delà de tout cela, ce sont deux destins de femmes fortes, déterminées et dévouées à une passion qui façonne leurs vies et leurs aspirations à être soi-même, une femme tout simplement. Je me suis régalée de cette lecture qui m'a permis de découvrir une autrice.
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Après de décevantes péripéties sur l'île Moustique, le Grand Prix des Lecteurs Pocket 2024 nous emmène à Londres au coeur des années 1830. Dans ce contexte, vous en conviendrez, il vaut mieux être né homme et Miss Eliza Acton, dont l'histoire est vraie, ne va pas tarder à s'en rendre compte puisque son rêve d'être poétesse se heurte à l'étroitesse d'esprit des éditeurs qui lui commandent un roman gothique ou un livre de cuisine, au choix ! La faillite familiale achève ses rêves de sonnets quand elle fait la rencontre d'une jeune fille miséreuse mais déterminée, Ann, qui n'a qu'un rêve : devenir cuisinière.

Alors que la société fait tout pour les enfermer dans un rôle de vieille fille et de domestique dont les hommes peuvent abuser librement, ces deux femmes s'évadent par la cuisine. Eliza découvre que sa sensorialité peut s'exprimer aussi librement avec les arômes et les goûts qu'avec les vers et les rimes ; et Ann prend la mesure du pouvoir que lui donne sa vivacité d'esprit, sa débrouillardise et la force de sa volonté. L'affection qui grandit entre elles met d'autant plus en relief l'aliénation des autres femmes du livre qui restent passives ou encouragent la violence d'un système dominé par les hommes.

Si cela n'avait pas été pour le Grand Prix des Lecteurs Pocket, je n'aurais sans doute jamais lu ce texte. Ce que j'en retiens surtout ce sont ces femmes autrices dont la carrière a été continuellement entravée par les hommes qui ne voulaient pas les voir acquérir cette puissance, cette autonomie, cette reconnaissance. Dans le cas de "Miss Eliza", les obstacles placés sur sa route ont donné naissance au livre "Cuisine moderne" en 1945, le premier ouvrage à répertorier les ingrédients et à suggérer un temps de cuisson.
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J'ai pu lire çà et là que "Miss Eliza" est l'histoire d'une amitié exceptionnelle entre deux femmes de deux milieux différents.
Mais ce n'est pas vraiment ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. En effet, je parlerais plus d'un sentiment de profond respect l'une pour l'autre, d'admiration de la part d'Ann et d'une grande affection pour sa jeune assistante de la part d'Eliza.
Ces deux femmes sont bien différentes l'une de l'autre. Eliza a 36 ans et a eu une vie plutôt facile jusqu'à la faillite de son père (hormis la nécessité d'abandonner un être cher, abandon qu'elle a finalement digéré en une semaine...). Bien qu'elle ne soit âgée que de 17 ans, Ann a déjà vécu, quant à elle, de terribles drames.
Le désir de cuisiner, de bien cuisiner devrais-je dire, est ce qui va les rapprocher, mais sans vraiment faire tomber la barrière de la différence de classe. D'ailleurs, en fin de roman, Ann avoue avoir parfois été blessée par l'attitude d'Eliza (les vraies amies ne devraient pas avoir de secrets l'une pour l'autre), la trouvant même rabat joie et trop souvent en colère au cours de leurs dernières années de travail en commun.
Bien sûr, cette lecture est agréable, et l'alternance des chapitres Eliza/Ann rythme bien l'histoire, mais je n'ai pas adhéré totalement à cette description de ces deux femmes. J'ai eu du mal à croire au personnage d'Ann : je doute qu'une jeune fille d'un milieu si défavorisé ait eu autant de connaissances sur les épices et les herbes (dès sa première rencontre avec Eliza elle parle de façon très poétique d'un pain d'épices qu'elle vient de goûter...)
L'autrice précise d'ailleurs dès le début que "cette oeuvre de fiction s'inspire de quelques faits établis concernant la vie d'Eliza Acton et Anne Kirby son assistante". Je pense que la fiction est effectivement très affirmée ici.
J'attendais vraiment ce livre avec impatience, rêvant d'un réel coup de coeur, mais cela n'a malheureusement pas été le cas, dommage...
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De Annabel Abbs, j'ai lu " Frieda" et "La fille de Joyce", deux romans qui m'ont enchanté.

Celui-ci m'a quelque peu ennuyé. Peut être est-ce dû au fait que je sois une piètre cuisinière mais je n'ai pas été touchée par Eliza, ni par Ann.

Même si cette histoire se veut réelle, l'auteure a pris de grandes libertés avec sa principale protagoniste et peu de faits sont datés.

Je dois toutefois vous avouer que la poésie se dégage des mets et saveurs cuisinés par Eliza et Ann.

L'attachement et le respect qu'elles ont l'une pour l'autre est admirable surtout qu'elles sont issues de milieux sociaux totalement différents.

J'en retiens l'histoire de deux femmes fortes dans la société victorienne. Toutefois, je n'en garderai pas un grand souvenir même si cette lecture ne fut guère déplaisante

À lire si vous aimez cuisiner sinon passez votre chemin.

Lecture faite dans le cadre du #grandprixdeslecteurspocket2024

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Un livre qui se déguste comme l'une des nombreuses douceurs expérimentées et mises au point par Eliza et Ann, et qui peut transporter comme un beau poème ! Car s'il y a bien un élément qui a retenu mon attention, c'est la poésie qui empreint les descriptions des mets, sensations et saveurs par nos deux cuisinières en herbes.

Une ôde à la cuisine, à l'amitié, mais aussi au processus créatif, que ce soit dans le cadre d'un recueil de poèmes ou d'un livre de cuisine, car il en fallu du temps et du travail à Eliza et Ann pour venir à bout de ce qui sera considéré comme le pionnier des livres de cuisine.

Et puis en filigrane, la société victorienne, les attentes qui pèsent sur les épaules des femmes, et le destin de celles qui ne veulent pas suivre les convenances, qui n'aspirent qu'à l'émancipation, à une autre vie.

Merci à Babelio et HC Editions pour ce petit bonbon et cette jolie découverte.
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Miss Eliza, c'est Eliza Acton, auteure du premier livre de cuisine moderne du Royaume-Uni. Vendu à des milliers d'exemplaires, celui-ci est innovant pour l'époque, avec notamment l'indication pour chaque recette de la liste des ingrédients et des quantités nécessaires ainsi que le temps de cuisson.

Je ne retiendrai pas l'aspect biographique de ce roman car l'auteure a pris de grandes libertés par rapport aux faits attestés. Mais, l'aspect historique est très intéressant. Nous sommes plongés en 1835 au Royaume-Uni, dans le quotidien de deux femmes de condition sociale différente : l'une issue d'une famille bourgeoise déchue et l'autre d'une famille extrêmement pauvre. Nous sommes aussi confrontés aux nombreux obstacles auxquelles les femmes de l'époque doivent faire face.

Ce roman est un roman d'atmosphère. Il y a très peu d'actions. Mais, par sa belle écriture, l'auteure arrive à rendre captivante la description de la préparation de nombreux plats. Elle nous donne à voir, sentir, goûter. Je me suis parfois demandée si ce n'était pas elle la poétesse plutôt que son personnage.

J'ai passé un agréable moment de lecture. Malgré tout, la description des plats est parfois longue et monotone. À réserver pour les amateurs de cuisine.
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Voici une lecture agréable et qui ouvre l'appétit!


Miss Eliza est une jeune femme de 36 ans issue d'un milieu bourgeois et qui rêve de vivre de sa plume. Elle propose son recueil de poèmes à un éditeur qui la renvoie en cuisine, en lui passant commande d'un livre de recettes.


Eliza est furieuse mais la ruine soudaine de sa famille va décupler son rêve d'indépendance. Avec Ann, jeune domestique qui devient son assistante et puis son amie, elle va découvrir que la cuisine et la poésie peuvent s'allier et offrir le souffle de liberté dont elle a besoin.


Ce récit est la vision romanesque d'une partie de la vie d'Eliza Acton, autrice du premier bestseller culinaire qui initiera la cuisine moderne en Angleterre. Sous la plume subtile et pleine d'émotions de Annabel Abbs (qui a également écrit "Méfiez-vous des femmes qui marchent"), on passe du point de vue d'Eliza à celui d'Ann, de la bourgeoisie à la misère, découvrant que la soif de liberté, le désir d'indépendance et l'amitié ignorent les conventions sociales.


Un livre rythmé et facile à lire avec lequel j'ai passé un excellent moment.

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Je me suis ennuyé. Trop de temps passé sur les états d'âme des deux héroïnes. Pour l'une qui n'entre pas dans les cases de la petite bourgeoisie (Poétesse, pas mariée, cuisinière) et pour l'autre sur sa relation avec sa famille (une mère internée pour démence et un père handicapé alcoolique). Je suis également resté dubitatif sur les connaissances de Ann (la domestique) en matière de cuisine raffinée.
C'est assez étrange car la cuisine est présente dans tous les chapitres et pourtant j'ai eu l'impression que ce n'était qu'un prétexte pour nous parler d'autre chose. On effleure le sujet sans vraiment y entrer ni qu'il soit correctement développé.
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