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3,82

sur 254 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire d'une épouse, Anna Blume, qui décède prématurément et d'un mari qui fera tout pour ressusciter sa mémoire, en publiant ses écrits passés, puis en acceptant qu'une étudiante (Beatrix Cohen) en fasse le sujet principal de sa thèse. Baumgartner l'avoue : « Anna Blume et Beatrix Cohen, les deux serre-livres aux extrémités de sa vie ».
Il paraît que rêver la mort d'un proche est la preuve irréfutable de l'amour qu'on lui porte. Impossible de ne pas songer à Paul Auster et à sa compagne Siri Hustvedt, tous deux auteurs, traducteurs et passionnés de littérature européenne. Impossible d'ignorer le cancer qui place l'auteur au crépuscule de sa vie et fait de « Baumgartner » son dernier roman.
Baumgartner est fragile. Il vit mal la solitude, combat ses angoisses (« Vivre, c'est éprouver de la douleur, et vivre dans la peur de la douleur, c'est refuser de vivre »), interroge sa famille et ses origines, au risque de sombrer dans la dépression. Baumgartner est le double d'Auster, son jumeau complice et porte-plume.
Ces aller-retours permanents entre la fiction et la réalité donnent au récit son intérêt. Ils en constituent aussi la faiblesse. Je suis de celles qui ont adulé la trilogie New-yorkaise et fait de Paul Auster leur « crush » littéraire. Tenant au principe de ne pas étalonner un texte sur la gloire passée de son auteur, je ne peux, hélas, qu'exprimer ma déception. Ce grand amour qu'on nous promet est éclipsé par la nostalgie d'un auteur qui souhaitait, comment lui en vouloir, soigner ses adieux.
Bilan : 🌹
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On retrouve de Paul Auster la richesse dans l'imaginaire et dans l'introspection, dans la vie du corps comme dans celle de l'esprit, et son habileté narrative : alternance des points de vue, anticipation d'une scène par l'amant qui rejoint son amoureuse — nous sommes dans un roman d'amour —, reformulation sur le vif, démenti dans la réalité romanesque. C'est aussi un recueil de biographies brèves avec des portraits d'enfants, des jeux de la mémoire, un tourbillon de souvenirs personnels et de ceux que l'auteur prête à son père, à ses ancêtres, à son peuple. C'est bon de retrouver Auster dans son dernier roman, et si l'on perd souvent le fil, les pépites maintiennent l'attention (voir les citations). Toutefois, Baumgartner n'a pas la force de la Trilogie new-yorkaise ou de l'Invention de la solitude.
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Un livre sombre. Un homme ayant 71 ans revient sur sa vie passée . Sur la mort brutale de sa femme adorée 10ans auparavant . Nous le suivons dans les dédales de ses souvenirs sur sa vie maritale, sa vie professionnelle , sur l'histoire de ses parents . Ce texte nous met face à notre finitude . Il ressent son veuvage comme le syndrome du membre fantôme après une amputation. J'ai trouvé ce parallèle très beau et très réaliste La personne n'est plus là , mais lui la voit encore, souffre encore de sa perte . Il se replonge dans les écrits de sa femme pour comprendre son lien. Mais il interroge aussi la capacité à retomber amoureux , à vouloir reconstruire sa vie en vain. J'ai beaucoup aimé les 2 premiers tiers du livre assez court par ailleurs . J'ai retrouvé avec plaisir la prose d'Auster . J'ai lâché l'affaire pour le dernier tiers que j'ai trouvé trop dans l'apitoiement , et le récit en détail de la vie de ses parents . Il laisse entendre que le personnage de Beaumgartner est un double de l'auteur, sa mère s'appelait Auster . ou est ce un simple clin d'oeil ? Je reste mitigée sur ce livre qui a pourtant vraiment su me toucher sur une grande partie de la lecture mais m'a lassée sur la fin.
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Même si l'on retrouve la marque de Paul Auster, à savoir, le hasard, les faits autobiographiques, les références littéraires et culturelles, la magie n'opère pas. On mesure toute la tristesse de ce deuil que nous accompagnons réellement sachant que Paul Auster nous a quitté dernièrement.
En tant que lecteur, on fait notre propre deuil de cet auteur tellement aimé et apprécié. Quelle chance de savoir qu'il a existé et combien il nous a conquis par ces romans. C'est Paul Auster qui m'a fait découvrir Nathaniel Hawthorne avec sa lettre écarlate entre autres.
J'étais à New York au moment de son décès et quand j'ai traversé le pont de Brooklyn, j'ai eu une pensée pour lui sans savoir que quelques jours plus tard bien assise au spectacle MJ à Broadway, à 18h58 le 30 avril, dixit Siri Hustvedt sur son compte Instagram, Paul Auster nous quittait.
Quel choc !
Alors, même si, Baumgartner, n'est pas son meilleur livre, je le conseille quand même à ceux qui l'admiraient pour leur permettre d'être au plus près de sa pensée de fin de vie.
Bravo Monsieur Auster, votre vie continue dans votre littérature, celle de Siri Hustvedt et Sophie votre fille, de sa belle voie, dont sa musique m'accompagne ces jours derniers.
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BaumgartnerPaul Auster

Sy Baumgartner est un homme de 70 ans qui a perdu sa femme, Anna, par noyade.

Cela fait bien des années, mais une forme de culpabilité, de responsabilité semble tourmenter cet homme, alors les réminiscences refont surface.

Il croise dans le regard d'autres femmes qui vont traverser sa vie, les traits d'Anna, et il ne peut s'empêcher de les comparer, de les analyser, dont une avec laquelle il voudrait bien refaire sa vie.

Sa fragilité, hélas, l'entraîne bien au-delà du souvenir de son épouse. Sa mémoire l'entraîne à repasser en revue sa jeunesse, ses tensions avec son père.

Si la roue tourne pour certains, pour Sy, les tourments liés à son âge, les font se parquer sur le cheminement de sa vie.

L'auteur nous relate la vie de cet homme par de longues phrases qui ne semblent pas écrites pour donner du plaisir aux lecteurs, mais donner sens à une philosophie de la vie ou la mort de l'être aimé se veut d'être ancré dans la mémoire.
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