"Est-ce qu'on peut éviter les peines, la mélancolie, ce qui se répète, tous ces chagrins qu'on se trimballe et qu'ensuite on se transmet, est-ce qu'on peut les remiser, sous des pulls trop grands, dans les bras d'un amour de passage ou dans les mots qu'on écrit, est-ce qu'on peut seulement faire comme si cela n'existait pas ?"Dans ce roman intime et fragmentaire,
Lisa Balavoine raconte sa mère, cette femme insaisissable avec qui elle a grandi en huis clos. Une femme séparée, qui rêve d'amour fou, écoute en boucle des chansons tristes et déménage sans cesse, entraînant sa fille dans une vie tourmentée. Entre fascination et angoisse, l'enfant se débat auprès de cette figure parentale attachante, instable, qui s'abîme dans le chagrin, laissant ceux qui l'aiment impuissants. En choisissant de s'éloigner, la fille devenue mère ne cessera d'être rattrapée par les fantômes de son passé. Jusqu'à quand ?Histoire d'un amour filial empêché,
Ceux qui s'aiment se laissent partir est un récit à fleur de peau sur le poids de l'héritage, mais aussi un livre de réconciliation où l'autrice adresse à sa mère les mots lumineux que celle-ci n'a jamais pu entendre de son vivant.
Acheté lors de ma dédicace Lib Vic Hug La Tes, suite à reco d'O de Lamberterie au Masque. Aimantée par ce bouquin. Lu d'une traite. Tout si juste. Une enfance en creux, rendue en pleine figure. Une suite chaotique racontée si simplement. Une rédemption triste réaliste, sublime. J'ai adoré ce livre. Moi qui ai dû "laisser partir" tant d'aimés, ne m'étais jamais senti aussi près de ce baume de mots. EPARSE, précédent opus de l'autrice ht Kob dans la foulée. Autobio ? Juska quel point ? C'est ce que je me demande et peine à trouver sur le web.