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EAN : 9782743655808
208 pages
Payot et Rivages (06/04/2022)
4.13/5   31 notes
Résumé :
Dans l’imaginaire collectif, la baleine se résume bien souvent à Moby Dick, à Jonas dans la Bible ou à Monstro dans Pinocchio, et quand on nous dit « cétacé », on pense « Sauvez Willy ! » ou « Flipper ».
Camille Brunel remédie à cela en mettant en lumière ces habitants du vaste monde aquatique, dotés d’une intelligence magistrale, d’une empathie surdéveloppée et d’une puissance extraordinaire – on ne peut qu’user de superlatifs pour tenter de représenter ces ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Essai de Camille Brunel.
Évidemment, en commençant cette lecture, je pensais à Moby Dick, et c'est la première référence que donne l'auteur pour illustrer son propos. Mais les baleines, orques, dauphins et autres cétacés ne se limitent pas à ce monument de la littérature. Leur représentation dans les oeuvres écrites et filmées prouve la fascination qu'ils exercent sur les humains. « Ils sont les dépositaires de nos mythes, chargés d'une puissance magnétique qui nous dépasse, comme les phénomènes naturels pouvaient dépasser les peuples sans station météo. » (p. 60) Et pourtant, de tout temps, l'homme (et j'utilise ce terme à dessein) a entrepris de traquer et de massacrer ces géants superbes, pour leur viande, leur graisse, leurs fanons, ou encore de les parquer pour son divertissement abruti. Nous avons tous en tête les chasses sanglantes que mènent les pays nordiques ou le Japon, seuls pays n'ayant pas signé le moratoire international de 1986 sur la chasse des baleines. Ces images odieuses sont la preuve que l'être humain échoue, encore et toujours, à vivre en paix avec les autres espèces, surtout les plus spectaculaires. Comme s'il cherchait à compenser, par ses harpons et ses filets, sa petitesse de corps et de coeur. Comme le dit, Camille Brunel, « nous n'avons aucune excuse ». (p. 191)
« le million de rorquals massacrés représente-t-il un désastre écologique ou une tuerie de masse ? » (p. 115) Pour l'auteur, la réponse est simple : les deux ! Au terme d'une démonstration lumineuse, il prouve que les cétacés sont des personnes (non humaines, évidemment), tant leur sensibilité est supérieure à ce que les carnistes et spécistes voudraient croire pour se dédouaner de les tuer. de fait, attenter à la vie des baleines et consorts est un meurtre. « Tant qu'on n'aura pas expliqué aux humains à quel point les animaux peuvent souffrir, ils continueront de les trouver, sinon dans la forme, du moins dans le fond, plus proches des végétaux que d'eux-mêmes. Des ressources. Des aliments. de la viande, du lait, des fraises. La ‘nature' ». (p. 135) Camille Brunel est un fervent défenseur de la cause animale et un excellent ambassadeur de cette idée simple et pourtant fondamentale : il nous reste tant à apprendre des animaux que notre premier devoir envers eux est de les protéger. Sinon la nature se chargera bien de se retourner contre ceux qui l'endommagent. « de Moby Dick à Pacific Rim, les humains récoltent la tempête du vent qu'ils ont semé. Une rage vengeresse chez le cachalot dont on massacre les semblables d'un océan à l'autre. » (p. 70)
Publié dans la même collection que l'Éloge du lapin de Stéphanie Hochet, ce livre nourrit ma réflexion sur mon rapport à l'animal et à la nature, mais aussi renforce le combat que j'essaie de mener pour les défendre, avec mes petits moyens et ma farouche conviction que l'humain n'est pas l'espèce vivante supérieure. « Pouvons-nous nous racheter ? Cette question est celle de l'anthropocène. Saurons-nous sauver tout ce qui n'est pas nous – les animaux et leur environnement ? Ou, faute d'âme, nous exterminerons-nous nous-mêmes ? » (p. 137)
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"Comme de nombreux peuples premiers, quiconque approche un cétacé a l'impression de croiser une divinité. L'exclamation est la même partout (...) : Oh my God !"

Camille Brunel a parcouru des milliers de kilomètres pour en apercevoir, il les aime, il les vénère et surtout il les respecte. C'est le moins que l'on doive à ces êtres qui habitent notre planète depuis bien plus longtemps que nous et que pourtant nous n'avons eu de cesse de chasser au point de ne plus être très loin de l'extermination. Celles et ceux qui ont lu les romans de l'auteur et notamment La guérilla des animaux connaissent son engagement antispéciste et la passion qui l'attache aux animaux dont il s'efforce d'appréhender les différentes formes d'intelligence. Ils ne seront donc pas surpris si je leur dis que cet éloge a tout du manifeste.

Nous avons tous en tête le séjour de Pinocchio dans le ventre de la baleine, ou le combat épique de Moby Dick. Notre rapport aux cétacés est souvent cantonné à des expériences de parcs d'attractions marins qui heureusement sont désormais interdits. Autant dire que nous ne connaissons rien de ces animaux redoutablement intelligents dont la vie a tout pour être paisible et le mode de vie exemplaire. Si Camille Brunel se réfère à la littérature et au cinéma, ce sont surtout les travaux d'historiens et des quelques scientifiques qui se sont penchés sur le sujet qui permettent d'apporter des éléments de connaissance plus approfondie. Et c'est passionnant. Ces forces de la nature au comportement pacifique pourraient même se révéler source d'inspiration si les humains voulaient bien changer de regard et ne pas considérer la mer comme un simple vivier à piller. Impossible de ne pas évoquer les massacres, le trop faible effectif qui habite désormais les océans. Comment passe-t-on de l'émerveillement au meurtre ? "Nous n'avons jamais été aussi savants, ni si près de finir seuls" se désole l'auteur face à ces occasions manquées de découvrir, de comprendre et sans doute de mieux vivre.

On apprend beaucoup de choses dans cet Éloge de la baleine à la superbe couverture, autant sur les cétacés que sur nos comportements. Il est temps de comprendre que nous appartenons au même monde et à une même catégorie, celle des êtres vivants et conscients. C'est tout l'objet de la plaidoirie passionnée et très convaincante de Camille Brunel qui se lit avec un réel plaisir et donne envie de se précipiter au nord de l'Écosse pour tenter d'admirer ces superbes créatures.

"Affirmer que les baleines sont des personnes vaut pourtant mieux que n'y voir que des dieux. La nouvelle forme de sacré est là : dans l'idée qu'en tant que personnes, elles bénéficient de droits aussi inviolables que les humains."
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Je lis peu d'essais, c'est vraiment de temps en temps et il faut que le sujet m'intéresse vraiment et me permette d'enrichir ma culture générale. Lors de la dernière masse critique Babelio non-fiction, j'ai été sélectionnée pour découvrir Éloge de la Baleine de Camille Brunel. Les baleines sont des êtres qui me fascinent depuis de nombreuses années, une prise de conscience survenue grâce à l'organisation Sea Shepherd dont j'avais regardé la série Les Justiciers des Mers à l'époque. Cela a complétement chamboulé ma vision des choses, une vraie remise en question.

Cet essai m'a apporté tout ce que je demandais : réflexion, informations, questionnement... et un partage de point de vue surtout. J'ai encore appris tellement de choses sur ces incroyables créatures (les différentes familles des cétacés, découverte du passé de ces géants des mers, la vision que l'homme a d'eux au fil du temps). Ce qu'on apprend sur eux tombe au compte-goutte alors que les cétacés existent depuis des millions d'années, depuis donc plus longtemps que nous. Ils sont donc beaucoup plus légitimes que nous. Tout cela pour dire qu'en fait, nous sommes des êtres inférieurs alors que nous croyons tout le contraire.

On doit parler en terme d'individu comme pour nous, nous sommes semblables. Les baleines sont des êtres vivants, sensibles, sociables, intelligentes, conscientes et majestueuses. Notre vision que nous avons des animaux marins est bien trop large, nous pensons grand alors qu'il faut penser petit, il faut vraiment voir au-delà, chercher plus loin, toujours plus loin.

On en sait trop peu sur les mers et les océans, sur leurs habitants. Il y a encore tellement de secrets mais l'Homme reste aveugle, ne pense qu'à lui, étant la cause de nombreuses conséquences dramatiques et les ressources sont pillées quotidiennement de diverses manières (surpêche, pêche accidentelle, les ravages des massacres, la raréfaction de la nourriture, la pollution, la destruction de leur habitat, l'industrie pétrolière, les expériences militaires, les nuisances humaines, le réchauffement climatique...).

J'ai adoré le fait de dire que les cétacés sont des sirènes ! En y réfléchissant, c'est tout à fait ça ! Il n'y a qu'un pas et il n'y a qu'une toute petite différence génétique entre nous et les mammifères marins, un peu comme nous et les chimpanzés (2%).

J'ai beaucoup apprécié toutes les références de l'auteur pour ses exemples et conforter ses idées, qu'elles soient scientifiques, cinématographiques ou même littéraires. de Moby Dick, Star Wars, Orca, Sauvez Willy (à Keiko même), Sea Shepherd, Jules Verne et son fameux Vingt Mille lieux sous les mers, Peter Pan, Godzilla, Avatar, Jurassic Park, Femke la dauphine du parc Astérix, à l'orque Tilikum... et il y en a tellement d'autres !

En bref, j'ai beaucoup apprécié cet essai qui fait beaucoup réfléchir et j'ai pu voir que j'avais une opinion se rapprochant de celle de l'auteur, partageant ses convictions. J'ai d'ailleurs aimé ses expériences, ses rencontres, son ressenti. Et comme le roman Moby Dick de Herman Melville est relativement au centre de cet essai _ en tout cas, souvent cité _, il va falloir que je le sorte impérativement de ma PAL.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Rivages pour l'envoi de cet essai que j'ai pris plaisir à lire.
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Les cétacés peuplent notre imaginaire. Monstro, la baleine de Pinocchio qui avale fils et père ; Willy, l'orque qui ne coopère pas au spectacle du delphinarium dans lequel elle survit ; Flipper, le dauphin idéalisé aux yeux des enfants. Les exemples ne manquent pas dans le cinéma, la littérature, les dessins animés, et les shows aquatiques, véritables parcs d'attractions tels que SeaWorld en Floride ou le Marineland d'Antibes ne font que renforcer ces images.
Gamine, j'ai comme beaucoup été passionnée par ces animaux aquatiques et je ne mesurais pas l'impact de leur existence domestiquée. Aujourd'hui, adulte et mère de famille, je tiens un discours très différent sur la protection animale, et heureusement ! Il n'est pas concevable de maltraiter des animaux quel que soit leur nature ou leur habitat ! L'Homme prendra t-il conscience un jour de l'intelligence des cétacés ?

« Toutes considérations sur l'existence d'une âme cétacéenne mises à part, restent les sciences dures, les découvertes de Lori Marino, de François Sarano, d'Olivier Adam et de dizaines de chercheuses et chercheurs en cétologie : penser que les cétacés ne sont pas des personnes revient à affirmer que la Terre est plate. Ça crève les yeux. Ça devrait être l'évidence même. »

Camille Brunel en s'appuyant sur la littérature, le cinéma et ses propres recherches signe un plaidoyer très intéressant sur la baleine. L'apport de connaissances qu'il nous donne n'en fait pas un documentaire à l'état pur. Il est question de rendre l'humanité et la véritable place à un animal dont l'existence est désormais menacée. J'ai appris qu'entre 1935 et 1965, c'est plus d'un million de rorquals qui ont été tués par l'Homme. 15 000 dauphins sont tués chaque année au Pérou pour servir d'appâts aux requins. N'oublions pas la France, 4 000 morts cétacéens dans ses filets par an. Des chiffres parmi tant d'autres qui vous glacent le sang. Qui est responsable ? Pourquoi ce genre d'informations passe sous les radars ? Nous avons tellement à apprendre de ces mammifères marins, de leur intelligence, de leur puissance, de leur émotivité…la liste est longue mais encore faut-il prendre le temps de la lire !

« Pouvons-nous nous racheter ? Cette question est celle de l'anthropocène. Saurons-nous sauver tout ce qui n'est pas nous- les animaux et leur environnement ? Ou, faute d'âme, nous exterminerons-nous nous-mêmes ? »

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/06/08/39510677.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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En lisant ce pas-vraiment-un-roman, "Myopia" d'Agnes Obel enveloppait les géants marins qui en jaillissaient. C'est pas toujours facile de trouver la musique idéale pour chaque lecture, mais là, c'était comme une évidence...
Cet essai nous apprend mille choses sur les baleines, les orques, les dauphins et autres incroyables êtres humains qui peuplent les océans. "Nous ne sommes pas dix milliards sur terre, nous sommes des trillards, des trilliards de personnes dont 10 milliards, seulement, sont des humains."

J'ai la mémoire courte, alors j'ai tout oublié ; je ne me rappelle que la beauté des mots de Camille Brunel et leur force, l'accessibilité alliée au sens, le croisement des arts et des savoirs pour nous faire prendre conscience de l'essentiel : "Voilà ce qu'elles dérobent en passant : notre impression d'être importants."

On en sort tout mouillé et grandi.
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critiques presse (1)
LeMonde
02 mai 2022
Pour cet éloge, l'écrivain et militant animaliste Camille Brunel a lu « Moby Dick ». Mais il a surtout cherché à savoir comment le réel s'offre à une telle créature.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Entre 1820 et 1860, la contre-attaque est spectaculaire. Le 20 novembre 2020 marqua le bicentenaire d'une victoire, celle d'un cachalot _ pas albinos du tout _ contre l'Essex, baleinier parti de Nantucket et coulé sur les Japan Grounds. Une autre victoire suivra seize ans plus tard, près de Tahiti, contre un tas de planches nommé l'Arabella _ la légende veut qu'ayant vaincu, le grand mâle se contenta de nager au milieu des débris sans dévorer personne. Puis le Lydia suivra. Le Two Generals aussi. En 1851, l'Ann Alexander perd son duel au large des Galàpagos. Quant au premier cachalot albinos tué, Mocha Dick, il tomba au large du Chili en 1838, cherchant à défendre une femelle.
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Il y a 1 million d'années, quand l'encéphalisation des singes se mit en route, les cétacés avaient 34 millions d'années d'avance. 34 millions d'années d'intelligence marine complexe, de souvenirs, d'échanges, d'interactions. Ils avaient repoussé les frontières de l'empire de la conscience, comme les reptiles géants avaient pu le conquérir pendant l'ère secondaire. Mais les primates et leur intelligence manipulative coiffèrent l'intelligence affective et sociale des cétacés au poteau : la conscience, dès lors, passa pour un attribut exclusiment humain. Ailleurs, elle finit mythifiée, puis niée.
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Il ne faut pas réfléchir en termes d'écologie, mais de justice. Ne pas se poser la question de l'espèce, mais de la personne non-humaine. Si l'on veut que les animaux reviennent _ et si l'on veut surtout qu'ils restent _, notre rapport à eux doit changer. Il faut des lois mondiales. Un idéal universel. Que les bains de sang cessent d'être anecdotiques. Que la pêche baleinière soit enseignée dans les écoles. Et que la "chasse aborigène de subsistance" _ prétextée dans le Grand Nord et dans les Caraïbes _ disparaisse au même titre que le cannibalisme ou l'excision.
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Kenneth Marable et Misha Colins sont tous deux chercheurs à l‘Université du Michigan et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont discrets sur Google - trois entrées seulement. Un de leurs articles s'appelle The Neurological and Evironmental Basis for Differing Intelligences: A Comparison Primate and Cetacean Mentality- tout un poème. Tout y est passionnant, mais une note de bas de page retient l'attention : Si les critères qul permettent de disqualifier Il'intelligence des animaux étalent appli- qués aux humains, en faisant abstraction du bénéfice de I'introspection, nous douterions de notre propre intelligence. Savolr parler et fabriquer des outils prouve que l'on sait parler et fabriguer des outils. Ce dont sont capables nombre d'imbéciles et de criminels. Au mieux, l’absence de technologie chez les cétacés indique-t-elle qu’ils n’ont pas besoin de travailler pour combler leurs besoins naturels : ils ont tout près d’eux, autour d’eux, ils n’ont pas à accumuler. Ils n’ont qu’à être en vie et savoir s’en satisfaire, y compris quand cette vie s’étend sur deux siècles et demi.
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"Nous sommes déjà les générations futures de celles qui ne se sont pas souciées de nous. Debout devant la mer, les pieds sur le bitume, nous ne voyons qu'une étendue bleue, dont nous considérons, par défaut, qu'elle est déserte et apathique, tout juste bonne à recracher dans nos filets des trillions de tonnes de nourriture asphyxiée - avant de nous émerveiller en apprenant qu'elle regorge encore, parfois d'intelligence."
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Vidéo de Camille Brunel
Par Casterman Avec Camille Brunel et Silène Edgar, auteurs ; Vincent Villeminot, directeur de collection Modération : Clémence Bard, éditrice de la collection Durée : 45mn Présentation de la collection regroupant aujourd'hui cinq romans ado et jeune adulte et autant d'auteurs qui viennent ici s'aventurer sur des territoires inédits pour eux. Camille Brunel, Silène Edgar, Marine Carteron, Luc Blanvillain, Rachel Corenblit… une collection qui ne prétend pas regarder l'adolescence mais regarder le monde, ici, maintenant, dans toute sa diversité et sa complexité.
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