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Paris, décembre 1895, théâtre de la Renaissance. Ce soir, la sublime Sarah Bernhardt joue une pièce en vers d'un jeune poète inconnu, "La princesse lointaine". Dans la salle pourtant comble, l'on s'ennuie, l'on se plaint de la longueur du texte qui, de plus, est en vers. Deux critiques sortent finalement, n'en pouvant plus. À cet homme posté devant le théâtre, ils lui souhaitent bon courage pour supporter ce véritable four. Ils ne se doutent évidemment pas qu'ils s'adressent à l'auteur même de la pièce, Edmond Rostand. le directeur du théâtre le prévient d'ailleurs qu'il compte fermer d'ici une semaine étant donné les mauvaises critiques qui pleuvent. Edmond, déjà miné par l'invention des frères Lumière qui promettent de remplacer le théâtre par des images animées, se désespère. Il s'acharnera pourtant, pendant des mois, à écrire des comédies. Lorsqu'il reçoit la visite de Sarah Bernhardt, celle-ci lui apprend que le grand Coquelin cherche des pièces. Certaine qu'Edmond en a à lui proposer, elle leur a organisé un rendez-vous. le moment venu, s'inspirant de tout ce qui l'entoure, improvisant plus ou moins, il lui vient l'idée d'un poète, appelé Cyrano, fin bretteur, avec une laideur ...

Léonard Chemineau adapte avec panache et frénésie la pièce à succès d'Alexis Michalik, "Edmond". Edmond Rostand, auteur reconnu aujourd'hui et notamment grâce à sa pièce "Cyrano de Bergerac" (pièce jouée plus de 20000 fois depuis sa création, devenant ainsi le plus grand succès du théâtre français), a travaillé dur pour en arriver là. de doutes en balbutiements en passant par des pièces huées, il écrira Cyrano en 1897, connaissant un triomphe immédiat. En 2016, Alexis Michalik en a fait une subtile mise en abyme, remportant pas moins de 5 Molière. Quelques années avant, ce fut Gérard Depardieu qui, grâce à son rôle de Cyrano, fut élevé au rang de star. Aujourd'hui, c'est au tour du 9ième art de s'approprier cette pièce. Et c'est Léonard Chemineau qui, grâce à une mise en scène enlevée, une cadence maintenue, un soin apporté à l'écriture, un trait délicat et expressif, une palette de couleurs éclatantes, des décors et des costumes magnifiques et enluminés, donne un nouveau souffle à cette version vaudevillesque. Un album riche et captivant !
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Quelle merveille ! Histoire, écriture, dialogues, dessins, humour. Les pièces de Edmond Rostand font un bide, jusqu'au jour où... C'est en se servant des personnes et situations autour de lui que va naître Cyrano de Bergerac. Époustouflant !
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Les trois coups de bâton frappés sur le plancher de la scène raisonnent et l'ombre chinoise d'un nez gigantesque se dessine sur le décor.
Comme je n'ai pas eu la chance de pouvoir assister à une représentation de la pièce d'Alexis Michalik et que je n'ai pas vu non plus le film qui en a été tiré, je lève le rideau sur l'adaptation BD de Léonard Chemineau. A quand le jeu vidéo, une série TV, un Cyrano Park, des mugs et des tee-shirts made in China ?
Pourtant, point d'overdose quand il s'agit de Cyrano et de son auteur. Ce n'est pas pour rien qu'il s'agit de la pièce la plus jouée, dernier chef d'oeuvre à mes yeux, à mes oreilles et surtout à mon nez, du théâtre en vers et l'idée de faire un petit tour dans les coulisses de sa création est… proéminente.
Accablé par l'échec de sa dernière pièce « La princesse lointaine », pourtant portée par l'immense Sarah Bernhardt, Edmond est en panne d'inspiration malgré le soutien de son épouse qui s'occupe de leurs deux enfants en bas âge.
Les muses taquinent à nouveau l'auteur au contact de l'immense acteur Coquelin, gloire aussi endettée que gargantuesque, qui lui demande de lui écrire une pièce en trois semaines. Edmond Rostand s'inspire alors de son meilleur ami qui vient de tomber amoureux d'une jeune et jolie costumière affublée d'une maladie du coeur, le romantisme. Trousseur invétéré, mal à l'aise avec les chichis des parades amoureuses, Leon demande de l'aide à son ami poète qui lui prête sa plume pour conquérir la belle par les mots. Celle-ci succombe aux vers et Edmond Rostand romance la réalité avec frénésie pour alimenter les premiers actes de la pièce. L'auteur théâtralise son quotidien pour alimenter son oeuvre. Edmond devient le metteur en scène de ses proches, un marionnettiste dont les fils se mélangent parfois car la vie a le goût de l'improvisation.
le panache de Constant Coquelin, ancien sociétaire de la Comédie Française et spécialiste des rôles gourmands (Figaro, Fanfan la Tulipe, Gringoire, Scapin), a également participé à la construction de Cyrano.
Les planches de la BD alternent avec habileté la préparation précipitée de la Première de la pièce (distribution improvisée, costumes, décors, répétitions) au Théâtre de la Porte Saint-Martin et la romance de boulevard qui l'inspire.
Les personnages sont dessinés avec gouaille et correspondent bien à notre représentation de cette fin du 19 ème siècle. En revanche, les tons pastel m'ont paru un peu fades pour une histoire et des personnages aussi truculents.
Dans Cyrano, Edmond Rostand réussit l'amalgame du théâtre dit classique, parfois un peu pompeux, avec le théâtre populaire. Il réconcilie l'alexandrin des balcons avec les rangées du fond. Cette bande dessinée lui rend un bel hommage. Baissé de rideau.

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En 1897 né Cyrano de bergerac sous la plume d'Edmond Rostang, puis en 2016 la pièce d'Alexis Michalik au Palais royal à Paris qui retrace avec liberté la fin de l'élaboration de cette pièce par Éd.Rostand. Enfin,en 2018 Léonard Chemineau adapte la pièce de Michalik en bd. Une mise en abîme très réussie,pétillante, tourbillonnante, pleine d'humour et de vie. On croit se perdre dans les coulisses du théâtre comme de la vie de ce pauvre Edmond ! On a hâte et peur en même temps de monter sur scène, on espère une levée de rideau sans encombre et une ovation pas gagnée d'avance !
Au delà du plaisir du comique et des quiproquos, j'avoue avoir découvert les conditions de création du fameux Cyrano, avec un Edmond Rostang plus attiré par la poésie et le romantisme que par la comédie, mais pris à la gorge pour délivrer dans un délai effrayant, une pièce à succès. le moins que je puisse dire c'est que cette bd a du panache! Ça court,ça crie,ça pleure, ça aime, ça jalouse, ça ordonne, ça vit à cent à l'heure! Les planches,comme l'histoire sont bien remplies,pas de place pour le vide! Les gueules sont expressives,les gestes sans équivoque, les couleurs,sans être criardes développent toute leur gamme pour colorier la vie dans tous ses états !
Une sacrée réussite que cette bd!
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J'ai aimé le rythme trépidant de cette histoire, le mouvement perpétuel, le foisonnement, je me suis laissé prendre au jeu, mais après coup, mon enthousiasme retombe un peu. Plusieurs détails m'ont un peu gêné. le graphisme, c'est foisonnant, ça grouille, et parfois l'oeil s'y perd, les arrières plans jaunâtres et rosâtres absorbent trop la lumière et n'apportent rien, le trait n'est pas toujours très juste, on oscille entre un trait brut, pas trop travaillé et des silhouettes qu'on trouve dans le magazine Spirou, pour moi, ça ne colle pas. Bref, le graphisme ne m'a pas emballé.
Concernant l'histoire en elle-même, on est entre l'hommage à Edmond Rostand, et le récit biographique, et aussi la comédie d'humour, pour moi ça fait trop, et l'oeuvre de Rostand ne me semble qu'un prétexte, un simple médium, comme l'huile dans la peinture à l'huile, je n'ai pas trouvé que l'hommage rendu au Cyrano de Bergerac soit à la hauteur. Pas très convaincu non plus par la façon de représenter l'inspiration, un peu comme une révélation, quasi biblique, ça m'a un peu agacé. Au final, je ne retiendrais que la comédie de boulevard, enlevée et rythmée, qui rend cette lecture distrayante, et c'est déjà pas mal, mais loin d'être suffisant pour en faire une lecture mémorable.
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Difficile d'être complètement passé à côté d'Edmond, la pièce aux 5 Molières écrite et mise en scène par le talentueux Alexis Michalik, surtout depuis son adaptation en film par Michalik lui-même! Et là encore, c'est très réussi! J'ignorais en revanche qu'il y avait eu une version en bande dessinée… J'étais donc impatiente de découvrir si elle était à la hauteur des deux autres!

Et bien la réponse est: oui, sans hésiter!!! le rendu est extrêmement fidèle aux deux autres adaptations, pas de surprise donc quant à l'histoire ou à la narration. Néanmoins, c'est avec le même plaisir que l'on retrouve, sous le dessin de Léonard Chemineau, un Edmond Rostand en plein processus de création. de l'accablement ressenti suite aux “fours” de ses précédentes pièces, à la rencontre avec Jeanne, qui deviendra sa muse et lui inspirera l'écriture de “Cyrano de Bergerac”, le jeune poète laisse de côté les doutes pour faire place à la passion et à l'exaltation! Cette mise en abyme de l'auteur dans son oeuvre n'est pas sans rappeler un film qui m'avait enchantée étant plus jeune: “Shakespeare in love” avec Joseph Fiennes (dans le rôle de Shakespeare), Gwyneth Paltrow (dans le rôle de Viola de Lesseps, sa muse) et Colin Firth en détestable Lord Wessex, youhou!

Ici, nous plongeons en 1896, au moment où les frères Lumière présentent au public les prémices du cinéma, cet art révolutionnaire, et où le théâtre commence à battre de l'aile, peinant à remplir ses salles. Terminés la noblesse et le prestige de la tragédie, les temps changent et les gens réclament de la comédie, portant aux nues des auteurs tels que Feydeau et Courteline. Edmond Rostand, avec son théâtre dramatique en vers, semble bien trop sérieux et désuet pour son époque, et pourtant…

Voilà en tout cas une bande dessinée captivante, pleine d'entrain et de rebondissements, qui nous plonge avec brio dans cette atmosphère parisienne de fin de siècle. On y découvre les problématiques des hommes de lettres de l'époque, la vie des théâtres et comment se montait une pièce. le rythme est exalté et entraînant et les dessins collent parfaitement à l'ambiance! Une très jolie adaptation en somme, qui permet de passer un bon moment et rend un bel hommage à l'auteur de “Cyrano de Bergerac”.
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Bel album qui reprend le dynamisme du film d' Edmond de Monsieur Michalik, qui permet de faire découvrir à la nouvelle génération, de façon ludique la génèse de l'une des pièces du théâtre français les plus célèbres : 'Cyrano de Bergerac' d'Edmond Rostand
Des personnages haut en couleurs et toujours la verve de et la truculence dans les dialogues de M. Rostand qui a crée un Cyrano mythique et immortel. Ventrebleu !
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Sur le plan professionnel, Edmond Rostand en est à ses débuts d'écrivain. C'est plutôt un écrivaillon. Les pièces qu'il écrit font régulièrement des fours. Sur le plan personnel, Edmond Rostand est surtout habitué aux foudres de son épouse, jalouse. Il rêve de triomphe sur la scène, il n'a que les scènes de sa femme. Edmond ne mène pas la grande vie, pas une vie de bâton de chaise, pas une vie de patachon. Pourtant, il est à un tournant de son existence ! En pleine frénésie créatrice de la pièce « Cyrano de Bergerac »…

Même si on sait quel fut le succès de Cyrano, ce roman graphique de Léonard Chemineau et Alexis Michalik rebat les cartes. le scénariste et le dessinateur font de la genèse de la célèbre pièce un véritable vaudeville ! C'est fin, amusant, tourbillonnant !
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Dans ce roman graphique (ou bande dessinée ?) Léonard Chemineau raconte la création de la célébrissime pièce d'Edmond Rostant, Cyrano de Bergerac, écrite, montée et répétée en moins d'un mois en décembre 1897! Edmond se fait commander une pièce en trois actes et en vers par Constant Coquelin, un célèbre acteur de l'époque, alors que cela fait deux ans qu'il n'a rien écrit et qu'il a le syndrôme de la page blanche. Il retrouve l'inspiration en aidant son jeune ami Léo à trouver les mots pour séduire la charmante Jeanne qu'il courtise, et en écrivant ensuite à celle-ci en lieu et place de Léo. J'ai bien aimé cette histoire pleine de rebondissements, le dessin dense et joli de l'auteur, les couleurs un peu surranées, et l'émotion, tant dans les magnifiques dialogues de la pièce que celles d'Edmond et de tous les membres de la troupe de théâtre lorsqu'ils rencontrent le succès inattendu, éblouissant !
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Cette bande dessinée reprend et met en images le texte d'Alexis Michalik où il raconte le processus de création de Cyrano de Bergerac par Edmond Rostand.
Ce soir-là de 1895, au théâtre de la Renaissance, Sarah Bernhardt joue une pièce en vers d'un jeune auteur. Ce n'est pas franchement une réussite, les spectateurs s'ennuient… Pourtant le célèbre acteur Coquelin demande une pièce à l'auteur, Edmond Rostand, une pièce en trois actes, de préférence une comédie, pourquoi pas avec un duel ? Et dans un délai de quelques jours à peine !
J'avais trouvé la pièce absolument délicieuse à lire, grâce aux multiples trouvailles, et aussi à l'occasion qui est donnée au lecteur, qu'il connaisse par coeur, ou très imparfaitement, la pièce de Rostand, d'en retrouver les grandes lignes, les scènes-clefs, les répliques inoubliables. Pourtant, soit parce qu'il s'agissait en quelque sorte d'une relecture, soit parce que les dessins ne m'ont pas tout à fait convaincue, j'ai été un peu moins séduite par la bande dessinée. J'ai beaucoup aimé les dessins lorsqu'il s'agit de représenter les rues de Paris, le théâtre ou les scènes de foule, j'ai moins aimé les physionomies des personnages, notamment féminins. Mais ce n'est que mon ressenti, d'autres aimeront sans doute beaucoup.
Et en tout cas, quel texte formidable et quel bel hommage à Edmond Rostand et à sa pièce phare !
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