I.R.$., tome 24 : Les prédateurs climatiques

Déjà qu'il y a une crise climatique assez grave qui met en danger notre planète, voilà venu les prédateurs climatiques. Il faut bien qu'il y ait en cas bas monde, des profiteurs de guerre et de crise, qui s'en mettent plein les poches en surfant sur ces thèmes d'actualité. Ce cher Larry est là pour les démasquer et les arrêter !

Il faut que dire que l'ancien agent du fisc américain est devenu sénateur en évoluant dans les arcanes de la politique. Un ancien vice-Président souhaite accéder à la fonction suprême en Californie tout en surfant sur la vague écologiste dans un choix purement opportuniste.

Dans une Amérique au bord de la guerre civile avec un nouveau risque de sécession, l'intrigue est vraiment passionnante à suivre. Evidemment, on ressent quelques échos avec ce qui se passe actuellement dans cette grande démocratie en péril.

J'aime bien toujours le dessin de Vrancken qui est parfaitement efficace grâce à son dynamisme du trait. La mise en couleur est comme toujours des plus réussies. Sur la forme, il n'y a rien à redire même si certains lecteurs pourront trouver cela assez froid et sans âme.

Sur le fond, on sombre encore dans le spectaculaire et le mélodrame. En effet, Larry va beaucoup perdre mais en sauvant l'essentiel. Il y a du rythme de sorte qu'on ne s'ennuie pas à la lecture.

On a souvent comparé cette série à Largo Winch à tort ou à raison. Pour ma part, je l'aime bien car elle apporte un autre éclairage du monde politico-financier. le thème des relations finance et écologie est assez intéressant ! Dommage que cela tire des balles dans tous les sens !

“Les prédateurs climatiques” est le 24e tome de la série qui clôt le diptyque entamé précédemment. Larry va se trouver en bien mauvaise posture car il va devoir choisir entre sa famille qui est en grand danger et son rôle de sénateur qui lui accapare tout son temps et le mêle à un complot auquel il ne s'attendait pas. le récit est prenant malgré l'intrigue rapidement dévoilée. L'action est omniprésente, le lecteur n'aura pas le temps de s'ennuyer. 

La gros point noir vient des dessins. En effet, les crayonnés étaient fait dans le précédent volume par Reculé et sont réalisés cette fois par Jacomelli. La différence est saisissante car c'est très peu détaillé surtout au niveau des visages qui sont parfois à peine esquissés. C'est vraiment dommage car cela gâche vraiment la lecture et cela  clôture mal la carrière de sénateur de Lary B. Max malgré un récit divertissant. 

Suite des aventures Larry Max, ex agent du fisc devenu sénateur et père de famille. Un tournant opéré il y a quelques albums, un renouveau bienvenu dans cette série qui a su retrouver un nouveau souffle après plus de 20 albums. A dire vrai, le pauvre Larry subit beaucoup les événements, doit fuir sous les balles, rencontre des femmes sublimes comme sur ces précédents opus...Une pointe de réalisme supplémentaire, avec le personnage de son épouse, qui ne souhaite plus l'implication de son mari dans la politique et le danger inhérent avec son caractère...
Bref ici il est question de lobby politique, de climato scepticisme et de complot (comme d'habitude). Divertissant allié à un dessin impeccable.