Une devise me vient en tête après avoir refermer le petit dernier de
Sophie Divry : « écrire, c'est choisir ».
Thriller scientifique, polar, feel-good, romance ? Am stram gram. Sophie D'Ivry n'a pas tranché, et c'est finalement ce qui peut être reproché à ce roman.
Puisqu'en refusant de se positionner, l'autrice tergiverse et présente un roman assez lisse. J'ai l'impression d'avoir lu du
Virginie Grimaldi ou du
Guillaume Musso … pas réellement ce à quoi je m'attendais en somme.
Le pitch ? Maia et Bastien, les deux narrateurs principaux du roman vont s'aimer. Ça on le sait, le titre nous le promet.
Mais avant ça, ils traversent chacun leur vie sans sel ni saveur. Lui est inspecteur du travail, divorcé et porté sur la boisson. Elle est journaliste scientifique et vient de se faire virer.
Ils tournent autour de la quarantaine et n'ont presque plus de famille, pas de souvenirs d'une d'enfance joyeuse dans lesquels se réfugier, un seul ami chacun et une vie amoureuse sans relief.
Alors, comment leur chemin va-t-il se croiser ? Pas sur un site de rencontre ni dans une librairie (cela aurait pu) mais à côté d'une compacteuse industrielle, alors qu'ils cambriolent chacun l'usine au même moment !
Il est question de cristaux addictifs (toute une explication scientifique est apportée par l'autrice qui ne m'a absolument pas intéressée, voir passablement ennuyée), d'enquête après la mort d'un salarié, de recherche en physique …
Si on est vite happé par l'histoire en début de roman, il est plus difficile de le terminer. Les personnages se rencontrent assez tard et si l'amour les sauve (littéralement), on peut regretter le manque de profondeur de leur relation qui n'a pas le temps de se construire. Dommage pour la romance.
L'enquête est peu intéressante et bâclée, les méchants ne le sont pas assez. Dommage pour le thriller.
Les personnages secondaires sont vraiment caricaturaux. Dommage pour la littérature.
Si vous aimez le feel good, vous y trouverez sûrement votre compte !