AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 296 notes
5
23 avis
4
32 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis
En suivant les pas de Benjamin Grossman, responsable de la branche France de BeCurrent, concurrent de Netflix, j'ai été aspiré dans l'Arène. Cette Arène, c'est Paris où tout se joue, où toutes les tensions, les frustrations, les injustices vont aller jusqu'à l'explosion, causant beaucoup de dégâts.
Négar Djavadi, déjà bien appréciée dans Désorientale, rencontrée aux Correspondances de Manosque 2020, s'est lancée dans une fresque impressionnante, passionnante de bout en bout, avec la bagatelle de cent quarante-huit personnages ayant chacun son histoire, le tout en neuf grandes parties, plus des mouvements musicaux. C'est bien construit et cela m'a tenu en haleine jusqu'au bout, un peu comme dans un polar.
Dans ces quartiers de Paris, Xe, XIe, XIXe, XXe arrondissements, se concentrent 70 % de cités, 43 % de foyers non imposables, 25 % de la population sous le seuil de pauvreté. Aucune communauté n'est épargnée : Blancs, Noirs, Juifs, Arabes, Chinois, Indiens, Sri-Lankais, Caribéens, tous ont leur misère à gérer. Alors, lorsque des bandes de gosses de 16-17 ans commencent à régler leurs comptes sur fond d'un trafic de drogue exponentiel, cela ne peut qu'aboutir au pire.
Négar Djavadi dresse le tableau de ces existences prises dans un tourbillon urbain démentiel. La vie est déjà difficile mais cela ne serait pas si terrible si quelques individus ne se chargeaient pas d'exciter ces jeunes, de faire monter la haine, d'attiser les ressentiments sur fond de racisme, d'islamophobie, espérant tirer les marrons du feu.
Pour cela, il y a les fameux réseaux dits sociaux qui permettent de diffuser n'importe quoi, de bidouiller des vérités bien trafiquées afin d'entraîner les crédulités vers la haine et la violence qui en découle. Avec ça, les chaînes d'info continue se chargent de rameuter ceux qui ne sont pas encore touchés, invitant sur leurs plateaux de sinistres agitateurs tentant de se faire passer pour des spécialistes.
Dans son travail, Benjamin Grossman se charge de faire tourner des séries qui cartonnent et continuent un peu plus chaque jour de ronger les cerveaux. Lui qui est originaire de ces quartiers faisant bien partie pourtant de la Ville-lumière, se rend chez Cathie, sa mère, qui vit seule et dont le travail consiste à restaurer de vieux films aux pellicules abîmées.
D'ailleurs, les références au cinéma sont nombreuses comme les noms de médicaments, de drogues permettant à ces fameux décideurs de s'afficher toujours au meilleur de leur forme…
Au fil de ma lecture, j'ai rencontré la misère des réfugiés qui dorment sur les trottoirs, sont délogés sans ménagement par la police, cette fameuse police qui va se trouver au coeur d'une polémique savamment orchestrée pour que tout dégénère.
Au passage, j'ai bien apprécié les précisions historiques sur Paris comme sur le fameux Gibet de Montfaucon, le tournage du film d'Orson Welles (Le Procès) ou pour savoir qui était le Colonel Fabien. de temps à autre, l'autrice égratigne l'équipe municipale actuelle, lui reproche de ne pas se rendre dans ces quartiers. Comme les élections approchent, on fait un bout de chemin avec une candidate qui rêve d'être maire. En pleine campagne électorale, elle tente d'exploiter le drame qui est le noeud de l'histoire.
Dans ces quartiers Est de Paris, autour des stations Belleville, Ménilmontant, Jaurès, c'est la terre promise des damnés de la Terre, le coeur raté du cosmopolitisme comme l'autrice le démontre bien. C'est là qu'une vidéo devenue virale déclenche un cataclysme, brise la vie d'une jeune flic pourtant respectueuse et tentant d'être humaine dans l'exercice difficile de son métier.
J'ai plongé dans l'Arène de Négar Djavadi et j'ai été aspiré jusqu'au bout, captivé par le sort de chacun des protagonistes mais horrifié par ce que deviennent nos villes où la pandémie décuple encore les difficultés quotidiennes de celles et de ceux qui tentent d'y vivre.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          1102
" Arene " , un livre qui ne se résume pas mais qui se lit et même plus , qui se vit . Un quartier de Paris mi - imaginaire , mi - réel, avec ses habitants pris dans une sorte de nasse dont on ne s'échappe que rarement et où l'on ne revient que si l'on a un motif impérieux, une visite de courtoisie , par exemple , à une mère abandonnée mais qu'on veut témoin de sa réussite . Et puis , c'est un quartier ...migrants , dealers , pickpockets....C'est comme ça que disparait un portable ...Poursuite , discussion vive et un ado au sweat qui se trouve le lendemain sur un cadavre qu'une policière très bien notée, touche maladroitement ou malheureusement du pied ....sous le regard de la caméra d'un autre téléphone...
La graine de la haine est semée...Tous aux abris ...enfin pour certains , ... les " ambitieux " , " en première ligne les plus frêles " , entre les deux les agitateurs , les provocateurs ....
C'est fort , très fort , inquiétant, très inquiétant car ce quartier , c'est le nôtre, celui dans lequel on vit ou on vivra , où que l'on soit , maintenant ou dans quelques temps . L'image d'une société qui n'a hélas, plus aucune solidarité, aucune empathie , aucune humanité.
Un roman à lire avec intérêt et , surtout , réflexion. Les personnages principaux , bien qu'ils occupent une place stratégique dans le roman , sont plutôt nocifs et se repaissent du chaos qui immanquablement, survivra un jour où l'autre . Que faire alors ? Ah , très bonne question .Chacun apportera sa réponse...
Un livre très bien écrit et " très visuel " avec , comme on dit au rugby , des " temps forts " ....Allez , entrez dans l'arène et dans la mêlée. Bienvenue , y'a du boulot mais , en " se retroussant les manches " peut - être que ....
Commenter  J’apprécie          675
Fresque sociétale et sociale au travers des quartiers Est de Paris, Négar Djavadi nous envoie, lecteurs, au milieu de cette « arène », bien loin du cadre idyllique de la ville de Paris, vendu aux touristes.

Via ce roman-choral, ce sont les destins d'une pléthore de personnages qui se verront bouleversés suite à une rencontre anodine et impromptue, menant à un drame. Au travers d'une durée de seulement 48h, l'auteure évoque cette société proche du chaos où le choc des classes sociales n'est jamais très loin.

Constitués des X, XI, XIX et XXème arrondissements, les lieux sont constitués de plus de 70% par des cités où y vivent un florilège de communautés différentes. Alors que chaque individu tente de s'en sortir, les émotions seront exacerbées par des provocateurs, les réseaux sociaux, les journalistes.

Ce qui pourrait être une énième critique de la vie moderne, est en fait un livre menant à la réflexion sur cette société qui s'étiole de jour en jour, où les sentiments de solidarité et d'empathie sont mis de côté. Y a-t-il encore une solution pour changer cela? Alors que le Pouvoir préfère détourner le regard de ces problèmes, pourrait-il vraiment faire quelque chose?

Digne des meilleurs romans noirs, le livre fourmille de références, notamment cinématographiques et l'auteure offre des anecdotes historiques sur la ville de Paris. Néophyte, je ne les connaissais pas.

Cette vision contemporaine réaliste et lucide est portée par un style brut et vif. Très ancrés dans l'actualité, les clichés sont absents. Mené avec beaucoup de tensions, le récit est très dense, tout comme le nombre de personnages mais au final, leurs histoires s'imbriqueront finement.

Si vous souhaitez un livre « optimiste », alors ce livre n'est pas ce que vous cherchez dans l'immédiat mais néanmoins, gardez-le bien sous la main!

Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          410

Désorientale, le premier roman de l'auteure Négar Djavadi, fresque flamboyante et épique retracant l'histoire tumultueuse de l'Iran au XXème siècle, avait connut un très beau succès à sa sortie il ya quelques années .

Gageons qu'il en soit de même avec cette nouvelle fresque qui se déroule ce coup ci plus proche de chez nous dans l'Est Parisien - dans un quartier cependant fictif situé entre Barbès et le Canal saint martin- qui voit s'embraser différents personnages- Benjamin, un responsable de fiction pour des plateformes et une jeune you toubeuse, lycéenne en révolte dont les agissements va provoquer une flambée de violences difficilement endiguable.

Comment un petit grain de sable peut tout faire basculer à l'heure de la viralité des réseaux sociaux. 48 heures d'une vie parisienne prompt au chaos et au buzz.

Tous les personnages d'Arène semblent perdre pied dans ce monde qui court certes trop vite, mais qui court jusqu'où exactement?

L'écriture vive, alerte et ce regard aiguisé sur la société contemporaine obnubilée, par le régne tout puissant de l'image qui a sans doute remplacé le culte du fric des années 80/90 .

On a pas mal d'éléments d'un roman noir, entre meutre, chasse à l'homme, enquête policier, chronique d'un déréglement social, mais l'ambition de Djavadi est autre.

La plume, vibrante et intense de Négard Djavadi en fait en effet un portrait essentiel de notre monde moderne, qui frappe par sa lucidité et son pessimisme ambiant .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          370
🎶
Sometimes I feel like I don't have a partner
Sometimes I feel like my only friend
Is the city I live in, the city of angels
Lonely as I am, together we cry
I drive on her streets 'cause she's my companion
I walk through her hills 'cause she knows who I am
She sees my good deeds and she kisses me windy
Well, I never worry, now that is a lie
🎶
Canal Saint Martin, les quartiers Est de Paris...des migrants délogés, et il aura suffi d'une vidéo, une seule vidéo, pour que le quartier s'embrase à feu et à sang. Une vidéo déformée, sortie de son contexte, ajustée, truquée pour se transformer en une véritable bombe à charge. La puissance de l'image. Celle que l'on tweete, retweete, diffuse sur tous les réseaux, celle qui est, en un millième de seconde, déjà vue, commentée, rebalancée par un doigté vertigineux. Elle ne détient aucune once de vérité, pourtant. Mais à elle seule, elle est capable de déverser un torrent de violences et d'embraser fatalement tout un quartier, dont certains lieux stratégiques deviennent le théâtre d'une guerre délirante.

« le même désir agite ces milliards de doigts impatients qui en une pression partagent, commentent, archivent, répondent, likent, retweetent. La facilité du geste et la vitesse des ondes ont simplement effacé la conscience de l'acte. »

Une réalité très bien analysée par Négar Djavadi qui livre ici un roman noir sur notre civilisation en déliquescence. « Au seuil d'un monde sans frontière et sans limites. » Pléthore de personnages entre en scène, mais rassurez-vous, Négar Djavadi, jamais ne nous perd.
Un roman qui ravive le souvenir de la flambée dans les quartiers de Paris en 2015 suite à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, mis à part qu'à cette époque les réseaux n'étaient pas encore aussi présents et dévastateurs.
Aucun cliché. L'autrice dissémine, dans son talentueux récit, les onces d'humanité, de sincérité, de justesse, de complexité et de suspense que le lecteur attend, et témoigne de tristes réalités : nous vivons dans une société où la raison n'est plus, dans laquelle les politiques se préoccupent davantage de leur ego que de leur peuple, et ce dernier est bien moutonnier ... et comme disait Agatha Christie : « Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loup ».

Une lecture intéressante et nécessaire. Une prise de conscience (si ce n'est pas déjà fait). Et inévitablement amène à la réflexion : Quelle solution ? Une révolution organisée ? Un nouveau système politique ? Un nouveau système électoral et surtout une nouvelle façon de produire nos "élites" ? Comment réduire à néant leur shoot de pouvoir ? Et pour le peuple, comment s'affranchir de toute manipulation de masse ? Comment repenser notre vie par nous-mêmes ?...
Tâche ubuesque. Et vous l'aurez compris, Arène dérange, interroge, percute. N'hésitez pas, ce livre est une véritable claque !
« Elle ne se plaçait pas du côté des victimes, ne cherchait pas à attendrir, à s'installer à la surface des émotions et à les remuer pendant des heures. Elle interrogeait l'émergence de la tragédie dans la banalité de notre quotidien et notre responsabilité face à elle. »
Sauf si vous recherchez une lecture plaisir, dans ce cas-là, il vaut mieux la remettre à plus tard ;-)

« C'est la fin qui est le pire, non, c'est le commencement qui est le pire, puis le milieu, puis la fin, à la fin c'est la fin qui le pire [...]. » - en exergue - Samuel Beckett, L'Innommable
Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          346
Nadar Djavadi signe un roman terriblement ancré dans le siècle, avec ses dérives, ses violences, ses jeunes à la recherche d'un eldorado et bien sûr les réseaux sociaux.
Un téléphone volé, une jeune policière filmée en train de donner un coup de pied au cadavre d'un jeune homme et la ville s'enflamme.

Inutile d'en dire plus, tout l'intérêt de ce livre réside à mon sens dans la psychologie des personnages.
Négar Djavadi réussit à s'infiltrer dans les rouages de leur cerveau, de façon à analyser ce qui va les faire basculer du bon ou du mauvais côté.
L'écriture très visuelle, quasi cinématographique donne de la fluidité à la lecture.

Dès les premières lignes, j'ai été happée par les croisements des différents protagonistes enchevêtrés dans un récit haletant.

Plus qu'un simple roman, « Arène » est une description sociologique très réaliste.
Commenter  J’apprécie          290
Négar Djavadi est scénariste, cela se reconnaît à son style et à sa manière de raconter son histoire, par séquences de quelques pages, haletantes comme les épisodes d'une série à succès. Et comme dans une série, les personnages sont forts, façonnés pour susciter l'intérêt et l'empathie, toujours à la limite de l'archétype. Consciente du danger, l'auteure prend des risques (ex : un activiste musulman pakistanais métis célèbre en France. Probable ?) et certaines libertés avec les lieux (elle nous avertit en préface) pour ne pas faire de son roman un reportage in vivo (ou « in vitro »).
La vie, son livre n'en manque pas. C'est même sa qualité principale. le rythme est soutenu, les dialogues sont réalistes, les formules alertes. On ne s'ennuie jamais. Négar Djavadi emprunte à la littérature nord-américaine contemporaine (elle doit aimer Wolfe, Atwood, Tartt et Safran Foer) sa capacité à tendre vers l'universel, sans accaparer le lecteur avec des considérations trop nombrilistes (fréquentes sous nos latitudes).
J'aime les écrivains « binationaux » de son acabit (voir aussi Slimani, Appanah ou Yargekov). Quand ils parlent des étrangers (disons d'altérité), leur voix s'élève plus juste et plus sincère.
« Arène », c'est le choc des classes, de ces Parisiens issus de l'immigration et décidés à réussir, à gagner leur place dans la jungle moderne. C'est un règlement de comptes (Twitter, Insta… évidemment) made in Belleville, un Far-Est. Les portables y remplacent les armes à feu, les tweets les munitions. Mais encore plus qu'à Marx, c'est à Guy Debord et sa « Société du spectacle » qu'il faut s'intéresser. Tous dans l'arène, que le sang coule et que le spectacle nous tienne en haleine !
Un très bon moment de lecture avec, en primes, de belles anecdotes sur Paris (ex : p162) ou sur le cinéma (ex : p273).
Bilan : 🌹🌹
Commenter  J’apprécie          250
Je suis d'autant plus impressionnée par ce roman que je n'avais pas été emballée par Désorientale, le premier roman de Négar Djavadi. Ici, tout est fort, brillamment ajusté, percutant. le contexte, l'unité de lieu et le parti-pris narratif m'ont parfois fait penser à l'ambitieux Les lois de l'ascension de Céline Curiol mais la comparaison s'arrête là, chacun de ces deux romans ayant une personnalité propre et bien affirmée, et Arène s'inscrivant dans un temps très court pour mieux mettre en évidence la folie de la course au temps de nos sociétés modernes.

Ce temps qui s'emballe en quelques secondes autour d'un fait divers dans un quartier sensible de l'est parisien : le corps sans vie d'un adolescent retrouvé au petit matin, et un concours de circonstances qui va impacter les vies de Sam la policière, Camille la lycéenne et bien d'autres qui gravitent dans le périmètre. Sans oublier celle de Benjamin Grossmann, qui s'était pourtant extirpé de ce quartier de son enfance, Benjamin devenu cadre influent chez BeCurrent, l'une des plus importantes plateformes de diffusion de séries, Benjamin qui n'aurait peut-être pas dû rendre visite à sa mère ce soir-là. A partir de là, l'auteure met en scène un emballement haletant au coeur d'une société devenue celle du spectacle et du divertissement, où l'image est reine. La ville se transforme en arène avec des citoyens chauffés à blanc. Une société où l'on conçoit des séries à tour de bras pour mieux détourner l'attention des réalités, où il suffit d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux pour déclencher un lynchage médiatique, où les scénaristes de cinéma sont désormais au service des hommes et femmes politiques...

Ce qui impressionne c'est la densité de l'ensemble, la façon dont l'auteure encapsule la modernité à travers des personnages à la fois représentatifs et incarnés. Tout y est : la contrainte économique, l'enfermement, la pression que subit chacun à son niveau et qui entraîne la peur, la manipulation, la violence ou l'erreur. C'est redoutablement intelligent, grâce à des ingrédients qui nourrissent le fond et facilitent grandement la projection, et à une écriture très cinématographique qui mène l'intrigue dans un crescendo captivant et addictif. J'ai particulièrement apprécié le questionnement induit sur la société du divertissement, le règne du storytelling auquel chaque citoyen apporte sa pierre sans forcément en être conscient. On ne s'ennuie pas un instant, j'ai adoré.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          220
Roman choral très contemporain.
Benjamin Grossman a 35 ans et est devenu un homme d'affaires important. Il est le numero 2 de la plate-forme de séries Becurrent. Sa femme Ariane est sur le point d'accoucher et ils vont partir vivre à Dublin. Tout va bien pour lui.
Lorsqu'il vient voir sa mère dans le 10 ème arrondissement de Paris, il se fait voler son téléphone portable et ce vol va entraîner une série d'événements de plus en plus graves. Ces événements vont concerner des flics, des migrants, des musulmans, tous les habitants de ce quartier. L'auteur fait monter une sorte de suspense, une tension. Elle montre aussi la grande importance des réseaux sociaux. Un roman bien ancré dans notre époque et qui se lit bien.
Commenter  J’apprécie          200
Le monde actuel est une arène dans laquelle les personnages de ce récit évoluent au vu et au sus de tous, connectés en permanence, tour à tour victimes ou prédateurs, et cela grâce aux réseaux sociaux qui font et défont les carrières si ce n'est pas les vies.
Personne n'est complètement en sécurité, ce que l'on croyait acquis ne l'est pas et certains tirent parti du désarroi des autres.
Ce roman fourre-tout est dérangeant, il reflète bien la réalité, cependant j'ai eu l'impression que l'autrice a voulu réunir tous les poncifs de notre époque : traitement des migrants, émeutes en banlieue, difficultés policières, fondamentaliste même. Sous les noms et prénoms d'emprunt, on peut reconnaître des célébrités ambitieuses et/ou manipulatrices.
Elle a vu juste, mais...
Et la violence est un peu trop présente, directe ou larvée.
La fin m'a parue légèrement abrupte.
Je suis donc encore hésitante quant au classement à accorder aux quatre livres (sur cinq) que je viens de lire dans le cadre du prix Summer 2021.
Commenter  J’apprécie          190





Lecteurs (650) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3704 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..