Les âmes noires

Merci beaucoup à la masse critique Babelio et aux Éditions Dupuis pour la découverte de ce roman graphique.
Yuan est un routier chinois qui transporte du charbon extrait des mines clandestines.
L'objectif vendre sa cargaison pour en tirer un très bon prix et pour cela, il effectue des milliers de kilomètres, laissant sa famille pour plusieurs jours.
Un jour le destin fait qu'il se fait voler sa cargaison.
Yuan, arrivera-t-il à récupérer sa cargaison au péril de sa vie ?
Les âmes noires est un roman graphique documentaire et c'est ce que j'apprécie, apprendre des choses dans mes lectures.
Une histoire de belle qualité qui est une vraie découverte qu'on dévore jusqu'à la dernière page.
J'ai aimé le fait que Yuan se bat pour sa famille et qu'il ira jusqu'au bout de son objectif.
Les âmes noires est un livre original et prenant.

Bande dessinée dont le titre résume la proposition graphique : C'est noir, noir, et parfois gris. Noir c'est noir, il n'y a pas d'espoir...
Normal puisqu'on parle de charbon. Et de misère.
"Misère, misère!
Peut-être qu'un jour ton président
Sentant monter notre colère
Misère, misère !
Devant les peuples sans frontières
Alors il s'en mordra les dents
Misère, misère !"
Ici, c'est en Chine, loin de Shenzen et de ces centres industriels modernes où la classe moyenne chinoise se développe et profite de l'abandon des nôtres (classes moyennes) par nos euroligarques.
"Tu repartiras d'où tu viens
En emportant tous tes chagrins"
Ici, la misère est partagée par tout ce petit peuple qui survit tant bien que mal à la disparition programmée des mines de charbon "officielles". A pauvre, pauvre et demi. Tout le monde se débat dans la fange, les moins faible écrasant les autres. Quelques âmes charitables sortent du lot...
"L'argent fera bien le bonheur des pauvres
C'qui sera la moindre des choses"
Il faut souligner la petite difficulté qu'on peut éprouver à identifier au premier coup d'oeil le visage d'un chinois, si notre cerveau n'a pas l'habitude des traits asiatiques.
"Convenons-en
Convenons-en ! "

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée documentaire Les âmes noires d'Aurélien Ducoudray.
Yuan est un routier chinois, il transporte du charbon qu'il charge dans des mines clandestines à ciel ouvert.
Puis il avale les kilomètres pour livrer son charbon en espérant à chaque fois tirer le meilleur prix de sa cargaison.
Yuan travaille avec Wei, son « fixer », qui marchande les prix avec les acheteurs potentiels.
Mais un jour, Wei décide de supprimer Yuan pour lui voler son camion..
Yuan n'a donc qu'un seul objectif : récupérer son camion.. coûte que coûte.. Les Âmes noires est une bande dessinée documentaire très noire, comme les âmes que nous suivons ici.
Les auteurs nous font découvrir ici comment le charbon, issu de mines clandestines en Chine, est ensuite vendu.
Direction la Chine profonde, noire de charbon, pauvre..
Une Chine où la misère règne..
Mais aussi le pouvoir de l'argent pour que les riches gagnent toujours plus, encore, et encore..
Comme son titre l'indique, cet ouvrage est noir, très noir. Aussi bien dans le scénario, les textes, que les illustrations ou la colorisation.
Certaines planches sont sans textes ce qui rend ça encore plus poignant. Les images parlent d'elles mêmes.
J'ai été touchée par cette bande dessinée, qui n'est pas dans le style de ce que je lis habituellement mais qui ne m'a pas laissée indifférente.
Les âmes noires est un ouvrage que je vous recommande et note quatre étoiles.

Chine, de nos jours.
Yuan est routier. Demain, il va laisser sa femme et sa fille pour 4 jours. Il part vers les mines, souvent clandestines, charger du charbon puis va ensuite le revendre en espérant en tirer un bon prix. Sur son chemin, il ne croise pas que des gens recommandables... Il faut graisser quelques fonctionnaires, se montrer inflexible et prudent, au risque d'y perdre son camion, voire la vie.

Le prolifique scénariste Aurélien Ducoudray nous immerge dans une Chine méconnue. Une face cachée grise, morne, où le charbon est la pépite noire qui fait vivre les petites gens. Les enfants y trainent leurs guêtres, espérant y trouver quelques morceaux de bonne qualité à revendre, les hommes se battent pour les transporter en grande quantité et gagner leur croûte.

Un monde dur, violent très bien représenté par Fred Druart dont je découvre le travail. Il met en scène un espace lunaire, caillouteux, misérable seulement traversé par des camions. Ses cases silencieuses plantent un décor sans concession avec Yuan comme héros singulier.

"Les âmes noires" tend vers le roman noir ou le polar social. En s'appuyant sur une réalité bien documentée, cet album montre la dureté d'un commerce frauduleux au travers d'un homme qui ne cherche qu'à faire vivre sa famille.

A la base, pn est ravi de retrouver Ducoudray sur un récit âpre avec une portée documentaire assez interessante.

C'est d'ailleurs la grande qualité de cet album : nous faire découvrir l'envers du décors des mines chinoises.
Après, le scénario reste assez convenue et la fin n'est franchement pas au niveau de l'ensemble.
Dommage

Les auteurs, l'album (128 pages, 2024) :
Aurélien Ducoudray met son expérience de journaliste au service de ses scénarios : la Bosnie, la Tchétchénie, ... et ici la Chine profonde.
Et c'est Fred Druart qui est aux pinceaux de ce "polar documentaire" : Les âmes noires.
Quelques planches ici.

♥ On aime :
• On aime beaucoup le sujet dont se sont inspirés Ducoudray et Druart.
L'idée est curieuse mais idéale pour les curieux.
Leur récit est basé sur un documentaire (de 2008) du cinéaste chinois Wang Bing : L'argent du charbon.
Ne gardant que l'essentiel, Ducoudray a épuré scénario et dialogues jusqu'à l'os, exactement comme il convient dans cette région sèche et pauvre où il ne fait pas bon vivre.
• Au diapason, Druart illustre cette courte histoire avec un dessin nerveux et délibérément "sale" qui fait ressortir le côté terreux et pierreux des paysages.

L'album :
Nous sommes au fin fond de la Chine du nord, dans une région minière reculée, sans doute la province de Shanxi près de la Mongolie.
Entre la gigantesque mine de charbon et les usines ou les ports, une noria de vieux camions bringuebalants sillonnent une mauvaise route. Dans ces régions arides, pauvres et désolées, l'or noir est l'objet de toutes les convoitises et de tous les trafics.
Yuan est chauffeur de camion sur cette route du salaire de la peur, mais un salaire de misère.
Son camion, c'est ce qui les nourrit, lui, sa femme et sa fille.
On doit rien laisser au hasard dans la vie, ça serait bien trop dangereux.
Pour celles et ceux qui aiment les petites gens.
Livre lu grâce à Babelio Masse Critique et aux éditions Dupuis.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..

Un autre monde, loins du glamour, loin de tout ce qui ennivre le lecteur d'aujourd'hui. Je crains qu'il ne soit pas apprécié à sa juste valeur. Il sera un cailloux dans votre chaussure. Avec une critique comme celle-ci vous devez penser que je n'ai pas aimé. Bien au contraire, j'ai reussi à m'évader dans un autre monde, et c'est mon souhait le plus cher en littérature.
J'ai adoré cette Chine surprenante à bien des égards, les routes du charbon et la force de l'écrivain à nous immerger dans son récit bien documenté.

Yuan est chauffeur routier. Il transporte du charbon dans un coin reculé de Chine. Lors d'une transaction, il est trahi par son associé, laissé pour mort sur le bord de la route et son camion volé. Yuan n'a pas le choix : il doit retrouver son camoin car sans lui, il n'est plus rien.
Un album qui porte bien son titre : tout comme le charbon transporté par les camions, tout est noir : les décors sont noirs, les paysages sont noirs et les personnages aussi ! On négocie sur tout même les petits détails pour économiser quelques yuans.
L'histoire fait la part belle à l'atmosphère et au développement des personnages, ne vous attendez donc pas à des courses-poursuites ou à des fusillades.
Ici, c'est plutôt contemplatif avec quelques superbes planches sur des paysages qu'on jurerait lunaires.
Pour ma part, c'est une réussite : je l'ai lu d'un trait et je ne me suis jamais ennuyé, ce qui n'était pas gagné avec un album de 122 pages.